Pauvre petit [Pv Drakan

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« Je suis désolée, mon petit. Ce n’est pas à moi de te sauver. Je ne suis ni ta mère, ni un oiseau. Elle finira bien par revenir. »

« Hey, petit. Ce n’est pas dans mes habitudes de déjouer les œuvres de mère Nature. Qu’elles soient moches ou belles, c’est la vie. Nous n’y pouvons rien. Mais, je peux tout de même essayer quelque chose pour toi. Ce n’est pas pour cela que j’aurai de quoi manger pour toi. Bien qu’il doit me rester du pain, je n’ai rien de mieux à te donner. Les graines, ce serait mieux pour toi… Beaucoup mieux, même. C’est sûrement plus nourrissant, mais tu devras te contenter de cela pour le moment. »

« Pas besoin de te débattre, petit. Je vais prendre soin de toi… Ce n’est pas pour cela que je vais tenter de prendre la place de ta mère. »

Invité

Fureter et encore fureter, je ne faisais que ça depuis mon arrivée en ville, virée le soir, exploration le midi, et fouille le matin, qu’avais-je de mieux faire hein ? Je suis le petit nouveau - enfin petit est un grand mot- il me faut donc voler de mes propres ailes, comme cet oiseau fatigué. J’étais à son image, pas de mère pour me nourrir - mais moi, je n’ai aucunement à me plaindre, je suis riche-. Aussi, en vadrouillant depuis le levé du soleil, je m’étais laissé embarquer le vent que j’avais suivit simplement, les rues devinrent chemin, les immeubles devinrent fermes. Et puis, les chemins deviennent sentier battu, les fermes deviennent arbre. J’avais quitté la Jungle urbaine pour rejoindre cette petite forêt dont on m’avait parlé au pensionnat.

Autour de moi, une cacophonie délicieuse, celle de la nature. Les oiseaux piallent, le vent siffle, et les branche grincent et chantent au gré de cette agréable bise qui me refroidissait les joues. J’écarte alors un peu les bras, et m’offre entièrement à cette délicieuse fraicheur matinal. Je ne suis pas un Romantique dans l’âme. - j’entend par Romantique ces types d’il y a quelques siècles qu’on peignait au milieu de la nature entrain de se morfondre, non pas les petits séducteur à plein temps… dans ce cas là je serait un romantique pas Romantique - en tout cas, j’aime à me retrouver avec la nature.

Ce calme qui ne l’est pas, c’est dans la nature qu’on voit la puissance de notre planète, il suffit de se pencher un peu plus, alors vous voyez que ce vent qui pour moi est si doux rend la vie impossible à la fourmi qui porte sa feuille, et finit par s’envoler. Morte. Mais tout n’est pas que puissance de destruction dans ce monde, non, du coin de l’œil, je vois aussi ce petit merle sans doute trop courageux, qui s’approche du bord et se jette du nid espérant pouvoir voler. Hélas trop frèles ses ailes sont incapables de le porter, et il chute. Mais le vent lance une bourrasque plus violente, qui souffle dans es plumes ouvre plus largement ses ailes, et le fait planer jusqu’au sol ou il ne risque plus de mourir. Nature équitable.

Je continue ma marche, emerveillé par le spectacle qui s’offrait à moi, devant, sur le sentir, un animal, est-ce un cerf ? Ouo un chevreuil ? Qu’importe, je le regarde, il me regarde, et part en bondissant. Incapable de rester en place, je lui cours après, juste pour voir, juste pour m’amuser. Il me sème facilement, je suis rapide, mais pas autant qu’un animal à quatre patte. Me voila perdu dans ce paradis vert. Je rigole de nouveau tout seul, les bras une fois de plus écartés, je tournoie, virevolte. En Russie, je n’ai pas de forêt comme ici, les foret ne sont que des conifères couverts de neiges, pas de majestueux être, chênes et autres frênes.

Ce qui est certain, c’est que cette nature me plait beaucoup, je me laisse alors aller, et traverse les bois sans vraiment réfléchir, des petits buissons maintenant, que je repousse, et traverse, afin de tomber sur une végétation moins danse, mais plus ancienne. D’énorme tronc, et derrière, une étendue d’eau. J’esquisse un petit sourire, et m’approche un peu, lorsque mon attention est attirés à ma gauche, quelqu’un parle ? Je fronce les sourcils et me penche un peu, pour voir une demoiselle, jolie, il faut le souligner, qui discutait avec.. Un oiseau ?

Je secoue un peu la tête, et m’approche à pas délicats, ne voulant pas être entendu, ni même vu trop vite Je m’arrête derrière un tronc, et regarde le spectacle, un finet délicat sourire perché sur mes lèvres. Je me baisse un peu, et regarde encore… et puis, il faut que je me rapproche, ce que je fais donc, encore, et encore, afin d’être a présent caché derrière l’arbre le plus près du cailloux. Je fixe le dos de l’inconnue, et décide finalement de quitter ma planque, et de me montrer, après tout, cette fille, je me devais de lui parler.

" L’esprit de la forêt m’offre de curieux mirage, ou serait-ce la chance qui me sourit et qui fait qu’une demoiselle se trouve elle aussi dans les bois au moment même ou je les explore. "

Quand je vous disais être romantique mais pas Romantique… je sors de l’ombre donc, et m’incline avec une politesse infinie, si j’avais eu une fleur la scène aurait été digne d’un Conte. Quoiqu’il en soit, je m’avance encore, et lance un regard vers l’oiseau qui avait reprit un peur de fougue en ayant mangé.

" Demoiselle au grand cœur qui plus est…"

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C’est vraiment ennuyant, de regarder quelqu’un manger. Autant manger avec lui. Mais, je n’ai pas faim. Surtout de pain. Je soupire une nouvelle fois. Bon, c’est quand qu’il a fini… Et puis, j’entends une voix. Au début, je me demande ce qui se passe. Et puis, je me mets à crier en serrant l’oiseau contre moi et en m’enfuyant. Je me cache derrière un gros tronc et attends. Je quitte alors l’arbre et regarde étrangement la personne qui se tient là. Quelqu’un. Un instant, j’ai pensé que c’étaient les arbres, qui me parlaient. En fait, non. Et puis, j’hausse les épaules et retourne m’assoir sur le caillou, alors que l’oiseau semble choqué.

« Pff… Au grand cœur ? C’est bien la première fois que je déjoue ses tours, pour une petite bête sans défense. Mais comme nous sommes injustes envers eux, il faut bien se rattraper. C’est ma manière de le faire. »

Et puis, je ne me souviens pas vraiment de ce qu’il a dit auparavant. Etait ce vraiment intéressant ? Pas sûr. Je tourne alors mes yeux vers lui et le fixe, droit dans les yeux. Je vais avoir un torticolis. Il est trop grand. Pourquoi il ne s’assoit pas ? Je suis d’accord, je ne suis pas très grande, mais lui, il est quand même assez grand, avec ses cheveux longs. Oh et puis…mince, quoi.

« Je n’ai pas écouté vos premiers mots. Etait-ce important ? »

Tendant toujours la main vers ce petit être sans défense, je me mets à nouveau à le regarder manger. Et je lui grattouille la gorge. Je sais que ce n’est pas un chat, mais je n’avais jamais touché d’oiseau. Et puis, ça ne semble pas le gêner. En fait, si, pour manger. Peut être pour avaler. Je lâche alors le pain, et attrape doucement l’oiseau entre mes deux mains, le tenant bien pour qu’il ne tombe pas.

« Vous pensez qu’il sait voler ? »

Je lance alors l’oiseau qui ouvre les ailes, vers cet homme. Il faudrait qu’il l’attrape. Je n’ai pas envie de payer les frais pour le soigner. Je souris un peu plus en remarquant qu’il arrive à l’éviter, mais il finit bien vite sa course, tout prêt. Par contre, il ne semble pas avoir mal. Je ne pense pas que ce soit ainsi que l’on apprenne à voler aux petits oiseaux. Je repose alors la nature sur le sol et voit l’oiseau sautiller par ici. Je m’éloigne un peu et me pose près de l’eau, les observant. L’oiseau et lui. Lui et l’oiseau. Une pauvre petite bête et un être grand, inconnu. Je me mets à nouveau à le fixer. Si c’est gênant, qu’il le dise. Mais ce n’est pas pour cela que j’arrêterai de le regarder ainsi. Et puis, c’est toujours marrant de voir les réactions des gens face à nos gestes, tous différents. Je me demande ce qu’il ferait, si je laisse l’oiseau seul ici. Après tout, il s’est presque voler. Et ce n’est pas moi qui lui apprendrais. Mais peut importe. Je l’observe toujours. A son physique, j’en verrai plus quelqu’un de froid et dur, même si, avec les quelques paroles que j’ai entendues, je ne pense pas que ce soit le cas. Mais, on ne sait jamais de quoi est capable une personne avant de la connaître. J’hausse les épaules et repose mon regard sur le petit oiseau. Du moins, là où il devrait être. Il n’y a ni pain, ni oiseau. Je fais un pas, mais ne pose pas mon pied sur le sol. Je regarde la petite chose, et me laisse tomber en arrière. Un peu plus et il était mort. Il serait parti rejoindre sa mère. Mais le voilà qu’il piaille encore. Je me rassois et observe le M’sieur. Je me rapproche et laisse l’oiseau seul un moment. Je m’arrête à un mètre, environ, de lui, et lève les yeux pour pouvoir regarder les siens. C’est ainsi que l’on peut voir la différence de taille. Il ne vient pas d’ici. Mais moi non plus, alors ça ne me dérange pas. Je soupire et regarde l’oiseau.

« C’est quand qu’il va se taire, celui-là… Il faut qu’il l’oublie. »

Je fais demi-tour sur moi-même, et retourne voir le piailleur. Je le prends entre mes doigts et revient voir l’homme. Ou jeune homme. Ou m’sieur. Ou peu importe. On se fiche de l’âge. Si ça se trouve, il a le même âge que moi. Mais j’en doute. Il doit en avoir quatre ou cinq, peut être. Oh et puis zut ! Je m’en fiche. Je pose le petit animal sur mon épaule, et le regarde. Pas tomber ! Je le regarde à nouveau droit dans les yeux. J’aime bien ça. J’aime bien le regarder ainsi. Et regarder les autres gens. C’est marrant. Je souris légèrement et continue de l’observer ainsi, jusqu’au moment où monsieur-l’oiseau-je-veux-ma-mère me piaille dans les oreilles. Je soupire et baisse les yeux, vers le sol. D’ailleurs, je me retiens de crier. Je ne veux pas lui faire peur. A l’homme, je m’en fiche. Ce n’est pas moi qui lui ferais peur. Du moins, je pense. C’est plutôt l’inverse, en fait. Il m’a déjà fait peur une fois, c’est suffisant. C’est à l’oiseau, que je ne veux pas faire peur. En plus de cela, il est mignon. Et je parle toujours de l’oiseau. Les gens mignons… Je n’en ai pas vu et ne veux pas en voir.

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