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 Don't speak. [Pv Fuyu x3]

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MessageSujet: Don't speak. [Pv Fuyu x3]   Don't speak. [Pv Fuyu x3] Icon_minitimeJeu 2 Avr - 13:52

Le nez levé, il chuchotait à l’oreille du vent.

Judicaël Bates, cinquante kilos de solitude brute. Le vent soufflait dans ses cheveux, les décoiffant. Et Jude parlait. Et Jude murmurait. Tout ce qu’il ne dirait pas. Tout ce qu’il n’avait pas dit, il les lançait en l’air. Mots désespérés aux sonorités étranges. Des mots qui glissaient sur sa langue pour aller cueillir une bourrasque. Il murmurait en anglais, enchaînait sur un japonais presque parfait. Sans transition. Parce qu’il s’était perdu quelque part au milieu du trajet en avion qu’il avait effectué jusqu’ici. Mais ça importait peu. Il ne voulait plus savoir. Qui était-il, pourquoi était-il devenu ainsi… Il ne voulait plus y penser. C’était sans importance, ce n’était pas la peine. Alors il clôt les yeux et continua à raconter. Et l’anglais se faufilait dans ses mots, perturbant la langue nippone. Il aurait aimé oublier ses origines britanniques. Les laisser avec Anna. Les laisser avec Lui. Loin, très loin. Perdre ses origines au beau milieu de la Russie, les enterrer sur la neige et oublier, oublier, oublier.

Ne plus jamais y penser. Et que tout s’envole ! Tout ! Tout ! Tout ! Et au beau milieu de ses suppliques susurrées, Jude semblait plus vivant que jamais, bateau en perdition. Epave à la dérive. Il se laissa tomber en arrière. Paroles d’amour. Mots qu’on ne dira jamais. Et Je t’aime, je t’aime, tu sais ? Il frissonna. Ses yeux se fermèrent d’eux même. Pour contenir. Tout garder à l’intérieur. Les larmes, les souvenirs. Il passa une main le long de son visage, se recomposant un masque serein. Son air de séducteur, sa moue boudeuse. Au fond, tout était factice. Tout. Sa vie actuelle, ses envies, ses besoins, ses passions. Tout était faussé. Les dés étaient pipés. Et il n’y pouvait rien. Alors il tournait, tournait, tournait. En rond. Sans jamais s’arrêter. Parce que tout était vain et que lui-même l’était. Et il murmurait. Sans s’arrêter. Il se vidait de mots à défaut de pouvoir se débarrasser de tous ces sentiments.

Et Je hais, je hais, je hais. Mais J’aime tu sais ? Sa respiration, déjà, se faisait douloureuse. Cercle sans fin. Alors il chuchotait avec plus de ferveur encore. Damné. Condamné. Condamné à murmurer au vent ce qu’il n’oserait jamais formuler, ce qu’il ne dirait jamais. Et c’était triste. Et c’était beau. Ange déchu écartelé par le vent. Ange cloué sur les dalles du toit par les bourrasques. Mais non. Mais non… Et il gisait sans mourir, écoutait le vent soufflait. Et la peine refluait. Lentement. Doucement. Elle l’empoisonnait un peu plus, avant de le quitter. Et il se sentait brusquement vide. La futilité d’antan, les sourires faux. Tout revenait. Il redevenait le Judicaël qu’il était ici. Sans profondeur. Séducteur. Garçon facile. Et il s’en fichait. Il envoyait bouler les gens. Il les agressait avec cette image d’un lui qui ne l’était pas.

Et puis, au fond, tant pis.

Sa litanie se stoppa nette. L’impression d’une présence, d’une chaleur. Un vague relent d’humanité. Tout son corps se tendit et il sauta brusquement sur ses pieds, prêt à s’enfuir. Il cligna des yeux, papillon affolé et fixa à ce moment là l’intrus.

Le bibliothécaire.

Oh.


« Désolé, monsieur, vous m’avez fait peur. »

Sur ces mots, il se rassit.
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MessageSujet: Re: Don't speak. [Pv Fuyu x3]   Don't speak. [Pv Fuyu x3] Icon_minitimeVen 5 Juin - 21:55

« J'aime pas les animaux. »

    Fuyu, bibliothécaire à la masse, vingt et un ans, bordelique et kénophobe, exprime sa haine envers les ammifères lorsqu'un con de caniche manqua de lui pisser dessus lorsqu'il attendait le bus. Déjà qu'il n'aimait pas sortir et qu'il aimait encore moins le bus, fallait qu'un clébar vienne faire ses besoins sur sa gode. Forcément, le cabot s'est pris un pied dans la truffe et s'est retrouvé... Euh... Loin. Ensuite, autre chose : on lui renverse du café sur sa chemise - blanche, de surcroît -. Donc, retour à l'appartement, recherche désespérée d'une chemise propre - recherche désespérée de son armoire avant, aussi -. Allez-retour Cédric/Lycée - ce Cédric est en or ! Y'a que lui pour prêter une chemise dès qu'on lui demande. Ensuite, des jeunes qui se pelottent dans l'allées des pièces de théâtre. Forcément, de mauvais poil, mal réveillé et en plus d'humeur à faire chier le monde, il les a dégagés avec toute la honte qui leur est dûe - on ne traumatise pas les récits de Shakespeare, satyres !

    Montée inconsciente au pire lieu qui puisse exister : le toit. Des cernes jusqu'aux genoux et les mains qui tremblent, il ne s'en rendit pas compte immédiatement, complètement out. Et avant qu'il ne s'en rende compte, il appuyait sur la poignée froide de la porte qui mène au toit. Bon, tant qu'il était là, autant faire quelque chose. Il tira une clope de son paquet. Trop dur d'arrêter. Et pourtant, il a essayé. Mais bon, que voulez vous.

    Et cette silhouette si fine qui se dresse. Et cette silhouette, fine et frêle, qui est si affolée en le voyant. Et Fuyu qui ne voit rien parce que ses mèches vertes s'envolent trop et que le vide lui donne mal au coeur. Encore.

    Un vertige. Il marmonna quelque chose quand le bonhomme s'excusa. Fuyu s'assit par terre, soufflant sa fumée. Ses yeux dorés se fermèrent à moitié, ficant le vide, toujours, encore. Horrible hauteur qui, si on avait le malheur de s'en approcher tout, se finira imaquablement par une chute sur le bitume. Mais même à dix mètres du bord, on risque toujours quelque chose. Surtout quand on s'appelle Fuyu. La tête qui tourne. Le coeur qui se serre. Un vertige. Boum. Inerte, le bibliothécaire se laissa tombe sur le sol. Le bras devant les yeux, les frissons qui reviennent. Argh.

    Fier moment de délivrance, le toit était l'endroit rêvé où faire tout ce que l'on désire. Même sauter. Toussant légèrement, il lança un regard en coin au lycéen. Tous les mêmes. De pâles copies d'eux-mêmes. Mais pouvait-il s'exprimer sur le sujet ? Il n'était qu'un enfant perdu, tourmenté. Une imitation ratée de ce qui aurait dû être le fils de James Grey. Douleur intense en repensant à son nom, envie de vomir en repensant à cet instant.

    Et cet imbécile qui le fixait bêtement. L'air niais deces lycéens l'agaçaient particulièrement, aujourd'hui. C'est pas compliqué : aujourd'hui était un mauvais jour. Et cet étudiant niais qui le dévisageait. Et ce vent qui lui balançait les cendres de sa cigarette dans les yeux. Et merde. Les yeux qui pleurent.


« Dis, gamin, t'aurai un mouchoir par hasard ? »
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