Marchandise~ [Pv Kikuu ♥

Après avoir refermé le carton, je l’entends crier. Assise dedans, je me mets à trembler, et attend qu’il arrête de crier, apeurée. Surpris… C’est sûrement cela qu’il est. Après tout, je ne suis pas censée être là. J’entends de nouveau sa voix. Pommes d’Amour ? C’est qui devait être ici avant que je ne sorte tout. Enfin, presque tout. Je remarque qu’il en reste une. Juste une. Et ce genre de nourriture a l’air de l’intéresser. Je la regarde un instant, tout en réfléchissant, longtemps, oubliant presque le fait qu’il a crié, il y a seulement quelques instants. J’attrape alors la chose emballée dans un bout de plastique, et ouvre légèrement le carton pour la laisser tomber à l’extérieur. Bien sûr, je ne compte pas répondre à ses questions. De toute façon, c’est tout ce qu’il reste dans ce qu’il a commandé. Et puis, qui je suis… Qu’est-ce que cela peut bien lui faire ? Je suis là, maintenant… Et puis, lui non plus, je ne le connais pas ! Et, je n’ai pas envie de me mettre à parler pour raconter n’importe quoi. Il faut le mériter, le fait que je dévoile certaines de ma vie, ou alors de mon identité. A part mon prénom qu’il aura peut être bientôt. Cela dépend de ce qui arrivera par la suite…

Ne voulant plus rester dans ce carton, j’aimerai bien me déplacer un peu. Pour cela, je m’appuie contre un des « murs » et appuie dessus. Sous mon poids, le carton tente de basculer. Je retire bien vite ma main, me demandant ce qu’il va se passer par la suite si je reste appuyée. Il ne peut pas m’arriver grand-chose. Alors, je repose ma main dessus et le carton bascule complètement, alors que je me retrouve sur le côté sur lequel j’ai appuyé. Rapidement, je me mets sur le sol, devant l’ouverture, et fait basculer le carton au dessus de moi, pour qu’il me retrouve totalement. Je suis toujours dedans, mais la différence, c’est que je suis sur le sol. Je pose ma tête contre celui-ci, et soulève légèrement le carton, pour voir devant moi. Et, je me mets à ramper, sur le sol. Il y a un truc sous lequel je peux me glisser, un peu plus loin. Ça a l’air d’être un lit, ou en tous cas un meuble, en bois, qui ne semble pas très haut. Un lit, quoi, sûrement. Mais je ne peux pas en être sur à cent pour cent. Rampant difficilement sur le sol en parquet, j’avance tout doucement vers cette chose, devant, dont je n’ai pas l’impression de m’approcher. Je laisse, alors, le carton tomber devant mes yeux, pour me mettre à marcher à quatre pattes.

Avec cette chose qui recouvre mon corps, je ne sais pas à quoi je peux ressembler. A part un gros cube marron qui se déplace. Heureusement que je ne suis pas trop grande pour pouvoir loger à l’intérieur. Être petite a ses avantages. Et ses défauts. A quatre pattes, je vais plus vite. On ne peut pas dire que je sois pressée, aussi. Je ne cherche pas à aller plus vite, mais simplement à me simplifier la vie. Et puis, on a le temps, le temps… Ah bon, pas toi ? Ben, désolée, je ne suis pas au courant ! Je carte frappe alors le meuble qui doit être en face de moi. Il ne me manque plus que la voix pour indiquer « Vous êtes arrivés à destination ! ». Et, je ne m’amuserai pas à le faire pour tout le monde. Pour qui on me prendrait… ? Et puis, je ne suis pas ce genre de personne, qui s’amuse à dire n’importe quoi. Autant ne rien dire… Bon. Maintenant arrivée, je soulève légèrement le carton, reposant ma tête contre le sol, pour regarder ce qu’il y a devant moi. Ah, je n’ai pas du aller droit. Un mur ! Je fais demi-tour et regarde autour, puis trouve un « trou » sur ma gauche. Ici !

Je me mets bien dans sa direction. Puis, sûre, je relaisse le carton tomber devant mes yeux pour me remettre à avancer, tout en essayant d’aller droit devant. Cette fois, je vais plus vite, et j’en oublie même la raison pour laquelle je suis entrain de faire cela. Je m’arrête un instant pour réfléchir. Ne trouvant toujours pas la raison, je me continue de marcher à quatre pattes, avec dans la tête : « Je ne veux pas parler ». C’est une bonne raison, non ? Très recherchée. Obstacle ! Je suis arrêtée par autre chose. Cette fois, j’espère que c’est le bon truc. Je le soulève, encore une fois, et remarque un trou suffisamment grand pour pouvoir passer, au moins en rampant. Je soulève un peu plus le carton, et le fait basculer pour qu’il me cache, alors que je me retrouve découverte à tous regards, sur ce sol de bois. Rampant, je passe sous le lit, et me met dans le même sens que lui, tout en vérifiant que je ne dépassé pas. Bien sûr, je laisse le carton là. De toue façon, il n’y a rien d’intéressant dedans. Enfin, plus rien. Puisqu’il y avait ces choses qu’il aurait aimé manger. Eh bien, il lui en reste au moins une ! Il devrait être content que je n’aie pas tout enlevé. J’aurais pu tout retirer. Mais, avec la précipitation, elle a été embarquée à mes côtés. Tilt ! Mais…Où est ma petite bestiole blanche ? Je me gratte la tête, réfléchissant, et en viens rapidement à cette conclusion : « Il me retrouvera quand il le voudra. ».

Tout en restant sous le lit, allongée sur le ventre, je regarde le sol d’un air peu intéressé, les yeux légèrement fermés. Du parquet… Encore et toujours, comme dans le reste de la pièce. Plutôt clair, il n’est pas très poussiéreux. Un dessous de lit propre ! On n’en voit pas tous les jours, mais si c’est un hôtel, il vaudrait mieux. Surtout pour avoir de jolies étoiles… Je soupire, faisant le moins de bruit possible pour ne pas attirer son attention par ici, tout en cherchant la raison pour laquelle le furet n’est pas venu me voir. Le silence, qui était présent dans toute la pièce, est brisé par quelques mots qui, avec mal, arrivent à atteindre mes oreilles. Il dit… ne pas vouloir me faire de mal ? Vous savez, ça ne me gênerait pas vraiment… Un autre moyen de passer le temps ! Mais je peux tout de même me débrouiller seule pour le faire. D’ailleurs, en pensant à ça, mon couteau n’a pas fait le voyage jusqu’ici. Il doit être resté dans la chambre. Je ne me rappelle pas l’avoir emmené jusqu’au carton. Et je n’espère pas… Mais, sinon… Pourquoi aurais-je envie de sortir de là ? Je suis très bien là où je suis ! Mais il en faudrait peu pour que je sorte de là, tout de même…

Je rouvre alors rapidement les yeux et regarde au-dessus de moi. Au milieu de mon « toit », une bosse s’est formée. Enfin, le lit s’est légèrement arrondi. Il doit sûrement y avoir quelqu’un. Ou quelque chose qui soit suffisamment lourd pour que le lit s’arrondisse. Peut être vingt kilos. Voir plus. Je ne suis pas voyante. Et vaudrait mieux pas… Ma première hypothèse se confirme quand le « poids » se déplace. C’est sûrement quelqu’un. Et il va vers les rebords du lit, comme s’il voulait se lever, mais en restant assis là. Mais qu’est-ce qu’il peut bien vouloir faire ? Peut être qu’il aime bien voir ses jambes au-dessus du sol, se balader sans pouvoir s’échapper. Et il vaudrait mieux qu’elles ne s’échappent pas… En tous cas, je ne les vois pas, ses jambes. Elles doivent être restées sur le lit. Alors quoi ? Oh, et puis… Je pourrai peut être penser à sortir. Si mon furet ne vient pas à moi, il va bien falloir que je le cherche. Mais… Je ne vois pas vraiment où je pourrai chercher. A moins qu’il ne soit déjà ici… Cela me faciliterait la tâche.

Un cri me fait sortir de mes pensées, suivi d’un « boum ». Sans réfléchir, je sors le plus rapidement possible du dessous du lit, pour pouvoir m’en éloigner, aussi, le plus rapidement. Mon cœur bat plutôt vite, ce n’est pas souvent, que l’on me fait aussi peur. Soufflant fort un court moment en regardant le sol, ça finit par passer vite-fait bien fait. Les surprises comme celles-ci… Je ne les apprécie pas. Comme beaucoup de monde, je pense. Enfin, je ne sais pas, je ne suis pas dans leurs têtes. Peut être que des gens aiment être morts de peur… Je continue, alors, de m’éloigner de ce lit et de cette personne plutôt…bruyante. Et, rapidement, je me retrouve contre un meuble. Je me retourne complètement et me retrouve face à ce grand meuble. Enfin, plutôt ses pieds. Mais, je me trouve plutôt petite face à cette « chose ». Rapidement, je lève les yeux vers le haut du meuble et les redescend à la même vitesse. Ah ! Sûrement une armoire… En tous cas, c’est un peu grand pour être une commode. Elle aussi, est en bois. Mais celui-ci est plus foncé que le parquet. Elle semble beaucoup plus ancienne, et doit valeur plus que… le parquet ? C’est moins important que les autres meubles. Et puis, le parquet est peut être très récent.

Oh, mais…que vois je ? A côté de l’armoire se trouve un espace où il n’y a rien. A côté, il semblerait que ce soit une porte. Sûrement celle par laquelle… Nous sommes tous entrés. Je me mets dans cet « espace », étant assez petite pour ne pas toucher une partie de la porte. Et je me pose quelques questions. Pourquoi avoir dormi là-bas ? Pourquoi être venue dans ce carton ? Pourquoi suis-je ici ? Et d’abord… Où suis-je ? Et quelques autres, ne comprenant pas ce qu’il s’est passé. Est-ce que… je fais si peur que ça ? Voilà que sa voix brise à nouveau le silence, parfois… si agréable. En partie, oui. Je reste recroquevillée dans cet endroit qui, à tout moment, peut être réduit par cette porte. Et je l’écoute, la tête vers le bas, les cheveux passant devant mon visage, mes yeux, pour venir les cacher. En quelque sorte, on pourrait croire que je ne m’intéresse pas à ce qu’il dit. Enfin, moi, je pense que c’est ce que l’on peut penser en me voyant ainsi. Mais, ce genre de pensées n’a pas d’importance. En tous cas, pas aux yeux des autres gens. Ils ont simplement l’impression de parler dans le vide, même si ce n’est pas le cas.

Mais, pour en revenir à ce qu’il dit. Ne serait-ce pas lui qui a peu le plus peur ? J’ai plus été surprise qu’autre chose, non ? Enfin, je crois… Et, quand on a peur, on peut s’imaginer tellement de choses…qui ne sont, sûrement pas, réalisables. Soudain, quelqu’un frappe à la porte. Très peu de temps après, celle-ci s’ouvre rapidement pour venir se cogner contre mon corps et ensuite s’arrêter, quelques temps après. Une personne entre. Un géant… Je me trouve vraiment minuscule alors qu’il est tout prêt. Je ne vois de lui qu’une « ombre brune », mais il paraît vraiment grand…

[désolée, ça "traine" un peu >___<]