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 Chambre 34, Bonjour[LIBRE]

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MessageSujet: Re: Chambre 34, Bonjour[LIBRE]   Chambre 34, Bonjour[LIBRE] - Page 3 Icon_minitimeSam 21 Fév - 17:21

Pas mal non plus ? Comment…Ah, elle avait sans doute voulu dire brillant, oui, oui, elle avait quelques petits problèmes de langage, enfin, il ne lui en tenait pas rigueur. Le mot « ego » s’inscrit sur vos lèvres ? Et bien, quoi, vous n’aviez pas encore compris, pauvres petits naïfs ?

Alors qu’il tirait lentement sur sa cigarette, sa main libre restait accrochée à celle de la jeune fille. Tellement que le frissonnement qui la traversa ne put pas lui échapper. Un sourire furtif s’inscrivit sur ses jolies lèvres alors qu’elle lui demandait s’il…S’amusait bien ? Oh, elle lui tendait des perches !

« Si je m’amuse ? Oh, et bien, on se contente de ce qu’on a. »

Oh, une perche ! Hop ! Même pas besoin de battre des bras et des jambes pour nager. Le sourire taquin qui était resté sur ses lèvres démontrait assez qu’il ne prétendait pas se contenter de la jeune fille dans son ensemble…Simplement de sa main, faute de mieux. Ce qui n’était toujours pas des plus subtils, me direz-vous ? Certes. Mais enfin, quand on a lancé les dés, il faut continuer de jouer avec des dés, on ne va pas se mettre à sortir les osselets, que je sache, ce serait malvenu ? Et bien, c’est pareil avec le ton : un ton, un interlocuteur, une situation et les cochons seront bien gardés.

Enfin, revenons à notre action présente….Enfin, « action », c’est beaucoup dire, deux jeux de doigts qui s’emmêlent, ce n’est pas non plus digne d’une tension de dingues…Pour le film d’aventures avec explosions et tout le tralala, c’était a coté, vous vous êtes trompés de salle, messieurs-dames. Ici c’est le thriller psychologique dans lequel le dingue échappé de l’asile finit par tuer la riche héritière, la découpe au couteau électrique et la garde dans son congélateur, à la cave, pendant vingt ans, avant que…Oh, pardon, on ne révèle jamais la fin…On s’égare ? Oui, pardon…Donc : Gabriel ne sembla pas juger bon de faire cesser son petit manège.

« Tu comptes me sauter dessus tout de suite ou j’ai le temps de rallumer une clope ? »

Demanda-t-il, avec, bien sûr, un air des plus sérieux, alors qu’il écrasait son mégot du pied d’un geste des plus féminins….Quoi ? Vous n’avez jamais vu Grease ? Bref. Pour plus de réalisme, il tapota doucement sur son paquet totalement défoncé –oui, garder un paquet de cigarette dans sa poche arrière, ce n’est pas la meilleure solution, souvenez-vous en bien- en fixant son interlocutrice de ses petits yeux de sale gosse, le menton légèrement relevé.

« Non, c’est vrai, on commence à s’ennuyer »

Se sentit-il obliger de rajouter, comme si une telle remarque avait pu dissiper le malaise qui accompagnait de fait sa première question. Il se mordit légèrement la lèvre. C’était dans sa nature, il ne pouvait pas s’empêcher…De faire mumuse avec les situations, les quiproquos, les gens…De voir des jeux de séduction partout, parfois même où il n’y en avait absolument pas…De vivre vite, très vite, sans regret et sans hésitation, comme s’il avait considéré que chaque seconde avait pu marquer son dernier instant de vie. Rayez la mention inutile.

Gabriel était précieux, très précieux, dans sa façon de fumer comme dans sa façon d’emprisonner la main de son vis-à-vis. Mais d’une bien étrange façon, il fallait bien l’avouer…Il était précieux dans le n’importe quoi, dans le délire total, l’absurdité, comme lorsqu’il s’était prosterné devant public au fond de ce petit restaurant à bas prix, comme lorsqu’il avait emmené là la jeune fille, dans ce lieu tellement différent de ceux dans lesquels on l’aurait attendu, tellement en deçà de son niveau de vie et de ce qu’il pouvait se permettre. Comme lorsqu’il s’était assis sur cette marche poussiéreuse alors que ses vêtements dépassaient tous les prix qu’une personne normale pouvait envisager de mettre dans la simple apparence. Le jeune anglais n’était jamais là où on l’entendait, par choix ou par crainte, par hasard, même. On l’aurait toujours dit sorti du lit alors qu’il passait des heures à se préparer. Il vivait à présent au Japon alors qu’il considérait Londres comme formant une partie intégrante de son âme. Il était souvent brutal, parfois violent, dans ses propos comme dans ses actes, alors qu’il ne savait rien manier comme la subtilité. C’était sans doute son coté schizophrène, sa folie douce à lui.

Sa jolie et tendre folie, qui le faisait presque parler comme un charretier à cette fille tellement raffinée, et précieuse, presqu’autant que lui, d’une façon différente. Sa merveilleuse folie qui le ferait sans doute rester assis, là, à ne se saisir que de cette petite main, même s’il avait eu envie d’en faire juste un peu plus. Sa douce folie qui l’entrainait dans l’absurde, simplement parce que c’était plus drôle. Qu’aurait il donc pu faire d’autre que rendre sa vie drôle, inattendue ? Se réserver un certain suspense à lui-même, se faire des surprises ? God, c’était d’un tel pathétique, lorsqu’on y regardait de plus près !

Certes. Mais cela ne relevait pas d’un pathétique ordinaire. C’était un fin pathétique, un pathétique de tragédie avec fumée, artillerie, moteur, sang, meurtre, viol. C’était le pathétique du dramatique. C’était le pathétique de ce qui se veut tellement original qu’il en devient presque inintéressant. Presque. Gabriel était parfois, souvent, attendu, prévisible, à la limite du caricatural et absurdement inactif, ou ridiculement passionnel. Mais n’est-ce pas ce qu’on aime toujours ? Les jolis petits chats écorchés qui se brulent les ailes ?

L’inconséquence totale que démontrait son demi-sourire lorsque ses yeux se plongeaient dans les yeux de Mizuki, impassible face à son propre discours fort osé le rendait tout à fait semblable à lui-même, à ce qu’il se voulait être : un insupportable gamin qui ne sait pas ce qu’il fait. Ou plutôt si, qui sait trop bien ce qu’il dit…Mais enfin, regardez moi ces deux petits yeux noisettes qui pétillent : n’est-il pas adorable ?
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MessageSujet: Re: Chambre 34, Bonjour[LIBRE]   Chambre 34, Bonjour[LIBRE] - Page 3 Icon_minitimeJeu 26 Fév - 16:30

Ces frissons, cette tension soudaine, ce n’était décidemment et définitivement pas son genre. Jamais elle n’avait frissonné pour un garçon, quel qu’il soit. Cela ne signifiait pas que Gabriel lui plaisait, ni qu’elle avait le béguin pour lui ! Loin de là les amis. Et puis, de toute manière, comment peut-on soudainement s’enticher de quelqu’un qu’on ne connaît, et encore connaître est un bien grand mot, depuis seulement une demi-journée à peine ? C’était ridicule et insensé. Le coup de foudre, ce n’était qu’une stupide histoire, inventée de toutes pièces, pour faire rêver les gosses. Or Mizuki n’en était plus une depuis bien longtemps. Et encore, l’avait elle vraiment été ? Mais de toute manière, elle n’avait jamais cru à cette histoire qui n’était rien de plus qu’un conte, un mythe, à dormir debout.

Cependant, il y avait forcément une explication rationnelle à son comportement, un comportement qu’elle n’avait en aucun cas décidé, qu’elle n’avait pas choisi, qu’elle ne souhaitait pas avoir, et qu’elle rejetait. C’était une méchante, pas une fille sensible. Elle n’avait pas de cœur, elle n’en avait jamais eu, et elle n’en aurait jamais. Pourtant, ce garçon assis près d’elle, bien qu’elle l’ait rencontré depuis peu, elle l’appréciait, il l’intriguait. Peut-être parce qu’en surface il était comme elle. Hautain, dédaigneux, sarcastique et mesquin. En surface… Après tout, à part lui, qui savait réellement et précisément qui il était ? Peut-être ses proches, s’il en avait, et Mizuki, elle, n’en faisait pas partie, et ne se sentait d’ailleurs pas proche de lui, malgré le récent respect qu’elle lui portait. Et c’était un sacré veinard ce garçon d’ailleurs. Très rares étaient les personnes auxquelles Mizuki Matsuo portait de l’attention, ces personnes étaient voire même inexistantes.

Etait-il si spécial pour avoir réussit à attirer la curiosité de la jeune japonaise ? Oui…et non. C’était quelque peu compliqué. Il était comme elle, et, d’un autre côté, il lui rappelait quelqu’un. Il lui rappelait Kimi, sa Kimi… La seule et unique personne que la cruelle et venimeuse Mizuki avait jamais aimée. C’était son âme, son unique, sa vie, sa… Vous vous en moquez ? Parfait. De toute façon, ce sujet était un sujet sensible, très sensible. Si jamais, un jour, pris d’un élan de folie soudain, vous souhaitiez provoquer la colère de la jeune fille, ce que je ne vous souhaite pas d’ailleurs, parlez-lui de cette histoire, et là, je ne donne pas cher de votre peau les amis. Mais, voyez-vous, personne à part elle et ses ordures de parents n’étaient au courant de cette histoire. Que c’est bête… Et puis, elle seule connaissait la dure et triste vérité. Avec une petite musique dramatique en fond, ça le fait bien aussi, non ? Des larmes messieurs dames, des larmes !

Bref, ne nous attardons pas, nous avons bien plus important à voir. En effet, comme le disait ce cher Gabriel, on s’amuse avec ce qu’on peu, on se contente de ce qu’on a sous la main… Et, en l’occurrence, ici, ce que le jeune homme avait sous la main, était justement…une main ! Quelle triste ironie du sort pour cette pauvre petite mimine de ne pouvoir se satisfaire que d’une autre ! D’accord, d’accord, on sort… Euh, c’est par où la sortie ?? Hum… De toute évidence, Madame Connerie est au rendez-vous aujourd’hui…

Bon, revenons à nos moutons… Ou plutôt à nos mains ! Dieu que la journée va être longue… De quoi donner la migraine à ces pauvres lecteurs… Bref, fermons cette parenthèse, nous nous éloignons bien trop du sujet.

Comme vous l’aurez sans doute compris, malgré les airs de sainte nitouche que Mizuki se donnait, c’état une vraie vipère, et avant tout, une véritable perverse, incontestablement. Une accro à la perversité même. Ne savez vous toujours pas que son caractère et ses actes étaient tous deux poussés à l’extrême ? Maintenant vous savez. Il ne vous resterait plus qu’à la voir à l’œuvre, mais cela risquerait de choquer vos pauvres petits yeux et vos petites âmes sensibles.

Indéniablement, la jeune fille avait vu le sous entendu que Gabriel avait glissé dans sa phrase. Si c’en était un… En tout cas, elle, elle en avait vu un. Avoir l’esprit mal placé ne vous réussit pas toujours… Mais que voulez vous ? Ainsi va la vie.
Elle se contenta d’esquisser un sourire en coin, pourtant non dissimulé, bizarrement. Ce sourire toujours accroché à ses lèvres rouges, elle répliqua d’une voix des plus douces.


« Oui Gabriel, on se contente de ce qu’on a, et, pour l’instant, tout ce que tu as sous la main, c’est justement ma main. Mais, apparemment, elle a l’air de bien te plaire, alors ne t’arrête pas… »

Sa voix resta en suspend l’espace d’une seconde puis elle resserra très légèrement l’étreinte de leurs deux mains. Après tout, pourquoi lui seul aurait-il le droit d’avoir ne serais-ce qu’une infime emprise sur elle ? Il faut savoir partager dans la vie !
Son pouce glissa doucement sur le dos de la main du jeune homme, Mizuki se mordit la lèvre. Oh ! Des pétales de cerisiers qui volent partout ! Ouais, et puis vous ne voulez pas cent balles et un mars aussi tant que vous y êtes ? On n’est pas dans une espèce de comédie romantique là les enfants. On est dans la vraie vie ! La vraie vie où les gens font…hum…font ce qu’ils font dans la vraie vie. Oh que oui, ka journée va être longue, très longue. Pauvres lecteurs… Oh et puis, quelle importance ?


Son regard, posé sur leurs deux mains, revint se poser sur Gabriel, qui, avec un air des plus sérieux, lui demanda s’il avait le temps de se « rallumer une clope » ou si elle comptait lui « sauter dessus tout de suite ». Il la regardait avec un air de sale gosse, de gamin rebelle qui défie ses parents, le menton légèrement relevé, lui donnant un léger air hautain. Il ajouta qu’il commençait à s’ennuyer, ou plutôt qu’ils commençaient à s’ennuyer. Mouais. Mizu’ baissa légèrement la tête en réprimant un petit rire, elle esquissa un sourire en secouant doucement sa tête, puis la releva pour fixer le jeune homme avec un air de vierge effarouchée.

« Mais… Mais… Ici ? Avec tous ces gens qui nous regardent ? Tu… N’y pense quand même pas ? »

Son regard sembla s’illuminer, et ses airs de parfait ange se dissipèrent. Non, décidemment, jouer les saintes, ce n’était pas son fort, et ça ne lui ressemblait pas. Pas du tout. Personne n’y croirait de toute manière, encore moins Gabriel, qui avait vu quel était sa véritable nature. Elle fronça légèrement les sourcils, en esquissant un sourire en coin, lui donnant un air mystérieux, et pervers à la fois. Ses yeux brillèrent d’un éclat malicieux. Elle se pencha sur le jeune homme, comme un prédateur, s’approchant doucement de sa proie. Son visage s’arrêta à seulement quelques centimètres du jeune homme.
Deuxième version, Mizuki l’allumeuse. Et… Action !


« Je tacherai de faire en sorte que tu ne t’ennuies pas alors… »

Tout en restant à proximité du visage de Gabriel, elle s’accroupit face à lui pour se retrouver à la même hauteur. Elle en profita pour prendre appui sur lui, en posant sa main libre sur une de ses cuisses. Une autorisation ? Pour quoi faire ?
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MessageSujet: Re: Chambre 34, Bonjour[LIBRE]   Chambre 34, Bonjour[LIBRE] - Page 3 Icon_minitimeSam 28 Fév - 17:14

Tiens, tiens, elle la serrait, sa petite main, elle en caressait les contours…Tellement que…Non ! Mais enfin, où vous croyez vous, avec vos idées perverses ! Tellement qu’il la lâcha, donc. Ah, oui, tout de suite, ca fait moins chaine cryptée le samedi soir très tard, n’est-ce pas ? Non, mais vous vous emportez, là, les jeunes. Donc, il lui lâcha la main. Bien sûr, c’est évident, que c’est parfaitement normal : une jolie fille dont vous avez pris la main finit par rentrer dans votre jeu : jouez les nymphes effarouchées. Bon, d’accord, ce n’était pas tout à fait la véritable raison : non, la vérité était simple : Gabriel n’aimait pas partager ces jeux.

Petit déjà, avec sa voiture rose et rouge…Comment ca, on s’en fout de ce qu’il faisait de ces jouets quand il était petit et de la couleur de sa voiture télécommandée préférée ? Non, mais enfin, vous ne savez donc pas que l’enfance révèle beaucoup de chose sur l’inconscient, surtout d’un être comme Gabriel, torturé, tout ca ? Avouez-le, tout ce que vous voulez, c’est que l’on sorte les violons et la musique dramatique et qu’il y ait un éclair qui fende le ciel lorsqu’ils se regarderont dans les yeux. Oui, c’est à vous que je parle, public nombreux et totalement fanatique qui hante ces lieux, se cache derrière les murs, les portes, les fenêtres, et observe inlassablement le petit manège du couple-star.

Enfin, passons. Gabriel lâcha donc la main de la jeune fille, parce qu’il n’y avait pas de raison qu’elle s’amuse à la même chose que lui, d’abord, nyah nyah nyah ! Non, mais c’est fou, et les règles d’exclusivité, non, on les abandonne, comme ca, sur le bas coté, tel un chien tout moche le 1er juillet ? Une honte, mes enfants, une honte.

« Elle ne me plait plus »

Constata-t-il avec un haussement d’épaule et un grand sourire d’abominable gamin. Il tortilla même un peu de la tête, pour faire plus vrai : « je suis une saleté, je suis une saleté, tu ne m’auras pas comme ca ! » Criait son petit visage d’ange dénaturé.

Après sa question fort indécente, son interlocutrice prit un air outré et lui fit remarquer qu’il y avait beaucoup de monde que, voyons, ce ne serait pas correct, toutes ces personnes face à la nudité et à l’acte d’intimité partagé…Oui, je sais, c’est beau ce que j’écris… Bref. Son grand sourire ne le quitta pas. Il avait cette capacité intéressante, surprenante même, de barrer son visage de ce sourire qui paraissait tellement sincère. Comme ca, cela peut paraitre assez facile. Détrompez-vous. Le visage de Gabriel était d’ordinaire parfaitement neutre. Une mauvaise langue aurait même dit que ses traits semblaient pris dans la glace et qu’il dégageait une telle impression de froideur qu’il semblait qu’on pouvait mourir frigorifié rien qu’en lui touchant la joue, et attraper un rhume en le bousculant d’un peu trop près dans la rue.

D’ailleurs, il fallait bien le dire, même lorsqu’il souriait, le reste de ses traits semblait rester bloqués, ce qui donnait, vous vous en douter, un résultat pour le moins…Etrange, si on y regardait de plus près. Ceci dit, ca ne pouvait pas être plus étrange que l’attitude de Mizuki. Oh, God, une femme fatale ! C’est ce qui semblait être inscrit en TRES gros sur son front, en clignotant, lorsqu’elle sembla décider que, finalement, l’air d’ange n’était pas si drôle que ca.

Ceci dit, le rouge clignotant lui allait bien à la demoiselle. Oh, l’air d’ange aussi, ceci dit. Oh, oui, tout lui allait bien, c’était fou, une vraie déesse, une statue antique, un idéal féminin, une muse, il aurait dû se prosterner à ses pieds et l’adorer toute sa vie durant…Hum, c’est trop, n’est-ce pas ? Oui, et bien, c’est aussi ce que sembla se dire le jeune homme. Après tout, la jeune fille s’inscrivait volontairement dans une dimension beaucoup plus…Terrestre, matérielle, oui, sexuelle, si vous voulez, allez, c’est dit, contents ?

Il faut l’assumer, le ton de femme fatale…Ou de tenancière de bordel, ce n’est pas si loin. Elle était trop distinguée pour cela ? Oh, vous savez, de nos jours, on ne sait plus trop…Enfin, il y a quand même des choses qu’on devine. Par exemple, Gabriel, en bon auto-analyse, savait très bien pourquoi il entrait avec tant de facilité dans leur petit jeu…Gabriel vouait effectivement une adoration à tout ce qui donne l’impression de ne pas pouvoir être possédé. Oh, ce pouvait être l’idée de bonheur, le pouvoir, ou une personne, aussi. C’était paradoxal, oui, sans doute, que quelqu’un comme lui, qui pouvait justement tout posséder, soit si peu attiré par les richesses matérielles et les beautés proprement financières. Car oui, pour Gabriel, une fille comme celle qui passait, japonaise à la blondeur inventée de toute pièce, au sac verni, matelassé d’une marque mondialement reconnue, fardée, bardée d’or, de pierres… c’était une valeur financière. Qui peut désirer une vertu financière ? Oh, et bien, si vous éprouvez un désir irrépressible à la simple visualisation de votre PEL, posez-vous des questions, cela est considéré comme un goût pervers. Mais enfin, chacun son vice, après tout.

Non, non, cette fille là, qui se baissait, qui approchait son visage si près du sien, qui posait sa main sur sa cuisse…Oui, là, c’est le moment où un frisson le parcouru de la tête au pied. Enfin, passons, cette fille là n’était pas le genre à se laisser faire, pas le genre qu’on achète, pas le genre qui reste. C’était plutôt son genre : le genre égoïste futile. Que ceux qui pensent qu’être attiré par quelqu’un pour la raison principale qu’il vous ressemble est le fait d’un narcissisme excessif lèvent la main ! Nous avons des gagnants ! Oui, bon, et alors, vous avez déjà oublié ? Chacun son vice, vous dis-je.

Ses yeux sombres se crispèrent légèrement, il souriait toujours, mais plus du sourire béat, immense de tout à l’heure, plutôt d’un sourire malicieux et appréciateur, lorsqu’elle lui glissa qu’elle avait bien l’intention de faire en sorte qu’il ne s’ennuie pas.

Dans un geste rapide et…Animal grrr ! Il claqua des dents, sans se soucier du fait qu’il avait l’air légèrement…hum…Appelez les pompiers, le bébé va mordre ? Oui, un peu ca. Gabriel avait l’air d’n gosse à qui on vient d’amener un gâteau au chocolat…Non, mais, pas un gâteau ordinaire ! Un gâteau avec de la crème qui dégouline des cotés, un gâteau à trois couches, avec un glaçage au pur cacao. Un gâteau aux trois chocolats, pour un triple plaisir. Un gâteau tellement énorme qu’il faut chercher longtemps avant de réussir à faire entrer une part dans sa petite bouche de gamin gourmant. Un gâteau dont on a rêvé, et que maman a fait…Ou le pâtissier de chez Ladurée, ca marche aussi. Hmm, chocolat !

Bref, il est de mauvais ton de comparer une jeune fille, si appétissante soit-elle, à un gâteau bien lourd et bien graisseux, alors nous stopperons ici la métaphore.

Après avoir esquissé un signe du doigt demandant à la jeune fille de s’approcher… Hmm, non, ce n’est pas une plaisanterie, elle n’était pas tout à fait assez près, encore, apparemment…Bref, le jeune homme approcha ses jolies petites lèvres maintes et maintes fois mordues de l’oreille de son interlocutrice. Oui, on sait, le murmure, c’est tellement convenu…mais enfin, que voulez vous.

« C’est justement parce que j’en suis convaincu que je reste dans cette rue poussiéreuse avec toi, mon chou »

Susurra-t-il donc à travers son sourire mutin. Là, parce que tout de même il ne fallait pas exagérer son pouvoir de self-control, il posa furtivement ses lèvres dans le cou qui s’offrait à lui, juste sous cette petite oreille. Mais, parce qu’il était tout de même un garçon subtil et plein d’emprise sur lui-même, il se mordit violemment la lèvre et releva la tète. Voilà, voila, on est en sécurité, tout le monde va bien. Tadam, Tadam, Tadam…Plop plop plop…Concentre-toi, mon chou, concentre toi. Dis-toi qu’elle ressembla à un gros poisson. Voilà, un gros poisson tout flasque, tout visqueux, avec de gros yeux globuleux et vitreux, qui sent mauvais. Imagine-toi une carpe. Une grosse carpe. Imagine-toi…Myah, chocolat !
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MessageSujet: Re: Chambre 34, Bonjour[LIBRE]   Chambre 34, Bonjour[LIBRE] - Page 3 Icon_minitimeLun 2 Mar - 16:08

Elle ne savait pas réellement pourquoi elle s’était mise à caresser cette main, ces doigts si fins, si blancs… Un automatisme sûrement, une habitude, une pulsion banalement humaine. Elle ne réfléchissait pas, non, en cet instant, elle n’avait pas l’envie de réfléchir, elle se laissait simplement aller, suivant son instinct, si bas soit-il. Se disant simplement que c’était ainsi que les choses devaient se passer, et pas autrement. De toute manière, elle ne souhaitait pas qu’elles se passent autrement, elle ne voulait pas qu’il lâche sa main, non. Pourtant c’est ce qu’il fit, sans qu’elle résiste, sans qu’elle s’y oppose. Après tout, c’était sa main, non ? Il en faisait ce qu’il voulait, il pouvait la reprendre quand bon lui semblait. Et en ne la retenant pas, Mizuki faisait preuve d’une générosité sans égale.

C’était une gosse, pas au sens propre, puisqu’elle était bien plus mature qu’on ne pouvait l’imaginer. Oui donc, c’était une gosse, une sale gosse, égoïste, capricieuse, et la liste de ses défauts était bien plus longue encore. Quoique, pour elle, ces défauts représentaient plutôt des atouts, des qualités, puisqu’ils faisaient premièrement tout son charme, et deuxièmement qu’elle s’en servait toujours à son avantage, pour obtenir sans difficulté ce qu’elle voulait, comme pour se faire respecter. Et là, si elle avait voulu se montrer d’un égoïsme plus qu’agaçant, elle aurait sans doute retenu de force la petite mimine de Gabriel pour faire joujou avec, encore un peu.

Elle ne pu tout de même s’empêcher de se demander pourquoi il avait si soudainement lâché sa main, alors qu’apparemment, elle semblait lui plaire, un peu. Ahh. Peut-être, après tout, que c’était lui qui faisait purement et simplement preuve d’égoïsme. Il avait voulu la main de la jeune fille, certes, mais de toute évidence, il ne souhaitait pas qu’elle, ait la sienne. Ouh le vilain garçon, ce n’est pas joli tout ça.
En guise de motif, il déclara tout simplement que sa main ne lui plaisait plus. Immédiatement, le visage de la jolie japonaise se fendit d’un large sourire.


« Ce n’est pas beau de mentir Gabriel. »

Touché. Ou pas ! Mais de toute évidence, bien sûr qu’il mentait. Comment pouvait on résister au privilège divin de pouvoir tenir la main de Mizuki Matsuo ne serait-ce que l’espace d’une poignée de seconde ? Certains hommes auraient été prêts à se damner pour cela. Oui, oui. Et non, la jeune fille n’avait aucun mal avec son narcissisme extrêmement prononcé. Voyez vous-même. Elle vivait très bien avec, et elle l’assumait, totalement. Autant en profiter, des tas de personnes n’ont pas et n’auront jamais l’occasion de se vanter de cette façon. Elle était une privilégiée, une élue, une déesse envoyée sur terre… Je m’emporte encore, n’est ce pas ? Toutes mes excuses.

Ce ne serait pas une tache aisée de finir par séduire Gabriel. Et soudain, Mizuki se demanda comment elle en était arrivée à cette envie là. Comment ils en étaient arrivés là. Puisque lui aussi alimentait encore et encore ce jeu auquel ils se prêtaient depuis un certain temps. Peut être une heure ou deux. Des rapports timides et lointains de la matinée, ils en étaient à présent à passer pour un véritable couple. Un couple quelque peu spécial, mais c’était ça qui était bien. La jeune fille se surprenait elle-même. Au départ, elle s’était montrée timide et réservée, mais ce n’était qu’un vulgaire défi lancé à elle-même, de toute évidence, elle ne pouvait refouler ce qu’elle était vraiment : une garce, peut-être même la pire de toutes. Sauf avec les rares personnes qu’elle estimait dignes d’un peu de gentillesse. En rencontrant Gabriel, elle avait su qu’il en ferait partie. Puisqu’il était comme elle. Et bizarrement, elle s’était sentie moins seule, bien qu’elle aimât beaucoup la solitude. Etrange. Bref. Ce n’était pas le moment de réfléchir à cela, elle avait mieux à faire. Bien mieux.

Elle ne dévia pas son regard du visage de Gabriel, un visage d’ange, certes, mais paradoxalement, il avait aussi l’air d’un petit démon. Sur son visage on pouvait clairement lire quelque chose du genre « Tu ne m’auras pas. Je ne suis qu’un sale gosse et tu vas en baver ma vieille. ». Si c’était un défi, Mizuki le relevait avec plaisir, ce serait d’autant plus amusant s’il résistait. Vous ne connaissez pas l’expression ? Si tu me fuis, je te suis, si tu me suis, je te fuis. Cet après-midi s’annonçait, ma foi, fort divertissante. Finalement, je ne plaindrais plus ces pauvres lecteurs. Je préfèrerais les avertir : Partez tant qu’il en est encore temps ! Il n’est pas trop tard ! Fuyez ! Hum.

Et puis, tant pis. Vous aurez été avertis. Mizuki ne bougea pas. Elle resta ainsi, accroupie face à Gabriel, l’air on ne peut plus tentante, et tentée d’ailleurs. Elle en profita pour laisser sa main faire des allers-retours sur la cuisse du jeune homme, la caressant du bout des doigts, en ne le quittant pas des yeux, par provocation. Elle ne pu d’ailleurs s’empêcher de remarquer le frisson qui l’avait traversé et qui lui arracha un sourire légèrement moqueur. Vengeance. Elle n’arrêta pas pour autant, peu soucieuse de la volonté du jeune homme et de l’effet qu’elle pouvait éventuellement lui faire. Tant mieux s’il réagissait.

Lorsqu’elle lui déclara qu’elle avait l’intention de faire en sorte qu’il ne s’ennuie pas, elle vit le regard de son interlocuteur briller d’un éclat plutôt malicieux, en souriant toujours. Tel un animal prêt à croquer sa proie, il claqua des dents comme s’il allait dévorer Mizuki. N’était-ce pas ce qu’elle attendait depuis plus d’une heure déjà ? Oh oui, vas-y Gabriel, mange là ! Elle grogna légèrement, mais cela ressemblait plus à un ronronnement d’ailleurs… Rrrr ! Il lui fit signe de s’approcher, et, elle ne se fit pas prier. D’une voix suave et tellement attirante, il lui répondu qu’il était convaincu qu’il ne s’ennuierait pas avec elle, et que c’était pour cette raison qu’il restait avec elle, dans cette rue poussiéreuse avait-il ajouté.

Déjà, entendre sa voix au creux de son oreille et sentir son souffle chaud sur sa nuque arracha un nouveau frisson à la jeune fille. Mais ce n’était rien, comparé à ce qui l’attendait. Gabriel posa, certes très rapidement, ses lèvres dans le cou de la jeune fille, qui frissonna derechef… Rahh c’était vraiment rageant ! Sans réfléchir, elle passa sa main dans le cou du jeune homme, comme pour l’inciter à rester ainsi, à continuer. Mais il avait déjà relevé la tête et se mordait la lèvre, l’air faussement gêné, comme s’il s’en voulait. Mais bien sûr. Mizu’ lui adressa un sourire malicieux, encore, et cette fois, ce fut elle qui s’aventura dans le cou du jeune homme. S’enivrant de l’odeur de sa peau, le caressant légèrement de sa main libre, l’embrassant, le mordillant… Grr Miaouw !
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MessageSujet: Re: Chambre 34, Bonjour[LIBRE]   Chambre 34, Bonjour[LIBRE] - Page 3 Icon_minitimeDim 15 Mar - 23:16

Comment ca, ce n’est pas bien de mentir ? Nyah, sale gosse moqueuse, va ! Non, mais, c’est vrai, il ne mentait pas, après tout.Sa petite main toute fine, là, toute chétive…Bon, il ne pouvait tout de même pas passer toute sa vie à l’effleurer…Et que je te câline la main, c’est fou ce qu’on s’amuse ! Comment ca, il a l’air nerveux ? Mais alors là, mais alors pas du tout, vous vous trompez TOTALEMENT.

Bon, ceci dit, le terme de nerveux n’était sans doute effectivement pas le plus adapté au regard malicieux et au léger tapotement que Gabriel exerçait sur son cou, comme toujours, y laissant vagabonder sa main qui avait vagabondé sur tellement de peaux déjà, trop. Trop pour ne pas ressembler à ce qu’il était : une petite saleté de gosse capricieux qui a trop voulu gouter tous les péchés du monde. Qui s’en est lassé. Enfin, du moins, ca, c’était ce que tout le monde croyait, en voyant son regard de joli-cœur qui se posait avec la même indifférence sur les pigeons et sur les femmes. Oh, qu’il avait l’air mystérieux, le petit anglais, il avait du en voir beaucoup d’autres, n’est-ce pas ? Oui, oui, c’est fou. C’était tellement facile d’oublier qu’il n’avait pas 20ans, et que même sa vie effectivement déréglée, proche parfois de la débauche n’aurait su lui apporter le désenchantement qui se lisait dans son air blasé. Il en faisait trop, beaucoup trop, toujours.

Alors, non, Gabriel n’était pas nerveux, mais il n’était pas non plus assez blasé pour que les frissons aient cessé de parcourir sa peau délicate lorsqu’une fille comme celle qu’il avait en face de lui se penchait sur son visage. A y regarder de plus près, on aurait même pu se demander s’il n’attachait pas volontairement sa petite main à son propre cou pour lui éviter de s’égarer sur un terrain moins certainement acquis. Elle était si proche de lui, que son sourire ne pu pas lui échapper lorsqu’il frissonna. Son front se fronça légèrement.

Alors, elle se moquait de lui ? En bon petit être au cerveau clairement dérangé, il montra une légère crispation du coté de l’œil droit. Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? Prenez n’importe quel film d’horreur…Le moment où on se rend compte que le gentil facteur est un infâme psychopathe, vous l’avez ? Vous voyez la façon dont saute son œil ? Bon, bien sur, Gabriel n’était pas non plus dingue à ce point, donc il n’avait pas non plus un globe oculaire en passe de se retourner, ni rien de ce type, il y a des limites à tout…Mais enfin, toujours est-il que la crispation était là : le petit brun avait un gros problème de fierté. Alors, oui, clairement, son expression présente ne voulait dire qu’une chose : fais attention à la jolie barrière rose, jeune fille.

Pourquoi rose ? Parce que le rose c’est mignon, c’est joli, c’est la couleur des fleurs, des petites filles et des chiens a nœud-nœuds. Oui. Le rose, c’est choupinou. Gabriel aussi était choupinou. Bon, sauf lorsqu’il jetait des bouteilles, livres, guitares, vases, chiens, moutons, arbres, balançoire, urnes, stylos, filles, papiers, chats, verres contre les murs (question à réponse multiple). Gabriel avait basiquement l’air d’un petit crève-la-faim. Autant dire qu’il ne faisait pas franchement peur. A la limite, on pouvait éventuellement avoir peur qu’il s’évanouisse…Mais enfin, vous savez comment sont les gosses, ils deviennent vite incontrôlables. Il suffit de leur dire qu’ils ne PEUVENT simplement pas avoir ce qu’ils veulent. Pouf ! Plus de chat ! Enfin, vous avez compris le principe.

Et puis, de toute façon, ne nous éternisons pas sur cette petite crispation de paupière. Nous avons mieux à faire. Comme poser ses lèvres sur un cou tout blanc. Comme résister à la petite voix qui répète qu’elle est tout de même bien appétissante, la demoiselle. Comme contracter sa petite mâchoire lorsque la même demoiselle se met à poser sa petite main sur votre nuque. Tut. Tut tuuuuuuuuuuuut. Oui, là, c’est le moment où elle lui mordille le cou.

On ne vous a pas déjà parlé de son petit point sensible, au chouchou ? Non, la nuque, le coup du tatouage, tout ca ? Il fallait croire que Gabriel partageait plus que son allure avec le chat : un vieux reste d’une vie antérieure où sa maman-chat le trimbalait dans les rues sales de Londres en le tenant par la peau du cou, sans doute. Enfin passons.

Comme si c’eut été un geste reflexe, du genre : tu touches un point, un autre s’allume, sa main descendit brusquement de son propre cou sur sa cuisse, plus précisément sur celle de la petite joueuse en face. Alors, donc, que sa main se posait sur sa jumelle dans le but assez évident de l’immobiliser, le jeune homme reposa ses lèvres dans le cou à nouveau offert de la jeune fille avec une avidité à vrai dire assez mal dissimulée. Oui, c’est le principe, lorsque quelqu’un vous embrasse dans le cou, il incline la tête. Et là, évidemment, il vous présente de même sa jolie nuque pale, à moitié dégagée par ses cheveux. Bon, si vous n’avez jamais approché quelqu’un envisageant sérieusement d’au moins effleurer votre cou, à part le médecin qui tâte vos ganglions, ce n’est tout de même pas de notre faute, la direction décline toute responsabilité…

Bref, ce n’est encore pas le sujet, oui, d’accord. Puisque la nature est tout de même bien faite, et que du reste, Gabriel s’impliquait toujours totalement dans ce qu’il faisait, qu’importe le sujet, il sembla donc découvrir que, oh miracle ! Il avait une deuxième main ! Oui, bon, on vous avait prévenu, il est extraordinaire, ce jeune homme. Puisqu’il fallait tout de même que cette main serve à quelque chose, la pauvre, elle se serait ennuyée, le jeune anglais entreprit de lui apprendre les contours du cou de la jeune fille en la faisant remonter de l’épaule à la joue. Périple impressionnant, n’est-ce pas ?

Lorsqu’elle eut atteint sa joue, elle sembla juger le terrain plus intéressant. D’une main se détachèrent cinq doigts (oh ! miracle !2, le rappel) qui entreprirent d’explorer à l’aveugle les contours de ce visage. Un menton…Deux joues pleines…Deux lèvres…Enfin, à l’aveugle, c’est beaucoup dire…Parce que Gabriel avait semblé avoir besoin d’un appui, et comme le cou n’était pas assez stable, sa petite main lui avait aussi servie à redresser légèrement le visage de Mizuki, juste assez pour qu’il puisse poser son front un peu fiévreux près de sa tempe, et faire voleter du souffle léger qui s’aventurait entre ses lèvres les infimes mèches de cheveux qui s’aventuraient si près de la joue.

La lenteur qui s’accrochait toujours à ses mouvements n’était peut-être compréhensible qu’en le voyant, comme maintenant, jouer les sculpteurs passionnés à redessiner lascivement les courbes du visage de la jeune fille. Peut-être n’était-il compréhensible que comme cela : uniquement comme ce petit chat écorché au souffle léger mais brulant, qui bougeait à peine, agissait si peu, qui se délectait de toutes les saveurs que peut dégager une peau lorsqu’on l’effleure de près pour la toute première fois.
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MessageSujet: Re: Chambre 34, Bonjour[LIBRE]   Chambre 34, Bonjour[LIBRE] - Page 3 Icon_minitimeJeu 2 Avr - 23:18

C’était bien joli tout ça, de s’amuser à mordiller le cou du jeune homme et d’embrasser toujours ce même cou, mais, il arriverait forcément un moment où cette petite parcelle de peau ne suffirait plus à la jeune fille. Et ce moment risquait d’arriver bien plus tôt que l’on pourrait le penser. Oh, aurait-on oublié de vous prévenir qu’en plus d’être une gamine capricieuse, égoïste, dédaigneuse et prétentieuse, Mizuki était également une gosse avide et dénuée de la moindre once de patience, même si parfois elle aimait aussi cuisiner un peu ses victimes, comme c’était le cas, là, maintenant. A moins que ce soit finalement elle, la victime… Mais pour l’instant, elle ne faisait que le titiller un peu, elle était sage et raisonnable… Ce n’était rien comparé à ce qu’elle pouvait faire… Mais ne nous écartons pas du sujet. Bien que l’étendue de ses capacités dépasse largement l’étape du « je te mordille le cou gentiment ». Une trainée vous dites ? Pas du tout les amis, vous n’y comprenez rien, mais alors rien du tout !

Mizuki souffla légèrement dans le cou de Gabriel, pour écarter les mèches de cheveux vagabondes qui la privaient de quelques centimètres carrés de chair supplémentaires. Eternelle insatisfaction, que voulez vous, c’est la vie. Sa main droite resta appuyée sur la cuisse du jeune homme, tandis que sa deuxième main alla se placer sur sa nuque. Oui oui, toute seule, comme une grande ! Et la jeune fille ne doutait pas de l’effet que produirait le contact de sa main glacée sur la peau douce et chaude de son camarade. Oui, car la nuque est un point assez sensible chez les hommes. Vous l’ignoriez ? Incultes.

Trop distraite par ses activités, ce petit jeu de séduction qui s’éternisait, Mizu avait totalement oublié qu’elle et Gabriel se trouvaient dans une avenue bondée de passants, qui, elle le devinait aisément, devaient afficher des expressions choquées, voire même outrées en voyant les deux adolescents se tripoter ainsi. Enfin, tripoter était un bien grand mot pour ce qu’ils faisaient. Et puis, le coup des passants coincés et effarouchés, ça va bien deux minutes quoi. La vie est courte les enfants, il faut en profiter PLEINEMENT.

Et ce léger sourire en coin, elle n’avait pas pu le retenir. Mais à bien y réfléchir, ce n’était pas un sourire si moqueur que ça, plutôt un sourire de satisfaction. Ne savez vous pas à quel point il est flatteur pour une jeune fille de voir un garçon tel que Gabriel frissonner sous ses caresses ? Vous ne savez pas quel sentiment de fierté et de puissance cela procure ? Vous savez, cette sensation qui vous fait penser que rien ni personne ne peut vous résister… ? Non… Non, vous ne savez pas. Vous ne POUVEZ pas savoir. Bien sûr que non. Un jour peut-être, l’espoir fait vivre.

Alors non, elle ne se moquait pas de lui. Jamais il ne lui viendrait à l’idée de se moquer VRAIMENT de Gabriel Lin enfin ! Silence dans la salle ! Je vous interdis de rire ! Non mais ! Donc oui, reprenons là où nous en étions restés. Elle ne se moquait pas de lui. Et elle n’en avait pas envie bizarrement. De toute manière, que pourrait-elle trouver pour rire de lui ? Il était comme elle. Et se foutre de lui équivaudrait à se foutre d’elle-même. Pas franchement glorieux, n’est ce pas ?

Une pensée lui vint soudainement à l’esprit. Oui, vous avez bien entendu, ou plutôt bien lu, une pensée. Vous croyiez quoi ? Que Mizuki était une sorte de stupide blonde stéréotypée ? Vous vous trompez gravement. De une, elle n’était pas blonde. De deux, elle n’était pas réduite au statut d’huitre décérébrée.
Donc, soudainement, elle pensa à quoi aurait ressemblé sa journée si elle n’avait pas frappé à la porte de Gabriel dans la matinée, ravalant sa fierté pour lui demander de l’aide. Pour utiliser une expression on ne peut plus familière, si elle n’avait pas frappé à cette foutue porte, elle se serait drôlement fait chier ! Elle aurait sans doute passé sa journée à errer dans le lycée, en prenant les autres élèves de haut, et en faisant déjà parler d’elle. Mais le destin est parfois curieux et imprévisible. Il avait fallu qu’elle rencontre un double masculin d’elle-même. Et elle ne se serait jamais douté qu’une personne à l’égo aussi surdimensionné qu’elle et au caractère aussi extrême puisse exister sur cette terre en même temps qu’elle. Le monde aurait été trop petit pour eux deux. Mais, pour le moment, autant dire qu’ils arrivaient plutôt bien à cohabiter…

Ne s’attendant pas à ce que Gabriel bouge, elle sursauta très légèrement lorsqu’il posa sa main sur celle de la jeune fille, l’immobilisant. Ça commence souvent comme ça. Je te tiens gentiment les mains, et ensuite ça fini avec des poignets menottés aux barreaux d’un lit. Hum. Chacun ses fantasmes, que voulez vous. Elle ne pût, en plus de son sursaut, retenir une série de frissons qui lui hérissèrent l’échine lorsqu’il embrassa son cou avec une grande voracité. Elle inclina légèrement sa tête sur le côté, offrant à Gabriel une plus grande surface de son cou à dévorer. Elle aurait voulu soupirer d’aise, mais se l’interdit formellement, se mordant vigoureusement la lèvre inférieure, tempérant son souffle qui se faisait à présent légèrement entrechoqué.

Elle tremblait, aussi. La position dans laquelle elle se trouvait était quelque peu instable et très inconfortable. Elle était accroupie, avec comme seul appui sa main posée sur la cuisse du jeune homme, d’ailleurs immobilisée par ce dernier. Gardant toujours sa main gauche dans sa nuque, elle entreprit de saisir celle de Gabriel de sa main droite. Toujours face à lui, elle se fit plus entreprenante et se glissa doucement sur ses genoux, en prenant garde de ne pas lui faire mal… Il était si frêle… Si fin.

La deuxième main de Gabriel, jusqu’ici restée sans activités, vint retracer le cou, puis le visage de Mizuki, caressant son menton, ses joues, er passant furtivement sur ses lèvres. Elle ferma les yeux, l’espace de quelques secondes, tandis qu’il redressait légèrement le visage de la jeune fille pour venir poser son front contre sa tempe. La main de Mizu, celle qui était posée dans la nuque de Gabriel, remonta légèrement pour lui caresser doucement les cheveux. Mais elle se lassa cependant très vite de cela. Sa main redescendit dans la nuque du jeune anglais, tandis que sa deuxième main lâchait celle du jeune homme et se posait également dans sa nuque, rejoignant sa jumelle. Les deux mains exercèrent une légère pression sur le cou de Gabriel, et la jeune fille se colla un peu plus à lui, se serrant davantage contre son torse, avec accaparement.

Elle pouvait sentir son cœur battre tout contre sa propre poitrine. Et rien ne valait la sensation d’un corps chaud contre le sien… Pour l’instant…
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