En attente [PV Kaze Iwari] [hentai][Fini]

Assise sur le canapé de son studio, Miyuki semblait réfléchir. En effet, c'était la fin de la journée, et la jeune femme était tout de même assez fatiguée, mais en même temps, son esprit n'était absorbé que par une pensée, ou disons une personne plutôt.

Le nouveau professeur de français qu'elle avait rencontré lorsqu'il était arrivé. Kaze Iwari. En effet, les evênements qui s'étaient ensuivis lorsque la sensei s'était retrouvée avec lui l'avait laissé perplexe. Après tout, que pouvait-elle ? Jamais Miyuki n'avait éprouvé un tel sentiment en pensant à quelqu'un, et pourtant, la rencontre n'avait été ni brêve ni longue. Les deux enseignants ne s'étaient rencontrés qu'une seule fois, et pourtant, la jeune femme lui avait déjà donné son numéro de téléphonne et son adresse.

Et s'il venait maintenant ? Rien que d'y penser, la sensei ne savait pas si elle devait être heureuse de le revoir, ou stressée par le fait qu'il vienne chez elle. Après tout, son studio était très petit, ce n'était pas tellement un endroit où l'on pouvait acceuillir quelqu'un et assurer son grand confort. La pièce qui faisait à la fois office de chambre, salon et salle à manger n'était pas bien grande, pour preuve que le canapé ne se trouvait pas loin du lit et la table ne pouvait prendre que deux personnes. Enfin, au moins, elle pouvait se le payer.

Se levant tout en poussant un soupir, Miyuki se dirigea vers la petite cuisine, au moins fallait-il qu'elle se prépare à manger.

C'était la fin de la journée. Bien mouvementée en effet, Kaze venait de finir sa première journée en tant que professeur et tout c'était très bien passé. Il avait fait la connaissance d'élèves très sympas et très énergiques quant à l'envie d'apprendre d'avantage. Tout ce qu'il espérait, c'était que la journée de demain se passe comme celle-là. Il était en content de pouvoir exercer un métier comme ça. Il y avait du contact.
Mais ce qui le rendait heureux était le fait qu'il allait enfin revoir la jeune sensei qui l'avait accueilli dans le lycée ce matin même. Miyuki Fubuki. Celle-ci lui avait donné son adresse et son numéro de portable avant de se quitter. Tout devrait-bien se passer. Mais quelque chose le rendait nerveux : allait-elle l'accueillir comme une amie, ou comme sa bien-aimée ? C'est vrai qu'il avait été un peu brusque ce matin. Il se sentait également gêné de son acte. En tout cas, s'il allait chez elle, c'était pour lui en parler, il ne voulait pas s'attirer des ennuis dès son premier jour quand même.

Le jeune professeur marcha dans la rue indiquée et lançait parfois quelques regards vers les numéros des appartements. Déjà, il avait pensé à acheter un bouquet parce que venir le soir chez quelqu'un s'en prévenir, cela ne se faisait pas trop. Et il voulait également s'excuser de son geste. Il relit le bout de papier et arriva enfin devant le studio de Miyuki Sensei. Il respira un bon coup avant de sonner. Bon, sur le moment, il tremblait et hésitait mais Kaze arriva enfin à appuyer sur le bouton. La sonnerie retentit dans tout le studio. Etait-elle là surtout ?

Miyuki n'était pas dans une position des plus normales. En effet, celle-ci était allongée sur le ventre, dans la cuisine. Elle était en train de chercher quelque chose dans le fin fond du petit placar d'en bas, farfouillants entre les poëles et les casseroles. Elle avait pensé à préparer de la soupe miso, c'était toujours très bon pour elle, et de plus, cela réchauffait enormement.

Soudain, la sensei entendit la sonnerie. Dans sa tête, elle avait déjà analyser la situation. Kaze. Enfin, elle l'espérait, le souhaitait même. La jeune femme se leva brusquement, mais se cogna alors la tête contre le haut du placard en bois :

- Ittai...

Miyuki retira sa tête pour se masser le crâne, appuyant fortement là où ça faisait mal. Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle avait une louche à la main, mais le temps préssait. Il fallait absoluement qu'elle aille ouvrir. Raison pour laquelle elle se précipita à toute vitesse vers la porte d'entrée de son studio.

Elle ne s'était pas trompée. Kaze était dans le bas de la porte, habillé comme toujours, mais il y avait quelque chose qui avait changé. En effet, celui-ci tenait un bouquet de fleur dans une main, ce qui en soit, faisait déjà plaisir à la jeune femme :

- Bonsoir Kaze...

Elle n'arrivait même pas à retrouver ses mots, ne sachant que dire en sa présence, ce qui n'était peut-être pas une bonne chose. En plus, même si c'était propre à l'interieur, Miyuki n'avait rien préparé pour accueillir quelqu'un, ce qui la mettait mal à l'aise. Et maintenant ?

Kaze, qui attendait derrière la porte, entendit un grand "boum" dans le studio. Déjà, il y avait quelqu'un, ce qui le rassura. Il lâcha un soupir de soulagement mais ce qui l'inquiétait quand même le plus, c'était "qu'est-ce qui se passait dedans ?". Peut-être que ce n'était pas le bon moment de venir et qu'il aurait dû appeller avant ! Maintenant qu'il venait d'y penser, il se trouvait idiot. Si elle lui avait donné son numéro de portable, c'était pour ça. Mais aujourd'hui, il n'avait pas eu vraiment le temps avec les cours et l'emploi du temps mais il avait préparé déjà ses cours pour le lendemain. Pour ça, il était fort.

Peut-être que la jeune sensei avait des invités ce soir. Il aurait dû l'appeler, ça il le savait. Il se sentait vraiment idiot sur le coup. Mais c'était trop tard. Il vit la poignée de la porte qui desendait. Elle était là. Il afficha un sourire pour l'accueillir. Puis, ce fut la porte qui bougit. La jeune sensei était belle et bien là. Il ne put, avant de dire quoi que ce soit, la dévisager. Elle était comme ce matin, toujours aussi belle.

- Bonsoir Kaze...

Elle semblait elle aussi ravie de le revoir, ce qui le réconforta. Il tendit alors le bouquet vers la jeune femme, un peu rouge. Pour ne pas trôp lui montrer sa gêne, il détourna le regard, ayant une main derrière le dos. Même si elle était contente de le voir, cela allait-il continuer ?

" Bonsoir Miyuki."

Il attendit que la jeune femme prenne le bouquet. Puis, d'un pas décidé, il se lança. Il devait s'excuser de ses gestes et de sa venue sans prévenir.

" Je suis désolé pour ce matin. Et pour ce soir également, j'aurais dû téléphoner avant."

Il avait dit cela en la regardant. Allait-il se passer quelque chose ? En bien ou en mal ?

Miyuki resta debout à la porte, face à Kaze. Elle ne savait toujours pas quoi dire, attendant sa réponse, qu'il se passe quelque chose, un declic pour engager un peu la conversation. Mais celui-ci la salua à son tour, ce qui lui redonna un sourire chaleureux. Elle se sentait idiote d'avoir oublié de lui sourire, alors que lui l'avait fait dés qu'elle lui avait ouvert, ce qui de la part de la sensei, n'était pas une marque de politesse.

Puis celui-ci lui tendit le bouquet qu'il avait en main. Les fleurs étaient tellement jolies, Miyuki ne pouvait que les prendre, sa main touchant celle de Kaze au passage, mais elle ne sembla pas s'en rendre compte, bien qu'elle ait ressentit un frisson pendant un court instant.

Portant le cadeau à ses narines, la jeune femme sentit le doux parfum des jolies plantes, ce qui lui donna un sourire encore plus large. Elle avait légèrement remarqué la gêne de Kaze, mais cela ne la dérangeait pas. Au contraire, elle trouvait cela mignon. Peu après, celui-ci s'excusa pour ce qui s'était passé dans la matinée. Rien qu'en y repensant, la sensei ne put s'empêcher de rougir légèrement, mais elle toussota pour redevenir normale. De plus, le jeune homme s'excusait egalement du fait qu'il était venu sans prévenir :

- Ne t'excuse pas voyons. Tu ne me dérange pas... Et pour ce matin...

Elle ne savait pas tellement quoi en penser en vérité, et donc ne pouvait pas réellement répondre. Cependant, elle s'ecarta tout de même pour laisser Kaze entrer dans le studio :

- Entre. En plus, il va faire nuit dehors.

Elle n'allait pas le laisser dehors tout de même. En plus, discuté par le biais d'une porte, ce n'était pas non plus une des meilleures choses à faire.

La jeune femme prit le bouquet qu'il lui présentait et le rapprocha de ses narines. Ainsi, elle put sentir les doux parfums s'en échappant. Kaze était soulgé, cela lui faisait plaisir. Mais ce qu'il le rendait heureux comme ça, avait été le petit contact avec la peau de Miyuki. En effet, lorsqu'elle avait pris le bouquet de fleurs, sa main avait touché la sienne et là, toute la matinée défilait en lui. Mais il devait encore attendre, c'était trop tôt pour commencer. La jeune sensei voulait du temps, il lui avait promis.

En parlant de ça, la jeune Miyuki avait rougi et avait de nouveau toussoté. Kaze trouvait sa gêne vraiment mignonne. Pour la remettre de cette émotion, il lui lança un tendre regard. De plus, elle lui avoua qu'il ne la dérangeait pas. Il se sentait soulgé d'un poids, donc sa venue n'était pas focément inutile. Il ne put s'empêcher de la contempler une nouvelle fois. Mais elle s'écarta un peu et l'invita donc à rentrer. Il ne se laissa pas prier et entra.

" Merci beaucoup."

Kaze était enfin dans le studio de Miyuki. Ce n'était pas un très grand studio, mais largement suffisant pour qu'une personne puisse y vivre. Il lança quelques regards par ci et par là : la salle principale réunissait trois pièces d'une maison ; la chambre, la salle à manger et le salon. Il ne put s'empêcher d'éprouver une vive émotion. Cela lui rappelait ses années en tant qu'étudiant.

Puis, il se retourna vers Miyuki, qui mettait les fleurs dans un grand vase.

" Si je suis venu ce soir, c'était pour vous revoir."

Il avait dit cela sans hésitation, soudainement. En effet, il éprouvait des sentiments pour cette jeune sensei et voulait ainsi connaître les siens, être sûr avant de s'engager. Kaze se souvenait de la promesse mais là, il ne pouvait attendre, il ne voulait pas souffrir et la faire souffrir à son tour.

Kaze avait accepté d'entre, ce qui était une bonne chose. Miyuki avait remarqué le regard tendre qu'il lui avait adressé, ce qui l'avait encore un peu gêné. Mais à présent qu'il était entré, elle ne pouvait plus rien faire. La sensei referma donc la porte derrière elle, avant de chercher où est-ce qu'elle avait bien put mettre un vase quelquonque pour y mettre les fleurs que le jeune homme venait de lui offrir.

Et puis, en même temps, il pouvait ainsi se familiariser avec le studio qui n'était pas fort grand, mais Miyuki était trop dans ses recherches pour s'en préoccuper. Elle déposa la louche qu'elle avait embarqué sans s'en rendre compte, avant de trouver ce qu'elle cherchait depuis un petit moment, le déposant sur la table. Elle y déposa le bouquet, puis le remplit ensuite d'eau, le posant sur la petite table. Et voilà, c'était parfait.

Cependant, la jeune femme se retourna en entendant la phrase de Kaze. La revoir ? Elle-même le voulait depuis qu'elle l'avait quitté, même si elle avait du mal à se l'avouer. De plus, l'enseignant était repassé au vouvoiement, ce qui la gênait un peu. Même si elle lui avait dit d'attendre, elle avait utilisé le tutoiement lorsqu'elle avait accepté ses fleurs :

- Me revoir ?

Elle ne savait plus tellement quoi dire. Sa main restait sur la table, comme si elle avait besoin d'un appui pour le moment. Mais pourquoi ? Et d'ailleurs, pourquoi les mots de Kaze avaient un tel effet sur elle :

- Moi aussi... Je voulais vous revoir.

Elle était repassée à son tour au vouvoiement, par respect envers le jeune homme. Mais elle restait toujours immobile et appuyée à la table. Trois mètres devaient la séparer de Kaze.

Lorsque Kaze avant dit cela, la jeune femme venait tout juste de poser son bocal. Soudain, il pensa, oubliant sa pauvre phrase : Miyuki était vraiment belle. Il la fixa, ne regardant que les yeux de la jeune femme. Qu'allait-elle lui répondre après ça ? Il avait avoué, maintenant, il devait attendre celle de Miyuki. Il voulait connaître juste les sentiments qu'elle éprouvait pour lui, juste ça. Il ne voulait pas s'engager que s'il y avait qu'un sens, voulant que cela soit réciproque.

- Me revoir ? Avait-elle répondit.

Le jeune sensei sentit qu'elle était troublée, perdue dans ses sentiments. Il s'en voudrait de la perdre maintenant, alors qu'il venait enfin de trouver quelqu'un qui pourrait lui rendre son mour. Mais d'un côté, il comprendrait les sentiments de la jeune femme et ne cherchera pas à s'interférer dedans, dans sa vie privée. D'ailleurs, il était allé beaucoup trop loin en venant chez elle, mais attendre demain, les cours, impossible, il n'en dormirait pas la nuit. il attendit donc une réponse. Son coeur battait fort.

- Moi aussi... Je voulais vous revoir. finit-elle par avouer.

Mais elle bougea pas, seulement trois mètres les séparaient. Que devait-il faire ? Tenter une approche ? Mais si elle le rejetait ? Kaze finit par se décider, si elle l'aimait vraiment, jamais elle ne fera cela. Alors, d'un pas décidé, il se rapprocha d'elle, toujours son regard plongé dans le sien. Il ne pouvait s'en retirer.

Une fois devant elle, il mit une main sur la joue de la jeune femme. Elle était si chaude et si douce. Maintenant, il était complètement plongé dans les yeux de la jeune femme, comme ce matin. Puis, c'était la deuxième qui vint se placer sur la joue libre. Et il se pencha vers les lèvres de Miyuki pour y déposer un baiser.

" Je t'aime."

Miyuki ne savait plus tellement qu'est-ce qu'elle devait faire. Son doigts s'était posé sur sa joue pour montrer son absence de savoir, du fait qu'elle ne comprenait pas réellement sa situation. Peut-être que son ton hésitant avait un peu blessé Kaze ? Il ne bougeait pas, et ça l'inquiétait fortement.

Mais elle-même restait immobile, ne faisant que l'observer. Depuis le début, elle l'avait trouvé attirant, mais ne l'avait pas comprit. Son physique lui avait parut différent des autres, elle y trouvait quelque chose qui lui plaisait, d'autant plus qu'il était beau, ça, elle l'avait pensé.

Mais ce n'était plus le moment de re-débattre sur ce sujet dans sa tête. Reposant sa main au ras de son corps pour laissé son visage tranquille, la jeune femme baissa les yeux. Pourquoi ce silence de mort tout à coup ? il fallait faire quelque chose, relancer un sujet quelconque qui les metterait à l'aise tous les deux.

Mais les bruits de pas tirèrent Miyuki de ses reflexions. A présent, Kaze était tout près d'elle, sa main sur sa joue. La sensei se sentit alors brusquement rougir, pour une raison inconnue en fait. Mais maintenant, c'était trop tard pour reculer.

La jeune femme se laissa faire, sentant les lèvres de Kaze sur les siennes. elle aimait leur gout ainsi que le frisson qu'elle éprouvait à chaque fois que les deux professeurs avaient ce contact qu'elle n'avait jamais connu jusqu'à ce matin.

Kaze lui déclara à nouveau ses sentiments. Miyuki resta tout de même hésitante un instant avant de souffler :

- Je t'aime...

Puis elle prit une iniative jamais prise jusqu'à aujourd'hui. Ses mains s'aggripèrent au cou du jeune homme pendant que son visage se rapprochait du sien pour l'embrasser à son tour. C'était la première fois qu'elle donnait un baiser, et elle ne savait pas qu'est-ce qu'elle en éprouvait. mais elle faisait tout pour le faire durer.

Le jeune professeur, suite à ce doux baiser, la regarda dans les yeux. Ils étaient si beaux d'aussi près. Il sentit perdre le contôle de son corps rien qu'en les regardant, comme si ils l'attiraientt dans un autre monde. Mais la jeune Miyuki prit l'initiative et avoua qu'elle l'aimait. Si elle n'était pas intervenue, il serait déjà ailleurs. Il lui rendit alors un sourire. Il était heureux.

Les doigts de Kaze caressèrent la douce peau des joues de Miyuki. Ce contact éveillait en lui en profond désir mais ne fera rien sans l'accord de son amour. Et puis, il savourait ces doux moments. Soudain, les mains de la jeune femme s'aggripèrent au cou de Kaze, qui eut un frisson sur le moment. Que se passait-il ? Le visage de Miyuki se rapprocha du sien et ses lèvres y déposèrent un baiser. Elle venait de faire un pas, elle dévoilait ainsi ses sentiments.

Ce baiser dura. Pendant ce temps, Kaze entoura la taille de la jeune Miyuki avec ses bras. Il ne voulait plus la lâcher et de ses mains, il caressait son dos. Puis, elles vinrent se mettre sur les épaules de la jeune sensei. Leur baiser était fini.

" Quel doux baiser. Ne veux-tu pas recommencer ? ", avait-il dit en affichant un sourire coquin.

Ses mains étaient toujours posées sur les petites épaules de Miyuki. Allait-elle accepter de lui en donner un autre ? Où voulait-elle passer à autre chose ?

Miyuki avait tellement apprecier le moment qu'elle aurait souhaité qu'il dure encore. Mais il fallait bien s'arrêter un jour ou l'autre, ce pourquoi ses lèvres et celles de Kaze se détachèrent l'une de l'autre. Elle avait longuement frissonné lorsque le jeune professeur avait caressé son dos, ses mains toujours sur ses épaules à la fin du baiser.

La sensei le fixa alors longuement, plongeant ses yeux dans les siens. Elle voulait s'y perdre et ne rester plus qu'avec lui. D'autant plus que maintenant qu'il posait la question, Miyuki y répondait elle-même dans sa tête. Elle avait envie de l'embrasser encore et encore, elle n'avait plus l'impression de pouvoir s'en passer à présent.

S'aggripant une nouvelle fois à lui, elle ne lui fit pas de nouveau baiser piur le moment, mais se laissa aller dans ses bras, se blotissant contre lui. Sa tête était à présent collée à son torse et ses yeux se fermèrent, comme si elle se trouvait dans un instant suprême de repos :

- Je voudrai juste... Rester comme ça...

Ses mains étaient toujours accrochées au haut de Kaze afin de s'y tenir. Même s'il fallait rester debout, elle voulait rester comme ça encore. Mais si jamais le jeune homme ne le voulait pas, il faudrait bien songer à s'arrêter, même si cette initative ne lui plaisait pas tellement. Elle se sentait tellement bien auprès de lui.

C'était au tour de Miyuki de fixer à présent les yeux de Kaze. Lui, continua de les fixer, il n'avait jamais enlevé son regard des siens, ils étaient si envouteurs, si attirants. Puis, le jeune sensei repensait à sa question. Allait-elle lui en donner un autre ? C'est vrai que c'était agréable, mais n'avait-elle pas envie de passer à autre chose ? De voir leur amour évolué ?

Il ne se posa pas plus de question puisque la jeune femme s'aggripa de nouveau à lui avec ses douces mains. Elle venait de poser sa tête sur le torse de Kaze, qui eut un petit frisson le traversant. C'était la première fois que quelqu'un s'approchait de lui d'aussi près. La jeune sensei se blottit contre lui. Kaze sourit sur le moment et posa lui aussi sa tête, sur celle de Miyuki, en la serrant dans ses bras. C'était tellement agréable. Il y déposa quelques baisers dans les cheveux de son amour.

- Je voudrai juste... Rester comme ça... lui avoua-t-elle.

Il sentit que Miyuki se tenait fermement à son haut. Bon, le seul problème d'être comme ça, il fallait rester debout mais pour rien au monde, Kaze ne voudrait se séparer d'elle. Alors, avec une de ses mains, il caressa de nouveau le dos de Miyuki et l'autre, restait au niveau de la taille de sa partenaire.

" Alors, restons ainsi. "

Kaze remonta sa main gauche qui se mélangea dans les longs cheveux de Miyuki. Ils étaient si doux et sentaient si bon, ce qui l'invita à nouveau d'y déposer des baisers. Il sentit également que la jeune femme se reposait dans ses bras. Alors pour la metre à l'aise, il se balança doucement sur les côté, comme s'il voulait la bercer. Il ferma les yeux.

" Te sens-tu bien là ? "

En tout cas, lui il se sentait agréablement bien. En espérant que rien ne vienne les gêner.

Miyuki voulait rester ainsi encore et encore. Ses yeux fermés, elle avait presque l'impression de s'endormir dans les doux bras de Kaze, mais c'était parce qu'elle était à l'aise, rien de plus. D'ailleurs, les baisers que le jeune homme apposait sur ses cheveux, elle les sentait légèrement, et cela la faisait encore frissonner. La sensei aimait tellement ce contact.

Serrée contre lui, la jeune femme repensait à leur rencontre. Qui aurait put se douter que tout arriverait aussi vite ? Une prof de musique avec un prof de français. Ils s'étaient rencontrés en temps que collègue, d'autant plus que Miyuki voulait l'aider à ce moment là, et voilà où ils en étaient à présent. Mais elle ne trouvait pas cela désagréable, au contraire. Elle adorait.

La main de Kaze se perdait dans ses cheveux pendant que ses baisers continuaient. Puis tout doucement, le jeune homme se mit à bouger pour la bercer, ce qui accentua l'etreinte de la main de Miyuki sur son haut :

- Oui...

C'était tout ce qu'elle réussissait à répondre. Elle se sentait comme dans un rêve et ne voulait pas que ça s'arrête. Lentement, Miyuki se mit à somnoler, puis à carrément s'endormir dans les bras de Kaze. Elle ne l'avait pas fait exprès mais n'y pouvait strictement rien, n'ayant put s'en empêcher. Son souffle était doux et lent. Il en devenait même appaisant.

Kaze continuait de bouger. Sa main se perdait toujours dans les cheveux de Miyuki et l'autre continuait de la serrer contre lui. Ce contact, leur deux corps l'un contre l'autre, Kaze l'aimait. Il éprouvait à la fois de l'envie de pousuivre mais aussi le désir de commencer. Mais vu comment la jeune femme se sentait bien dans ses bras, il n'osa pas la déranger.

Elle lui répondit qu'elle se sentait bien, qu'elle aimait cet instant, cette étreinte. Il continua alors, sans jamais s'arrêter. Kaze redressa sa tête et regarda droit devant lui :c'était le canapé. Il aurait aimé tombé sur autre de chose de plus 'joli' à regarder mais changer maintenant de côté juste pour un canapé pourrait tout défaire. Alors il s'en contenta.

" Je t'aime..."

C'était les seuls mots qu'il pouvait dire. Engager une conversation maintenant, sachant qu'elle allait le quitter était idiot. Soudain, il sentit que la jeune Miyuki somnolait. En effet, Kaze sentit que ses petites mains desserraient de plus en plus son haut. Il sourit et continua quand même, le souffle de Miyuki était si doux et léger. mais il ne pensait pas qu'elle irait jusqu'à dormir dans ses bras. Ce qui l'étonna beaucoup. Il ne chercha pas plus plongtemps et ne s'arrêta jamais.

Les minutes défilèrent, et c'était au tour de Kaze de sonmoler un peu. Il posa alors sa lourde tête sur celle de Miyuki et ferma les yeux. Il ne s'endormi point puisque si cela venait à arriver, ils tomberaient. Bercé par ses mouvements, il en oublia le monde extérieur et comprit alors pourquoi la jeune femme n'avait pas résisté à ça.

Mais ils ne pouvaient éternellement rester dans cette position. Alors, Kaze décida de l'allonger sur le fameux canapé qui l'avait captivé auparavant. De ses bras agiles, il parvint à l'allonger dessus, sans la réveiller. Puis, il se mit à genoux au niveau du visage de Miyuki et caressa une de ses joues. Il l'amait énormément.

Avant de se redresser, il y déposa un baiser sur ses lèvres. Un doux et brûlant baiser.

Bien que s'endormir lorsqu'on était avec quelqu'un n'était pas une des choses les plus polies à réaliser, Miyuki n'avait pas put résister, et Kaze s'en était certainement rendu compte. La jeune femme ne se reveillait pas, en venant même à rêver dans les bras de son bien-aimé.

Etant endormie, elle n'avait pas réalisé que le jeune homme l'avait déjà déposé sur le canapé. Elle était toujours endormie, plongée dans les méandres de son esprits qui agitaient légèrement son sommeil. La sensei rêvait de quelque chose, mais quoi ?

Elle se trouvait dans une voiture, visiblement plus petite que maintenant. Elle ne devait pas dépasser les six ans. A côté d'elle, une personne, son frère, et devant, ses deux parents. La voiture roulait lentement, comme lorsque l'on marche sur un petit chemin, sans caillou ni fossé, sans montée ni descente. Juste ça. Pourtant, il y avait quelque chose en face, comme une autre voiture. Celle-ci avançait dans la direction opposée, mais elle était dans la trajectoire de la famille et allait beaucoup plus vite.

Avant de réaliser ce qui se passait, son frère venait de la saisir pour la serrer contre lui, comme par la protéger. Un choc brutal s'ensuivit, puis plus rien. Et ce fut cette confrontation qui la tira de son sommeil, en plus du baiser que Kaze avait apposé sur ses lèvres.

La jeune femme ouvrit les yeux, se rendant alors compte qu'elle était allongée. Elle se redressa doucement, reprenant peu à peu conscience de ce qui se passait, jusqu'à se rendre compte d'une chose. Elle s'était endormit alors que le jeune professeur était là, ce qui était une marque d'irrespect assez profonde. Le rouge monta rapidement aux joues de Miyuki :

- Ah ! Par... Pardon... J'ai dormi longtemps ?

Ses mains vinrent cacher son visage. La sensei ne savait même plus quoi faire tellement elle était gênée.

Kaze qui était déjà debout, avant remarqué que le sommeil de la jeune femme était agité. Mais il ne pouvait rien faire et la réveiller maintenant, alors qu'elle est endormie serait idiot. Tout ce qu'il put faire, pour être présent à ses côtés, était de lui déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. Il s'était remis à genoux, juste à côté de la jeune endomie qui ne le resta pas longtemps.

Miyuki venait d'ouvrir les yeux. Elle se redressa doucement et remarqua alors qu'elle s'était endormie. Kaze, lui affichait un sourire pour la rassurer que tout allait bien. Mais malheureusement, ce n'était pas suffisant puisqu'elle devint toute rouge de honte.

- Ah ! Par... Pardon... J'ai dormi longtemps ? lança-t-elle, bafouillant.

" Ne t'inquiètes pas, tu devais être fatiguée.", lui répondit-il calmement.

Mais ces mots ne lui suffirent pas et Miyuki mit ses deux mains sur son visage pour cacher sa gêne. Kaze ne fit pas attention du geste qu'elle venait de faire, et s'assit à ses côtés. Alors, avec ses bras, il la serra contre lui, la blottissant.

" Tu n'as pas à te mettre dans ces états. Je ne t'en veux pas."

Ses mains caressèrent les bras nus de la jeune Miyuki, en espérant qu'elle se reprenne de ses émotions. Puis avec délicatesse, il y déposa de nouveaux baisers dans les cheveux de son aimée.

" Allez, fais moi un beau sourire. "

Il laissa les caresses de côté et mit ses mains sur celles de la jeune sensei. Il réussit à les retirer et les serra fort.

Même avec les paroles rassurantes de Kaze, Miyuki avait encore du mal à s'en remettre. Comment avait-elle put s'endormir ainsi dans ses bras ? Ce n'était vraiment pas poli, alors que c'était elle qui avait réclamé à rester dans cette position. Visiblement, elle était tellement maladroite que cela pouvait avoir des conscequence sur les autres, quelle idiote.

Mais la jeune femme fut surprise lorsque le professeur alla s'asseoir à ses côtés pour la serrer dans ses bras, caressant les siens par la même occasion. Miyuki était toujours aussi rouge, mais elle ne pouvait rien y faire pour l'instant. Sa gêne était toujours tellement présente, et elle cachait encore son visage derrière ses petites mains blanches. Cependant, elle fut encore plus étonnée lorsque Kaze les saisissa pour les dégager, avant de les serrer avec force.

Miyuki ne savait plus quoi en penser, mais ses mains serrèrent à leur tour celle du jeune homme. Toujours blottie contre lui, elle ne voulait toujours pas s'en détacher :

- Oui mais... Ca ne se fait pas ce que j'ai fait.

Mais pour faire plaisir au jeune professeur, la sensei arrêta de rougir et ses lèvres s'étirèrent en un petit sourire. Puis elle déposa un petit bisou sur sa joue, comme pour se réconforter elle-même, et peut-être pour se faire pardonner qui sait :

- Je... Tu veux rester dîner ?

A la base, c'était ce qu'elle voulait faire avant que son bien-aimé n'arrive. Et de plus, comme elle n'avait pas encore commencer, elle pouvait toujours en préparer pour deux maintenant.

Kaze continua de la regarder, il ne la lâchera pas tant qu'elle ne lui aura pas souri. Il sentit qu'elle voulait essayer puisque ses mains serrèrent à présent celles du jeune professeur mais les émotions l'en empêchaient. Elle finit par parler comme quoi son geste était inamissible. Kaze sourit sur le moment. Ce qu'il pouvait l'aimer.

" Et tu crois que ton geste devrait-être puni ? "

Il déposa un baiser sur sa joue pour lui montrer que cela ne lui faisait rien. Au contraire, il avait savouré cet instant et le fait de l'avoir vue dormir, avait encore plus rendu Kaze heureux, puisqu'elle s'était endormie dans ses bras au lieu de s'en échapper. Mais ça, il n'arrivera pas à lui dire mais le faite de la serrer fort contre lui le montrer. Il tenait à elle.

Suite à ça, la jeune Miyuki arrêta de rougir et finit par lui faire un sourire. Le visage de Kaze se raviva. Mais il n'eut le temps de réagir à ce sourire car c'était la jeune femme qui prit l'initiative de lui déposer un baiser sur sa joue. Il se détendit et savoura cet instant.

- Je... Tu veux rester dîner ? demanda-t-elle

Kaze la regarda. Elle était si jolie et si fragile dans ses bras, il ne voulait pas la quitter. Puis, d'un geste élégant, il prit une des mains de sa bien-aimée et y déposa un baiser.

" Avec plaisir."

Il accepta. Peut-être allait-il passer la soirée en sa compagnie ? En tout cas, il le voulait. Maintenant qu'ils étaient ensembles, qu'ils étaient réunis, Kaze ne désirait qu'un chose, rester avec elle.

Kaze n'avait pas tout à fait tort sur le fait que Miyuki n'avait pas tellement à être punie. Mais s'excuser était tout de même une chose à faire, qu'elle avait déjà réaliser deux fois. Après tout, n'avait-il pas fait la même chose lorsqu'il était venu ? Mais la sensei n'avait pas besoin d'aborder le sujet, elle voulait juste rester avec lui.

Elle avait apprécier le bisou sur sa joue. La jeune femme n'en rougissait même plus maintenant, ce qu'elle trouvait bizarre, s'y était-elle habitué ? Peut-être, ou bien peut-être pas, après tout, elle ressentait toujours le même frisson à chaque fois que Kaze le faisait.

Puis après cela, le jeune professeur accepta son invitation à dîner, ce qui lui donna un sourire encore plus large. Elle approcha ses lèvres pour déposer un bisou dans son cou, avant de se détacher de lui à contre-coeur :

- Je vais faire de la soupe Miso alors. Est-ce que ça te va ?

Elle se dirigea vers la petite cuisine qui était légèrement en bazar, vu qu'elle avait sortit tout plein d'ustensiles avant que Kaze n'arrive. La sensei récupéra la louche qu'elle avait sortit, pour prendre ensuite les diverses légumes. Puis elle mit l'eau à chauffer.

Miyuki ne risquait pas de se tromper sur la recette, elle la connaissait par coeur, mais un point l'inquiétait. Qu'allait faire Kaze pendant qu'elle cuisinait ? Ce serait impoli de l'aider, et la jeune femme n'avait pas grand chose pour le distraire. Que faire ?

Miyuki semblait ravie que Kaze accepte de rester dîner. Elle avait un sourire plus large que d'habitude, ce qui réjouissait le jeune homme de la voir ainsi. Il n'aimait pas quand quelqu'un était triste, il se sentait toujours coupable et essayait donc par plusieurs moyens de les réconforter. Mais avec la jeune femme, il avait bien réussit. La deuxième dans la journée. Ce qui l'étonna maintenant, était le fait que la jeune sensei ne rougissait plus à ses baisers. S'était-elle enfin habituée à la présence du jeune homme dans sa vie ?

Avant de le quitter, elle déposa un doux baiser dans le cou de Kaze. Il savoura comme d'habitude ce moment de joie. Mais devoir la quitter, là tout de suite, il en avait pas trop envie. Mais si elle voulait faire quelque chose, il le fallait. Alors c'était à contre-coeur qu'il la quitta.

- Je vais faire de la soupe Miso alors. Est-ce que ça te va ? annonça-t-elle, enthousiaste.

Kaze la regarda avec passion. Qu'est-ce qu'elle était belle tout heureuse comme ça. Il ne put s'empêcher de l'embrasser : pour cela il avait pris les mains de Miyuki dans les siennes et c'était approché des lèvres pulpeuses de la jeune femme. Encore un merveilleux moment.

" Ca me va très bien. " lui répondit-il avec un sourire.

La jeune Miyuki se leva pour se diriger vers la cusine. kaze la suivit et remarqua le bazar. Voilà d'où venait le bruit de tout à l'heure. Mais il ne fit pas de remarque, son appartement était bien pire que ça. Miyuki prit divers légumes et commença à faire chauffer l'eau. Kaze qui était accoudé contre le rebord de la porte, l'observa. Avait-elle besoin d'elle ?

" Veux-tu de l'aide ? " demanda-t-il.

Ce serait injuste de la laisser faire tout toute seule. Il se devait de l'aider, puisque peut-être qu'elle n'avait pas prévu sa venue ce soir.

Miyuki s'occupait toujours des légues qu'elle commençait à éplucher, repensant au moment où Kaze l'avait embrassé juste avant qu'elle ne se rende dans la cuisine. On ne pouvait pas tellement dire que ses baisers ne lui faisait plus rien, bien au contraire, elle y éprouvait toujours un grand plaisir. Seulement, elle n'en rougissait plus, car elle n'éprouvait plus de gêne.

Elle eut un petit sursaut en entendant la voix du jeune homme lui proposer de l'aider, et se retourna. En fait, ce n'était pas tellement génial qu'un invité cuisine, mais puisqu'il s'était porté volontaire, elle ne pouvait qu'accepter :

- Eh bien, entendu. Tu peux m'aider en coupant les champignons s'il te plait ?

Elle s'occupait des feuilles de salades. Elle afficha encore un large sourire, signe qu'elle était heureuse d'être avec lui, puis lui laissa une place devant la planche. Il y avait plusieurs gros champignons et un couteau à côté, en espérant qu'il ne se couperait pas.

Enfin, c'était ce qu'elle esperait, mais ce dont ne s'était pas douté la jeune femme, c'était que ce serait à elle que cela arriverait. En effet, ayant toujours un oeil sur Kaze, Miyuki n'avait pas réellement fait attention et sentit une douleur au niveau de son index. Le sang commençait à couler, mais la jeune femme se retint de dire que cela faisait mal, préférant le cacher, même si ce n'était pas agréable. Elle continua de s'occuper de la salade.

Lorsque le jeune professeur se proposa de l'aider, la jeune femme eut un petit sursaut. Elle lança un regard vers Kaze. Elle semblait un peu perdue, devait-elle accepter ? Devait-elle refuser ? Kaze ne lui ordonnait pas, si elle ne voulait pas de son aide, il comprendra. Il n'était pas aussi stupide et comprenait très bien Miyuki maintenant. D'ailleurs, il en découvrait de plus en plus lorsqu'il était avec elle, et ça, le réjouissait.

- Eh bien, entendu. Tu peux m'aider en coupant les champignons s'il te plait ? proposa-t-elle, en lui montrant les champignons.

Kaze s'exécuta et prit place à côté de sa bien-aimée qui s'occupait de la salade en attendant. Il prit le large couteau et commença donc par les champignons. Il était ravi, voir heureux car Miyuki souriait de sa présence. Elle était vraiment heureuse. Heureusement, c'était réciproque.

Mais le pire arriva : Miyuki se coupa au doigt. C'était l'index. Kaze déposa le couteau et vu du sang qui commençait à couler. Il fallait soigner cela. Mais tétue comme elle était, la jeune femme se retint et continua de s'occuper de la salade. Kaze, ne voulant qu'elle s'infecte, prit son bras, index pointé en l'air.

" Laisse, je vais m'en occuper. "

Le jeune sensei approcha alors le doigt vers sa bouche. D'un geste, il mit le doigt dedans et lêcha ainsi le sang. Il le retira ensuite pour mettre un mouchoir qu'il avait. Il enroula ainsi l'index dans le tissu en attendant que le sang arrête un peu de couler. Il ne savait pas pourquoi il avait fait, son corps avait bougé. Peut-être qu'il se sentait enfin capable de la protéger.

Miyuki était une piètre actrice et une mauvaise cachotière, puisqu'après tout, Kaze avait finit par se rendre compte qu'elle s'était légèrement blessée avec son couteau. Il avait saisit sa main, sans doute pour voir d'un peu plus près et désinfecter, mais la sensei ne voulait pas qu'il s'inquiète pour elle, ce n'était qu'une coupure après tout :

- Mais... Ce n'est pas grave Kaze...

Cependant, il fit une chose qui la fit enormement rougir, en mettant son index blessé dans sa bouche pour y lécher le sang et désinfecter par la même occasion. Miyuki savait que les intentions n'étaient que de soigner, mais elle ne ouvait s'empêcher de se sentir embarasser.

Ensuite, le jeune homme enroula un mouchoir autour de sa coupure pour arrêter l'écoulement de sang. La sensei ne savait pas tellement qu'est-ce qu'elle devait faire, mais ressentant toujours une gêne, elle baissa les yeux :

- M... merci...

Toujours aussi embarassée, elle détourna la tête pour recouper la salade et passer aux morceaux de fromage. Elle versa ensuite l'eau chaude avec rapidité dans une grande soucoupe où elle y avait déjà poser les quelques légumes pour aromatiser l'eau en attendant les gros morceaux. On pouvait dire que sa gêne lui donnait de la vitesse, mais à présent, elle ne savait même pas quel sujet de conversation elle pouvait entamer avec lui.

Miyuki était de plus en plus rouge lorsque Kaze avait prit son doigt dans sa bouche. Mais bon, il ne pouvait pas laisser passer ça et se devait donc d'intervenir. Peut-être qu'elle était plus que gênée, voir embarassée, le jeune homme avait fait ce qu'il semblait être le mieux. Une petit égratignure comme ça pouvait engendrer de plus grandes.

- M... merci...,avait-elle prononcé, en baissant les yeux.

Il afficha un sourire de reconnaissance et lâcha son bras. Mais elle se remit à la préparation du repas aussi vite que possible. Si elle faisait comme ça, elle allait encore se blesser mais Kaze la laissa faire, lui, continua à couper les chapignons. Une fois fini, il les lui donna et elle les mit dans une grande soucoupe en ayant prit grand soin de verser l'eau bouillante dedans avec quelques légumes pour aromatiser l'eau. Ca sentait déjà bon, en tout cas.

" Je vois que tu es une grande cuisinière." fit-il en brisant ce lourd silence, après l'accident.

Il la regarda finir quelques trucs. Décidément, son geste l'avait vraiment mise mal à l'aise. Il s'en voulait un peu, alors d'un geste, il la prit dans ses bras. Bien sûr, avant qu'il ne la prenne, elle était de dos et par conséquence, il ne pouvait voir son doux visage et son expression, mais il l'avait fait.

" Si c'est ce que j'ai fait qui te gêne, j'en suis désolé. "

Pour se faire pardonner, il déposa un baiser dans le cou de Miyuki. Un baiser brûlant, tout en serrant son étreinte. Il l'aimait comme un fou.

Miyuki avait récupérer les champignons de Kaze, les mettant dans la soucoupes. La soupe Miso était à présent presque prête, mais il fallait attendre encore un peu. D'autant plus que l'eau était brûlante.

Lorsqu'elle entendit le compliment du jeune homme, la sensei eut encore le rouge aux joues, ayant même l'impression que son visage était en feu. Elle ferma donc ses yeux et toussota une nouvelle fois pour chasser sa gêne. Elle ne savait pas ce qu'elle avait, mais ce qui était sûr, c'est qu'elle n'était vraiment pas indifférente :

- Je ne mérite pas ces compliments.

Elle avait apprit la cuisine toute seule, vu qu'elle devait se débrouiller avec son frère qui devait travailler pour ramener de l'argent, sa tante étant dans l'incapacité de le faire. La vie n'avait pas toujours été facile, mais miyuki s'en contentait, et aimait beaucoup son existence. Cependant, elle était tojours embarassée et tournait le dos à Kaze, ne comprenant même pas pourquoi elle faisait ça. Parce qu'elle l'aimait ? Ce n'était pas une possibilité à négliger.

Mais Miyuki fut encore plus surprise lorsqu'elle sentit les deux bras du jeune homme entouré sa taille, ainsi que ses lèvres contre son cou. Heureusement qu'elle lui faisait dos, sinon, il aurait pu remarquer qu'elle ne contrôlait même plus la teinte de son visage :

- Je... Ce n'est rien. J'ai juste été surprise du geste.

La jeune femme ferma ses yeux, éprouvant trop de sentiments à la fois. Elle ne savait même plus comment faire maintenant. Elle ne fit que rester immobile, dans les bras de Kaze, face à la soucoupe contenant ce qui allait devenir leur dîné.