quand trop c'est trop. [Libre]

Sezru avait marché , cette matinée là, le long des couloirs du lycée Shimizu. Il portait quelque chose dans sa main droite. Ce quelque chose s'était un étui a violon. Il avait beaucoup marché en recherche d'un endroit paisible. C'est finalement pour le jardin que Sezru avait opté. Le garçon avait traversé celui-ci, le vent s'attaquant, s'acharnant visiblement contre lui. Mais le garçon avait continué à marcher. Il s'était assis sous un arbre volumineux. Il avait adossé son dos contre le tronc de cet arbre. Sezru avait longtemps fixé les horizons avant de sortir enfin son instrument de musique. Il le posa sur son épaule et ferma les yeux. A l'instant ou il avait fermé les yeux, la musique avait commencé. Le blond jouait une mélodie mélancolique un peu triste surement. Et pendant qu'il jouait, il revoyait sa famille lui souriant et sa mère...

Et pendant qu'il jouait, Sezru revoyait toutes ces années de persécution, de mauvaises blagues, d'insultes. Et il jouait pour tout ceux qui l'avaient ennuyés durant ses scolarités, jouait pour sa famille, jouait pour le ciel lui même, jouait pour la nature qui autour semblait s'être tue pour l'écouter. Il jouait pour tout le monde même les méchants. Tout le monde sauf pour lui. Pour Sezru cette musique était normale comme si elle accompagnait constamment sa vie. Comme si sa vie était basée sur cet air. Sezru ouvrit ses yeux maintenant embués et regarda autour afin de voir s'il n'y avait pas quelqu'un. Si, il y avait bien quelqu'un qui le regardait. Mais Sezru ne le connaissait pas et puis de toute manière peut-être qu'il ne voulait pas le connaitre parce que peut-être la dite personne lui voudrait du mal à nouveau. Le blond laissa échappé un soupire.

J'en ait marre de ce cirque...

Sezru était le genre de garçon a ne jamais se plaindre seulement, il y a des fois ou trop c'est trop. Surement toutes ces mauvaises blagues n'arrangeaient rien au fait que Sezru se sentait seul. Même s'il avait des rapport de temps à autre, il savait que le lendemain le partenaire l'aurait oublier ou bien qu'il parlerait de lui comme " le coup de la nuit dernière" point barre.

Ce quelqu'un, s'était une femme qui le regardait jouer. Lorsque Sezru eut finit de jouer elle s'approcha de lui avec de la grâce et elle dit que c'était beau. Les yeux de Sezru n'arrivaient pas bien a voir la jeune femme car ils étaient encore empreint d'une couche d'eau. Sezru ravala tout cela et hocha la tête.

M...Merci...

Il avait hésité, bégayé car normalement peu de gens lui font la remarque, peu de gens disent quelque chose de bon à son sujet. Sezru appuya sa tête contre l'arbre et il ferma les yeux. Peut-être afin d'empêcher quelques larmes de rouler sur ses joues. Le blond portait une chemise blanche légèrement ouverte. Sezru demanda de sa voix un peu grave, un peu triste:

Pourquoi tu aimes cette musique? ça te rappelle quoi...?

Car le blond savait que chaque musique rappelait quelque chose à chaque personne. Ils ne se connaissaient pas vraiment mais Sezru était dut genre à ne pas mesurer l'importance des questions qu'il posait. Et puis, il savait que en jouant, lui même exprimait quelque chose. En parlant de jouer, ses doigts reprirent en main l'instrument et il joua la mélodie mais plus doucement, moins fort même si le son portait toujours assez.

La jeune femme avait heureusement bien répondu à la question quelque peu indiscrète de Sezru. Cela lui rappelait diverses choses, elle n'avait cité que des termes vagues mais il ne fallait pas s'attendre à plus car l'être humain à besoin de temps pour dévoiler ses peines. Sezru la regarda enfin lorsqu'elle eut répondu. Elle lui dit aussi qu'il avait un don pour soulagé ses peines. Sezru dit d'une voix un peu amusée:

C'est un des dons de Sezru...

En fait ce n'était pas vraiment un don mais il se pliait en quatre pour ses mais, ses connaissances en fait, tout ceux qui avait besoin de lui. Alors bon...Il avait l'habitude mais pas qu'on lui parle avec de la gentillesse. La jeune femme s'était assise a ses côté et Sezru laissa reposé l'instrument sur ses jambes étendues dans l'herbe. Il soupira légèrement. Ensuite, elle lui demanda a quoi il pensait lui. Sezru tourna ses yeux bleu-vert vers la jeune femme, afin de juger si il pouvait vraiment lui répondre sans devoir subir ses moqueries. Car aujourd'hui, pour une fois dans sa vie, il n'était pas d'humeur à supporter les brimades. Pour une fois, il aurait aimé avoir un peu de paix dans son cœur.

Il détourna ensuite les yeux et réfléchit tout ne regardant le ciel.

Sezru pensait...Enfin...je pensait...

Le blond s'était reprit, il savait que lorsqu'il parlait à la troisième personne et qu'il prononçait lui même son prénom, il avait l'air bizarre. Mais au final, il avait toujours parler de lui comme ça. Comme si il pouvait se voir autrement que lui même. Souvent d'ailleurs, il fixait son reflet dans le miroir et dans sa tête des phrases, des critiques filaient non pas celles des autres mais bine les siennes sur lui même. Bref, Sezru reprit:

Au cirque que je mène depuis 16 années. A ma famille. A mon passé. A Sezru...

Donc à lui même. ça peut paraitre étrange mais Sezru pensait à lui. C'est un peu comme s'il se décrivait en jouant certaines mélodies.

A ce que j'aimerais être...A ce que je ne suis pas. L'amour que je n'ai jamais eut. Que je donne toujours sans jamais le recevoir...

Là, la voix de Sezru refusait d'en dire plus, l'obligeant à se stopper dans son énumération qui prit fin là. la dernière partie était surement trop douloureuse pour qu'il l'évoque plus. Il tourna ses yeux vers la jeune femme afin de voir s'il avait bien fait de luid ire cela ou non.

La jeune femme l'avait écouter faire une liste approximative de ce a quoi il pensait lorsqu'il jouait du violon. Mais c'est lorsqu'il parla d'amour que celle-ci lui répondit qu'elle comprenait. Peut-être était-elle dans le même cas que lui...Tout bien réfléchit vaudrait mieux pas pour elle. Ne jamais avoir été aimé sauf pour un soir. C'était pire que triste.Sezru soupira ne pensant cela. En effet, il n'avait pas été trompé, ni trahi, ni plaqué. Non, sa vie était un désert ou des hommes passaient puis disparaissait aussitôt ou le mot amour n'était utilisé que par sa personne. Et les braves qui avaient été doux avec lui avaient finit par l'oublier, disparaissant de la circulation sans jamais lui dire qu'ils avaient aimé Sezru. Comme s'il partaient après avoir pris un morceau de Sezru comme l'on laisse un jouet dont on se lasse. le regard de Sezru était partit loin loin. Ou? C'était impossible a dire mais loin loin. Dans un monde surement plus joli. Dans une vie surement plus douce. La voix de Sezru lointaine aussi dit à son tour:

On peut blesser un cœur déjà foutu?

Là c'était bien Sezru qui s'était exprimé. Il revenait peu à peu dans la réalité arrêtant ses rêves utopique pour le moment. Il les reprendrais surement plus tard. Il tourna alors ses yeux encore perdu dans l'immensité de ses espoirs et il demanda alors :

Ils t'ont fait quoi à toi?

Sezru voulait juste savoir si la peine de la jeune femme était de même nature que la sienne ce qu'il n'espérait en aucun cas.

"On peut blesser un cœur déjà foutu?"

Cette question fit légèrement sourire Misaya.

"Oh que oui ! Crois-en mon expérience..."

La jeune fille tourna alors son regard émeraude vers Sezru. Elle le fixa dans les yeux créant ainsi une atmosphère intense et intime pleine de confidences.

"Alors que notre coeur est déjà amoché, certaines personnes réussissent parfaitement à nous achever.... par de simples mots... par de simples gestes... Lorsqu'on ne nous laisse pas le temps de cicatriser, notre coeur souffre de plus en plus... Mais le pire dans tout cela c'est que si cela continue, nous pouvons devenir des insensibles..."

Cette pensée attrista la jeune fille, son regard se fit d'ailleurs plus triste. Devenir insensible à toute chose serait l'un des plus grands malheurs qui pourraient lui arriver. Et pourtant, elle l'avait été à une époque, une sombre et triste époque de sa vie. Heureusement, à ce moment-là, elle passait la majeure partie de son temps seule ou en compagnie de personnes qui avaient peu de considération pour elle.

"Ils t'ont fait quoi à toi?"

Voilà une question bien épineuse... En effet, ce "ils" pouvaient regrouper à la fois son père pour qui elle n'était rien et son seul amour pour qui son coeur avait grandement souffert. Toutefois, elle préféra ne parler que de ce dernier.

"Tu sais, lorsque l'on aime quelqu'un on espère toujours secrètement que c'est réciproque. Et lorsque cette personne vous vole un baiser c'est une joie immense qui s'empare de nous. Puis vient la désillusion car tu apprends qu'il n'est pas seul... Et pourtant, il y a toujours cette espérance vis-à-vis de son comportement envers toi. Si doux... Si chaleureux... Que tu ne peux pas t'empêcher d'espèrer ! Ensuite tu apprends qu'il y a certains problèmes au sein de son couple, et que s'il était libre, il n'hésiterait pas ! Un sentiment chaleureux et fort s'empare alors de toi... Et puis... et puis... c'est la chute... Il ne faisait que jouer... te laissant seule avec ta douleur..."

La jeune fille détourna les yeux, ceux-ci furent recouvèrent d'un voile acqueux. Elle ne pouvait cacher son trouble. Elle se rappelait de cette instant comme s'il était marqué dans sa chair...

La jeune femme avait répondu que oui, un cœur foutu pouvait encore souffrir mais Sezru n'était pas convaincu bien qu'il n'en dit pas un mot. Elle avait aussi dit que les gens peuvent les achever par de simples mots, des gestes et tout ce qui va avec. Pour Sezru, ce n'était pas de simple mot, de simple geste mais un quotidien stressant, flippant, violent mais ça c'était son problème. Après elle avait dit que on pouvait devenir insensible a force que tout cela continue. Sezru savait que dans son cas s'était impossible, il était bien trop sensible, il contenant en lui mille fois plus de sensibilité que les autres alors pour qu'il devienne insensible, il en faudrait des siècles... Aussi Sezru avait bien vu que le regard de la jeune femme s'était modifié, qu'il s'était un peu attristé à cette pensée. Le blondinet préféra ne rien dire caressant lentement son instrument avec douceur.

A son grand étonnement, Elle raconta ce qu'on lui avait fait. Elle raconta donc une histoire d'amour qui avait été finie avant même d'avoir réellement commencer, la fausse joie, la déception. Sezru connaissait tout cela sauf que lui il n'y avait pas d'autre, pas de problème de couple seulement la disparition brutale. Ensuite, elle mentionna des baisers voler ça aussi il connaissait. Mais il espérait que la demoiselle n'était pas dans le même cas de figure que lui on généralement, on lui volait plus qu'un baiser car c'est bien l'âme de Sezru qui avait été volée. Pas entièrement amis il manquait des bout, il lui manquait des cases. Souvent aussi, il manquait de noms, de douceur, de solitude parfois. Car si la solitude en effrayait plus d'un, Sezru préférait être seul plutôt que de se faire persécuter et violenté par autrui.

Le blond finit par dire au bout d'un moment de silence:

Moi je crois que personne n'est mauvais. Au fond, la personne qui t'a fait ça n'est pas méchante...Elle a juste pas montrer le bon coté de son âme...Ceux qui font ça a Sezru aussi ne sont pas méchant. Ils sont tous bons, ce sont tous de bonnes personnes mais ils ne montrent pas la bonne partie de leur âmes bienveillante.

Sezru crois aussi que tout le monde trouveras quelqu'un de bien un jour, même Sezru. Alors...

Il s'arrêta là et lui fit un petit sourire très léger un peu triste. ce sourire voulait surement dire qu'il fallait garder espoir. Les propos qu'il avait tenu; il les pensait profondément car c'était l'un de ses plus grands principes; de croire que toute personne est bonne au fond. Il avait dit cela naïvement, gentiment, sincèrement surtout.

Sezru hocha, il approuvait tout ce que la jeune femme venait de dire. Sezru sourit même un peu quand elle dit que nous n'étions pas définitivement perdu. C'était en tout point vrai. Puis elle parla de la personne qui lui avait fait de mal et qui inconsciemment continuait à lui faire du mal. Sezru dit aussi après avoir haussé les épaules:

Sezru non plus n'en veut pas a ceux qui lui font du mal. Ils font ça juste pour s'amuser...

Il sourit aussi mais on pouvait voir que malgré son optimiste fort, il avait dut mal à ne pas penser à tout cela sans avoir un pincement au cœur. Car oui, ce n'était pas une personne mais au moins une dizaines de personne dont Sezru parlait peut-être plus. Car au bout de 16 années, quand on est un androgyne homosexuelle soumis et gamin, on attire plus d'un problème...

C'est tout...

Le regard de Sezru s'était perdu dans le vide et l'on pouvait parfois apercevoir que son visage se tendait. Surement l'effet d'un souvenir peu agréable et Sezru voulait en contrôler l'effet sur lui même sans réussir à retenir cette légère tension. Il effleura les corde de son instrument ce qui produisit un vague bruit qui semblait vraiment très lointain à Sezru.

[Gome ne pour la longueur mais je dois filer. ]

C'est dès que la première phrase de la chanson franchit les lèvres de la jeune femme que Sezru saisit son instrument et joua l'air. La chanson d'origine n'était surement pas joué avec cet instrument mais l'adaptation avec le violon passait très bien. Plus triste que la version dorigine surement. Le blond ne connaissait pas très bien cette chanson cependant, il s'en sortait pas mal niveau de l'adaptation. Un fois la chanson finit, il laissa résonner la dernière note et rouvrit les yeux.

C'était toujours comme ça chez Sezru. Il jouait toujours les yeux fermés même si, comme ici, il ne conaisait pas bien les accords. On aurait put dire que ce garçon était une sorte de géni du violon. Il ressentait mieux sa musique ainsi et la vivait mieux. Comme si dans sa tête tout se résumait à un instrument et à de la musique qui arrivait doucement, facilement presque. Maniant l'archer à l'instinct au feeling presque. Enfin ça c'était comme toujours depuis, lui sembalit-il, toujours...

Il rouvrit donc les yeux laissant lentement descendre le violon de son épaule afin de le poser sur ses jambes avec précaution.

Merci...

Une brise légère les caressant agitait et la chevelure brune longue de la jeune femme et la chevelure blonde de Sezru. Celui-ci l'avait remercier. Surement d'avoir chanter, lui permettant ainsi de jouer un peu du violon. La jeune femme avait une très belle voix qui se mariait très bien avec l'instrument dont Sezru jouait. Il posa ses yeux sur la jeune femme. Ils étaient toujours empreint d'une légère mélancolie mais maintenant, ils étaient aussi teint d'une légère reconnaissance.