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 Et dire qu'il s'ennuyait aurait été un mensonge.

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Et dire qu'il s'ennuyait aurait été un mensonge. Empty
MessageSujet: Et dire qu'il s'ennuyait aurait été un mensonge.   Et dire qu'il s'ennuyait aurait été un mensonge. Icon_minitimeMer 20 Aoû - 11:55

" Je veux être enterré avec une brosse à habits pour quand je tomberai en poussière. " [G. Courteline ]

" Moi j'aurais eu envie de lui dire que j'avais envie d'elle, qu'elle me rongeait comme la vie que je menais avant de la rencontrer. Je l'aurais prise dans mes bras, lui aurait sussuré qu'elle était mon tout, mon amour de jeunesses à qui je n'offre que mes envies, mes désirs vis à vis de sa présence. J'aurais développé le fait que mon amour se dévouerait uniquement à une personne, et qu'il s'agissait d'elle, justement. Moi j'voulais lui montrer que je la respirais. Mais elle s'était envolée dès le matin, partie après une soirée entre mes bras, passée à me sussurer des " Je t'aime ". Aujourd'hui la page se tournait, et c'était avec un mot sur la table de la cuisine qu'elle décidait de me laisser. Alors c'était comme ça, se faire larguer par une belle matinée de janvier? Comment des souvenirs aussi précieux avaient - ils le pouvoir de s'effacer aussi vite qu'une trace de pas dans la neige ? Ca rimait à rien, une relation pareille. J'aurais eu beau l'appeler, lui écrire, plus rien ne tenait vraiment debout. Pas même ma personne. Et ce fut en allumant la télé que les informations m'apprirent la nouvelle : Shella n'était qu'une détective privée. Elle se servait de moi pour m'extirper les indices dont elle avait besoin. Me faire rouler de la sorte me déplut fortement. Et, dans un élan de dégout vif, je laissai s'écouler la journée comme mes larmes sur le plancher. "Ploc, ploc". La nuit s'acheva pour laisser place au soleil, tout comme moi, je laissai ma vie à un monde trop im-monde pour être le mien, au bout d'une corde qui ne demandait rien. A mes yeux pourtant, elle me suppliait d'enlacer ma gorge pour laisser s'échapper un dernier soupir. J'exauçai sa prière, et la mienne. "

Le blondinet déplaca le marque page jusqu'à cette page du bouquin. Page 313. A un autre moment de la matinée, il le rouvrirait et poursuivrait sa lecture. Nous étions dimanche, le soleil baignait la pièce d'une lueur orangée, sans que les nuages ne parviennent vraiment à l'empêcher d'éclairer le décor. Une belle journée s'annonçait. Yui soupira, puis finit par s'étirer les mains jointes aux bouts de ses bras tendus. Une envie de croissants, de chocolat chaud et de brioche le titillait fortement. Il repoussa les draps des ses jambes à l'aide de ses pieds, souffla vers le haut pour repositionner une mèche égarée sur sa tempe droite. Ce livre avait décidément le don de déprimer quiconque osait le lire. " Encore une histoire à glandes" pensa t - il. Après avoir traversé la chmabre où ses valises non - ouvertes gisaient toujorus àt erre, il Arriva dans le dix mètres carré qui servait de cuisine. Le surveillant mit en route la machine à café, crispant ses abdominaux pour éviter que son ventre ne gargouille davantage . Il détestait les chatouilles que cela provoquait. Il se courba en avant pour parler à son estomac, excluant le fait de passer pour un demeuré, puisqu'il était seul dans son nouveau chez lui. Du moins, c'est ce que ce petit homme naïf pensait.


- Arrete de t'exciter, ca ira pas plus vite mon pote !

En ouvrant la porte du frigo neuf qu'il avait fait livré deux jours avant, le jeune homme fut éperduement déçu de n'y trouver que la fin d'une canette de Minute maid. Aucune trace de bouffe quelconque. Pas croyable : il avait zappé la séance shopping qui lui permettrait de se préparer un petit dej' copieux. Même pas de l'alcool en prime, juste un stupide jus de fruit. Yui laissa sa tête retomber lourdement en arrière, écoeuré de son amnésie de la veille. En fouillant un peu, il trouverait bien un chewing gum dans la poche de son jean. Et si ce n'était pas le cas, il entreprendrait une expédition centre commercial. Il fallait bien se nourir, malgré le fait que la feuille scotchée sur la porte du frigidaire indique qu'il se trouvait dans le rouge ce mois - ci. Son compte en banque allait mal. Il coulait à pic, mais avec un peu de chance, le salaire tomberait avant la fin du mois et tout irait mieux d’ici deux ou trois jours. Il le souhaitait. Dans une vie, on ne cesse jamais de souhaiter. Yui s’engagea dans la salle de bains, prit une douche rapide qu’il ne chercha pas à éterniser. Puis, après avoir fait une grimace à son reflet dans le miroir, le pion fouilla dans une étagère en bordel, la serviette autour de la taille, afin de trouver des fringues .

* Pas de trace de chewing gum. Et merde. . . *

Il s’en alla enfiler un long manteau, bien que le soleil tapait toujours aussi fort par la baie vitrée. ( oui, Il a un sal esprit de contradiction le petit. ) Seulement au moment où il allait appuyer sur la poignée de la porte dans le but d’acheter un petit déjeuner, celle ci se déroba en premier. Il y avait quelqu’un de l’autre coté, alors ? On lui avait effectivement parlé d'une colocation pour apaiser le loyer trop exagéré de l'endroit ou il avait emménagé. En même temps, les quelques habitations encore libres se rarifiaient davantage, Yui songea même aux bénéfices très lourds que devait avoir les propriétaires. Le centre ville était une idée à la con. Il l'avait su, mais c'est là que le blondinet voulait résider, à poximité de tout, pour que les matins comme celui - là ne soit plus un problème. Au fond, ca restait un problème, car il serait tout de même obligé d'y retourner le surlendemain. Ca foutait les boules, ce stabilo rouges sur son fric.
La porte s'ouvrit, et il se retrouva nez à nez avec un inconnu.


* Le fameux coloc'? *

Il s'écarta pour laisser passer. Il ne faisait pas partie de ce genre de personne accros à la sécurité qui ont peur de tout et de n'importe qui. S'ouvrir aux autres, c'tait l'début de tout, quand même. Sur ce coup là, il avait omis de crisper ses abdominaux, et un gargouillement infernal vînt troubler le calme plat qui s'incrustait dans le murs du studio ensoleillé.
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MessageSujet: Re: Et dire qu'il s'ennuyait aurait été un mensonge.   Et dire qu'il s'ennuyait aurait été un mensonge. Icon_minitimeSam 6 Sep - 15:11

Le boulot l’avait exténué aujourd’hui et il avait du rester là-bas jusqu’à cinq heures du matin. Cinq heures du matin bien entamé. Sa joue lui lancer des signaux de détresse. Il y avait eu une altercation au bar. Le genre de grosse altercation qui ne finit que lorsque l’un des deux parti se mange un gnon dans la figure. Ca n’avait pas loupé, ce fut lui qui reçu le poing du géant de deux mètres dans la joue droite alors qu’il fixait la scène avec une certaine sérénité. Parce que, évidemment, pour votre bonheur, Kei n’avait strictement rien à voir dans la dispute. Rien du tout. Au final, les deux réels protagonistes avaient fini par ne plus se louper et l’un des deux avait fini à l’hosto tandis que son patron, lui-même et l’autre –celui qui l’a frappé !- était emmené au commissariat pour des histoires de témoignages. Et bla. Bla. Bla. Quand il avait vu les flics débarquer, il s’était presque cru dans une mauvaise série policière. En faites non. C’était la réalité et il était mort de fatigue.

Cela faisait trois bonnes heures qu’il errait en ville. Il était huit heures et il commençait y avoir un semblant d’animation. Resserrant frileusement son manteau de tweed autour de son mince corps, il avisa du coin de l’œil une boulangerie. Comme celle en face de chez lui. Enfin de chez eux. Il était vrai qu’il cohabitait avec un fantôme. Ca devait faire une bonne semaine qu’il devait habiter là-bas. Il était arrivé un après-midi. Sans doute pendant les heures de boulot du mystérieux coloc’. Il avait posé ses valises dans le coin de la chambre inoccupée et était resté un long moment à contempler le vide, songeur. Il ne le verrait pas, de toutes façons. Il menait une vie de chauve-souris. Pionçant le jour, vivant la nuit. Il ne rentrait que pour dormir. Il voulait à tout prix voir un minimum le type avec qui il habitait. Parce qu’il savait ce qui allait passé s’il se voyait. Ca allait, invariablement, dégénérer et il allait, comme d’habitude, se faire mettre à la porte. C’était toujours à lui que ça arrivait ce genre de chose. On finissait par le coller dehors comme un chat tout mouillé qui aurait été faire ses griffes sur le nouveau canap’ en cuir. Il s’ébouriffa les cheveux en ronchonnant. La malchance c’tait toujours pour sa poire. Invariablement. Ses yeux se faisaient durs à maintenir ouverts et il décida de rentrer chez lui. Un Dimanche matin, les gens normalement constitués faisait la grasse mat’. Il pariait là-dessus, se rassurant lui-même sur le fait qu’il ne risquait pas de rencontrer son colocataire.

Frottant sa joue couverte d’un pansement, il remontait sa rue d’un pas léger et presque incongru. Il avait repéré une boulangerie faisant d’excellentes pâtisseries. Ca ferait un petit dej’ sinon équilibré tout du moins potable. Il poussa la porte de la pointe du pied, se faufilant à l’intérieur en silence. Il était le seul dans la boutique et la vendeuse ne tarda pas à apparaître avec un sourire affable. « Trois comme ça ? » « Non…Juste deux. » « Je vous en mettrai bien un autre ? » « Non non ça suffira. » Son ton n’avait pas varié d’un iota. Ses poings ne s’étaient pas crispés, sa bouche ne s’était pas plissée en une moue furieuse. Il était resté stoïque. Elle avait renoncé à faire de lui un pigeon. Il lui adressa un léger sourire creux, paya, et tourna les talons, la maudissant intérieurement. Pour qui se prenait-elle, enfin ?! Ce n’était pas avec des ruses aussi minables qu’elle allait le faire acheter plus. Il soupira et serra dans sa main gauche le sac qui lui sciait les doigts. C’était lourd à porter à bout de bras…Hmpf.

Il ouvrit la porte doucement, perturbé et angoissé. Il ne voulait pas le voir. Surtout pas. Il cligna des yeux. Brusquement. Trois fois. Il n’avait vraiment pas de chance. Ses mains tremblèrent légèrement et il inspira une grande bouffée d’air, en profitant pour détailler l’inconnu. Mignon. C’était indéniable. Mais rien qui ne l’intéresse. Dommage. Il secoua la tête avant de sursauter en entendant le bruit sourd d’un ventre qui gronde. Il sourit en coin, clairement moqueur bien que ses yeux restent aussi froids qu’à l’ordinaire. Il ferma la porte avant de lancer, faussement joyeux :


« J’ai ramené des pâtisseries. Si vous en voulez vous êtes le bienvenue. »

Il passa alors devant lui, sans lui adresser un autre regard. Se dirigeant vers la cuisine, il avisa la présence d’un frigo qui n’était pas là la dernière fois qu’il avait mis les pieds dans la cuisine. Il faut dire qu’il n’avait pas franchement besoin de passer par cette pièce, mangeant au taff’ le soir et mangeant dehors le matin quand il était réveillé. Il lança un sourire ironique au frigo et commença à déballer ce qu’il avait acheté avec un soin minutieux. Il y en avait assez pour deux, il n’aurait donc pas à se priver. Tant mieux. Tant mieux. Il avait finalement un tout petit peu de chance. Disposant les pâtisseries d’un geste machinal sur l’assiette, il haussa la voix pour faire une remarque toute bête, certes, mais il voulait s’en assurer :

« Donc vous êtes le fameux colocataire fantôme… »

Il n’en voudrait à personne si l’autre explosé de rire. Il s’en voudrait peut-être juste à lui-même. Et encore. La question n’était pas si stupide que ça, au fond. Il aurait pu tomber sur un colocataire ramenant ses conquêtes chez lui et tomber sur ladite conquête. Ca lui aurait ressemblé, ça. Malchanceux jusqu’au bout des ongles. Il aurait des comptes à rendre avec la chance. Elle allait devoir le rembourser de toutes ces petites saloperies qui lui arrivaient tout le temps. Et avec les intérêts. Oh oui. Avec les intérêts, ni plus ni moins. Un éclair joyeux traversa fugacement ses yeux. Trop fugacement pour être réel, pas assez pour ne pas l’être. Un genre de mi-chemin en fait. Que des trucs compliqués… Il sourit machinalement et suça d’un air absent le doigt qu’il venait de couper en jouant avec le ruban qui entourait le sachet de pâtisseries. Son sang avait un goût métallique mais il s’en fichait. Ce qui l’importait c’était sa joue qui le lançait. Il allait falloir qu’il fausse rapidement compagnie à son colocataire pour aller prendre une aspirine et barrer se coucher. Oh oui. Dodo…
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