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 Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.]

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MessageSujet: Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.]   Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.] Icon_minitimeLun 28 Juil - 23:18

" La vie ne vaut pas la peine d'être vécue, mais je vaux la peine de vivre. " [ Arthur Cravan. ]

Comme si il avait choisi d'en arriver là. Comme si de lui même, il s'était dit " Tiens, un bar ! " pour se ruer à l'intérieur ensuite. Qui aurait réagit d'une façon aussi stupide? Ridicule. On choisit par de se retrouver assis le cul au chaud sur un tabouret parce que l'envie nous prend, d'un coup d'un seul. Non, c'était impensable, trop con. A moins que l'on ne fasse partie de ces ivrognes infernaux, qui vous tripotent, filles ou garçons grâce à leurs mains ellles - même grasses, des mains grossières, des mains de porcs. De la confiture à des cochons, il l'avait toujours défendu. Et noyer sa peine autour d'un verre, c'était pathétique. Une peine dont lui même cherchait l'origine mystérieuse qui le poussait à vivre tel un gros beauf ces derniers temps. Semblable à tous ces porcs que j'ai déjà énoncés. Les atrocités du monde paraissent si nombreuses qu'en additionnant celles qui ont eue lieux depuis la nuit des temps, on obtient un nombre infiniement long. Vous y avez déjà pensé à ça ? Si oui, vous faites partie des deux pour cent de la population mondiale qui ; soit désirent se faire passer pour les saints maritains, soit tentent de s'en persuader. Ôh bien sûr, Yui sait que jamais il ne deviendra quelqu'un d'inoubliable, dont le prénom célèbre lui rapporterait des millions à chaque fois qu'une bouche le prononcerait. Rêves éphémères, rêves de poussière. Rêves trop nombreux, rêves trop ambitieux. Et lui il aimait l'ambition. L'ambition pour lui, c'est relever un défi qu'on se lance. Jouer en tête à tête avec des capacités que l'on possède ou bien que l'on n'a pas. C'est à force de s'entrainer pourtant, qu'on les acquérit non ? Est ce que le petit surveillant, du haut de ses dix huit années, se sentirait capable de survivre dans l'immensité du monde, en toute inutilité, encore quelques années pour repousser une fin de vie insignifiante aux yeux de tous ? Putain, on s'entête trop à ce genre de machins cons, les questions chiantes qui bousculent, elles en revanche, on les ignore. On sait souvent que celui qui la pose a raison, et on préfère se taire pour écouter ce qu'il en pense. Yui écoutait toujours. Il n'en avait -certes- par l'air, mais il se trouvait loin de se foutre du monde. Il y vivait, bordel. Qui n'y vivait pas, d'ailleurs ?! Et ça le ronge, et ça le ronge. Comme un vers sur un cadavre, comme de l'acide sur de la peau, comme la passion durant l'acte sexuel. Et il aime ça, et il aime ça. . .

* Le passé finit toujours par vous retomber dessus. Le Salaud. *

C'est vrai. On oublie pas les évènements qui nous marquent. Chacun d'entre les Hommes, qu'ils soient noirs, blancs, handicapés, bêtes à pleurer, ils se regroupent, tous égaux, dans la magie des souvenirs. C'est sans doute le seul endroit où cette possibilité existe encore. On vit dans une société de merde : des poignées de mains peu sincères, des "je t'aime" sans profondeur. Là, le narrateur marque une pause, pour provoquer un effet où -normalement- vous restez bouche bée, sans avoir aucun truc à ajouter. Ensuite, je reprends ma plume, et je continue la vie de Yui. Vivre à travers un personnage. Il vit réciproquement à travers vous. Bref. Et le jeune homme jouait avec le récipient de verre, faisait rouler son doigt sur les contours du cercle. ' Prenez un cercle, carressez - le, il deviendra vicieux '. Lui ce qu'il voulait aujourd'hui, ça se composait de tellement et si peu à la fois. La leçon, la morale de l'histoire, est - elle si compliquée à saisir ? Finalement, vous aurez beau chercher un sens à ce topic, vous n'en trouverez pas. Yui, lui, c'est à sa vie qu'il ne parvient pas à installer un sens. Ca ne gêne personne. Son prénom doit être Personne, alors. Le futur adulte détourna le regard, s'obligeant à penser à autre chose. De mieux, de plus correct, plus positif et moins pessimiste vis à vis de son propre avenir. Egorger ses souvenirs dans un tiroir lointain ressemble fort à fuir une étape de sa life kewa. Il ferma les yeux, en pensant au soleil & à la lune, aux étoiles jalouses & aux pupilles dilatées par cette foutue boisson qu'il ingurgiterait plus tardivement dans la soirée. L'alcool, un moyen parmi d'autre, mais lui, Yui le juge différent. Peut être parce que ça ne tue pas de suite. Peut être parce que ça en fait rire certains, et que quand on fait rire des gens, on arrive à se dire qu'on ne sert pas tout à fait à rien. Rien ? Nada, nothing, niet. L'évidence même n'aurait pas dit mieux. Et si vous vous sentez à même de répliquer quelque chose de meilleur, Faîtes - le.

- Un autre Gin orange. Ou sinon, un truc assez costaud pour me permettre un coma éthylique si j'en reprenais trois fois consécutives, par exemple. En vous remerciant.

Yui ne s'énervait pas de suite. A quoi bon ? Non, lui, il patientait jusqu'à ce qu'on le provoque plusieurs fois. Il voulait être sur de ne pas gaffer, même si au fond, ca ne lui faisait pas grand chose. S'ouvrir aux autres, créer des liens, d'habitude, ca venait vite à lui. Mais ce qui change dans sa vie, c'est toujours les trucs qui ne devraient pas. Il avait fallu qu'un truc qui lui plaise varie une nouvelle fois, comme pour le faire chier, quoi. Décidément, c'était une majestueuse soirée pourrave. Pour le moment, nul ne s'était joint à lui pour finir ses nuits, partager ne serait - ce qu'un après midi en sa compagnie, soit dialoguer plus d'un quart d'heure. Jusqu'à une bagarre si ça convenait de jure, mais juste un peu de changement, de mouvement pour casser la banalité du hasard. Du destin, si vous préférez. Le blondinet jeta un coup d'oeil sur les alentours silencieux. Non non, il confirmait, dans les dix - sept clients présents, pas un ne s' intéressait à lui. Bon d'un côté, il en avait rien à carrer d'eux non plus. Mais . . .Non, oubliez. Alors, en tout bon petit bonhomme qu'il était, Yui balança un long soupir interminable, histoire de tirer un trait sur les conneries de l'existence et tout le reste de sa journée. Journée que l'on qualifiera de fade, sans but. Une période de vingt - quatre heures à errer dans les couloirs, tenir des permanences pour des prépubères, et après un mois ici, on commence à en avoir ras le cul de mater les jolies nanas/mecs. Ca lasse. On s'amuse plus. On range tout. On oublie les règles. On jette les dés ; Fin.
" On quitte ce monde, on y reviendra demain."
Non seulement ça rime, mais ca se comparait affreusement bien avec ce que son breuvage avait l'air d'exprimer. Comment ça se passe pour les proches -du moins quand on en possède- et que quelqu'un a un accident du genre coma éthylique tiens ? Il peurent? Il appellent tout le monde pour les foutre au courant ? Ils se noient dans leur piètre honte ? Allons. Il se retrouvait à divaguer. . .Vous voyez que la rengaine l'aggripe. Elle l'étouffe cette saloperie. Ca fait mal. On souffre de vivre pareil. Il en souffre ? il a pas l'droit? Pourquoi il en aurait pas le droit, lui ?!


- TA GUEULE, MERDE !

Non, il n'était pas schizophrène. Mais réfléchir sans cesse, c'est lourd ça aussi. Tout ce rp pour décrire la manière dont Yui agit, ses réactions, ce à quoi il s'évertue à songer. Bon d'accord, il y a un peu de ce que je cogite, mais osef. Les ados déprimés de la vie se noient sur les forums rpgs, vous n'étiez pas au courant ? C'est fort dommage ! Passons. Sa réalité lui faisait peur, alors. Ca ne pouvait qu'être ça, quoi d'autre ? Seul, accoudé au comptoir de marbre, le regard perdu, fondu dans la masse. sortir du lot, il n'en ppossédait ni l'envie nécéssaire, ni la force. Puisque ca se déroulait ainsi, lui non plus, ne fournirait pas d'efforts. Un sentiment égoïste pour vivre seul au monde, au moins dans sa tête. Sûrement pour se sentir moins. . .Bête.
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MessageSujet: Re: Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.]   Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.] Icon_minitimeMar 29 Juil - 12:43

Froid, surement qu’il avait froid, dans sa précipitation il avait à peine enfilé un tee-shirt. Le genre de tee-shirt qu’il affectionnait, avec des étoiles un peu partout, le tout haut en couleur comme sa personnalité. L’adolescent n’était pas le plus banal, loin s’en fallait, pourtant il se posait des questions. Comme tout ceux de son âge, certes, les cheveux en bataille, ses pensées allaient bien trop vite sous sa tignasse rousse. Il faisait partie de ces jeunes cons, pas assez coincés, pas assez respectueux. Un de ces jeunes égocentrique dont la vie n’avait qu’un sens, lui-même. Son style, son humeur, ce qu’il aimait, ce qu’il abhorrait. Voir ceux qu’il appréciais et ceux qu’il méprisait. Un garçon en bref, qui était paradoxalement peu sensible au regard des autres, et en même temps entièrement tributaires de leurs regards. Il tenait à ce qu’on sache qu’il s’en fichait, assurément inconsciemment., mais sa façon d’être était une manière de se démarquer. Les troupeaux d’adolescent ne l’intéressaient pas, les gens qui l’aimaient non plus, non lui il ne voulait que ce qu’il ne pouvait pas avoir. Il observait jour à après jour, le visage derrière la fenêtre de sa chambre, ces gens aller et venir avec la fausse impression de s’apprécier. Ces fac-similés d’amitié, l’hypocrisie latente qui coulait dans leur veine l’amusait. Comme si ces bout d’humains, du haut de leur mensonges et de leur mépris à l’égard de leur semblables, tentaient de racheter leur péchés en prêchant l’amour universel. Lui, il n’aimait que lui-même, ou alors si peu d’autres, un seul autre en fait. Mais il ne se mentais jamais à lui-même, il faisait face à toutes ses émotions, assimilant le fait d’être un peu comme eux après tout. Car bien évidemment qu’il leur mentait aussi, leur promettant son amour pour jouer avec leur corps, leur souriant alors que son indifférence à leur égard atteignait des sommets. Au final, c’était toujours le même scénario :


« Me, Myself & I »


Tandis qu’il arpentait les rues de Nagoya, son sac glissé sur son épaule gauche, une main dans les poches l’autre ornée de bracelet multicolore tenait la sucette qu’il avait acheté sur le chemin. Lorsqu’on lui avait annoncé qu’il pouvait sortir rejoindre son père pour un diner, il avait pris ses affaires et avait disparu en coup de vent. Son père devait bien se douter qu’il ne viendrait pas, il n’en avait toujours fait qu’à sa tête. C’était un signe d’immaturité, il en convenait, mais même dans son échelle de valeurs importantes, ses parents n’atteignait qu’une place irrésistiblement près du sol. Un jeune con. A vrai dire, le japon le blasait, tous ces codes à assimiler, à reproduire dans une sorte de célébration du respect, le laissait de marbre. Comme si il n’avait que ça à faire, sourire aux gens, s’incliner, dieu ce que Berlin lui manquait. Ou alors Brighton aussi, sa ville natale après tout. Il se souvenait avoir dévalé les escalier de l’antre familiale à huit ans et s’être explosé le visage sur la table du vestibule, d’où la fine cicatrice qui ornait sa tempe. Elle était discrète et s’estompait avec le temps tout du moins c’est-ce qu’il pensait.

Son jean noir avait tendance à nettoyer les rues de la ville, il le portait trop taille basse surement mais il s’en fichait. Son allure avait tout du métro-sexuel en puissance, avec sa fine carrure, son visage androgyne et ses piercings aux oreilles. Le pire c’était ses mains, petites et fines, ornées de vernis noir lui qui pourtant n’avait rien d’un gothique. Tout du moins, c’est-ce que ses doc marten’s argentées exprimaient. Tap, tap, le bruit émis par le claquement de la semelle sur l’asphalte était d’ailleurs plaisant. Mais de toute façon il s’en fichait.


« I don’t care. »


M’enfin il n’allait pas se laisser aller, il leva les bras aussi dessus de son visage et croisa les main afin de s’étirer. Chose étrange à faire en ville certes. Mais il avait de l’énergie à dépenser, et joignant le geste à la pensée, il hâta son pas en direction du premier bar venu. Il était trop jeune pour boire de l’alcool, tout du moins officiellement, officieusement il avait eu sa première cuite un an plus tôt avec ses amis dans l’une de leur nombreuse soirée ou alcool, drogue & Co tournaient à flots. Pourtant il n’avait pas une grande affection pour l’alcool, si ce n’était la vodka, agrémentée d’un fruit souvent. Toutefois, il n’espérait pas s’offrir un verre alcoolisé ce soir là, le mot mineur circulait sur tout son corps pubère et son visage mutin n’avait rien d’adulte, il commanderait surement un soda, le genre de boisson pleine de pep’s et bulles. Un peu à son image donc. Dire qu’il était censé se trouver dans un restaurant huppé de la ville en compagnie de Géniteur et Génitrice, puisqu’il était le fils de madame et monsieur les parents traumatisés par le laisser aller de leur unique enfant. Il aurait pu être pire, et certainement pas être mieux car il avait la chance d’avoir deux alliées dans la vie, son joli minois et sa force de caractère. Il n’était pas assez narcissique pour imaginer qu’il était un génie non plus. Après tout, il était tellement peu doué en mathématiques qu’il envisageait d’abolir les matières scientifiques de son cursus scolaire. Mais il était talentueux parfois, en langues surtout. Les nombreux postes que son paternel avait eu un peu partout lui avaient au moins servi pour ça.

Finalement le garçon polyglotte se décida à pousser la porte et jeta un regard dans la salle. Il irait au comptoir histoire de noyer sa peine dans l’alcool, de se plaindre de son ex femme et de gueuler a propos de son patron. Tss, comme si un jour il aurait ce genre de soucis. Arrivé face au bar, se glissant sur l’un des sièges d’une hauteur respectable, il leva deux doigts d’une façon experte afin de faire signe au serveur. Ce qui était ridicule à son âge, mais sa moue montra qu’il prenait ça comme un jeu. Le serveur se dirigea vers lui un sourire en coin.


«- Bah alors mon grand? T’es pas un peu jeune pour boire? »
« -Je suis pas ton grand, Je veux juste un Red bull. »
« -A ton âge ? Une boisson énergétique ? Tu sais moi quand j’avais seize ans, l’énergie c’était pas ce qui me manquait. »
« - En même temps, je t’ai rien demandé. »

Il le tutoyait et lui parlait avec insolence, un large sourire sur son visage albâtre tandis que l’autre haussait les sourcils. Finalement le serveur se prit au jeu et allant lui servir sa boisson, marmonna quelque jeune chose sur la jeunesse actuelle d’une façon qui détrompait son air sévère.

Aiden lui, avait entrepris d’observer les clients, un ivrogne et des casse-burnes. Tout du moins c’est comme ça qu’il le voyait. Mais pas loin de lui se tenait un jeune homme, pas très vieux sans aucun doute. Haussant les épaules, il se tourna vers lui sans vraiment réfléchir.


« - Vous vous êtes fait largué hein? »

Un jeune con. C’était exactement ce qu’il était, et si l’homme en question était psychopathe, il s’en prendrait sûrement une. Mais allez demander à un personnage pareil de garder la langue dans sa poche, ce serait comme tenter d’attraper un poisson à main nues dans la mer. Pratiquement impossible.


"I'm a teenage dirtbag"
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MessageSujet: Re: Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.]   Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.] Icon_minitimeJeu 31 Juil - 16:06

" Mentir, moi, jamais, la vérité est bien trop amusante. " [ Steven Spielberg ]

S' il y avait porté un peu plus d'attention, il aurait savouré cet mélodie diffusée par une chaîne hifi baissée à un volume carrément inaudible. Il aurait même pu constater que la musique se trouvait être un solo de guitare qu'il avait adoré autrefois, et qui, à la suite d'un mauvais souvenir, lui retournait les tripes comme le plus extrême des manèges. Avec la même boule immonde, ramassis d'émotions, de stress, de merdes aussi, accessoirement. Et dire que pendant ce temps, de l'autre côté de la planète, y en a qui crevaient à cause de la sécheresse, Des stars de rock qui s'affairaient à se faire un fixe, une femme en train d'accoucher, un gosse qui s'étouffe, un épisode de pokémon en train de passer sur une télé, un train qui percute un bus. Et puis y avait Yui. C'tait difficile d'imaginer que demain serait un autre jour. On s'en persuade pour se sentir mieux tout en sachant que pourtant, au fond, ca ne sera pas forcément une matinée moins longue. . . Et si on part de cette hypothèse, à quoi ça sert d'avoir le blues à perpétuité ? Yui pouffa. Illogique, trop poussé pour sa pauvre tête. Il glissa sa main sur la surface du bar afin que son index & son majeur pousse le philtre magique. Verre à moitié plein ou à moitié vide, peu importait vraiment. " Ce n'est pas grave. " Non effectivement, ca ne l'était pas. Yui croisa ensuite les bras sur la tablette et y déposa soigneusement sa tête. Après quelques minutes de réflexion que -pour une fois- je vous épargne, sa mains gauche, en dessous de sa tronche tapait le rythme silencieusement, sur le comptoir. Il sortait peut être de sa désillusion passagère. Illusion, ca veut bien dire ce que ca veut dire. Mais on s'y fourre tous un peu. Rien qu'un peu. Juste un peu. Si on l'avouait, on aurait l'air fin tiens. En fait, il attend juste qu'on s'oppose à ce qu' il pense. Ca enrichit. Ca pouvait aussi enrichir m'enrichir, en y réfléchissant bien. Joe Satriani se déchainait à nouveau. Ils devaient passer son best of. L'envie de se perdre. L'envie de s'y perdre se densifiait. A demi conscient, le maître d'étude s'humecta les lèvres. Il en mordit une jusqu'au sang, à vrai dire, cela servait juste à vérifier qu'il était toujours vivant. Evidement. On s'échappe pas de la vie aussi facilement, que croyait - t - il?
Quelqu'un entra. Un de plus parmi eux ; eux & lui.


* Yesterday ♫ All my trouble seemed so far away ♪ *

Bon ca passait. du moins, c'est ce que la boisson lui laissait prétendre, mais il possédait désormais une certaine détermination. Histoire de finir les lamentations, passer à l'action. Il n'avait rien à perdre puisqu'il n'avait jamais rien bâti. Dans la tiédeur du lieu, les néons vascillaient à des intervalles de temps trop irréguliers. Une bouffée de chaleur lui remonta des orteils jusqu'au crâne. Les voisins qui l'entouraient papotaient, se calfeutreraient chez eux dès que la réalité les rapellerait à l'ordre, mais en attendant ce retour brusque, ils passaient tout bonnement des moments plutôt agréables à parler de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, de tous ces sujets sans importances dont on fait part à ses amis lorsqu'on a pas vraiment d'idées pour une discussion éventuelle. Alors quand elle vient : misère. On utilise une excuse pittoresque en mimant le fait qu'on a plus de voix, pour esquiver ce que l'on apréhende. Yui est comme ça. Yui avait toujours été comme ça. Si on ne réagissait pas au gré de ses envies, il se désinteressait de tout dans l'absolu. Parce qu' il pensait que les caprices étaient des pulsions, et qu'autant médicalement que littéralement, les pulsions viennent du coeur. L' organe maître dans un corps. Il inspire, il expire. Il mâche Airways. Yui aurait bien ruminé un chewing gum. Mais ces vertiges/hauts le coeur qui l'assaillaient, qui l'immobilisaient avaient l'aspect coriace. Ce n'était pas plus mal quelque part, ainsi il n'exigerait plus d'autres saouleries diverses. La matinée avançait bien vite. Dehors, l'orage éclata. Il avait fait tellement lourd la veille que cela n'avait rien d'étonnant. Et ça coulait, dégoulinait, dégueulait, perlait sur les vitres de l'endroit. Il voulait hurler que son repas allait y passer. Avec un peu de chance, il obtiendrait juste le temps de se tourner, et son vomis embrasserait le carrelage déjà crade. Ca irait mieux, et il retournerait dans son appart dont il ne connaissait pour l'instant que l'adresse. Hahaha lolilol la recherche de ce putain de foyer promettait d'être d'un comique. . .

« - Vous vous êtes fait largué hein? »

Yui ne broncha pas sur le coup. Il fallait le temps d'analyser chaque mot. Un complexe d'être largué ? Remarque intéressante. Un ton un peu enfantin voir puéril, qui trahissait une fausse sincérité. En tous cas, l'ado qui avait posé l'interrogation insolente voir trop indiscrète faisait mine d'y prêter un quelconque interêt. Et ca se sentait un peu. Mais ça lui plaisait. C'était un peu amusant que ce spécimen étrange daigne l'emmerder de cette façon. Curieux personnage. En fait tout ça est faux. C'est simplement que Yui remerciait Aiden de l'avoir sorti d'un silence longuet où il se faisait chier comme un rat mort. Bien qu'il ne le connaisse pas -et qui dit qu'il en aurait envie ?- Mais bon, vu que le sad day d'aujourd'hui demeurait bien ancré, qu'aucun des visages ne souriaient assez pour égayer la journée de ce pauvre petit Yui, on devrait faire avec. Ca martelait les vitres violemment, facile de confondre cette pluie torrentielle avec de la grêle. La voûte céleste était - elle chagrinée à ce point ? Le surveillant hésitait entre le fait de réponder ou non. Même s'il penchait du coté négatif. une bagarre se formait dans le fond du coin gauche. Ils en venaient à se frapper ? Waaaw. Le jeune employé adressa un regard ensuqué au nouveau venu. Visage pâle et haut en couleurs. Le blondinet avait du mal à distinguer tout son physique précisément, à cause de l'effet éponge - alcool. Il se contenterait des grandes lignes. De toute façon, le choix ne se présentait pas. . . Yui se redressa, le menton enfoncé dans le creux de ses paumes de mains, les coudes sur la table. Il leva un sourcil et adopta un air méfiant. Amusé malgré tout, y avait de quoi.

- Oui, et ?

A l'éxtérieur, il crachait toujours autant. Comme une mère qui pleure son gosse trop vite happé par la mort. Comme si la morrosité n'affaiblissait pas tout le monde, pas encore. Yui chopa son verre et le termina d'une traite. En fourrant sa main dans sa poche, il en sortit deux ou trois billets et expliqua que le serveur pouvait garder la monnaie. Le fric, ca ne lui servait pas à grand chose. Ca aidait. Le jeune homme renfila sa veste et releva le col de ce manteau. Visiblement, le chauffage semblait en panne. Délicieuse matinée. " Mentir, moi, jamais. La vérité est bien trop amusante. . ."
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MessageSujet: Re: Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.]   Petite âme en peine, qui secoue ses chaînes. [Pv 1er.] Icon_minitime

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