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 Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou]

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MessageSujet: Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou]   Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 22:06

« J'veux retrouver mon sourire d'enfant
Perdu dans le tourbillon .
»
|J’veux du soleil -Au p’tit bonheur|




Les gens passent. Repassent. Des odeurs, volatiles, s’envolent entre les quatre murs. La plupart des gens plissent le nez. Non, encore aujourd’hui, il est probable qu’ici, on ne mangera rien de bon. Les tables s’étalent tout le long du bâtiment. Une vraie usine. Ange chipote sur une carotte qui traîne. Exemple suprême de l’adolescent de nos jours, son nez se plisse. Il ne se rappelait pas que les carottes avaient un goût de carton, en Europe. Peut-être parce qu’elle ne l’avait pas, ce drôle de goût de papier mâché. Avec une grimace consternée, il repousse son plateau. Bon et bien… Il fait volte face et pique un yaourt sur la plateau d’une jeune fille qui passe. Tant pis pour elle, tant mieux pour lui. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, preuve en est.

Il plonge la cuillère dans le pot, le regard absorbé par le va et vient incessant. Etrangement, cette banale scène lui fait songer à l’étrange chose qu’il avait croisée, il y a quelques jours, dans un couloir. ‘fin bon. Il frôle sa joue avec un sourire en coin. Une marque bleue y est restée, impérissable malgré les lavages. Il la frotte légèrement. Fatigue intense qui s’abat. Il est sûr que manger un yaourt demande une énorme dépense d’énergie. Oui, on ne dirait pas comme ça mais la pression des doigts sur la cuillère, l’habilité nécessaire pour ne pas louper la bouche et la force de soulever la cuillère remplie de yaourt. Tout un boulot. Cre-vant. Il vous le dit, Ange, pour votre santé, évitez les yaourts. De toutes façons, un pot de yaourt, c’est très dangereux. Si si. Vous savez, le couvercle, là ? Et bien c’est une petite chose vile et terriblement coupante qui fait que…


« OUTCH ! »

Et voilà, qu’est-ce qu’on vous disait ? Suçant son pouce, Ange foudroie du regard le couvercle du yaourt. Ouh, le vilain couvercle, bouh ! Il plisse le nez, fronce les sourcils et… D’un geste vif, déchiquette le vil couvercle, secoué d’un rire hystérique. Ange câble. Vraiment. Sos. Sos. Un boulon vient de céder sous la pression. Spioooouf. Le cerveau qui sort par les oreilles. Ange secoue la tête. Reconnexion. En même temps dur de ne pas être reconnecté lorsque l’on vient de se manger un plateau plein de bouffe à la gueule. Oui. PLEIN DE BOUFFE, on vous dit. Tremblant violemment et perdant son sang par le doigt, Ange prit le risque de faire une hémorragie et bougea la main pour s’essuyer le visage. Yeurk. La purée. Il s’essuie le visage, râlant et incendie du regard le malheureux. Oui. Définitivement, un Ange qui crise, ça fait peur. Il s’abat comme la onzième plaie d’Egypte sur l’impudent et lui colle des carottes dans le col du pull. Riant comme un malade il court autour du malheureux, dément.

Oui, il n’a plus toute sa tête.

Et soudain. Clignement d’œil, le malade se penche vers l’autre.


« Akemi ? »

Oh, miracle. Il a même retenu son prénom.
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MessageSujet: Re: Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou]   Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou] Icon_minitimeMer 29 Avr - 16:06

Frites ou purée ? Tel est l’innommable et déterminante question que ce pose aujourd’hui la file de Lycéen devant la serveuse. Boarf. De toute manière Akemi n’aime ni l’un ni l’autre. Peut être que les frites auraient produit moins de maux. Contrairement à la louche de purée que la grosse cantinière abat dans son assiette en éclaboussant les plats alentours. Haaa, les exultations de la cantine. Souvenir impérissable que nos amis les japonais ont su anticiper avec leur fameux Bentô familial. Mais ce matin, Les cours et l’entraînement au Dojo avaient été trop prenant pour une quelconque joie culinaire.
Akemi caresse le croquis qu’il tient en sa poche. Il faudra bien qu’il l’achève les jours qui suivent. Avant que le souvenir de ce curieux jeune homme ne s’efface définitivement de sa mémoire. Il l’avait quasiment terminé et y avait ajouté un riche éventail de couleurs. Mais les yeux, impossible de s’en souvenir. C’était pourtant la seule partie qui était restée réellement discernable au moment du drame. Va au diable mémoire de poisson !

Trop de monde ! Beaucoup, beaucoup trop de monde ! Akemi joue des coudes pour se frayer un chemin entre les innombrables gloutons. Midi sonne à peine, qu’il doit déjà retourner en cours. Mais qui est donc l’imbécile qui s’occupe de l’organisation du planning, bon sang ! Autant d’adolescents agglutinés autour des potins du jour que les mouches autour d’un appétissant sac de poubelle. Allé allé, on se pousse. Les têtes valsent au grès des vagues d’arrivants et de sortants rassasiés. Enfin ! Table en vue ! Akemi s’y précipite. Si au moins il pouvait avaler sa petite part de flan il serait aux anges ! Mais on l’attrape par le bras.
C’est encore l’un de ses élèves inattentif qui lui demande un conseil à propos d’un enchaînement de Kendo. Désespéré, Akemi s’exécute malgré le manque de place. Il mime un début de kata naïvement interprété et agite son bras libre en décrivant des arabesques grossières dans l’air.
L’élève ne semblant toujours pas comprendre… « Une tête », manifestement... Le jeune et pauvre professeur s’agace et met plus de cœur à la démonstration. Tellement que, sous l’élan de la passion, laisse s’échapper son plateau et tout le contenu. Le tout parachevé d’une chute gracieuse sur la première inconnue (hormis la directrice bien sûr).
Et patatra ! C’est comme au loto ; le plateau peut tomber sur n’importe qui. Mais là, c’est une mauvaise pioche. Akemi quitte bien vite les bras de la courageuse demoiselle en sentant un flot de carottes lui couler dans le dos. Une sensation dont il avait fait les frais il y’a de ça une semaine… Chaudes les carotte ! Ouh le lâche ! Qu’il vienne un peu pour voir ! A terre, Akemi gigote dans tout les sens, et cherche le petit malin autour de lui. Il eu vite fait de le trouver. Une sorte d’apache au visage « purélesque », coiffé d’une feuille de salade et, visiblement, en train d’interpréter la danse de la… carotte ? L’étrange personnage s’arrête brusquement et se penche sur Akemi, la purée s’égouttant de son visage.

« Akemi ?»

Le petit doigt inquisiteur d’Ange sur lui, enflamme son appétence. Son déjeuner, qui n’est plus qu’un minuscule bout de carotte, le nargue du bout de l’ongle. Akemi ne peut s’en empêcher, et engouffre le doigt
dans sa bouche.

« Hum…Lui-même, ravis de te… revoir Anche. Hum… désolé pour le dérangement. Je n’ai pas fait exprès »

Comme toujours, il n’était pas très discernable. Oui. La peinture avait fait place à la purée. Quel magnifique retour des choses. Akemi contemplait ses yeux afin de les graver définitivement dans sa mémoire.

Ce midi, il n’aura pas le temps de déjeuner.

Soudain un râlement s’élève parmi la masse étudiante. La grosse cantinière roule des yeux et s’avance à pas lourd dans leur direction. Comme une illumination divine, Akemi se retourne vers Ange et arbore un sourire complice. Pas de temps aux querelles inutiles, il faut sérieusement passer à l’attaque. Si il avait bien compris une chose ces dernières semaines, c’est qu’il fallait plutôt être du coté de l’ennemi que des suppliciés. Ange arbore déjà son masque de guerre et Akemi se l’enduit à son tour en riant. Rien de tel qu’une purée bien compacte venant des remous de la cantine pour vous rendre méconnaissable (Les émeutiers de la bataille de purée vous le confirmeront plus tard). Sans trop savoir pourquoi, voila que le sage Akemi décide de prendre goût à la liberté. Il faut croire que la folie est très contagieuse. La grosse em***deuse allait bientôt déguster. Il requiert une martyre pour faire comprendre que le menu n’est pas dans l’attente d’une institution de cette classe (surtout au Japon) !

_______flash back_______

[il y a quelque jours] :
*
« Ange ! Akemi ! Vous êtes collé pour avoir mis le couloir du Lycée dans un état de dépravation honteux ! Comment osez vous vous conduire de la sorte ? Nous ne sommes pas au zoo ! Vous êtes encore élève de cet établissement et je ne tolèrerai en aucun cas, vous m’entendez, en aucun cas un tel comportement de votre part ! »
Akemi se dandinait, mal à l’aise, sur sa chaise. Le bureau de la directrice n’était pas très grand et avait un quelque chose de… très oppressant. D’ailleurs la ci dénommée était encore sous le choc. Non seulement elle avait découvert que l’un des couloirs de son Lycée était devenu un exutoire à la peinture naïve. Mais en plus elle venait de perdre un peu de sa chasteté habituelle en percutant un élève fort mignon (/zbaf/). Elle affichait encore des joues rougeoyantes et continuait de se masser discrètement le sein. Le choc avait certainement dû être très brutal.
« Madame je vous pris de m’excuser. Mon emportement m’a surpris d’ailleurs et je…
_ SILENCE ! Je vous supplies de vous taire Akemi! Quant à vous Ange ! C’est loin d’être la première fois que je vous prends à faire de telles sottises ! Avez-vous des explications à cela ?! »
Le visage angélique se releva. A n’en plus douter, l’oncle était déjà sur le chemin…*
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MessageSujet: Re: Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou]   Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou] Icon_minitimeMer 13 Mai - 22:59

« Everything you do is irresistable
Everything you do is simply kissable.
»
|Why can't I be you ? -The Cure|




Ange penche la tête sur le côté tout en lui abandonnant son petit doigt. Tout bien réfléchi, son pétage de plomb semble apaisé et c’est un calme relatif qui s’installe dans sa tête. L’air absent, le petit doigt toujours coincé entre les lèvres du garçon, il souffle sur une mèche brune recouverte de purée pour la faire s’envoler. Ce moment ne dure qu’un instant. Quelques secondes. A peine. Sitôt qu’il cligne des yeux, une voix tonne dans le réfectoire et son compagnon de bêtises commence à se recouvrir de purée. Il claque de la langue, affiche une mine malicieuse et tire la langue à la cantinière avant de lui balancer une poignée de carottes au visage. Révolution, mes amis ! Grimpant sur une table, son masque de purée ne laissant apparaître que deux émeraudes luisantes, il ouvre la bouche, exhorte la foule. Une âme de meneur, cet ange.

Il fixe un instant la foule, les défie du regard, dressé sur sa table, drapé par son nuage de cheveux brun, il les dédaigne, les exècre. Il est lui, il est eux. Petit âme habitée par un amour du désordre, de la pagaille, de la révolte. Petite âme éclairée par ce refus de l’ordre et de l’autorité. Il est effrayant, effarant. A l’ouest, à l’est. Un air de dément, au final, ce petit être badigeonné de purée comme il le fut de peinture. Il balance un clin d’œil à Akemi. Et la phrase fuse :


« BANDE DE GLANDS VOUS EN AVEZ PAS MARRE DE CETTE BOUFFE INFECTE ? »

Il saute de la table, se faufile hors d’atteinte de la femme enragée. Au passage, il glisse sa main dans celle d’Akemi, le traînant avec lui. Oui, cette fois ci encore, il ne va pas le laisser en plan pour assumer les foudres. Tant qu’à faire des choses à deux, autant pousser jusqu’au bout. Esquivant de justesse un boulet de purée, il lance un sourire discret à son – ou tout du moins il ne voyait pas d’autre terme – ami. De sa main libre, il essuya un peu de purée sur la joue de son camarade avant de la porter à sa bouche. Pas si mauvaise que ça tout compte fait. Suçotant son doigt d’un air songeur, il finit par se décider à lui adresser la parole, première fois depuis qu’un bordel monstre s’est déclenché dans la cantine, son sourire s’accentuant :

« On est destiné à se rencontrer dans des situations peu communes, hein ? »

Il plaisante, il s’amuse, il balance une boule de purée à la figure d’un plus vieux que lui. Il a l’air dans son élément, Stewarts. Vraiment. Petite boule de nerfs surexcité qui se faufile avec agilité entre les gens, ses cheveux battant son dos. Il esquisse un pas sur le côté, bouscule un autre. Il aime la foule, se fond en elle. Il aime qu’on le regarde, il attire les attentions. Mais seul la chaleur au creux de sa main lui importe. Ne pas le perdre dans ce monstre nommée Homme. Surtout pas. Alors il fuit la foule, tente de s’en dégager. Il la fuit. Et avec le sourire. S’il ne le fait pas, il risquerait de ne plus le revoir après et d’être condamné à faire sa retenue en solitaire. Et ça, plutôt crever. Plutôt.

Il arrive bientôt à la porte du réfectoire, se retourne et fait de grand signe joyeux à la cantinière, avalée par la masse humaine. Il ouvre la porte, se faufile à l’extérieur et achève de se débarbouiller grossièrement avant d’ôter son pull et d’essuyer avec le visage de son compatriote. Il y va doucement, faisant émerger le visage doux qu’il n’avait pas revu depuis la bataille de peinture. Un léger sourire ombre ses joues :



« Bonjour ! »

Il serait presque content de le voir. En fait, il est content de le voir, même. Il continue le débarbouillage en silence, se mordillant la lèvre, signe d’une intense concentration. Son sourire s’élargit alors qu’il repense à la confrontation dans le bureau de la directrice. Il avait trouvé ça particulièrement amusant. Si si. Ca lui avait même permis de faire sa B. A. de la journée, jackpot.

_______ Flash-Back_______


Le bure au de la directrice, Ange le connaît par cœur. Aussi regarde-t-il avec attention les tâches de couleurs qui maculent ses pieds nus, ne prêtant qu’une attention fort peu soutenue à ce que peut bien raconter la femme. Ce n’est que lorsque son prénom fuse avec une certaine hargne qu’il relève doucement le visage. Un air rêveur, une impression diffuse de bien être. Non Ange n’a pas fumé. C’est braver les interdits qui le grise. Et le sourire à la fois satisfait et moqueur qui trône sur ses lèvres ne peut tromper personne. Oui, Ange est content. Très très très content de lui. Un gloussement manque de culbuter hors de ses lèvres lorsqu’il ouvre la bouche pour répondre aux réprimandes. Il le ravale, se contient. Son regard heurte l’air mal à l’aise de l’inconnu. Et il grimace. Il se sent un peu coupable d’avoir entraîné un élève sans histoire dans un bordel pareil. Coupable et fier à la fois. Parce que quand on s’appelle Ange Stewarts on ne peut rien faire simplement. La preuve. Alors il se lève doucement, époussette son pantalon de ses mains sales et fait une courbette, face à la directrice. Il n’a pas encore intégré toutes les coutumes japonaises et ce salut pourrait être tout et n’importe quoi. Sa voix, douce et chantante, finit cependant par s’élever alors qu’il se redresse pour s’asseoir :


« Madame, veuillez m’excuser. Collez moi si ça vous chante mais… » Il désigne du menton la petite silhouette sur la chaise d’à côté. « Lui ne le mérite pas. Je ne le connais même pas. Vous ne l’avez peut-être pas vu mais il cherchait à m’empêcher de faire – une nouvelle fois – du grabuge dans ce fort charmant lycée. Et comme ça ne m’a pas plu, je l’ai provoqué. Et comme il était un peu sur les nerfs, ça n’a pas aidé… Vous voyez ? »

Il lui lança son plus beau sourire angélique, le quatrième de sa collection.

« Tout ça pour dire qu’il ne mérite pas d’être puni et que j’en assume toute la responsabilité. »

Il referma les yeux. Sourire mutin. Son oncle allait lui arranger le coup, de toutes façons.
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MessageSujet: Re: Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou]   Il ne faut pas jouer avec la nourriture [Pv Akechou] Icon_minitimeVen 12 Juin - 18:24



Hop. La bouillit de pomme de terre manque de s’ajouter à son masque d’apparat. Il l’esquive avec une grâce que seul la situation peut rendre véritable et riposte avec une louche de carottes au basilic. Autant d’audacieuses passes d’armes auxquels les bacs de la cantine, qui les réapprovisionne, s'ajoutent sous des airs de bastions. Ils se vident petit à petit devant des serveuses horrifiées dont ils servent de boucliers et découvre, à mesure qu’ils se désemplissent, leur seule robe d’aluminium. La cantine est devenue un champ de bataille où se mêle pudding à la framboise et steak haché. Le plafond se recouvre des tirs perdus et le sol d’un nappage glissant. Maintenant Akemi regarde le spectacle horrifié, pâle comme un linge. Il cogite à tors et à travers sans comprendre ses exactions, comme si cet insolite soulèvement avait toujours existé et qu’il expiait en cette heure tous les « non » agissements de sa stricte enfance.

Soudain une main sort de la masse organique et l'emporte avec elle. Les visages, grimaçants et grisés défilent en se muant enfin en un tourbillon difforme.* On dirait des Masques Nô*. Masques modernes qui lui rappelleront peut être un jour l’image de la décrépitude humaines. Ils sont grimaçants, rigolard ou apeuré. Et ils défilent sans relâche. Akemi se laisse tirer par cette main sortit de nul pars, sa tête tourne, son regard danse. « Tu me fais tourner la tête » piaffait sa voix intérieure… La valse rend ivre, seulement cette douce main semble capable de l’arracher à l’écrin des têtes blondes, de l’ivresse malsaine du moment. Il Titube comme un buveur, Il va, la foule l’a abasourdi, il n’a d’autre choix que de suivre son inconnu au visage dissimulé, son ami. Son précieux ami. C’est alors qu’au contact de sa paume une autre ivresse le prend : Ne jamais sortir de cette foule, non jamais ! Rester près de toi, sentir ta peau toucher la mienne et t’aimer… toi mon ami.


« On est destiné à se rencontrer dans des situations peu communes, hein ? »

Il ne réponds pas et se contente d’afficher un sourire béat.
Au claquement de la porte à double battant et au silence qui s’abattit, il rouvrit les yeux. Le couloir est vide et froid. Le Lycée s’est visiblement donné rendez vous autour des joies du repas et de ses festivités latente. Après s’être débarbouillé, Ange approche son visage à celui d’Akemi. De caresse en caresse, il lui ôte toute ressemblance avec le monstre des marrais qu’il incarnait. Voila Akemi revenu à la réalité face au regards qui le hantait les jours, il se laisse perdre une seconde fois dans les courbures du visage qui s’applique à la tache. Chaque geste est minutieusement accompli comme si sa peau était un de ces papyrus qu’on déroule avec tant de soins. Chaque visage est un livre grand ouvert dit-on. Celui de Ange est magnifique. Avidement et sans las les deux adolescents se lorgnent et se jauge, Ils se découvre une deuxième fois, remarquant de nouveaux délices à l’autre. Aussi loin que sa mémoire lui permet, le jeune brun aux yeux bleus ne fût jamais traité avec tant de considération. Loin, bien loin du protocole Japonais il s’abandonne à contempler les lèvres de son ami : « bon-jou-r ». Chaque syllabe est découpée et dévorée gloutonnement.

« bonjour ! »

Il tente de faire miroiter le mot en le bafouillant timidement et se frotte l’arrière du crâne en minant une moue. Que doit il dire ? Merci ? De m’avoir sortit de cette pagaille. Pardon ? De t’être entraîné dans cette névrose stupide. Les mots ne savent sortir seuls. D’une main tâtonne, il sort une barre de céréale au chocolat et déchiquette l’emballage afin de la servir à son compagnon de bêtises.

« t’as encore faim ? »

La question est stupide, décalée, ridicule même, mais elle comble ce silence insupportable qui le ronge de l’intérieur. Son regard devient plus pénétrant et corrosif. Il ne peut plus soutenir ces yeux verdoyant aux dunes gondolées et aux reflets scintillants. Il détourne le regard sur ses lèvres.* Que m’arrive t’il ?*
Il a faim. Son ventre gargouille et, malgré l’apéritif qui reposait sur l’index de son ami, rien ne semblerait en venir à bout. Il en veut plus. Peut être cette minuscule miette qu’il a maintenant au coin de la bouche ? Qui sait… Le cœur d’Akemi s’emballe, il rapproche son nez contre le sien et happe la miette d’un coup de langue. Il est trop près maintenant, leur souffle se mêle entre eux. Il est trop tard pour faire marche arrière. Trop tard face à l’appétit d’un seul homme. Akemi dérape et lui dépose un baiser sucré à la commissure des lèvres. Ca y’est c’est fait, le désir est assouvi, le message défini. Le corps vacillant et le souffle assurément tremblant, il tourne sur lui-même.

« Merci »

Merci quoi ? Merci pour tout. Merci d’avoir ouvert ma cage et de t’être joint à moi. De m’avoir libéré des chaînes de la société nippone. Toi, l’occidental aux yeux vert.
La barre céréale vient se rompre sous sa dent et lui rend quelques couleurs. Akemi marche dans le couloir sans se retourner. Impossible pour lui d’entrevoir la réaction de l’ingénu. Aussi la seule image de ce visage serein et aimant restera dans son cœur. Mais ses oreilles sont aux aguets, elle guettent les pas précipités qui viendront peut être le rattraper…


________Flash back_________

La pièce était imprégnée de l’ambiance lourde que l’autorité peut dégager à son paroxysme. Tous les objets qui y disposaient se tenaient droit et grave ; même l’horloge (et surtout) prend la forme d’un disque solaire à vénérer. Sur le bureau d’époque empire s’empilaient d’épais dossiers trempés d’écritures administratives et tamponnées. De quoi faire tourner l’œil au premier venu et de raviser les bavards: « faites attention, votre carnet épaissit peut être cette pile* ».
Soudain la porte s'ouvre et laisse passé un homme à l'age quelconque, la quarantaine ou plus. Après avoir refermé la porte, et avoir examiné deux ou trois fois sa montre, il salua avec le plus grand respect la directrice. Pour tout dire, C'est un homme a l'allure svelte et mondaine qui semble pourtant parfaitement adapté à l'étroitesse du bureau (un habitué). Le jeune femme s'éclaircit la voix suite au regard désespéré que l'oncle lance à son neveu (qui lui retourne, alors, un large sourire).

«
Monsieur je suis navrée de vous revoir encore et toujours dans ces même circonstances... mais là... votre neveux a vraiment dépassé les bornes. Comme je vous l'ai dit au téléphone, et vous avez pu le constaté en venant ici, le couloir principale de l'établissement a été transformé en musée ! Monsieur je ne sais comment réagir devant un tel comportement et je m'inquiète sérieusement pour votre neveu. »

Akemi est enfoncé dans sa chaise et n'ose plus bouger. Au milieu de ces gens qu'il connait à peine, de ce garçon au sourire mutin et au visage éclaboussé.Son père à lui ne viendra pas. Il est trop occupé au Dojo et c'est tant mieux...

L'oncle sort son carnet de chèque...


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