Défaire : v. Changer l'état d'une chose. [SHUYA] {Partie I}

Encore un jour se lève…
Celui-ci en plus d’être particulier pour tous les gamins de la ville et du reste du Japon, est particulier par sa beauté. Encore faut il en avoir conscience et jusque là ce n’est pas le cas de Shuya. Un gamin totalement banal, vivant dans un quartier résidentiel tout aussi banal. Pas de quoi faire de vagues donc, enfin sur le papier. En réalité ce jour marque la nouvelle année scolaire de Nanahara. Son entrée en seconde année de lycée ainsi que sa première journée à Shimizu son nouvel établissement. Bref, il était trop tôt encore pour se préparer, voilà la raison pour laquelle, comme à son habitude il dormait la tête écrasée dans l’oreiller. Totalement absorbé par son monde imaginaire, il en fut progressivement extirpé par une douce chaleur extérieure. La lumière passait à travers la vitre de sa chambre comme pour rire avant de finir sa folle course contre le corps de l’homme. Gagnant la réalité petit à petit, Shuya se souvint du jour présent. La rentrée… un moment qu’il n’aimait pas vraiment. Du temps de l’enfance, où il ne dépassait pas le mètre, le premier jour de classe était amusant. Personne ne travaillait, les enfants faisant connaissance avec l’enseignante puis avec la classe. Dans le supérieur ce n’est hélas plus comme cela, deux heures après la rentrée les cours commencent déjà. C’est dire le rythme soutenu des lycées. M’enfin bref, la tête à demie enterrée dans les nuages, Shuya se redressa lentement dans son lit. Une énergie puissante envahie soudain son corps, ça y est le voilà parti ! Motivé et en forme, le jeune adulte se prépare dans la salle de bain. Une fois prêt, il se rendit en cuisine où l’attendait une chaise, un déjeuner, son chat et… ses parents. Quand les deux se tenaient assis face à la table de cette manière, quelque chose allait se produire. Qui allait bien pouvoir passer devant le conseil familial, bourreau sur certains points, libérateur sur d’autres. Faisant mine de rien, le fils Nanahara s’asseya et commença à manger. Un silence de plomb pesait dans l’air, Shuya fixait sa mère qui lui rendait un regard livide en échange. Qui briserait la glace en premier ? Pas lui en tout cas..

« Shuya… Tâche de faire bonne impression pour cette nouvelle année… »
« … et de travailler sinon, tu sais ce qui t’attends. »
« Je sais… je ferais ce que je peux. »

C’était là leur uniques recommandations ? Etonnant, il se doutait qu’avant le départ pour l’école, ils trouveraient encore quelque chose à lui dire. Un de leurs soit disant précieux conseils alors qu’en fait il ne s’agit que de mises en gardes totalement banales et idiotes. Idiotes car depuis le temps qu’ils essaient de lui inculquer ces idées, ils n’y sont jamais parvenu. Repu, Shuya quitta la table et fila préparer ses affaires. Du fait qu’il part au mois, le garçon est presque obligé d’emporter tout ce qu’il possède. Vêtements, affaires de toilettes, affaires scolaires… bref les bases pour vivre loin de la maison. Exit l’ordinateur, il n’aurait probablement pas le droit d’en emporter un pour sa chambre là bas. Enfin bon, malin comme il est, Nanahara n’aurait pas de mal à en dénicher un en état de marche et relier au net. L’unique chose à peu près vitale qu’il prit fut son Skateboard. Ca ainsi qu’un mp3 contentant tout un tas de musiques… Un peu plus tard dans la matinée, sac sur le dos et valise en main Shuya quitta la maison sous le regard bienveillant et soucieux de ses parents. Au coin de la rue, il prit le premier bus à direction de Shimizu. Nagoya étant une grande ville, le trajet ne se fit pas en quelques minutes. Impossible de dire à vol d’oiseau la distance de chez les Nanahara à l’école. Quoi qu’il en soit, au bout d’une heure et quart de bus il arriva. Valise en main et sac sur le dos, le garçon se retrouva seul face à l’immense bâtiment. Il se senti bien petit sur le coup… Bref, n’étant pas là pour gober les mouches, il s’avança vers l’intérieur. Perdu au début, il s’adapta rapidement grâce aux divers plans accrochés de façon régulière sur les différents couloirs du bahu. L’endroit était correct, propre et loin d’être tape à l’œil. Contrairement à ses élèves. Dans une école, il est impossible de ne croiser personne. Sur sa route, il vit des groupes de personnes, des solitaires, des gens de toutes sortes, de tous milieux et fringués de manières différentes. La liberté avait l’air plus grande que sur le papier, et cette réalité commençait à lui plaire. Reste à voir s’ils allaient être sympas. N’ayant pas encore de chambre, il posa sa valise dans l’immense casier qui était sien avant de partir en mission de reconnaissance. Bien connaitre les lieux est vital pour éviter de se perdre puis passer pour un crétin. Sac sur le dos, il déboucha sur un couloir menant aux salles de conférences. Des pièces immenses composées d’écrans géants, de centaines de chaises… Voilà un endroit qui n’était pas sans évoquer le cinéma… Au bout d’un moment, l’heure finie inexorablement par avancer si tant est que l’heure du repas approcha. Direction donc la cantine, Shuya se souvenait encore du chemin pour s’y rendre en partant de la cours. L’endroit bien qu’immense était rempli. L’heure du repas avait l’air d’être sacrée ici. Il prit donc le plat du jour, un bol de ramen accompagné de lard, et se chercha une table. Son objectif était de manger seul, mais les tables vides sont visiblement une espèce disparue ici. Il avançait dans les allées de tables en cherchant un endroit où s’installer. Là ! une table libre. Il se dirigea rapidement vers elle, mais trop tard quelqu’un venait d’y poser son plateau. Tant pis, trop affamé la garçon se dirigea vers la place vide et s’installa avant que l’occupante des lieux ne se rende compte de sa présence et lui dise de dégager. Une jeune femme visiblement maladroite avait prit possession de ce petit espace. Enfin, pour le moment elle n’y était pas assise, puisqu’elle courait après la canette qu’elle avait fait tombée. Quand elle revint, la présence de Shuya ne sembla pas lui avoir troublé l’esprit, ou peut-être qu’elle ne l’avait simplement pas vue.

« Hum… ce jus d’orange pur jus d’orange est délicieux… Salut moi c’est Shuya ! »

Nanahara n’avait pas bien vu le visage de cette femme, il essaya d’ouvrir le dialogue en plaisantant comme à son habitude. Lui répondrait-elle ? Mystère …

La rentrée consumée, Shuya n’avait pas l’impression d’être un élève de cette école. Jusque là, les cours n’étaient pas encore démarrés. Etrange, lui qui pensait devoir ranger ses affaires, chercher son nom dans une immense liste puis aller en classe direct pour commencer avec un cours d’anglais ou de mathématiques. Il n’en était rien, jusqu’à présent du moins. Et tant mieux d’ailleurs, la flemme de devoir poser son cul derrière une chaise à nouveau et suivre encore des leçons théoriques qui n’apporteraient rien pour l’avenir. Car au fond quand on prend le temps d’y réfléchir un moment, on se rend compte que la majorité de ce que l’on apprend en cours ne sert à rien. A quoi bon connaitre le théorème de machin, la loi de bidule. Bon d’accord, ça peut servir à certains métiers. Mais pas à tous alors qu’on force ceux souhaitant faire ces métiers là à apprendre ces âneries et qu’on foute la paix aux autres. L’école ne devrait être obligatoire que jusqu’à ce que les élèves soient capable de lire parfaitement, d’écrire correctement, de manière lisible et sans faute et de savoir faire le minimum en calcul. C'est-à-dire, additions, soustractions, multiplication, divisons et basta… M’enfin bref, ce n’est pas le simple avis- même s’il est partagé par bien des gens – de Shuya qui fera changer les choses. Tout fonctionne ainsi depuis cent ans, pourquoi diable changer ? Bref, tout ce qu’il avait fait en cette première journée jusqu’à maintenant, se résume à hanter les couloirs puis manger. D’ailleurs, c’est ce qu’il était encore en train de faire. Il n’était pas seul à table, une bonne centaine de rapaces affamés voir plus s’étaient rués sur les tables avant même son arrivée. Forcé d’envahir le terrain occupé de quelqu’un, Nanahara se posa face à une jeune femme distraite. Alors qu’il lui parlait, elle n’avait pas entendu ses dires. Le garçon ne prit pas la peine de répéter car il savait très bien que comme n’importe qui prétextant ne pas avoir entendu, elle avait entendu. Il suffirait à cette inconnue d’essayer de se souvenir des dires de Nanahara. Sa théorie se confirma puisqu’elle le laissa s’assoir bien volontiers. C’est donc qu’elle avait entendue…

* Y'a du peuple ici... sa change de mon ancien bahu... *

Dans ses précédentes écoles, les élèves n'étaient pas aussi nombreux qu'ici et encore Shuya était certain que tout le monde n'était pas présent. Alors qu'il mangeait ses ramens, le garçon jeta des regards tout autour de lui. Il essayait de reconnaitre les visages qu'il voyait, qui sait certains allaient peut-être devenir ses amis ou bien être dans la même classe que lui. Utile dans ce cas pour les suivre s'il se perdait dans les couloirs. Bref, à plusieurs reprises, mais de manière furtive, il observa la jeune fille qui lui faisait face. Cette dernière bien silencieuse avait quelque chose de mystérieux. Nanahara ne savait pas de quoi il s'agissait mais il trouverait bien tôt ou tard. Enfin dans le cas où après ce repas il retombe sur elle par hasard dans l'école. Pour le moment, cela semblait mal engagé du fait que la conversation était inexistante...

"Alors... t'es en quelle année ? "

Bien qu’il ne s’attendait pas à avoir de réponse, Shuya espérait quand même que cette fille – il devait le reconnaitre, jolie – allait lui parler un peu. Après tout, elle ne pouvait avoir aucun grief contre lui puisqu’ils ne se connaissent ni d’Eve ni d’Adam. Bon bien sur si elle chipote sur les détails, il était venu brusquement troubler sa solitude, mais bon il fait bon d’être accompagné par des amis. Quoi qu’il en soit, personne ne peut nier que dans cet endroit le bruit est maitre. Un bruit de fond ambiant et permanent suffit à briser le silence. Les rires, les conversations, des mots plus hauts que les autres. Il y a de tout ici. A deux tables d’eux, un petit groupe d’amis se lèvent brusquement faisant grincer les bancs et chaises contre le sol. La table est libre, pas pour longtemps probablement. D’autres rapaces allaient sans doute fondre très rapidement dessus sans chercher à savoir si quelqu’un désirait prendre possession de l’endroit. Shuya se prépara à se lever…

" Je vais te laisser je crois… je n’veux pas te déranger… Bon’ap.. "

Il sentait qu’il dérangeait . Réalité ou simple impression… aucune idée. Quoi qu’il en soit, il n’était pas encore parti mais il était en train de se lever alors bon si jamais…

Bien que son repas n'était même pas achevé, Shuya quitta la table. Ou tout du moins, il s'y prépara. Il venait de saisir son sac qu'il remit sur son dos. Au moment où il allait s'emparer du plateau, une voix l'interrompit. Pendant un court instant, il se figea sur place en essayant de chercher dans sa mémoire à qui appartenait cette douce voix. Il lui suffit alors de baisser les yeux pour se rendre compte que c'était la jeune fille. Nanahara devait vite agir, il ne pouvait pas rester debout planté comme un piquet trop longtemps où l'on allait se foutre de lui et le lui faire remarquer. Il éloigna donc les mains du plateau avant de les diriger vers les bretelles de son sac. Ce dernier s'écrasa au sol sans un bruit, camouflé par la nuisance alentour. La belle inconnue, le pria de rester, tout du moins c'est comme ça qu'il vit la chose. il y avait quelque chose dans sa voix qui le laisser présager. De ce fait, il se réassit et la regarda un instant sans avoir la moindre expression au visage. Elle n'était pas aussi jeune que le garçon le pensait. En fait cette jeune femme devait avoir le même âge que lui, ou alors être un peu plus vieille mais pas de beaucoup. Elle était aussi très belle... Mais au moment de cette pensée, Shuya embraya sur autre chose parce qu'il vit qu'elle le regarda à son tour. Du coup, il allait devenir rouge aux joues, de honte ? Peut-être. Mais c'est surtout qu'il avait eu l'impression d'être mis à découvert, percé à jour par des pupilles magnifiques. Alors pour faire style de rien, il se releva et s'éloigna à grand pas de la table. Sac et plateau étaient restés à table c'est donc qu'il reviendrait très vite. Après tout Nanahara a beau s'en foutre royalement des cours, il ne peut pas abandonner ses affaires au libre service du premier venu. D'autant plus qu'à l'intérieur se trouvaient des affaires extra scolaires ayant de la valeur à ses yeux.

"Un peu d'eau ? ... "

En fait, Shuya s'était sauvé pour aller cherché de l'eau fraiche. La table n'en avait pas, et lui avait soif. Son jus d'orange pur jus d'orange était déjà vide. Normal, les briquettes ne sont jamais longues à boire. A son retour, il se versa un verre et tendit la carafe transparente au dessus du verre de son face à face avec l'intention simple de lui en verser. Après quoi, il reprit son repas comme-ci les évènements d'avant ne s'étaient jamais passés. La conversation au point mort, allait peut-être s'engager grâce à Nanahara qui allait essayer à nouveau de briser la glace...

" Moi aussi j'suis nouveau. C'est immense ce bahu... on peut rester ensemble pour ne pas se perdre... C'est une bonne idée !"

Même s'il avait déjà exploré une grande partie des lieux, Nanahara ne l'avait fait qu'une seule fois. Retourner à un endroit précis sans se tromper n'était pas encore à l'ordre du jour. Mieux valait donc qu'il reste en compagnie de XX, cette inconnue qui le faisait un brin rager à ne pas lui avoir révélé son nom... Et le silence revint en maitre des lieux. Il tenta alors le tout pour le tout.

"Dis... T'as un mec ou t'as juré de te faire none ? "

Moyen radical s'il en est, l'était-il assez pour briser définitivement la glace ? ...

Shuya ne perdit pas de temps en bavardages inutiles, enfin pas pour le moment. Son but était simple, activer la conversation ce même s'il fallait se montrer un peu grossier ou choquant tout du moins. Disons que ce n'est pas dans les convenances habituelles d'attaquer une conversation par ce genre de question. Mais bon, le Nanahara n'est pas comme tout le monde voilà un simple raisonnement qui lui permettait d'agir comme bon lui semblait. Quoi qu'il en soit, il avait réussi. Mieux que ça même puisqu'il connait à présent le nom de cette inconnue. Akane Sunao, et de ce fait là elle n'est plus une inconnue à ses yeux. Parler avec elle serait un peu plus simple. Et en fait depuis qu'il avait débridé l'histoire, elle n'arrêtait plus de parler. Un vrai moulin à parole cette fille. Mais bon, il n'allait pas s'en plaindre étant donné que c'est ce qu'il avait cherché et surtout parce qu'il allait pouvoir apprendre des tas de choses intéressantes à son propos. Des informations larges comme plus personnelles. Il la savait célibataire apparemment c'était son choix. Voilà qui est intéressant, non pas que Nanahara soit intéressé. Il vient d'arriver au bahu, l'année est à peine commencée... Bref trop tôt pour commencer à penser à tout ça. Et puis si ses parents venaient à l'apprendre, ils trouveraient encore le moyen de le changer d'établissement pour qu'il se concentre sur ses études et uniquement sur ses études. Le reste n'importait pas pour eux, tout le contraire pour lui. Shuya accordait plus d'importance à ses amis et plus si affinité qu'à l'école. Enfin bref, pour en revenir à nos moutons, les deux compagnons d'infortunes si l'on puis dire mangeaient de manière plus décontracte. Lui l'étudiant se sentait bien mieux, il avala un autre verre d'eau et observa Akane. Elle avait l'air bien plus sympa maintenant qu'il pouvait mettre un nom sur son visage. Il ria un instant en repensant à ce qu'il lui avait demandé et fini par lui dire :

"En fait, j'viens de me rendre compte que c'était débile comme question... Mais bon j'suis comme ça... Alors... t'es en quelle année ici ? "

Il avait terminé de manger le plat principal, plus que le désert à présent. Un beignet au chocolat, quoi de meilleur en guise de fin ? Il le savoura comme ci c'était son dernier repas, après tout il n'a jamais l'occasion d'en manger tous les jours. Il ne sait pas pourquoi mais ce met est rare, a chaque fois qu'il se rend dans sa boulangerie préférée, il ne parvient pas à en avoir un. La boulangère trouve tout juste à lui répondre " désolé on en a plus" mais à chaque fois qu'il se ramène dans la boutique il n'y en a plus. Etant donné qu'ils ont connaissance de son penchant pour les beignets et qu'il leurs rends visite tous les jours, les boulangers pourraient faire l'effort de lui en mettre un de côté. M'enfin bon, à quoi bon épiloguer là dessus. Qui sait, près de ce nouveau lycée se trouve peut être une boulangerie qui a en réserve des dizaines de beignets au chocolat..

"Hum j'adore ça !... T'étais dans un bahu à Nagoya avant cette année ou alors tu viens d'une autre ville comme moi ? "

Shuya ne perdit pas une miette de son beignet ni de la conversation. Akane lui avait dit être nouvelle ici, en bon enquêteur qu'il est, Nanahara parvint facilement à en conclure qu'elle venait d'ailleurs...

Pendant l'absence d'Akane, Shuya en profita pour consulter son portable. Au plus profond de la poche de son pantalon, il l'avait senti vibrer. Quelqu'un l'avait donc contacter à moins que ce ne soit tout bêtement l'opérateur qui lui envoie une pub à laquelle il ne souscrira probablement jamais. Ce n'était pas le cas, le message était d'un certain Neji, un de ses amis les plus proches. Ce dernier lui souhaitait bien du courage pour sa reprise et en profita pour prendre de ses nouvelles. Nanahara répondit alors à son ami. Pendant qu'il tapait son messages sur les petites touches tactiles de son appareil, un silence pesant s'installa soudainement. Il fut poursuivit d'un éclat de verre, Shuya leva alors la tête pour voir ce qui venait de se passer. La pluie extérieure venait-elle de traverser le dôme en verre de la salle ? Non ce n'était pas ça. L'étudiant vit une personne étendue sur le sol, entourée de grain de riz. La réaction globale ne se fit pas attendre et fut étrangement la même : une explosion de rire. Les autres étudiants, presque tous se mirent à rire de manière humiliante. Quand la personne écrasée au sol se releva, Nanahara fut presque horrifié de voir que c'était Akane. Son "amie"bien qu'il soit encore tôt pour l'appeler ainsi, avait du trébucher. Encore une preuve de maladresse comme au début de leur rencontre. Bref, elle se releva et s'enfuit à vive allure. Laissant derrière elle son sac, Shuya et un regard étrange qui lui était destiné. Que devait-il comprendre ? La rejoindre ? Probablement. Une fois Sunao sortie, les gens retournèrent à leur activités. La distraction du jour n'était plus là...

* La pauvre... *

Beignet terminé, Shuya essuya ses doigts dans une serviette en papier. Après quoi, il avala un autre verre d'eau parce que mine de rien il était assoiffé à cause de son repas. Puis il se leva pour débarrasser son plateau. Il revint à la table, s'empara du sac d'Akane et du sien et quitta sans même qu'on le voit la cantine. Il se dirigeait vers la double porte de sortie, inquiet de ne pas savoir où se trouvait à présent la jeune femme....

[ Ok ça roule ]