Douceurs colorées [with Miyuki Fubuki]

A défaut d'être maladroite, Miyuki avait un autre grand défaut, celui d'être gourmande. C'est pourquoi, lorsqu'elle s'était retrouvée devant cette patisserie, elle n'avait put s'empêcher d'y rentrer. Malgré toutes les cures de désintoxication possible contre le sucre, la sensei n'avait jamais put s'en défaire, et ce ne serait pas demain la veille qu'elle y arriverait. De toute façon, l'envie ne lui en venait pas.

Encore en intense reflexion devant la vitrine, la jeune femme avait remarqué le garçon qui était à côté d'elle, en train de baver. Un peu comme elle peut-être. Mais Miyuki se remit bien vite à son choix, et décida de prendre une de ces patisserie à laquelle on ne resiste pas, celle à la crème de couleur. Il y en avait des roses, des bleues, des vertes et des jaunes, et la sensei ne s'attarda pas à choisir le bleu.

En attendant son tour, elle vit que le même garçon était en train de choisir. Une tarte au sucre ? Eh bien, il n'y allait pas de main morte, mais remarque, Miyuki le comprenait bien.

Puis lorsque ce fut son tour, elle remarqua quelque chose : Il restait encore de l'argent. Raison pour laquelle elle se retourna pour rattraper ce garçon et le retenir en douceur, posant sa main sur son epaule :

- Tu as oublié ta monnaie.

Elle lui tendit son autre main où l'on pouvait trouver quelques petites pièces. Elle eut un sourire rassurant et doux.

Il sentit que quelqu'un avait posé délicatement sa main sur son épaule. Il se retourna, la tarte au sucre déjà en bouche, avala, et dit :

" Merci beaucoup mademoiselle, j'étais tellement impatient que j'en ai oublié que j'avais donné trop de pièces ^^' "

Il lui fit un grand sourire plein de gratitude, et sortit de la patisserie. Il s'assit à un banc non loin et savoura tranquillement sa tarte au sucre. Puis il vit la jeune femme sortir à son tour de la patisserie, avec un petit gateau plein de crème bleue. Il resta figé devant, ouvrant de nouveau de grands yeux émerveillés.

" Kawaii *o* " avait-il dit sans parler trop fort.

En tout cas, elle semblait gourmande elle aussi. Eichi reprit ses esprits et s'approcha d'elle. De son regard mignon et enfantin, il lui sourit.

" Vous aussi vous aimez les jolies choses sucrées =3 ? "

Ben ouais, ça devait être le cas, et après confirmation, Eichi serait fou de joie de trouver une personne ayant une chose en commun avec lui. Même si c'était une fille, il aime tout le monde. Il lui sourit de nouveau, la bouche pleine de sucre qui s'était collé sur ses lèvres en tombant de la tarte lorsqu'il l'avait croquée.

Miyuki eut un nouveau sourire à l'explication du jeune garçon. Elle trouvait ça drôle dans sa tête, mais s'abstint de le faire devant lui. Il lui arrivait parfois de vexer les gens, alors mieux valait se retenir :

- De rien, fait attention la prochaine fois.

Puis elle retourna vers le gérant afin d'acheter sa patisserie. Elle était bien trop impatiente et voulait l'entamer tout de suite, mais il fallait attendre qu'elle puisse s'asseoir pour la deguster, car c'est en mangeant debout qu'on a le plus de risque de faire tomber sa nourriture.

Ce fut en sortant de la boutique que la sensei entendit alors un simple mot, "Kawai". Et ce mot-là, justement, venait de la bouche de ce garçon qui avait oublié sa monnaie. Souriant encore une fois, elle se retourna alors vers lui :

- Oui, beaucoup. Comme toi à ce que je vois.

Elle le trouvait trop adorable comme ça et avait du mal à resister dans sa tête à ne pas le trouver mignon comme tout. Elle se demandait si cet adolescent était scolarisé à Shimizu. Peut-être bien, peut-être pas, mais elle aurait trouvé ça amusant si cela avait été le cas.

Miyuki ne pouvait pas faire cesser son grand sourire. Elle était très contente d'avoir rencontré ce garçon, elle ne pouvait pas y resister tellement qu'il était adorable. Ce pourquoi elle alla s'asseoir en sa compagnie sur le banc comme il l'avait si gentiement proposé.

Puis il se mit à parler de lui et de pourquoi il était allé dans une patisserie. A vrai dire, la sensei ne l'ecoutait qu'à moitié, tellement elle était subjugé par sa façon de dire. Les gens pouvaient peut-être trouvé cela ennuyeux, mais elle, elle se demandait si elle arriverait à resister contre l'envie de le serrer fort dans ses bras comme si c'était un enfant :

- Et tu trouves que ce sont les patisseries de la boutique ou celles de maman les meilleures ?

Miyuki gardait son sourire pendant qu'elle commençait à manger son gateau, evitant de se mettre de la crème bleu sur les joues. Puis elle redescendit sur terre lorsque le jeune garçon nommé Eichi déclara être scolarisé à Shimizu. Surprise, elle tourna la tête :

- Au lycée Shimizu ? Je suis professeur de musique dans cet etablissement. Je m'appelle Miyuki Fubuki.

Ce qu'elle avait pensé tout à l'heure se révélait donc être juste. Mais la jeune femme en était ravie, rien qu'à l'idée de savoir qu'elle pouvait avoir un élève aussi mignon que lui.

Miyuki n'avait même pas terminée son simple gateau qu'elle reposa à nouveau son regard sur le jeune Eichi. Rien qu'à le voir se balancer comme un enfant sur le banc, la sensei n'avait même pas envie de le serrer dans ses bras avec force comme si c'était son enfant. Ou à la rigueur, son petit frère adoré.

Elle l'ecoutait attentivement lorsqu'il déclara qu'il préférait les gateaux de sa maman. En même temps, elle s'attendait à cette reponse, mais l'avait tout de même questionné sur le sujet pour voir comment il réagirait. Et elle n'était pas déçue. Vraiment trop mignon :

- Je n'en doute aps. Tu dois être très fière de ta maman !

D'autant plus qu'il disait avoir remporté des prix grace à sa mère, ce qu'elle trouvait d'autant plus adorable. Elle ne put donc resisté à l'envie de lui ebouriffer la tête tout en riant lorsqu'il déclara lui apporter les patisseries lorsqu'il pourrait en avoir :

- Je serai très impatiente d'y gouter alors. Tu es très gentil.

Miyuki ne pouvait décidement pas lui resister. Jamais de sa vie elle n'avait vu quelqu'un d'aussi kawai, même si elle se répétait dans sa tête les mêmes phrases depuis le début :

- Nous nous reverrons certainement.

Puis elle lui tendit alors un morceau de son gâteau avec de la crème bleu, là où elle n'avait ni mordu, ni lécher :

- Tu veux goûter ?

Si c'est un fin gourmand, jamais il n'y resistera. Et en même temps, la jeune femme avait très envie de lui faire plaisir, ce pourquoi elle garda un grand sourire, l'encourageant à manger. puis un autre sujet lui vint à l'esprit :

- Tu aimes la musique ?

Après tout, elle était professeur de chant, il était logique qu'elle eprouve l'envie de parler de sa matière. Mais ça n'était pas comme si elle l'incitait à venir.

Eichi se mit alors à poser une question à Miyuki concernant ses goûts en matière de patisserie. La réponse était bien simple, la jeune femme les aimait tous, et il lui était bien difficile de devoir choisir pour déclarer quels étaient ses préférés. Cependant, elle parvint à se décider, se rappelant du premier gâteau qu'elle avait mangé et l'avait rendu si gourmande :

- Je dirai... Que j'aime beaucoup les tartelettes à la fraise.

Elle garda son sourire tendre tout en essayant de contenir ses envies de serrer fort fort Eichi dans ses bras, se sentant de plus en plus maternelle, alors que le jeune garçon devait avoir plus de seize ans, voir même dix-sept.

Mais ce fut bien dur lorsqu'il se jetta carrément sur sa patisserie en main pour en manger un morceau. Le voir saliver ainsi le rendait encore plus craquant, mais il falalit bien redescendre sur terre. miyuki était professeur, elle se devait quand même de se retenir et préféra se concentrer sur le sujet de la musique :

- Oui, je chante, en effet.

Mais elle aimait plutôt parler d'Eichi lorsqu'il déclara jouer du piano et lui-même chanter :

- J'aimerai t'ecouter au moins une fois, ça me ferait plaisir.

Elle le pensait réellement. Après tout, elle avait trouvé tellement de talent parmis les divers élèves auquels elle avait eut droit. Ce qui la rendait toujours très heureuse.

Les tartelettes à la fraise ? Oui, Eichi aussi les aimait beaucoup. Il sourit puis dit :

" D'accord, Okasa apportera des tarlettes à la fraise ^^ parce que Eichi-san aime beaucoup Miyuki-sensei =3 "

Et comme il avait deviné, elle chantait, mais bon c'était si compliqué à comprendre hein -.- !
Elle voulait entendre Eichi jouer et chanter ? Uhuhh, il savait très bien jouer du piano certes, mais Eichi pensait qu'il n'avait pas une superbe voix, cette dernière étant légèrement efféminée, mais vu qu'il adorait jouer et chanter, il accepta.

" Eichi-san montrera à Miyuki-sensei quand ils se recroiseront dans le lycée ^^ "

Parce qu'à moins qu'un piano tombe du ciel, il ne risquait pas de pouvoir faire grand chose. La jeune femme avait fini son gateau, alors il demanda :

" Ou alors, on peut aller à un magasin de musique, mais Eichi-san ne joue que sur des pianos classiques ! "

[Désolé c'est court =/ ]

[HRP : T'inquiète]

Miyuki hocha alors vigoureusement la tête lorsqu'Eichi lui déclara qu'il lui en rapporterait parce qu'il l'aimait beaucoup. Gardant un grand sourire, la jeune femme lui frotta encore la tête et les cheveux, les ebouriffant au passage :

- Et je partagerai avec toi, car je t'aime bien aussi.

Et c'était bien vrai, tellement elle trouvait le jeune Eichi mignon, elle l'avait déjà adorer, même depuis le moment où elle lui avait rendu sa monnaie qu'il avait oublié sur le comptoir de la patisserie. En plus, il était d'accord pour lui montrer ce qu'il savait faire, même si ce n'était pas possible pour le moment. Il proposa tout de même d'aller dans un magasin pour aller essayer, mais la sensei declina l'offre :

- Attendons plutôt au lycée. Ce ne serait aps très poli de rentrer ainsi dans un magasin pour jouer.

Enfin, elle était tout de même impatiente de l'entendre, ça oui. Finissant alors son gâteau, elle se tourna une nouvelle fois vers Eichi pour lui poser une question :

- Et tu es en quelle année ?

Toujours en rapport avec l'etablissement scolaire, certe, mais elle ne voyait pas tellement de quoi d'autre elle pouvait parler.

Miyuki commençait réellement à considérer Eichi comme un fils, allez savoir pourquoi. Il était tellement adorable et mignon qu'à chaque instant, elle avait envie de le serrer dans ses bras et de le cajoler comme s'il s'agissait de son propre enfant. Après tout, peut-être était-ce la dernière chose qui lui manquait ? Mais la sensei était encore beauoup trop jeune pour songer à fonder un réel foyer, mais cela ne l'empêchait pas d'affectionner comme tel quelqu'un, même s'il s'agissait d'un de ses élèves :

- 1.B ? Tu as donc dix-sept ans alors, n'est-ce pas ?

Elle avait donc vu juste sur son âge, même si effectivement, il ne les faisait pas réellement, mais c'était bien ce qui en rajoutait à son harme de fiston. Ne resistant donc pas à l'envie qui la démangeait depuis un moment, Miyuki serra le jeune garçon contre elle :

- Trop mignon !

Puis elle se reprit et se détacha alors de lui, gardant quand même un sourire. Elle ne regrettait pas réellement ce qu'elle avait fait, mais s'il n'aimait pas, elle ne le referait plus :

- Hum... J'enseigne depuis peu de temps, ça ne doit même pas faire deux mois...

Enfin, elle ne disait cette date qu'approximativement. Pour être franche, elle ne comptait pas réellement le temps qui passait, du moment qu'elle le vivait bien, c'était tout ce qui comptait.