La fin de la nuit... [Over]

Invité

Nous ne mîmes que peu de temps à atteindre les sources. Et elles étaient désertes. Les trois bassins étaient rapprochés. Je me doutais que dans quelques temps, ils se rejoindraient pour ne former qu'un seul grand bassin. Les miracles de l'érosion. Je me détachais doucement d'Elincia, et m'approchais des sources. Le bassin le plus petit permettait à une personne de rentrer. Les autres pouvaient donner de la place à une personne et demi. Je souris, impatient de me prélasser après la marche, courte mais pentue. Je n'attendis pas un instant, retirais ma veste, puis la totalité de mes affaires avant de me laisser tomber dans l'eau chaude. Je soupirais de plaisir. Je me mis à admirer les étoiles, et la lune, totalement ronde, avant de parler à Elincia.

"Dis-moi, je sais que tu n'aimes pas tellement parler, mais je veux savoir. Pourquoi, à ton avis, la bague t'aurait-elle amenée à moi."

Je levais un bras en direction de la lune, et faisais mine de l'empoigner. J'en avais plus qu'assez. Il fallait que ça cesse...

[Le post le plus court de ma vie, je suis attéré.]

Invité

Ils avaient marchés ainsi tout le long jusqu'au source. Minoson se détacha et se déshabilla devant elle.
Elle ne regarda pas, elle n'était pas interessé. Qu'est-ce qu'il y avait de plus normal que le corps d'un homme.
Elle entendu le son d'un corp s'immergeait dans l'eau.
Elle observa les étoile de ses yeux rouges, lassée.

"Dis-moi, je sais que tu n'aimes pas tellement parler, mais je veux savoir. Pourquoi, à ton avis, la bague t'aurait-elle amenée à moi."

Elle haussa les épaules visiblement déconcerté par la question

- Elle te désirait. Peut-être était-ce le reflet de ce que je ressentais?

Elle restait en dehors du bassin pourtant elle brulait de se prélasser dans une eau bouillonante. Elle était fine, il n'y aurait aucun mal à y pénétrer.
Elle retira sa tunique bordeaux. Elle entra délicatement dans l'eau avec la grâce d'un félin. Elle avait gardé son sous-vêtements intimes.
Elle ne savait pas pourquoi mais peut-être qu'il allait être gêné d'être ainsi collé avec une jeune fille nue.
Elincia ne ressentait aucune honte à sentir le corps du jeune homme.

Invité

La chaleur du bain n'était pour rien, dans l'échauffement progressif que subissaient mes oreilles. Je me refusais à la regarder. Elle avait déjà répondu à une question, et c'était déjà un progrès titanesque. C'était le moment où jamais, d'après moi. Sous l'eau, je serrais les poings. Je pris une grande respiration, et ma question déchira la nuit :

"Qui es-tu, Elincia."

Dans le ton que j'utilisais, il y avait une inflexion qui signalait que je ne demandais ni un nom, ni une image, mais une histoire. Et cette histoire, je la voulais car elle était ce qui me torturait, jusqu'à maintenant. J'ignorais tout de la jeune fille, et malgré mes efforts, je ne réussissais pas à imaginer passer un instant supplémentaire en sa compagnie. C'était au-dessus de mes forces. Je me dis que j'étais un imbécile, mais opposait à ce mot une phrase "J'étais désespérément humain, malgré tout."

[Inspiration, quand tu nous quittes...]

Invité

"Qui es-tu, Elincia."

Il avait déchiré le silence et leva les yeux au ciel. Et elle lui répondit

"C'est trop facile. Découvre moi peu à peu. Pourtant cette soirée, tu voulais juste m'explorer. Tu oublies si rapidement tes convictions?"

Elle s'approcha de lui, dans un bruissement d'eau. Ses cheveux se promenant dans l'eau. Elle plongea sa tête dans l'eau.
Son corps entièrement luisant et glissant. Ses yeux rouges plongeant dans ceux de minoson.
Elle s'arrangea ses cheveux qui tombèrent comme une cascade dansante.
Elle colla ses lèvres, laissant danser sa langue sur celle de Miel. Ses deux mains sur les joues de son partenaire.
Il semblait qu'une passion dévorante en dégageait.De ce baiser langoureux.
Elle s'assit sur les genous de ce dernier, une jambe de chaque côté. Elle pressa son corps sur lui.
Elincia glissait admirablement. C'était lent et son corps brulait.

Invité

Ca ne pouvait pas être aussi facile, bien entendu. Je gémis en lassant tomber ma tête de déception amusée. C'était trop facile, hein ? Ouais, j'm'en étais douté, seulement, je n'avais pas beaucoup d'autres moyens. Comment j'en étais venu à oublier mes convictions ? La marche. L'effort physique permettait de clarifier les pensées et de faire s'évanouir les effets des drogues. J'avais ainsi pu oublier ma légère ivresse, et la sensation qu'éveillait la jeune fille en moi. Mais maintenant, c'était pire. Bien pire. N'était-ce cependant pas ce que je souhaitais ? Si, mais je souhaitais aussi la connaître, savoir qui elle était réellement. Sans la regarder, je la vis s'approcher, du coin de l'oeil. Je fermais les yeux, et quand je ne vis plus, je sentis, et j'entendis. Les gouttes d'eau, et le souffle d'Elincia. Et quand elle m'embrassa, je répondis avec plus de passion qu'ilne m'était jamais arrivé d'en donner. Mes mains passèrent derrière elle, caressant lentement le creux de son dos, puis l'une d'elle "explora" une se ses jambes, dans l'eau. Quand ce baiser prit fin, je gémis en plongeant mon regard dans le sien.

"Et ça, c'est pas trop facile, comme méthode pour me faire taire ?"

Je souris et me jetais sur ses lèvres, comme déjà en manque d'elles. J'envoyais ma langue explorer sa bouche, passant une main dans ses cheveux. Qu'aurais-je voulu de plus en cet instant, mis à part son histoire ? Un jus d'orange, ç'aurait été bien.

Invité

Il lui avait répondit à ses signes de désir. Lui caressant ses cheveux ou sa jambe.
Il la regarda plongeant son regard dans le sien.

"Et ça, c'est pas trop facile, comme méthode pour me faire taire ?"

Il l'embrassa une nouvelle fois. Oubliant qui elle était, elle se laissa envahir par miel.
Puis elle se détacha de lui. Murmurant avec lenteur.

"Oh oui, trop facile.."

Elle le prit et le plongea avec elle dans l'eau. Les mouvements plus lents mais plus sensuels.
Puis elle et une idée, elle lui lanca un regard flamboyant, brulant.

"J'ai une idée, mon corps contre ton histoire. Tu pourras faire ce que tu veut de moi ensuite..."

Elle gémit, pressant sa poitrine contre le torse du jeune homme. Mettant en valeur ses rondeurs luisantes et grâcieuses.
Elle paraissait si fragile sous le halot de la lune.
Sa peau encore plus blanche dans cette chaleur etoufante.
Elle respirait lentement, doucement attendant sa réponse.

Invité

Quel dilemne. Mais ma réponse était évidente. Je n'avais pas besoin d'hésiter. Je poussais Elincia de façon à être au-dessus d'elle. Ce faisant, j'ancrais profondément mes yeux dans les siens. Mes cheveux humides caressaient son corps. Je lui souris, et me penchais, avant de l'embrasser langoureusement, emplis de passion pour elle, dévoré de désir. Je la serrais contre moi, et lâchais ses lèvres, embrassant d'abord son menton, puis son cou, l'un de ses seins. Cette dernière manoeuvre me força à plonger la tête dans l'eau, et quand j'en ressortis, je me déplaçais de façon à placer l'une de mes jambes entre les siennes, remontant mon genou au maximum. J'avais le souffle court, mais je pus répondre, tout de même.

"Je refuse. Mais je te propose volontier l'inverse. Conte-moi ton histoire, Elincia, et je ferais tout ce que tu désireras."

Elle était douce, exaltante, si désirable que j'étais au bord de la folie, mais le jeu me paraissait amusant. Je me mis à lui mordiller une oreille, une main caressant l'arrière de sa tête, l'autre parcourant son corps à des endroits interdits. Au bord de la folie...

Invité

Elle se laissa faire, gémissant de plaisir. Son corps pour lui. Il lui mordillait son sein. Ses cheveux l'éffleurant, la caressant.
Il la remonta. Son genou entre ses jambes. Elle brulait d'un telle feu pour que ça ne soit pas le genou mais une autre parti du corp de miel.

"Je refuse. Mais je te propose volontier l'inverse. Conte-moi ton histoire, Elincia, et je ferais tout ce que tu désireras."

Il l'embrassa de nouveau d'une passion débordante, elle partagea son experience dans l'art d'aimer.
Il lui mordilla l'oreille puis la caressa partout où il en avait envie.
Puis elle se détaca de lui tout doucement mais contre son gré.
Elle posa un doux baiser sur la partie intime de ce monsieur.

"Non, non, moi je peut trouver un homme auquel donner mon désir à chaque coin de rue. Mais moi je veut la tienne d'histoire et mon corps sera à toi pour cette nuit, tu ne peut me donner qu'un indice si tu le souhaite. Et ce sera tout. Je ne coûte pas cher hein..."

Elle enleva très lentement son soutien-gorge avec une grâce insolente. Le laissant flotter près de Minoson.

"A toi ...de voir"

Invité

Je retins un léger rire. Je savais qu'elle ne mentait pas. Elle était trop envoûtante pour que quiconque refuse ses charmes, c'était une évidence qui découlait de la nature-même. Ma décision fut prise avant même qu'elle ne retire son soutien-gorge, dévoilant à mes yeux et à ceux de la lune la totalité de son corps. Je fis mine de réfléchir, puis déclarais sur un ton de confidence :

"Un indice, hein ? Eh bien si tu veux savoir, j'ai eu une vie plutôt banale et plate..."

Je me rapprochais d'elle à nouveau, me pressais contre son corps, et à son oreille, j'ajoutais :

"Jusqu'à ce soir."

Je décidais que c'en était assez. Ma bouche éraffla son cou, jusqu'à en atteindre la base. Je la mordillais à la base du cou, et caressais sa poitrine. Ma main restante alla à sa jambe, la caressa un instant, puis la souleva légèrement. Je redressais la tête, et pris un ton solennel. Ce fut plus compliqué que ça ne l'avait jamais été.

"Ma demoiselle, voudriez-vous faire de moi le plus heureux des hommes ?"

Invité

"Un indice, hein ? Eh bien si tu veux savoir, j'ai eu une vie plutôt banale et plate..."

Elle ne refuta pas son histoire. Il se rapprocha d'elle et lui murmura à l'oreille.

"Jusqu'a ce soir"

Elle éclata d'un rire cristallin. Il la mordit, elle ne sentit rien. Juste un étrange froid au niveau de son cou.
Il lui prit sa jambe et la remonta. Elle succombait à une folie douce et pure.
Ne faire plus qu'une avec lui.

"Ma demoiselle, voudriez-vous faire de moi le plus heureux des hommes ?"

Elle soupira de plaisir.

"Bien sur mon vampire, faites de mon corps ce que bon vous semble"

Elle répeta ce mot "vampire" avec une douceur ennivrante.

"Mordez moi, mon cher monsieur. Nous deux nous ne sommes pas des êtres si différent à présent"

Elle passa sa langue de la bouche de Minoson jusqu'à son torse. Puis son bas du ventre puis son sexe qu'elle lèche en lui lancant un regard désinvolte. Un regard sensuel...L'eau éclaboussait lentement et elle, elle prenait gout à ce pénis.

Invité

Vampire... Je n'avais aucune idée de pourquoi elle m'appellait ainsi, mais une voix, dans mon esprit m'ordonnait de ne pas chercher à savoir, de m'en contenter. Et je m'en contentais. Cependant, à la mention des mots "mordre", je sentis quelque chose s'agiter en moi. J'en perdis le contrôle, sombrant dans le sommeil, alors qu'autre chose guidait mon corps.

******

Soudain, j'étais enfin libre. Cela était la première fois, et voyant la jeune fille qui me léchait le pénis, je compris. Oui, c'était pire qu'une jeune fille normal, qui ne faisait sortir de ce corps humain que la conscience suffisante pour me permettre de me nourrir. Cette fille-là, son sang bouillonait, et elle avait fait bouilloner pareillement celui de l'humain. Mais maintenant que j'étais là, la température redescendait, lentement, mais sûrement, jusqu'à atteindre une froideur malsaine. La froideur d'un mort.
On disait notre race vide d'émotions, ne vivant que d'instinct. Mais comment auraient-ils pu savoir, eux qui étaient entraînés par leurs émotions jusqu'à en perdre les pédales ? Idiots qui pensent que la nature humaine est la base de tout alors qu'ils sont les plus émotifs des êtres.
Je regardais la jeune fille. Elle s'appellait Elincia. Je lui souris, et éloignais mon sexe de sa langue. Je pris son visage entre mes mains, et l'embrassais, avec fougue, avant de dire simplement :

"Ainsi soit-il."

J'aurais pu me contenter de la faible quantitée de sang précédemment ingurgitée, mais la gourmandise était implaquable. Je mordillais d'abord sa lèvre inférieur, puis plongeais jusqu'à son cou, la mordant sans me servir de l'anesthésiant. Elle ressentirait la morsure. Je pris ce sang qui n'était pas le mien, et, soucieux d'égalité, afin de ne pas être le seul à prendre du plaisir, caressait doucement son sexe. Je ne savais pas comment l'humain avait fait pour se retrouver dans une telle situation, avec cette fille, mais je lui lançais un remerciement mental. Maintenant que j'étais sorti, il n'ignorerait plus rien de mon existence... Libérant mes dents des trous légèrement marqués, je souris de façon insolente à Elincia, stoppais mes caresses, puis promenais un doigt de sa bouche jusqu'à son cou, puis jusqu'à sa poitrine, descendant jusqu'à son ventre. Il s'arrêta ici, mais mon visage suivit verticalement le même chemin, puis descendit plus bas, jusqu'à ce que ma langue effleure sa sensibilité. Alors, je l'explorais de cette langue avide, sur les bords du gouffre, faisant mine de m'y enfoncer par moment, concentrant mes efforts sur sa partie la plus sensible.

Invité

Il l'embrassa, la mordit. Des petites folies qui lui inspirait un doux plaisir.
Mais même si tout ça n'était que pure bonheur, elle sentit en même temps que le corp de miel, de l'eau et le sien se refroidit considérablement.
Il y avait quelque chose qui venait de quitter les deux corps.
La passion dévorante n'était plus que soif d'un plaisir superficiel qui plongeait presque dans un néant obscur.
Elle sentit les morsures, son corps qui succombait à la fraîcheur du vide anormalement immobile.
Il descendit jusqu'à son sexe, le caressant de sa langue. L'explorant.
Elle ne pouvait ignorer, ce plaisir insupportable que lui provoquait le geste.
Mais ce plaisir étaut dû à son organisme et non à son esprit. A son pubis plus précisement.
Tout avait été si bouillonant jusqu'à présent.
Mais tout s'était envolé. Une promesse était une promesse.
Elle laissait son corp en proie pour le prédateur le temps de cette nuit.
D'ailleurs, la fin était proche et elle patientait. Bien sûr qu'elle le désirait mais ça avait été disparu.
Ses yeux devenurent noirs. Elle se sentait lasse mais elle se laissait faire comme toute poupée normal.
Noire encre, ç'en était presque effrayant. Elle passa sa langue sur ses lèvres.
La mains sur ses cheveux. Une aura étrange se dégageait d'elle à cet instant précis...

Invité

Je ne pouvais pas louper ce qu'il se passait. Quand j'eux l'impression d'essayer de faire ressentir quelque plaisir à un mur, celà me suffit. Je relevais la tête, et allais m'appuyer contre le bords opposé à celui auquel j'étais avant. Je me lèchais les babines. Le sang m'avait suffit. Je jetais un oeil vers la lune, et devinais l'apparition imminente de la lueur à l'horizon. Je lançais un appel mental à l'humain qui refit surface en même temps que moi.

******

Nous étions deux à être conscients dans le même corps. Nous discutions, apprenant à nous connaître. Nous ignorions quelque peu la jeune fille, laissant le monde extérieur sombrer dans le néant, nous focalisant sur notre découverte respective de l'autre. L'humain était stupéfait et posait des questions. Le monstre y répondait et devinait à ses réactions le fonctionnement de son collocataire. Quelques minutes durant, nous discutâmes, jusqu'à ce que lemonstre déclara ne plus supporter la proximité du jour.

******

Je me sentais seul, tout d'un coup... Quelle découverte, et quelle erreur. Toute la nuit je m'étais demandé ce qu'était cet étrange sentiment. Mais ce n'était en fait pas le mien. Je jetais un oeil sur Elincia. Je ne savais plus quoi penser envers elle, et je ne pus que murmurer un mot.

"Désolé."

Quelle situation étrange... Inexpliquable... J'étais désolé d'avoir passé la nuit avec elle, et en même temps de ne pas l'avoir fait. Je ne parvenais pas à me l'expliquer à moi-même. Je me contentais de baisser la tête.

Invité

Un long silence s'installa.
Ca ne la dérangeait pas. Puis il sortit:

"Désolé."

Il baissa la tête.
Elle éclata de ce rire malicieux et cristallin qui lui était commun

" J'ai été ta possession, j'ai fait plaisir à ton ami et à toi, bien que je te préfere à lui...Dommage."

Puis elle ferma ses lèvres ,qui n'avait pas connu que des bouches.
Elle sortit son corp de l'eau. D'apparence si fragile...
Tout n'était qu'un vide dans sa tête.
C'était étrange mais après avoir vu ces changement, elle se sentait extremêment similaire à Minoson.
Et à ce vampire, cet bestiole.
L'aurore pointa éclairant fébrilement le corps de la jeune femme.
Si beau à cette instant reflétant un halo argenté et doré en même temps.
Elle enfila sa tunique. Posa un doux baiser sur les lèvre de Miel, un baiser léger qui laissait un gout amer, qui se faisait désiré. Un baiser qui ne quitterait plus jamais les lèvres de celui qui le recevait.

" Si seulement tu savais qui ...je suis..."

Ses yeux devenurent verts éclatants. Et se retourna, la lumière du jour déferlant.
Elle brillait puis disparu.

Invité

Il y avait un vide, en moi. Un grand vide si béant qu'il me laissait vide d'énergie. Elle était partie, il ne restait que moi. Moi et lui. Mon ami, avait-elle dit... Es-tu un ami ? Non, je ne le suis pas. Qu'es-tu, alors, pour moi ? Je suis ton locataire, et tu es mon hôte. Je suis toi, et tu es moi, même si nous sommes très différent. Comment t'appelles-tu ? Minoson. Je suis Minoson, et tu es Minoson. Nous avons toujours été ensemble, même si tu ne m'as découvert que ce soir. J'ai ressenti tout ce que tu as ressenti, j'ai vu tout ce que tu as vu. Mais je n'ai jamais pensé comme toi. Comment est-ce que je pense ? Tu penses bien trop en te basant sur des principes utopiques. Tu es convaincu que l'amour est un sentiment plus puissant que tout, et que quand tu le trouveras, tu ne pourrais jamais plus aimer quiconque. Et ça ne marche pas comme ça ? Non. L'amour est partout. Tu aimes vivre, tu aimes dormir, tu aimes voir la beauté d'une femme. Ce soir, tu as aimé la compagnie d'Elincia, et la mienne. Elincia... Elle n'a pas voulu que je sâche ce qu'elle était, qui elle était, mais elle a dit "Si seulement tu savais qui je suis." Elle est incompréhensible, et ça me rend triste. Je sais. Mais je ne peux rien te dire. Il y a des gens qui ne pensent pas comme toi. J'ai des pensées assez similaires, malgré mon amour du sang, mais il y a des personnes, des êtres, qui ne pensent pas comme les autres.

Je me levais, sortant de l'eau, laissant mes cheveux goûter sur le sol pierreux. Parle-moi de toi, vampire. Impossible. Tu sais déjà tout de moi, car nous parageons notre conscience. Si c'est vrai, dis-moi qui est cette femme. Celle à laquelle tu penses constament. Je ne la vois pas clairement. C'est ta mère, Minoson. C'est ma mère, aussi. J'étais dans le corps de ton père avant de partager le tien. Il était au courant ? Il l'a été, mais l'a oublié quand je suis passé dans ton corps. Alors je t'oublierai un jour. Oui, un jour, si tu me demandes de partir.

Il se lova au creux de mon esprit. Je souris, et laissais mes pensées défiler. Elincia avait cessé de s'amuser dés lors que le monstre avait fait surface. C'était à cause de ça que mon père lui avait demandé de partir. Quelle idiotie. Il ne trouverait jamais de complice aussi puissament lié que le vampire. C'est très gentil de ta part, de penser ça, l'humain. C'est loin d'être gentil. Je suis faible, et j'ai encore besoin de toi. Je te retiens prisonnier alors que tu pourrais être en quelqu'un qui saurait faire bon usage de toi. Qui te dit que j'ai envie d'être un objet ? Je veux être quelqu'un pour mon hôte. D'ailleurs, me laisseras-tu vivre par moi-même de temps en temps ? Les nuits de pleines lunes, ça t'irait ? Ce serait parfait.

Le jour naissait, et je naissais à nouveau. Quelle belle nuit... Et en même temps, quelle catastrophe. Certain que personne ne m'entendrait, je criais de toute mes forces, me libérant de ma frustration. Il se joignit à moi, mêlant sa joie de me trouver à ce hurlement qui se transforma en son inhumain. Quelle nuit, quelle nuit.

» Nuit au Lac [PV Maggie Sanders]