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 La pluie nous apaise [Pv: Yui]

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MessageSujet: La pluie nous apaise [Pv: Yui]   La pluie nous apaise [Pv: Yui] Icon_minitimeSam 6 Sep - 23:08

Quel temps de chien, non mais vraiment...Et pourtant Shiori adorait la pluie, ça avait beau être déprimant, elle ne pouvait s'empêcher d'aimer ça. Pour une raison qu'elle ignorait (ou du moins qu'elle faisait semblant d'ignorer) le simple fait de voir ces gouttes tombées la soulageait...Elle avait l'impression d'être libérée ne serais-ce qu'un peu à la vue de la pluie. A vrai dire, il lui arrivait même fréquement lorsqu'il pleuvait, de sortir juste pour se faire trempée, ça avait beau être un peu débile, elle le faisait pourtant...Et avec plaisir.

A la base, Shiori n'aimait pas ça...Mais Honoka adorait les jours de pluie. Depuis sa mort, Shiori avait l'habitude de regarder par la fenêtre lorsque le temps se couvrait voire à sa balader dans la rue sans parapluie histoire de sentir les gouttes se posaient sur elle. Maintenant qu'elle y repensait, elle faisait des choses bien étranges depuis la mort de son amie, c'était même la raison de sa venue ici...Ses parents avaient espèrer que leur "Shiori d'autant" reviendrait à la surface. Comme si être en pensionnat allait la faire changer du jour au lendemain...La mort est irréversible, elle laisse des marques et ce n'est pas forcément avec le temps que ses marques disparaissent...

Shiori, sans même s'en rendre compte, était déjà prête à sortir du pensionnat. Ses pas étaient lents, ses jambes lourdes, elle avait l’impression étrange que ces escaliers n’en terminaient pas. Peut-être la fatigue ? Sûrement, étant donné que le sommeil lui manquait en ce moment. Ce genre de choses lui arrivait souvent. Elle dormait peu...En tout cas, elle eut bien du mal à arriver jusqu’en bas, mais peu lui importait, elle avait envie d’arriver en bas. Pourquoi ? Juste pour sentir le vent dans ses cheveux et ses goutelettes sur sa peau...Juste pour Honoka...

A la dernière marche, Shiori finit par trébucher. Toujours aussi maladroite. Heureusement pour elle, il n’y avait pas grand monde qui regardait dans sa direction. Elle continua tout de même de marcher. Tout était si éphémère, Shiori avait l’impression de marcher en vain, pourtant elle avait un but en tête dans un sens...Quoi que ce but était tellement ridicule, qu'il lui semblait presque inutile.

Dès qu'elle sortit de l'établissement, elle ferma légèrement les yeux pour sentir d’avantage le vent touché tous les membres de son corps puis marcha de nouveau. Elle ouvrit tout de même rapidement les yeux. Les gouttes se posaient sur elle, et en un rien de temps elle fut trempée. Pas complétèment, vu que la pluie n'était pas non plus battante mais tout de même.

Après quelques minutes, elle fit marche arrière et retourna vers l'entrée du pensionnat, puis pénètra dans l'établissement. Elle respira bruyament, légèrement tremblotante sans bouger. Elle se sentait mieux désormais. Même si elle avait froid et claquait même des dents, elle se sentait apaisée et sereine.

Mais tout de même quel spectacle affligeant! Ce que l'on voyait là, n'était rien d'autre qu'une jeune femme trempée, qui semblait déprimée et qui était un peu effrayante sur les bords. On avait l'impression à la simple vue de son regard, qu'elle était complétèment déconnectée du monde extérieur...Et peut-être n'est-ce d'ailleurs pas qu'une simple impression.

Elle continua de marcher (ou plutôt elle continua flâner) jusqu'à atterir dans les cours. Au fur et à mesure qu'elle avait marché, un peu d'eau avait coulé de ses cheveux et de ses vêtements, mais le pire venait de ses chaussures. Elle avait laisser tellement d'eau qu'on aurait pu la suivre à la trace, rien qu'en regardant par terre...Sur le coup, elle allait se faire bien engueuler, enfin si on découvrait qu'elle était à l'origine de ça. Et pas seulement...Elle serait bonne à laver tout le sol, ça lui était déjà arrivé et elle n'était pas prêter à avoir de nouveau cette corvet...Elle espèrait au moins que cette fois-ci, elle n'allait pas tomber sur un surveillant ou sur un prof. Parce que l'air de rien, elle n'avait aucune envie de se faire sermoner...Pour le moment, il n'y avait que quelques élèves qui passaient et encore, il y en avait très peu. Shiori remarqua rapidement l'attention que ces derniers lui avaient portée. Elle avait senti ses regards se posaient sur elle...Ses regards compatissants et inquiets...Mais elle n'avait nullement besoin de leur pitié et de leur compassion, le simple fait d'être solitaire et d'avoir pu profiter de la pluie l'avait ravivé...
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MessageSujet: Re: La pluie nous apaise [Pv: Yui]   La pluie nous apaise [Pv: Yui] Icon_minitimeDim 7 Sep - 0:28

" Aujourd'hui, on prend un parapluie parce que la télé a dit qu'il allait pleuvoir. Autrefois, on aurait regardé le ciel. " [ Michel Serres ]

Tic, Tac. Et puis à nouveau Tic, suivi de son Tac. Il y a tant de temps. Une vie, c'est aussi une durée, quand on y pense. Il y a la naissance, les accumulations de secondes, de cris pendant d'éternelles minutes, les rires de plusieurs heures perdues dans le néant des mois ; des années. Pourtant, il arrive que des humains insignifiants se sentent pressés. Ôh évidement, certains ont d'importants rendez - vous, d'autres, nerveux de natures ne supportent pas de patienter. Yui soupira. A chaque fois il réfléchissait trop, s'abandonnat à des sujets bien inutiles dont tout le monde semblait se ficher. Alors pourquoi éxistaient - ils, s'ils ne servaient à rien ? Et lui, servait - il à quelque chose, parmi ces miliards d'Homme ? Qu'on ose croire différents. Mais le blondinet ne se sentait pas plus fort, plus philosophe que le vieillard qui tenait le commerce. Ce dernier, au dos courbé voir usé par le temps et la douleur de l'existence, les yeux emprisonnés par une paires de verres circulaires sales, eux - mêmes rivés sur les chiffres du clavier d'une machine. Machine d'où sort un tiquet de caisse dont le papier jauni est de suite empoigné par un client. Le pauvre vieil homme. Robot. Fichu. La carcasse rejoindrait bientot la casse. La queue avança d'un ou deux pas. Yui n'en pouvait plus d'attendre, dans cette petite boutique où il avait cédé à la tentation d'un beignet chocolaté. Une envie de douceur, pour l'extirper de sa solitude encombrante, ennuyeuse et même plutôt permanente. Non pas qu'il ne sache pas s'entourer, mais les relations ne se présentaient pas à lui comme des petits pains. Hé non. Yui lu la liste d'ingrédients chimiques qui composaient la patisserie. Il n'était pas assez savant pour comprendre les noms scientifiques. Trop fier pour se l'avouer, il se jura d'ouvrir un dico ou de demander à n professeur, une fois arrivé au boulot. Avec un peu de chance, il ne serait pas en retard. Lui le temps, il en avait besoin. Pour lui le temps, c'était quelque chose d'à peu près bien. Son pied se mit automatiquement à taper le carrelage en un rythme régulier et vif. De plus en plus rapide, pour mettre un peu de pression supplémentaire sur les épaules des personnes devant lui. Personnes assez stupides pour s'emporter, se retourner face au petit surveillant et lui adresser un court " On n'y peut rien si ça n'avance pas ! ", fruit d'une colère à peine contenue. L'impatience le taraudait trop. Et, dans un élan de profonde lassitude, il jugea préférable de se laisser aller. Même si ca faisait partie de ses mauvais côtés, même s'il pouvait perdre son job pour ça, il prit ses jambes à son cou, sans demander son reste lorsque, quand il longea les bornes anti-vols, une sonnerie d'alerte résonna.
De son statu de fugitif, il s'en alla, tranchant le vent de son corps mince, élégant.


* Tu t'embarques encore dans un truc. C'ton côté True rebel. *

Il se promit de payer plus tard, tout en sachant que, bien entendu, ce plus tard rimait de façon étrange avec jamais. Jamais, c'est un mot triste, tout de même. Le jeune homme releva son col, puis vérifia une dernière fois que plus personne ne le tallonait. L'image du vendeur en train de crier à l'aide le fit sourire. Un sourire qui s'estompa vite, au moment où la pluie s'imissa entre lui et ses pensées, barage infâmement redoutable. Comme si le ciel paraissait écoeuré de son vol. Comme si la voûte céleste pleurait de dégout à l'égard d'un Yui qui ne s'en voulait pas le moins du monde. Sa conscience, partie trop tôt, ne refaisait que très rarement surface. Les gouttes se densifièrent, innondant sa nuque, ses cheveux et tout le visage bientôt imbibé. Le surveillant s'empressa d'ôter sa veste de cuir pourpre pour se couvrir le haut du crâne où ruisselaient ses mèches d'argent. C'est pas très modeste une telle métaphore. Mais Yui n'est pas toujours modeste, alors ca ira ainsi. Il faut que ça aille. On n'a pas vraiment le choix. Il entama une nouvelle course, en accélérant davantage le pas. Il ne prêtait pas d'attention aux voitures qui l'éclaboussaient, trop obsédé par son beignet convoité qu'il avait du mal à maintenir au sec. Les flaques êngloutissaient les perles de pluie, les bouches d'égouts regorgeaient d'eau, et Yui courait continuellement en direction du lycée, sans prendre la peine d'observer les lourds nuages noirs annonçant un orage proche. La foudre, aussi. Un brouillard épais se déposait sur le paysage de l'étroite ville. Les pavés mouillés reflétait la fade couleur de la météo grisonante.

- Et je crève la dalle.

Il ferma les yeux, pour s'isoler. Pour couper le son de l'eau se déversant sur le sol, pour appuyer sur pause. Regarder le temps cesser autour de lui. Comme dans Matrix. Les voitures ne klaxonneraient plus, le feu ne passerait pas au vert, les piétons ne se bousculaient guère entre eux pour se mettre rapidement à l'abri. Tout s'arrêterait, l'espace d'une seconde. Juste pour se sentir libre. Juste pour se sentir; un peu mieux vivre. Pour écarter l'étau qui resserait sa gorge. Qui l'étouffait. Yui cherchait constament un moyen de se débarasser de ce sentiment amer, d'inutilité, de fondu dans la masse. Il lui était nécéssaire d'éviter cela. A tout prix. Ca faisait parti de ses principes. allez savoir pour quelles raisons, encore.

La texture sous ses semelles qu'il trouvait incroyablement lourdes lui permettèrent de reconnaître le gravier de la pension. Shimizu, lieu où la jeunesse s'affaire à traîner dans les couloirs, sans buts trop précis, en général. Les étudiants le déprimaient. Sauf certains, qui se démarquaient par leurs comportements sérieux ou tout au contraire insolents. Désormais, le pion pénétra le bâtiment. il attacha grossièrement ses cheveux un une minie queue de chevale presque imperceptible. Il souffla un bon coup, juste avant que ses yeux ne soit captivés par les empreintes de boue sur le sol qui amenaient directement à une jeune demoiselle. Une future adulte à peine sortie de l'enfance, qui portait sur son visage la marque d'une tristesse fragile et malgré tout bien présente. L'inconnue fixait les alentours, honteuse. Elle avait un air de biche égarée, surveillant avec prudence que le chasseur n'est pas à ses trousses. Yui retira ses souliers qu'il laissa sur le tapis du seuil, puis se munit d'un balais-éponge. Il s'approcha l'air joueur vers Shiori qu'il ne croyait pas connaître. Il entrelaça ses doigts, mit ses paumes de mains sur le haut du balais.


- C'la fête à la grenouille, on dirait. Vous avez un joli sourire, je ne suis pas un dragueur fou, mais je dois faire une B.A alors. . .

il se tut et retourna sur ses pas pour capturer l'eau qui s'écoulait sur le marbre froid. Alors il se posa la question vis à vis de la brune. Viendra, viendra pas ?
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MessageSujet: Re: La pluie nous apaise [Pv: Yui]   La pluie nous apaise [Pv: Yui] Icon_minitimeDim 7 Sep - 17:43

La jeune fille regardait attentivement le jeune homme qui se trouvait en face d'elle, légèrement étonnée que ce dernier lui fasse un compliment comme celui-ci. A vrai dire, elle l'observait de manière ambigue. Tellement qu'on aurait pu facilement croire qu'elle le reluquait plus qu'autre chose. Et pourtant ses grands yeux bleus qui se "baladaient" le long du corps et du visage de cet inconnu n'avaient rien de pervers. A vrai dire, il était presque indispensable pour Shiori d'observer les gens de manière un minimum appuyé au préalable, avant de leur adresser la parole. C'était comme un espèce de rituel qu'elle s'imposait...Si la personne qu'elle "examinait" lui paraissait suspecte, elle se contentait de l'ignorer. Dans le cas contraire, sa réaction variait...

Ainsi, un léger rictus aux lèvres, toujours légèrement tremblotante, elle lui répondit:


"Je ne souris même pas..."

Et le fait est, qu'effectivement, elle ne souriait pas. Elle grimaçait peut-être, à la limite, mais pas une once de sourire ne s'était posé sur les lèvres de cette jeune japonaise. Et ce, depuis bien longtemps.

Sans prêter plus d'attention à son interlocuteur, elle fit un pas, tout en ne le lachant pas du regard. Ce fut à ce moment qu'elle se préoccupa d'avantage de ce qu'il tenait et non pas de son corps.

*Tiens, il a un balai...*

Le balai qu'il avait en main montrait explicitement qu'il faisait parti de l'établissement. Un surveillant, peut-être. Quelqu'un de plus haut placé ne s'occuperait jamais de ce genre de tâches ingrates, et elle n'avait pas l'impression qu'il s'occupait de la partie sanitaire. Quoi que...Elle ne savait pas trop à vrai dire, elle ne pouvait pas en être totalement sûre. Dans tout les cas, elle devait rattraper le tir. Elle n'avait été très sympathique...Avec chance, elle était tombé sur quelqu'un d'assez agréable (du moins en apparence), autant en profiter, et s'excuser...Même si avoir à se justifier l'embêtait un peu, elle se devait de le faire.

"Désolé...Vous vous retrouvez à nettoyer mes saletés..."

Elle baissa le regard, l'air un tantinet embarassée par la situation, puis posa de nouveaux ses grands yeux sur le jeune homme. Maintenant qu'elle y repensait, il avait un physique plutôt avantageux. Un androgyne avec de magnifiques cheveux blonds. Pas très grand, il fallait l'avouer. Il faisait plus ou moins sa taille, à première vue. Mais bon la taille n'a pas tant d'importance, le physique non plus...Voilà pourquoi Shiori se s'attarda pas tant sur ce jolie visage, elle savait que les apparences étaient souvent trompeuses.

"D'ailleurs, si vous avez besoin d'aide..."

Là, elle jouait carément un rôle. Elle s'en voulait un peu d'avoir à lui infliger ça, mais pas au point de lui proposer son aide...Mais il semblait normal de le proposer. Par politesse. Et puis, ainsi il y aurait moins de chance pour qu'elle soit par la suite puni, à cause de la crasse qu'elle avait laissé. C'était hypocrite de penser de la sorte, mais pourtant c'était bien ainsi qu'elle fonctionnait depuis un moment...
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MessageSujet: Re: La pluie nous apaise [Pv: Yui]   La pluie nous apaise [Pv: Yui] Icon_minitimeDim 14 Sep - 0:20


" Il est utile, quand la femme de ménage entre dans le salon avec le balai, de tenir aussi quelque chose. Ou, à défaut, d'avoir l'air occupé en ne tenant rien." [ C. Oster ]

Il fallait bien l'avouer, il ne se démarquait pas au niveau ménage. Sa chambre demeurait un bordel permanent qui prenait un malin plaisir à se renouveler dès le lendemain d'un bref rangement. Evidemment, même lui ne s'y retrouvait pas. Même lui trébuchait parfois sur le fil du téléphone fixe pour s'étaler de tout son long sur le sol en prenant soin de se cogner durement contre le coin de sa table de chevet. Oui, la poisse aimait bien le coller, lui, le pauvre pion. Et ce matin, les adolescents prépubères piétianient le sol. Ils marchaient, repassaient, couraient. Personne ne prêtait attention au mal qu'il se donnait, lui, pour laver ce sol de marbre. Pour effacer des empreintes boueuses sur lesquelles une centaine de personnes passait sans s'en rendre compte. Un travail ardu tellement discret que personne n'en mesurait la gravité. Quelque chose de presque frustrant. Mais Yui, un peu ailleurs se contentait de ne pas s'énerver, trop fatigué de ses journées pour se résoudre à foutre une gifle au premier gosse qui foutait son pied dans une trace de terre mouillée. Il essuyait un peu partout, ça et là. Et les minutes déferlaient, enchaînées les unes aux autres, à la façon des perles s'enfilant sur le collier élégant. Un collier ça sert à décorer un corps. Un cou. Aujourd'hui, c'était son corps, que le ménage décorait de coups. Il y avait tant de jeux de mots possibles pour décrire la journée qui s'annonçait horriblement mauvaise. Souvent, il se massait les tempes pour se détendre davantage avant de reprendre sa tâche. ALors comme ça, la demoiselle n'était pas décidée à venir lui parler. Bien qu'elle ne lui fasse pour le moment ni chaud ni froid, il devait bien dire que ça le faisait un peu chier. Faisait - elle parti de ce genre de filles qui comptent parmi leurs plus grands défauts une timidité maladive ? il soupira longuement. Une fois ses poumons vidés, Yui suivait le temps qui passait. Que pouvait - il faire d'autre, après tout. Décidément la poisse se plaisait à le coller. Elle devait s'être éprise de ce petit blondinet qui maniait le balai dans l'entrée. Pourtant, l'employé se persuadait qu'un jour il s'en sortirait. Oui, c'était sûr. Un jour il s'en sortirait. Il rembourserait tous ses emprunts, les uns après les autres, tous ses amis de Londres, il réussirait enfin à quitter ce Lycée pathétique et méconnu de tout le tiers monde, il se ferait construire une villa à Tahiti, s'achèterait même un ukulélé et une orangeade. Il y a tant d'objet que l'on a envie de posséder quand on n'a pas d'argent. Mais on ne les rencontre que dans le rêve. Le rêve reste iréel. On ne l'embrasse pas sur le front pour lui dire " bonne nuit ". On ne l'invite pas à son anniversaire. On ne va pas le consoler quand il pleure, puisqu'il ne pleure jamais. Se pouvait - il que Yui soit un rêve, alors ? Pensées candides, me voilà. On a souvent ce genre de pensées quand on a quatorze ans, et qu'on dessine avec son index sur la buée d'une vitre pour combler un ennui. On regarde le ciel verses des larmes qui nous paraissent si belles. Si poétiques. L'enfant quil était le hantait depuis toujours. C'était à la fois inconscient et permanent. A croire qu'on lui avait volé sa jeunesse comme l'on prive le jouet à un gamin. Peut être cela expliquait - t - il le fait qu'il aie postulé pour ce poste. Il se trouvait bien con. Dans un élan de nervosité, il se mordilla la lèvre inférieure qui saigna en conséquence de l'acte. Il essuya grossièrement la minuscule plaie du revers de la main, ce qui provoqua une série de désagréables picotements.

" Je ne souris même pas..."

Le surveillant écarquilla les yeux, ne s'attendant guère à une réplique de ce type. Ca le réveilla même un peu, en fait. Espérant vivement qu'il n'aie pas de fil de bave ou de sang aux coins de la bouche, il lui souria chaleureusement, prenant bien en compte sa remarque. Au moment où il allait lui répondre, il effleura par hasard la poche de son jean. Il ne tarda pas à comprendre que la texture molle qui y résidait se trouvait être le résidu de son donut chimique écrabouillé, désormais métamorphosé en purée mousseline façon dégueuli canin. On passera les détails.

- C'possible, mais faut bien que je joue les Don Juan avec quelqu'un.

Après quoi il dissimula son dégout face au foutu beignet. Toute cette course de ce matin partait en fumée plus rapidement qu'un claquement de doigts. Intérieurement il grimaça. Comment se débarasserait - il de cette ignoble mixture ? Et les fringues ca coutait des sous. Encore un principe à la con inventé par l'home, l'histoire de l'argent. Depuis quand est ce que des jetons en faux or et des rectangles de papiers colorés valent -ils plus qu'une baignoire ? Fallait -il être idiot pour inventer cette espèce de jeux qui consistait à collectionner des pièces et des billets en pouvant prétendre êter le meilleur si l'on en possédait plus que les autres ? Vraiment, stupide. Le problème restait sans doute qu'il ne se trouvait pas plus intelligent que l'inventeur du principe.

En réalité, le blondinet avait sympathisé il y a une ou deux semaines avec une agent d'entretient qui s'occupait du ménage et de la cantine en même temps. Tous deux avaient fini par signer un contrat comme quoi si le surveillant rendait propre le hall de temps en temps, elle le laisserait prendre deux desserts au self service du midi. Sautant sur l'occasion, apaté par la carotte, Yui avait immédiatement accepté. Ce matin, il s'en mordait les doigts.


" Désolé. . .Vous vous retrouvez à nettoyer mes saletés . . . "

Ca, elle pouvait le die. Le jeune homme n'avait pas bien fait attention à la petite. Maintenant qu'il l'observait mieux, il fut frappé par le ton mélodieux de sa voix qui lui plaisait franchement, tout comme la jolie paire d'yeux saphirs qu'elle adoptait. Aller dire qu'il était charmé serait surement exagéré, car il détestait les courges. Et il n'arrivait à se souvenir que des personnes qui le marquaient. Aussi rares étaient - elles, elles existaient. Ainsi, il répliqua, tout en continuant son job d'homme de ménage sexaye.

- Ben j'suis obligé en fait. Ca me plait pas particulièrement de récurer au détergent d'habitude. Eh oui, c'la vie.

Bien entendu, il ne la quitta plus des yeux, bien que son balais fasse dorénavant du sur-place.

" D'ailleurs, si vous avez besoin d'aide . . . "

L'image des deux desserts sur son plateau se matérialisa alors dans son esprit. Il pensa aux éclairs au chocolat, aux deux yaourts natures, aux deux bananes, aux deux mille feuilles. Et c'est avec des étoiles pleins les yeux qu'il lui administra brièvement ces quelques paroles.

- Si vous êtes en retard, je ne vais pas prendre le temps de vous transformer en soubrette, bien que j'imagine le désarroi de certains étudiants de sexe masculin ici.

Et malgré le fait qu'il le lui aie communiqué avec un ton tout à fait normal, il pouvait difficilement prétendre ne pas faire parti de ce genre de mâles. Le bougre. il fallait dire que dans un bahut pareil, les hormones bossaient plus que les élèves. Yui finit par abandonner, et se résigna à poser le balais contre un mur, s'en alla directement à la rencontre de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: La pluie nous apaise [Pv: Yui]   La pluie nous apaise [Pv: Yui] Icon_minitimeMer 17 Sep - 19:06

- C'possible, mais faut bien que je joue les Don Juan avec quelqu'un.

La jeune fille grimaça à la simple entente de cette phrase, elle se contenta de dévier le regard. Elle aurait voulu retorquer milles et unes choses, pas des plus sympathiques soit dit en passant. La complimenter lui faisait plaisir, bien qu'elle n'extériosait en aucun cas le bonheur que cela pouvait lui procurer, mais le fait est de savoir pourquoi ce compliment lui a été adressé. Parce qu'elle était une des rares personnes à être dans ce couloir, en ce moment? Car elle était là au mauvais moment? Ou s'agissait-il de la vérité? Une simple louange sincère ou l'action d'un dragueur averti...Difficile de le savoir, mais dans un sens, elle penchait pour l'option du dragueur...Elle n'avait pas souri, il avait juste lancé ce compliment au hasard. Malgré les efforts qu'elle avait fait pour se contenir, elle ne pu s'empêcher de lancer, d'une fois basse, à peine audible:

"Si c'est pour avoir un compliment mensongé, autant ne rien avoir..."

Le regard toujours posé sur son interlocuteur, à la fois si lointain et si proche, elle reprit sa minutieuse examination, qui ne s'éternisa pas...

Entre temps, elle lui avait proposé son aide et attendait d'ailleurs une réponse. Dans un sens, elle n'avait pas tellement envie de nettoyer, mais de l'autre, c'était bien elle qui avait sali les lieux. Il faut bien réparer ses erreurs qu'elles soient matériels ou pas...Bien sûr c'était facile de le dire, mais Shiori était une jeune fille égoiste, qui ne s'occupait pas des autres. Et si en apparence, elle donnait l'illusion de vouloir aider, finalement à l'intérieur, elle n'en avait guère envie. S'est-il pas beau? A croire que cette adolescente n'était qu'une pseudo déprimée égoiste, hypocrite voire antipathique. En clair, une fille détestable...On en venait à se demander comment elle avait pu en arriver là...Car en effet, ça n'avait pas été toujours ainsi...Les gens changent après tout...


- Ben j'suis obligé en fait. Ca me plait pas particulièrement de récurer au détergent d'habitude. Eh oui, c'la vie.

Etre obligée...Les obligations...Shiori détestait ça. A vrai dire, lorsqu'on l'obligeait à faire quelque chose, elle prenait un malin plaisir à ne pas le faire voire à faire le strict contraire. Comme si il avait s'agit d'un simple jeu, qu'elle pouvait faire tourner à son avantage. Bien sûr c'était un jeu dangereux, mais le danger, l'interdit n'étaient pas quelque chose qui pouvait l'arrêter...A vrai dire, c'était les seules choses qui étaient un minimum palpitantes dans cette vie trop monotone.

- Si vous êtes en retard, je ne vais pas prendre le temps de vous transformer en soubrette, bien que j'imagine le désarroi de certains étudiants de sexe masculin ici.

En retard...Non, elle ne l'était pas, et d'ailleurs même si elle l'avait été, elle aurait sans doute répondu qu'elle ne l'était pas. Cette rencontre s'annonçait prometteuse, elle était prête à être en retard si c'était pour mettre un grain de sel dans sa petite vie de pensionnaire...

"Ne vous inquiètez pas, je ne suis pas en retard..."

Elle s'attacha ensuite à ce qu'il avait dit à la fin de sa phrase...Elle ne grimaça pas, elle ne montra pas sa réaction, mais se contenta d'afficher un sourire forcé, avant de répondre:

"Je préfère encore me transformer en soubrette, quel qu'en soit la réaction, que de rester dans cet uniforme pourri..."

Elle baissa le regard puis pu remarquer qu'elle était encore grelotante et trempée, ainsi, elle termina sa phrase qu'elle n'avait pas réellement fini:

"Et mouillé..."

Et elle ne blaguait pas...Bien sûr elle avait parlé d'uniforme pour ne pas parler d'autre chose, mais elle n'en restait pas moins étrangement sérieuse, et ça se voyait...

Elle remarqua alors que le jeune homme avait délaissé son balai, elle hésita alors à le prendre ou non, mais finalement elle ne s'y approcha pas. Elle n'allait pas se mettre à nettoyer alors qu'il ne lui avait pas explicitement dit qu'il voulait qu'elle le fasse. Elle contenta donc de regarder le jeune homme, avant de reprendre:


"Maintenant que vous avez laissé tombé votre balai...J'en profite pour vous demandez votre nom."

Pourquoi elle lui parlait? Parce qu'elle avait la drôle d'impression qu'il pouvait beaucoup lui apporter. Dans quel sens? Allez savoir...
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MessageSujet: Re: La pluie nous apaise [Pv: Yui]   La pluie nous apaise [Pv: Yui] Icon_minitimeSam 4 Oct - 13:52

" J'aurais voulu être espion, mais il fallait avaler des microfilms et mon médecin me l'a interdit. " [ W. Allen ]

Ôh biensûr, ca pouvait être mesquin, mal pris et tout et tout. Yui n'etait pas à prendre avec des pincettes, il parlait d'une manière crue, sans pour autant faire preuve d'une agressivité quelconque. Pas du genre à se prendre la tête, en gros. Il supposait que si l'on faisait parti de ces personnes, l'on devait déprimer deux fois plus étant donné des pensées à lesquelles on s'affairaient. Que le petit bout de bonne femme en face de lui apprécie ou non sa remarque, rien ne l'atteignait vraiment. Et comme sa logique singulière défiait quiconque cherchait à la comprendre, il aimait bien le fait qu'on le contredise, car cela amenait à une justification. Là, les imbéciles se vendaient rapidement, et Yui se faisait une opinion de la personne. On ne peut par parler de test proprement dit. Il vous teste ; Vous répondez. Parle t - on alors de manipulation ? As you like. Et le fait qu'il nettoyait sa merde ne le dérangeait pas, puisqu'il s'étit finalement décidé à renoncer aux deux desserts. Tant pis. Au moins, il aurait pu parler à une ados au caractère. Au moins. Puis il aimait bien sa frange qui lui tombait dans les yeux. On aurait pu la juger fragile et faible d'esprit. Ce qu'il ne faisait pas, bien que le surveillant laisse paraitre le contraire.

" Si c'est pour avoir un compliment mensongé, autant ne rien avoir..."

Il fit mine de ne pas entendre, un sourire au coin des lèvres. Sur le coup, il hésita beaucoup entre le fait de la remballer directement, ou de lui révéler qu'elle avait raison. Les deux hypothèses lui déplaisaient, à vraie dire. Dans le premier cas, elle partirait et il s'ennuierait comme lors de son entrée, et dans le second, il devrait s'incliner. Erk. Il soupira et se mordit la langue. Je sais qu'on en à rien à battre des détails. Mais j'adore ça. Faire l'âme stram gram ne lui aurait pas été utile, aussi, il décida de laisser tomber la réponse A comme la réponse B, et choisit un jocker. Appeler un ami ou le vote du publique, peu importait.
"Alors jean pierre, disons que ce sont là mes derniers mots, d'accord ? " Il sourit. Souriant, ironique, c'est ainsi qu'on le percevait dans ce lycée, c'avait toujours été le cas, et visiblement il semblait hors de question de changer les équipes gagnantes. Ou pas. (y).


- J'avoue.

Pour la première fois, il laissait sa fierté et son manque de sincérité verbale au tapis. Faut bien retirer le masque, de temps à autres. Nul ne sait pourquoi il avait choisit ce moment en particulier. Surtout en face d'une fille. Ne le croyez pas macho ou "dragueur abandonné". Yui joue. Avec vous, qui plus est. Ne lui en voulez pas. A quoi cela pourrait bien vous avancer, après tout ? Il soupira à nouveau.

"Je préfère encore me transformer en soubrette, quel qu'en soit la réaction, que de rester dans cet uniforme pourri..."

Il souria de bon coeur. Cette fois c'était certain, elle ne disait pas faux. Mais l'habit n'fait pas le moine. Surtout dans ce lycée où de sacrés pokémons se trimballaient ça et là. Beaucoup d'entre eux se trouvaient en quête d'originalité, pour sortir du lot. Un sentiment propre à l'existence de l'Homme. Etre différent, juste pour se sentir vivre. Qui n'a jamais eu quinze ans ?

- Oui, vous allez pouvoir confirmer votre hypothèse sur moi, puisque je m'en vais vous dire à l'instant qu'il ne vous va pas si mal, dans l'ensemble.

Yui pensa qu'elle referait le lien avec la réplique du Dom Juan, mais il ne se risqua pas à révéler qu'il n'y en avait aucun. Ca n'était pas dans ses cordes de faiblir maintenant, en ce fameux début de matinée. Surtout devant elle, encore une fois. Un groupe de jeunes leur passa à côté, se moquant de la situation. Leurs traces se mêlèrent à celles de Shiori. Le peu qu'il avait frotté redevint sale sans que personne ne demande son reste. Poisse - man, le gars.

" Et mouillé... "

Les scénarios de filsm américains ne se reproduisaient que très rarement dans la vie quotidienne. Yui ne possédait pas d'épais manteau aujourd'hui, et encore moins une veste sponsorisée par son club de base ball. Rien de bien romantique, quoi. Et pour dire vrai, s'il en avait possédé une, il se serait trop caillé pour effleurer l'idée de lui filer. Quel salaud ♥

- Si vous voulez, j'ai une patisserie écrabouillé en sale mixture dans la poche, mais j'aie bien peur que l'aspect ne vous répulse.

Un instant passa.

" Maintenant que vous avez laissé tombé votre balai...J'en profite pour vous demandez votre nom."

Il leva un sourcil.

- Ben j'aime bien qu'on essaie de deviner parce que je suis un gars chiant au possible. Tentez pour voir ?

La logique aurait voulu qu'elle se présent à lui, comme un élève va vers un employé. Mais il l'aimait bien pour la distraction qu'elle lui apportait, et parce que son physique n'était pas désagréable non plus. Elle avait un répondant qui l'intriguait. Chouette alors.
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MessageSujet: Re: La pluie nous apaise [Pv: Yui]   La pluie nous apaise [Pv: Yui] Icon_minitimeLun 27 Oct - 16:42

Drôle de situation, n'est ce pas? Une de ces situations évasives qui attire le regard des jeunes étudiants en quête de ragots, et de divertissement. Pour sa part, Shiori, ne portait pas la moindre attention aux circonstances et encore moins à ceux qui s'emmerdaient au point de se contenter de regarder cette scène. A quoi bon faire attention au décor, elle était en pleine discussion, elle n'allait pas s'agacer à s'occuper du reste. D'ailleurs la personne avec qui elle discutait, était assez...Etrange. Oui, "étrange" était sûrement le mot adéquat. Elle ne savait pas pourquoi mais l'adjectif qui le correspondait, était pour elle, "étrange". Ce n'était pas des plus habituel, qu'un agent de l'entretien ou même un surveillant (elle ne savait pas exactement ce qu'il était) tappe la discute avec une étudiante. Disons que ça portait à confusion. Elle même, trouvait cette situation équivoque. Elle percevait comme un dragueur "étrange" qui cherchait soit à fuir l'ennui, soit à autre chose...Mais n'y pensons pas! C'était pour elle, un moyen comme un autre, se se divertir, alors ça ne la dérangeait pas plus que ça.

- Oui, vous allez pouvoir confirmer votre hypothèse sur moi, puisque je m'en vais vous dire à l'instant qu'il ne vous va pas si mal, dans l'ensemble.

Shiori grimaça. Il voulait la complienter. A la bonne heure! Qu'il le fasse, ça ne la dérangeait pas le moins du monde. Au contraire, entendre des flatteries de temps à temps, ça ne faisait pas de mal. Surtout qu'on lui en faisait très rarement. Bien sûr, il fallait qu'il se contente de simples paroles. Si elle estimait que ça allait trop loin à son goût, elle n'hésiterait sûrement pas à le rembarrer comme il se doit.

- Si vous voulez, j'ai une patisserie écrabouillé en sale mixture dans la poche, mais j'aie bien peur que l'aspect ne vous répulse.

Elle regarda son interlocuteur, étonnée par ce qu'il venait de dire. Lentement un sourire apparu sur ses lèvres, il trahissait l'amusement que le procurait cette phrase. Oui, ça l'amusait. Il lui proposé quelque chose parce qu'elle avait dit que son uniforme était mouillé. C'est sûr que c'était prévisible, mais le fait qu'il parle d'une patisserie écrasée qu'il était prêt à lui offrir, ça ce n'était pas prévisible du tout. Elle se contenta de dire, d'un air légèrement amusé:

"Non merci."

Un moment passa, et quelque chose de bien intéréssant fut dit:

- Ben j'aime bien qu'on essaie de deviner parce que je suis un gars chiant au possible. Tentez pour voir ?

Tentez...Se moquait-il d'elle? Sûrement. Depuis quand pouvait-on tentez de deviner un prénom?! C'était impossible, à moins d'avoir une chance incroyable et encore. Du coup, Shiori se demanda pourquoi il lui avait demandé de tenter. Pour se divertir? Peut-être bien. Histoire de rester un moment à la voir galèrer pour deviner? Peut-être bien. Dans tout les cas, Shiori savait qu'elle ne serait pas assez stupide pour essayer. C'était une certitude. Elle se contenta donc de répondre d'un air presque moqueur:

"Tentez? Je ne peux pas deviner votre nom avec votre simple visage..."

Elle soupira puis porta son regard vers les étudiants qui passaient par ce couloir, avant de poser ses yeux de nouveau vers le jeune homme et de reprendre:

"Comme vous ne pouvez pas deviné mon nom avec mon simple visage..."

Elle se mit à sourire, attendant de voir ce que ce mystérieux jeune homme allait lui répondre.
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