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 Un titre ? A quoi bon. [Nanako]

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MessageSujet: Un titre ? A quoi bon. [Nanako]   Un titre ? A quoi bon. [Nanako] Icon_minitimeMar 28 Juil - 13:10

Mon réveil sonne, ce bruitage fracassant qui te sort de tes rêveries de façon immédiate et désagréable, une impression de déjà vue qui se succède chaque jour avec toujours cette fâcheuse tendance à te mettre en rogne, voulant profiter encore, d’une nuit paisible et d’un fantasme irréel. Je ronchonais déjà, cherchant en vain le réveil, tâtant de toute part pour trouver le bouton qui cesserait enfin ce doux martyre. Ce jour là, j’enfouissais ma tête sous ma couette, les cheveux en pagaille, les yeux mi clos, la bouche pâteuse. Je me sentais fébrile et infecte, tremblotant comme une feuille, cherchant en vain une consolation au creux de mon lit. Personne. Je relevais curieusement la tête, cherchant du regard cette infime personne. A vrai dire, je ne me souvenais plus de qui cela pouvait être. Ma nuit avait été mouvementée, je crois avoir bu, peut être un peu trop. Mon seul souvenir est que j’avais goûté aux voluptés de la passion physique, encore une fois. Je me levais adroitement, retrouvant mes forces et ma vivacité, me pointant devant la glace de la salle de bain. J’avais une mine affreuse, il fallait bien l’avouer, des cernes violettes étaient parfaitement distinctes sur la blancheur de ma peau, mes lèvres étaient irritées, mes joues, pâles légèrement rosies par l’alcool qui n’avait pas fini de s’écouler le long de mes veines, pourrissant mon organisme. Une douche froide était recommandée. Je jetais avec vigueur les quelques vêtements qui me recouvraient le corps, quand une main fraîche vint caresser mon bas ventre, je souris mécaniquement, emprisonnant ses doigts, les faisant glisser sur mon corps, je me retournais vivement, l’empoignant par la taille quand mes yeux s’arrêtèrent sur son visage. J’étais surpris, voir même horrifié, cette main qui caressait ma peau nue n’était autre que celle d’une fille. Je la repoussais avec force, attrapant un tissu pour me recouvrir.

« Mais qui es-tu ? »

La jeune fille ne compris pas de suite, croyant très certainement que je lui jouais un tour, m’amusant à titiller ses nerfs. Elle rigola au éclat, s’agrippant à moi, collant sa chair poisseuse contre la mienne. Je réagis avec plus d’ardeur et de froideur, elle me fixait bizarrement, attristée par ma réaction subite et distante. Elle pinça les lèvres, mal à l’aise, totalement perdue.

« Mais enfin mon amour, c’est moi, Hachiko. A quoi joues-tu ? Tu me fais peur »

Je la regardais avec dégoût, m’imaginant toutes sortes de situation qui avaient bien pu se passer hier soir, dans mon état d’ivresse. Je la voyais nue sous mes draps, pénétrant son intimité visqueuse. J’en avais la nausée. Je me sentais souillé, sale, ignoble. Les femmes m’avaient toujours écoeurées ; leur amitié me paressait acceptable, leurs paroles distinguées pouvaient m’être agréables, mais s’en était tout. L’amour d’une femme n’était pas toléré, je n’en éprouvais aucune attirance. Et le fait de m’imaginer un instant que j’avais été au-delà, et peut être y avoir pris du plaisir dans mon inconscience, me révoltait. Mon regard s’assombrit, ma bouche se ferma, mes muscles étaient roides, j’étais crispé.

« Ne m’appelle plus jamais comme ça, tu entends ! Je ne te connais même pas, Et par-dessus tout, je n’aime pas les femmes »

Mes phrases l’avaient profondément blessées, elle sanglota, prise de convulsions, les larmes coulaient sur ses joues, incontrôlables. Je n’éprouvais pourtant aucune pitié, aucun regret.

« Va t’en »

Ses mains cachaient à demi son visage, ses yeux étaient rouges, gonflés par les pleures. Elle attrapa fiévreusement son sac et partit, haletante jusqu’à l’entrée, elle tourna une dernière fois la tête à mon encontre. Mon visage restait figé.
La porte claqua entre deux souffles, je me retrouvais alors seul, dans mon dégoût et mon impudence. Ma tête me tournait, mes sens étaient confus, il fallait que je reprenne mes esprits, l’eau glacée et savonneuse m’aiderait peut être.
Mon organisme réclamait à manger, la fainéantise me dictait d’enfiler un habit et d’aller goûter aux délices du café du coin. Cette idée me parut bonne, je l’acceptai sans broncher.
Je traversais l’allée moite de pluie, d’humeur cassante. Cette journée commençait mal, je n’aurai pu m’attendre à pire.
La petite clochette du café retentit, je pénétrais dans la chaleur vive de cet espace démuni de charme. Il sentait une odeur forte de caféine et de croissant tout droit sorti du four. Mon chocolat et mon muffin m’attendaient, me faisant les yeux doux comme pour dire « Mange moi ! ». J’entamais mon repas, callé à une table, prés de la fenêtre embuée, quand une jeune fille se posta à mon côté, tout sourire, son paquet à la main. Je levais à peine les yeux, trop absorbé par la nuée de fumée qui se dégageait de ma boisson chaude. Celle-ci fit mine de ne pas avoir vue mon accueil plus que déplorable et s’assit en face, elle m’ignora pendant un moment, regardant les voitures et les passant défiler devant la bée vitrée. Ce comportement m’indigna, je n’étais pas d’humeur à supporter ses plaisanteries.

« Tu n’as trouvé que cette table où t’asseoir ? »

« Oui. »

Son sourire forcé me fit frémir, quel culot. Je fronçais les sourcils, bredouillant des mots déplaisants, bien sur, elle entendit tout, et ria.

« Tu sais, tu peux me le dire en face si je te gène »

« Tu me gènes »

« Tant pis, j’ai l’habitude d’être à cette place, et ce n’est pas toi qui va aller m’en chasser »

Je levai les yeux au ciel, m’efforçant de ne plus jurer. Ce n’était pas cela qui aurait pu la faire fuir, j’en résolue de laisser donc tomber. J’enfouissais mon nez dans mon bol de chocolat, avalant une nouvelle gorgée. Les minutes filèrent, aucun de nous deux ne disaient mot, évitant tout regard. J’en devenais impatient.

« Tu comptes rester ainsi pendant longtemps ? »

« Le temps qu’il faudra. »

Son expression me fit rire, ses mimiques réservées et froides m’amusait. Elle avait du caractère, et semblait s’amuser à me titiller.

« Je m’appelle Yuki. Yuki Nakamura. Et toi ? »

Elle ne dit mot, légèrement surprise de mon subit changement. Cette fille était différente des autres, elle ne polluait pas mon espace vitale avec ses déhanchés exubérant et ses yeux pétillants de malice. Ses paroles mortes de désir m’intriguaient. J’avais plaisir à lui adresser quelques mots, aussi surprenant que cela puisse paraître.
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MessageSujet: Re: Un titre ? A quoi bon. [Nanako]   Un titre ? A quoi bon. [Nanako] Icon_minitimeMar 28 Juil - 17:57

7h30. Il n’y pas de meilleur réveil que une douce pluie tombant sur le toit de l’établissement. Des clapotis régulier donnant une légère impression d’évasion. Un réveil doux et délicat. Qui n’aime pas la pluie au réveil ? Tout le monde à part Nanako. C’est vrai ça, habituellement les gens haïssent la pluie qui vient les réveiller prématurément. Nous avons là l’exception qui confirme la règle.
Après avoir plané quelques minutes dans son lit, Nanako se leva enfin, se lavant rapidement, pour ressortir de la douche fraiche et propre. Elle enfila une robe noire, longue jusqu’à la moitié des cuisses, agrémentée d’une multitude de sautoirs, et comme il pleuvait, une veste en cuir abimée.
Dans les couloirs de Shimizu, quelques personnes étaient déjà éveillées, les filles sortaient des chambres de leur copain, regagnant leur dortoir respectif. Certains autres se préparaient à aller en cours, d’autres partaient prendre leur petit déjeuner à la cafeteria du lycée.
Nanako, elle, partait manger à l’extérieur. Elle sortit du lycée d’unc pas décidé. Le gardien la regardait bizarrement. D’habitude, c’est à cette heure ci que les jeunes rentrent de leurs soirées, mais jamais ils ne partent du lycée à 8h00. Heureusement, ce candide de gardien de fit rien, laissant partir Nanako.

Elle marchait dans les rues, découvrant de nouvelles enseignes de magasin. Elle ne connaissait pas très bien Nagoya, elle adorait ce balader dans cette ville, pour en découvrir les diverses facettes.
Surtout sous la pluie.
Au contraire des autres filles, Nanako se contre-fichait d’être décoiffée ou d’avoir son maquillage étalé sous les yeux. Elle aimait sentir l’eau dégouliner sur son visage et venir s’écraser aux coins de ses lèvres, ou dans son cou, procurant cette sensation de légèreté et d’insouciance.
Lorsque Nanako décida qu’elle avait assez marché, elle rentra dans un petit café -celui ou elle allait habituellement, pour manger.
Elle acheta un bon gros croissant et un chocolat chaud –qui se trouvait brûlant, avant d’aller s’asseoir à sa place habituelle, contre la vitre du magasin. Un homme s’y était déjà installé, mais qu’importe.

« Tu n’as trouvé que cette table où t’asseoir ? » Lui demanda t-il agacé.

« Oui. »


Nanako sourit, un sourire forcé et narquois, montrant au jeune homme qu’elle ne le craignait pas et qu’il ne la ferait pas changer de place.
Il marmonna quelque chose d’inaudible. Nanako haussa les épaules.

« Tu sais, tu peux me le dire en face si je te gène. »

« Tu me gènes. »

« Tant pis, j’ai l’habitude d’être à cette place, et ce n’est pas toi qui va aller m’en chasser. »


Tant pis pour lui. Quelle idée de se mettre à cette place aussi. Réservé Nanako Hope, c’est pourtant écrit, là ! Non ? Ha ben non. En effet, Nanako devrait investir dans une plaque dorée démontrant qu’ici était sa place.
Nanako coupa un bout de son croissant et le mangea, lentement, très lentement, elle bu aussi une gorgée de son chocolat, pas plus vite que pour le croissant, pour embêter l’homme à côté d’elle.

« Tu comptes rester ainsi pendant longtemps ? »

« Le temps qu’il faudra. » Répondit-elle sans lever le nez de son chocolat maintenant à la bonne température.


Il rit. Nanako écarquilla discrètement les yeux. Elle fut encore plus surprise lorsqu’il lui dit son prénom, demandant aussi celui de Nanako.

« Nanako Hope » Dit-elle sèchement. »

Justement, elle se rendit compte qu’elle avait été trop froide, elle lui tendit alors sa main, en guise « d’enchantement ».
Elle retrouva un certain intérêt au fin fond de son bol avant de regarder Yuki.

« Je ne t’avais jamais vu ici, auparavant. »

Ne venait-il jamais aux mêmes moments que Nanako ? Ou alors n’avait-elle jamais fait attention à lui.
Peut être même qu’il était à Shimizu et qu’elle ne l’avait jamais remarqué.
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MessageSujet: Re: Un titre ? A quoi bon. [Nanako]   Un titre ? A quoi bon. [Nanako] Icon_minitimeMar 28 Juil - 19:28



Ma réaction fut bizarrement accueilli, d’elle comme de moi-même. Moi qui n’éprouvais pas un grand intérêt à la race humaine, trop pourrie et pas assez bien pour être intéressante, trop banale comme si tout le monde était une copie conforme du « tout le monde », a en devenir fou ; pourtant, j’éprouvais à ce moment même, un intérêt quelconque à une personne, sans pour autant la considérer comme un objet. Evidemment, ce n’est pas comme si j’étais purement étonné de ce que je pouvais ressentir, on dira à ce jour que c’était un évènement nouveau, et d’un certain côté, ce n’était pas plus mal, le quotidien me lasse très vite.

Dans un moment d’égarement, je songeais à la population si maigre d’originalité, qui me donne facilement la nausée. Les gens autour de moi m’irritent, mais j’aime à jouer d’eux, ils sont tous trop facilement influençables, tous identiques dans leur façon de fonctionner, tous trop susceptibles, alors j’avouerai me faire un malin plaisir à les tourner en bourriques, surtout les hommes qui peuvent m’apporter… du plaisir ? Je ne suis pas bien méchant, j’aime juste profiter de mes atouts et faire croire des choses irréelles, j’aime l’originalité et les ptis merdeux qui se croivent meilleurs que tout, dans le fond j’en suis sûrement un, un sale gosse qui pense être plus malin et plus charismatique que tout le reste de ce beau petit monde. A m’écouter comme ça, j’en ris mentalement.

C’est comme cela que je me perdais dans la nuée douce qui s’évaporait de mon chocolat, je restais figé, mon bol porté à mes lèvres, les yeux rivés sur elle, une expression neutre plaquée sur mon visage.
Elle répondit d’une voix nonchalante à ma brève présentation qui se constituait tout simplement de mon nom. Je ne suis pas le genre de personne qui divulgue aisément sa vie et tout ce qui suit. J’estime être assez réservé pour fermer ma grande gueule sur les moments durs de mon existence, et garder au fond de mon trou noir qui me sert de cœur, tous les petits problèmes, qu’un gamin de mon âge peut rencontrer.
Elle s’appelait donc Nanako, un prénom qui peut paraître ordinaire, mais sur elle, ça sonnait plutôt bien. Elle me tendit alors sa main que je serrai avec maladresse, sa façon à elle de montrer moins de froideur dans son expression ? Peut être. A dire vrai, je m’en foutais pas mal. Son air distant ne me déplaisait pas.

Je la détallais alors du regard, lorsqu’elle ne pouvait trop s’en apercevoir. Son teint blanc contrasté avec ses grands yeux couleurs quartz et ces cheveux argentés prenant des teintes bleutés. Sa frange allait s’écraser juste en dessous de ses sourcils fins, des mèches frisottées le long de son visage aux traits délicats, elle était vêtue d’une longue robe à dentelle noire qui faisait encore plus ressortir la pâleur de sa peau. Elle était élégante.
Quand elle posa enfin sa tasse de chocolat, son regard s’arrêta sur moi, ample, profond. Elle caressait du bout des doigts les contours de la table de bois.

« Je ne t’ai jamais vue ici auparavant »

Sur le coup, je me posais moi-même la question, pourquoi ne nous étions nous jamais rencontré auparavant, alors que je venais pourtant régulièrement à ce café. J’en déduisis que si elle me posait la question, c’est que forcément, elle était une habituée elle aussi. Surtout qu’elle m’avait fait clairement comprendre qu’elle aimait être à cette place et que personne ne l’empêcherait de s’y installer. Je creusais dans ma cervelle, une réponse convenable. En faite, je ne savais pas bien pourquoi moi non plus.

« Je suppose… que nous n’avons jamais du faire attention l’un à l’autre. »

Ce qui était fort probable, étant donné que je ne suis pas une personne qui se porte sur les autres. Quand je viens ici, je longe la queue interminable qui mène jusqu’au comptoir, je choisis vivement mon petit déjeuner, paie la serveuse -car si je me souviens bien, celle qui se trouve derrière le comptoir et une jeune fille aux cheveux couleurs jais, coiffé en un carré plongeant- reprends la monnaie que celle-ci me tend, et m’assoit quelque part, loin des autres, dans un coin tranquille, dégustant ce magnifique muffin aux pépites de chocolat qui me fait sans cesse de l’œil. Voilà à quoi se résume mon passage ici.
Quand j’y réfléchis, je dois rencontrer beaucoup de connaissances, des gens du lycée, des personnes qui peuvent m’être familières, mais je suis tellement à l’écart de tout cela, que je dois passer comme un spectre devant eux. Ce n’est pas que ça me choque, ça ne me fait ni chaud ni froid, mais bon, c’est un détail.

Je lui souris, sans trop savoir pourquoi. Parler à quelqu’un sans qu’il n’y est de stratégie derrière, un quelconque but, une quelconque attente, ne m’était pas des plus faciles. Je ne savais pas trop par où commencer, ni par quoi finir. J’hésitai vaguement sur un sujet à entamer, puis dans un souffle, je pensais alors *à quoi bon douter, ça ne te ressemble tellement pas*

« Tu dois être étudiante dans le coin je suppose, où exactement ? »

Pour un début, ce n’est pas si mal non ?
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MessageSujet: Re: Un titre ? A quoi bon. [Nanako]   Un titre ? A quoi bon. [Nanako] Icon_minitimeJeu 30 Juil - 21:24

C’est vrai qu’à chaque fois que Nanako venait ici, elle se concentrait à observer les passants dans la rue. C’était relativement intéressant. Et surtout, parfois très drôle. On pouvait y voir de tout et n’importe quoi. Des petites vieilles avec une poche sur la tête pour ne pas défaire leur brushing, courant à moitié pour aller faire les courses tôt, avant que la foule de jeunes n’arrive ; Comme s’ils étaient dangereux…
Parfois on voyait des jeunes, joint au bec, cherchant un endroit où se cacher, le visage totalement crispé.
Toutes ses personnes faisaient bien rire Nanako. C’est cela qui la mettait en jambes pour la journée.
Ou bien parfois, elle fixait inlassablement son habituel chocolat chaud. Ce bon liquide bien calorique. Mais bon, elle a la chance de pouvoir manger ce qu’elle veut dans grossir.
Ou même en grossissant parfois.
T’façons, on s’en fout royalement.

Aussi, cela arrivait que Nanako soit simplement concentrée sur sa petite et belle personne, pensant çà ce qu’elle pourrait bien faire plus tard. Si elle allait prendre un rendez vous chez le coiffeur om si elle irait dormir. Enfin elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Mais on ne peut pas lui en vouloir d’être comme ça. On ne se refait pas. C’est plutôt à ses chers parents qu’il fallait en vouloir.

Il lui aussi de penser à ce qu’elle avait auparavant vécu. Ce qu’elle avait été. Son passé loin d’être glorieux… Vous savez, celui dont elle ne parle à personne, même pas à Kurt Cobain… Alors que lui pourrait peut être la comprendre… (Désolée, je craque.)
Bon, revenons à nos moutons.
Enfin plutôt à Yuki.

Oui, au final, elle n’avait jamais fait attention à lui, comme à toutes les autres personnes qui venaient ici. Surement trop occupée à autre chose. Ben quoi, la contemplation d’un lait marron est très important pour l’équilibre mental des gens. Enfin plutôt à l’équilibre mental de Nanako. Et cela n’avait pas l’air de très bien marcher.
Oui, tout cela sous-entend qu’elle n’en a fichtre rien à faire des gens de ce bar. Ou de ce restaurant. Ou bien de ce pub… Ha non, c’est bien un bar, d’où son nom le « Baka Bar ».
Elle ne savait même pas à quoi ressemblait le serveur.
Oui bien la serveuse, enfin celui ou celle qui travaillait ici.
Bon, ‘devait bien y en avoir plusieurs.

Notre cher et tendre Yuki était à présent devenu doux comme un agneau. Les étranges changements de comportement comme celui-ci fascinaient Nanako.
Il demandait à présent à la jeune femme si elle étudiait dans le coin. Question à laquelle elle répondit bien sur.

« Oui. Au lycée Shimizu. »

Elle s’efforça de répondre gentiment, son nez toujours dans sa tasse de chocolat chaud. Non mais, en quoi cela le regarde t-il ? Depuis quand on demande cela à une petite jeune fille. Sale vieux pervers va.
Vieux, vieux… Yuki avait tout de même l’air relativement jeune. Genre 19 ou bien 20 ans. Pas beaucoup plus en tout cas. Sauf s’il avait eu recourt au botox. Ce qui serait étonnant car il avait tout de même une tête d’enfant. De grand enfant. Des yeux pétillants, des cheveux noirs et souples, et un sourire. Narquois ou charmant.

« Tu y es toi aussi ? »

Elle s’y intéressait par pure et simple politesse. Oui, s’il faisait au moins semblant de s’intéresser à elle, elle pouvait lui renvoyer l’ascenseur, en faisait mine d’être captivée par ses paroles. Enfin là, Nanako avait plutôt l’air d’être captivée par la miette de croissant qu’elle tenait délicatement entre son index et son pouce. Elle l’émietta sur le coin de la table.

« En tous cas, je ne t’y ais jamais vu. » Lâcha t-elle avec un sourire narquois collé aux lèvres.

Elle ne faisait pas attention aux gens de là-bas, tout comme ceux de partout ailleurs. Elle ne voyait jamais les élèves du lycée. Le peu de temps qu’elle passait en cours, elle s’endormait, ennuyée par les discours barbants et répétitifs des professeurs. Le reste du temps elle le passait dans sa chambre constamment désertée par ses colocataires –étaient-ils inexistants ? Des aliens les avaient-ils enlevés ?
Ou parfois elle gambadait gentiment en ville, se perdant par ci, par là. Et même souvent dans ce moche bar.
Géré par un mec, ou bien une fille.
Ou les deux, qu’importe…
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MessageSujet: Re: Un titre ? A quoi bon. [Nanako]   Un titre ? A quoi bon. [Nanako] Icon_minitimeSam 1 Aoû - 15:16

J’aimais bien sa façon de se mouvoir, d’enfouir sa frimousse dans son large bol, ses cheveux qui ondulent le long de son dos, ses doigts fins entourant sa tasse, sa robe imposante plissée sur ses genoux, ses gros rubans glissants sur sa peau d’un blanc éclatant, ses grands yeux indifférent à tout. Comme si elle pouvait vraiment s’intéresser à ce que je lui disais, moi-même je ne m’y intéressais pas, et pourtant je continuais.

Je mordais dans mon muffin, les pépites de chocolat fondaient dans ma bouche, je mâchais lentement pour mieux sentir ce goût exquis sur ma langue, et j’avalais goulûment cette dose de calorie qui irait se fondre dans mon corps. Mon bol était quasiment vide, je grimaçais, l’estomac encore vide, la gorge sèche. J’aurai voulu avoir encore quelque chose à me mettre sous la dent mais mes jambes n’auraient pu me porter jusqu’au comptoir, et puis d’abord, je n’avais plus assez de sous. Je caressais ma tasse encore chaude, réchauffant mes doigts glacés, humant le doux parfum qui se dégageait encore de mon bol, puis avalai la dernière gorgée, je léchai alors mes lèvres pour ne pas perdre une goutte de ce délicieux liquide.

J’étais perdu dans la contemplation de ma tasse creuse qui ne demandait qu’à être de nouveau rempli, je cherchais alors du regard, une quelconque personne qui aurait pu tomber dans mes filets et m’aurait offert quelque chose à boire, mais aujourd’hui, je n’avais pas spécialement la tête à ça.

Je me concentrai donc sur Nanako, qui avait l’air de beaucoup aimer son bol de chocolat chaud elle aussi, ses lèvres toujours collées au bord bouillant et lisse de la porcelaine. Je souris mécaniquement, j’avais eu l’impression de me voir, dans un corps de femme, et je lui ressemblais ; les mêmes mimiques, la même attitude, la même froideur dans le regard, le même sourire narquois. C’était tout de même bizarre, mais pas déplaisant.

Elle sortit enfin le bout de son nez, haussant légèrement le sourcil, me répondant d’un air lasse. Si elle n’avait pas répondu, je n’aurai même pas prêté attention à ma propre question.


« Oui. Au lycée Shimizu. »

Je ne réagis pas immédiatement, me perdant dans sa voix douce et musicale. Je n’avais pas vraiment fait attention au sens de ses mots, je n’avais même pas compris qu’elle était alors à Shimizu, tout comme moi si je me souviens bien. Oui car je n’étais pas très présent au lycée, ne dormant pas vraiment à l’internat, et séchant les cours, je n’étais pas vraiment l’élève idéal. Je ne connaissais pas bien les allées du lycée, certaines même m’étaient totalement étrangères. Et certains professeurs n’avaient pas encore eu l’honneur de me voir à leur cours, de me voir tout court à vrai dire. Ils ne pouvaient en rien avertir mes parents ou mon tuteur ou n’importe qui d’autre étant donné que je n’avais donné aucune information à leur sujet, ou du moins, elles étaient fausses. Mon visage était inconnu au lycée et ce n’était pas plus mal, car je pouvais facilement me faire passer pour quelqu’un de l’extérieur et sortir à ma guise. Soit disant ce domaine était surveillé, n’importe qui aurait pu s’infiltrer à l’intérieur, un soir, et violer une fille dans sa propre chambre. Comme quoi, c’est partout pareil.
Par politesse, Nanako fit mine de s’intéresser à moi.

« Tu y es toi aussi ? »
« En tous cas, je ne t’y ais jamais vu. »


Pas étonnant. Moi-même je ne l’avais jamais vu dans l’enceinte de l’école, ce qui est normal en même temps. Je ne crois même pas connaître mon colocataire, serais-ce une fille ? Un mec ? Aucune idée.

« Oui je suis élève au lycée Shimizu, mais pas très présent. Les cours sont une perte de temps. Les professeurs là bas ne sont pas assez intéressants pour être écouté. Et je t’avouerai que je me fais chier quand j’y suis. Donc je sors beaucoup. Je me balade pas mal dans la ville même si parfois je m’y paume vue que je ne suis pas du coin. »

Cette phrase avait déboulé comme ça, sans y réfléchir, les mots défilaient et sortaient de ma bouche sans que mon cerveau ne lui demande quoique ce soit. J’estimais avoir beaucoup parlé de moi en quelques secondes, mais je me rendais alors compte que ça ne me gênait pas tant que ça, en tout cas, pas avec elle.


HRP: désolé c'est court =/
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