[Le Lac] Promenade ?! [Terminé]

Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire maintenant ? Était-ce prudent de se balader en ville ? Elle savais ce défendre, là n’était pas la question. En fait, il lui fallait absolument du nouveau matériel. Elle tournait en rond en ce moment côté artistique. Ce n’était pas dans ses habitudes d’avoir des pannes d’inspirations. Comment elle faisait déjà pour y remédier ? Elle allait se balader et surtout, elle expérimentait de nouveaux outils. Mais lesquelles ? Des outils pour développer son inspiration -musique, films, livres, ou de vrais outils de création ? Bonne question. C’est comme ça que Saeko se retrouvait à déambuler en ville. Elle regardait les boutiques, la ville était dans une ambiance si tendue depuis ces agressions. Enfin, « agressions » n’était pas le bon terme, plutôt « affrontements ». C’était aussi pour ça qu’il fallait qu’elle se vide l’esprit et pour ça il fallait qu’elle dessine ou peigne. Mais là, elle était au point mort.

Elle revenait du lycée, il avait été mis dans un sal état. Elle ne comprenais pas, ne cautionnait pas, rien que d’y penser, ça lui mettait les nerfs à vif. Comment pouvait-on impliquer des gens innocents dans ce genre de règlements de comptes ? Cela avait chamboulé tout le fonctionnement de la ville. Reconstructions, fermetures, ce n’était pas très intelligent de sa part de venir en ville. A voir cette « désolation », Saeko se sentait mal. Elle décida alors de quitter la ville pour se retrouver dans un lieu que les yakuzas n’avait pas encore mis en ruine. Ne lui vit en tête que le lac, la plage et la forêt. Elle se mis en route pour le lac. Indécise Saeko ? Non, juste un peu ...

Une fois arriver prêt des rives du lac, Saeko enleva ses chaussures. Elle s’assit alors et trempa ses pieds dans l’eau. L’eau était congelée. Cela la calmerait sûrement. Elle faisait clapoté ses pieds sur l’eau comme une gosse.

~ Pouic pouic ~

Faisaient ses pieds. Elle pensait à trop de choses en même temps, c’était un peu le fouillis dans sa tête. Elle devrait se trouver au lycée ou dans la ville pour aider, mais elle n’en avait pas la force. Pas pour l’instant du moins. Elle était inutile. Elle fini par se lever et se mit en tête de faire le tour du lac, les pieds dans l’eau glacée. Elle laissa ses chaussures à son point de départ pour pouvoir se repérer. Elle regardait l’étendue du lac sans vraiment y faire attention. Son esprit était clairement ailleurs.

*Alors c‘est ça ma nouvelle vie ?*

Pensa-t-elle. Elle ne savait pas quand venant s’installer ici, elle se trouvait dans une ville dangereuse. Elle s’était habituée au calme de sa vie ici. Nagoya était une ville relativement calme en temps normal. Mais bon, le temps … Quelle heure il était au fait ? Non pas qu’elle ai un couvre feu mais bon, mieux valait ne pas traîner hors de chez soi après la tombée de la nuit en ce moment.

[HRP : désolé tu n'as pas encore répondu à mon message mais j'avais l'inspiration alors j'ai répondu , si mon texte te plait pas , il n'y pas de problème je le supprime =D]

C’était un joli bordel
pour l’instant en ville , pauvre Kin lui qui trouvait cette ville si charmante
. Par chance il l’avait déjà mitraillé de photo avant la guerre des clans . Et
puis il avait pu la mitraillé pendant les affrontements et quand les Yakuza
faisaient ‘dodo’ et donc quand il n’y avait qu’un paysage chaotique. Il avait
fait des centaines de photos , c’était d’un point de vue artistique et d’un
yakuza elles étaient toutes magnifiques .Mais il avait fait tous ses clichés
dans le seul but dans gardé un souvenir et de pouvoir publier les photos en
tant que témoignages . * Faudra flouté les visages durant la
gueguerre sinon je vais me faire massacrer*
pensa le punk .

En fait , il se dirigeait vers le lac
, il avait un besoin insoutenable de calme , de nature et de photos purement
artistique ,des photos , prises sans but ; juste la beauté et le calme .De
chez lui il mit une bonne demi-heure à pied. Il avait préparer dans son sac ,
deux cartes numériques de rechange , un pull au cas ou durant la nuit il ferait
froid ; parce que oui il contait y rester la nuit , les photos nocturnes
il en est gaga ; et un casse-croûte de fois que son estomac se plaindrait
d’un manque de substances organiques comestibles. Bien sûre n’oublions pas un
petit poignard et un cutter on ne sait jamais .

Pour une fois , la crête du punk ne se
dressait pas fièrement sur son crâne , avant de partir il s’était dit * Si je la fait je risque de faire peur à la faune du lac.* il avait même opté pour une tenue à peu près classique qui avait
déclenché une vive surprise chez ses voisins . Il s’était contenter d’un slim (
très très moulant) noire sans chaine ni accessoire et d’une chemise aux manches
retroussées d’un blanc éclatant, qui laissait entrevoir , la large entaille
laissé par le katana de Sahi la veille .
Cela dit les new rock n’ont pas voulu se décoller de ses pieds et y sont rester
bien accrochés ; pas plus mal si il devait se battre .

Donc nous en revenons au lac , Kin les
cheveux dans le vent photographiait la nature qui l’entourait . Plusieurs écureuils
furent capturés par son objectifs, tandis qu’il grimpait avec agilités le long
d’un tronc d’arbre . L’anglais était fasciné , tant de vie se trouvait ici à l’instar
de la ville ou tout était dévasté .

Les clichés s’enchainait , il ne
savait trop quel heure il était , et à vrai dire il s’en foutait royalement ,
il avait son pull si il devait passer la nuit sur place .

Tandis qu’il photographiait le paysage
il vu une silhouette de loin , elle ne
devait pas être à plus de cinquante mettre , et en quelques zoom , le
photographe put prendre , de merveilleux clichés de la belle inconnue qui
marchait dans sa direction d’un aire rêveur .

Après une douzaine de clichés il
tourna le dos à l’inconnu pour prendre l’autre rive du lac , il était
accroupi et photographiait au loin les reflets
du soleil presque couchant sur l’eau.
Quand il se releva il se prit de plein fouet quelque chose . Il fit
volte face et reconnu la belle inconnu quil avait photographie peu avant .D’une
voix délicate il s’excusa.

« Je m’excuse … je me suis relevé sans plus d’attention
et je vous ai bousculé . Ca va vous n’avez rien ? »

*Eh bien elle est bien plus belle que derrière
l’objectif*

[ J'éspère que tu arriveras à tirer quelque chose de ça >.< ]

Délaissant ses chaussures sur la rive du lac et se mettant à marcher dans l’eau, Saeko cherchait à se vider l’esprit de toutes ses interrogations. La plupart portaient sur le même sujet : la destruction progressive de la ville causée par des Yakuzas. A croire que son environnement avait une grande influence sur ses résultats graphiques. Enfin, cela tenait plus des répercutions dues à son environnement sur son moral, mais c’était du pareil au même. L’un influait sur l’autre et inversement: quand ça n’allait pas, elle voyait tout en noir et quand tout était vraiment noir, elle se sentait mal.

Tout ce qu’elle souhaitait, comme la plupart des gens, c’était que tout ce bordel s’arrange vite. Elle ne savait absolument pas ce qui était à l’origine du conflit entre les 2 gangs de Yakuzas et pour le coup, elle s’en fichait un peu. Elle ne pouvait que contempler avec désolation le résultat de ces affrontements. Ils avaient plutôt intérêts à avoir de bonnes raisons de mettre s’en dessus dessous une ville jusque là plutôt tranquille.

*Enfin c‘est idiot de faire ça en pleine ville, non ?! Si ils ont des affaires à régler autant faire ça dans leur coin sans déranger personne ! *

Saeko omit que c’était des Yakuzas, les maîtres de l’ombres de toutes villes japonaises la cause du problème et donc que pour ce qui était destruction c’étaient les plus qualifiés. Cela la déconcertait complètement. Alors qu’elle pensait à tous ça, elle était à cent lieux de penser qu’elle était en train de se faire prendre en photo. Ses pieds baignaient dans l’eau glacée du lac. Elle n’allait bientôt plus pouvoir les sentir à force de marcher dans cette eau claire. Elle marchait regardant ses pieds et levait la tête lorsqu’elle entendait un quelconque bruit. Quelle semblait loin l’agitation de la ville.

Saeko appréciait le calme de cet endroit. Qui n’apprécierait pas dans un contexte pareil ? La forêt qui entourait le lac semblait remplie de vie. De vie animal supposa Saeko. Il semblait bizarre de penser que quelqu’un puisse vivre ici. Quoique cela ne devait pas être désagréable si on ne connaissait pas la vie en société. Saeko continuait de marcher à allure constante.

A un moment, elle se retourna pour essayer d’apercevoir ses chaussures laissées sur le bord du lac (des Converses noires toutes simples). Elle mis sa main droite en visière et rangea l’autre dans la poche de son jean noir qui lui allait un peu large, se mis ensuite sur la pointe des pieds. Tout en essayant de repérer ses chaussures, elle marchait à reculons. L’idée qu’elles puissent se trouvées plus devant elle que derrière ne lui traversa pas l’esprit à ce moment là. Elle n’avait pas encore fait la moitié du tour du lac.

C’est en marchant à reculons qu’elle percuta quelque chose. Elle baissa sa main, ses yeux étaient ronds comme des billes ce qui traduisait assez bien sa surprise. Elle se retourna pour voir dans quoi elle avait buté. Elle ne s’attendait pas du tout à voir quelqu’un. Elle pensait avoir foncé dans un gros morceau de bois ou quelque chose dans ce genre. Et pas dans une personne.

Celle-ci s’excusa immédiatement :

« Je m’excuse … je me suis relevé sans plus d’attention
et je vous ai bousculé . Ça va vous n’avez rien ? »

Saeko était toujours un peu surprise. Elle se retrouvait face à un jeune homme qui tenait un appareil photo dans ses mains. Un artiste en somme. Il devait profiter de cette fin de journée pour immortaliser certains moments qu’il devait jugé intéressants. Saeko eu un petit sourire gêné en coin et s’excusa à son tour:

« Merci ça va.
C’est moi qui m’excuse, je ne regardais pas où j’allais à vrai dire.
J’espère que je n’ai dérangé en rien votre prise de photo. »

Saeko s’inclina un peu pour accentué son excuse. Elle s’attarda ensuite à regarder en direction de l’eau claire et calme du lac. Alors qu’elle était perdue dans ses pensées égoïstes, elle était en train de louper une scène assez jolie qui aurait émerveillé quiconque passait par là. Elle resta un peu en contemplation devant ce spectacle.

Au lieu de voir que les mauvais côtés de cette guerre des clans qui se déroulait en ville, elle oubliait de prendre en compte les situations, lieux, évènements qui ne changeaient pas, qui constituaient l’unique beauté de ce monde. Un peu comme le jeune homme qui se tenait à ses côtés et qui les immortalisait, elle se devait de ne pas les oubliés. Cela lui redonna un peu le sourire. L’inspiration ne se trouvait pas loin, elle le sentait …

Elle sorti ses pieds de l’eau. Elle sentait le froid à présent, elle était redescendue sur terre grâce à ce petit incident.

La jeune femme s’excusa à son tour , le punk lui sourit etla laissa tranquille , il avait mieux à faire . Le soleil se couchait petit à petit et le lac baignait de couleurs enchanteresses . La rive ouest était d’un jaune pastel , tandis que la rive est avait une belle couleur orange rouge . * Prochaine colo je les fais rouge *

De base il ne prit que des photos du lac et du bois qui l’entourait. L’anglais s’éloignait petit à petit du bord de l’eau pour faire un plan plus grand . A travers son appareil , le punk voyait la belle inconnu encore les pieds dans l’eau , et cet air rêveur , qui plaisait particulièrement au petit anglais ( petit tout est relatif ) à nouveau il braqua son objectif sur la demoiselle et prit quelques clichés .

Quand soudain son estomac exprima un manque indéfinissable de nourriture. Un énorme « GRahoou » retentit dans l’estomac du photographe qui dépité fut bien forcé de manger .Il s’assied tout simplement là ou il se trouvait . Après un longue fouille dans les entrailles de son sac il retrouve le précieux sandwich qu’il s’est spécialement préparé plusieurs heures auparavant .L’anglais dont les affaires jonchait à ses cotés( pull , feuilles , portable et matériel divers de photographie ) se mit à manger son repas. Il mit à peine deux minutes pour le manger entièrement . Il avait de la sauce au coin des lèvres ; il l’essaya du revers de la manche .

Puis il reprit son appareil en main , et toujours assied par
terre se remit à photographier la jeune femme , elle sortait de l’eau pour
rejoindre la terre . Elle frissonna , ou
alors c’était un effet d’otique. En tout cas Kin ;dans sa grande bonté ,
ou plutôt à cause de son instinct de séducteur invétéré ; alla vers la
demoiselle muni de son pull .

« Vous avez l’aire congelé mettez-le. » Il lui fit
un sourire avant d’admirer le paysage et ensuite sa montre . « Je ne veux
pas jouer le mêle-tout , mais il se fait tard , et si vous venez de
Nagoya les rues ne sont pas très sûre. Un conseil ne tardez pas trop à rentrer. »
Il lui sourit à nouveaux d’un air plus mélancolique . *Pas très sûre ,
carrément dangereuse oui ! * Pensa-t-il . La veille il avait tiré sur
un gamin , et il avait manqué de se faire trancher la gorge par son ‘’allié ‘’
alors point de vue sécurité on faisait mieux .

Le jeune homme laissa Saeko dans ses pensées et repartit photographier les environs. Lorsqu’il apercevait Saeko, il la prenait en photo. Saeko ne se doutait de rien et restait plantée dans l’eau avec ses démons intérieurs. Alors que le jeune photographe cassait la croûte. Saeko marchait, plus lentement cette fois, en prenant le temps de bien observer la nature qui continuait à s’écouler comme tout les jours, avec le temps.

Elle essayait de graver ces différents angles dans sa mémoire. Elle allait passé sa nuit à gribouiller, sa tablette, ses crayons et son encre de chine allaient en baver. Elle essayerai d’intégrer dans ses reconstitutions des éléments venants de son imagination. Comme des personnages ou des animaux. Ce paysage était propice à des scènes particulières. Elle ne savait pas encore bien ce qu’elle allait en faire, mais une chose était sur, tout ces différents contrastes, ces couleurs naturelles devaient être utilisées. Saeko avait dans l’idée de les reproduire pour voir dans un premier temps si cela était dans ces cordes. Elle avait un peu ralenti sa qualité et quantité de production depuis qu’elle était devenue surveillante au Lycée Shimizu.

Mais bon, il lui fallait bien réunir assez d’argent pour pouvoir s’inscrire dans une école de graphisme. Elle n’écartait cependant pas l’hypothèse qu’elle ne soit acceptée dans aucunes écoles. Mais s’accrocher à ses rêves, à ce que l’on veut par-dessus tout nous permet de vivre. Pour Saeko se n’était pas tout à fait ça. Enfin, les rêves elle les croyait irréalisables. C’est pour cela qu’elle ne persisterait sûrement pas à entrer dans une école. Si ça ne marche pas, elle trouverait autre chose, faisant de l’art pictural et graphique un passe-temps. De toute façon, elle n’était pas spécialement douée …

Saeko sortit ses pieds de l’eau, tête baissée. Ils n’étaient pas encore bleus, c’était bon signe. Elle avait cependant un peu froid du coup ce qui était normal. Le retour sur terre était rude. La soirée n’allait pas tarder à commencer. Elle se retourna vers le lac, observant les derniers rayons du soleil se refléter dans l’eau. Les bruits de la forêt étaient de plus en plus accentués par le silence. La nature imposait son règne ici comparé à la ville. C’était ça qui devait attirer le plus les gens ici.

A peine est-elle sortie de l’eau que le jeune photographe a qui elle avait causé dommage auparavant vint à sa rencontre. Cette fois, son intérêt était tout autre.

« Vous avez l’aire congelé mettez-le. »

Il lui tendait un pull avec un sourire aimable. Saeko ne devait pas l’accepter. Et elle savait pourquoi. Elle ne voulait pas que ce soit lui qui ai par la suite froid. Il reprit aussitôt la parole après avoir regarder sa montre. Saeko se fichait complètement de l’heure qu’il était. Elle pencha sa tête en arrière pour admirer le ciel. Une seule chose la préoccupait à présent: l’apparition des étoiles.

« Je ne veux
pas jouer le mêle-tout , mais il se fait tard , et si vous venez de
Nagoya les rues ne sont pas très sûre. Un conseil ne tardez pas trop à rentrer. »

Saeko tourna son visage vers lui en redressant sa tête. Elle eu un petit sourire amusé puis à son tour elle lui répondit le regardant avec un air absent.

« Merci c’est gentil, mais gardez-le. C’est moi qui suis sortie sans prendre de précautions. Vous ne devez pas payez pour ça. »

Elle lui sourit franchement cette fois-ci. Cela lui faisait repenser à l’histoire des Yakuzas et son sourire s’effaça peu à peu. Elle avait le même air mélancolique que le jeune homme qui était à ses côtés à présent. Il fallait avouez qu’il n’avait pas tord. Mais elle ne voulait pas quitter cet endroit. Elle ne voulait pas retourner à la réalité violente de Nagoya. Vous savez, c’est comme lorsque vous dormez, vous êtes en plein dans un rêve et vous vous réveillez sans en connaître la fin. C’était pareil pour Saeko. Sauf qu’elle connaissait la fin et comptait la repoussée le plus possible.

« Qui s’attaquerait à une jeune fem… »

Elle ne finit pas sa phrase. Elle pinça ses lèvres avec un air consterné. Elle baissa la tête puis regarda de nouveau en face d’elle le lac dans son étendu la plus complète. Elle avait réussi à replonger dans son rêve durant un petit moment puis elle se souvint de la réalité.

« Oubliez ça. »

Saeko se pensait être tellement banale qu’elle espérait qu’ils ne la remarqueraient pas et la laisseraient tranquille. Mais bon, ils étaient imprévisibles donc son hypothèse tombait à l’eau. Tout le monde se faisait attaquer sans distinction particulière. Saeko n’avait pas peur pour l’instant. Elle se sentait en sécurité ici. Le fait de savoir qu’elle devait traverser la ville ne l’effrayait pas. Mais ça c’était parce qu’elle se trouvait ici, devant ce lac.

« J’essayerais de ne pas tarder dans ce cas. Merci. »

Elle eut un de ces sourire absent dont elle avait le secret. Ceux-ci venait naturellement. Elle regardait l’eau lorsqu’elle vit le reflet de la première étoile briller.

*Encore un peu …*

Elle se demandait si le jeune homme allait faire de même ou rester encore. Allait-il suivre son propre conseil ?

A peine la jeune femme avait prononcer les mots
« attaquerait une jeune femme » Kin fronça les sourcils . C’était une
jeune femme elle-même qui était à l’origine de tout ce bordel en ville. Elle
s’interrompit demandant au punk d’oublier . Il soupira longuement .

« Les yakuza ne sont pas des enfants de cœur , jeune
femme ou non si on traine dans leur pattes ils ne gênent à vous faire dégager »

Une certaine rancœur se sentaient dans ses paroles , une
sorte de dégout envers lui-même . Son
mode de vie il l’avait choisi mais ça ne l’empêchait pas de regretter certain
acte . Plus jeune il ne s’était jamais gêner pour frapper sur un ou une
inconnu(e) sous aucun prétexte . Le simple faite de pas le regarder ou de le regarder dans les
yeux était un prétexte qui à l’époque lui convenait parfaitement pour exploser
la gueule à un inconnu . L’anglais soupira dépité par sa propre connerie .Il
aurait aimé effacé toutes ses conneries . il aurait aimé tant de chose…..

Le punk avait petit à petit oublié la jeune femme . Il
s’était laissé emporter par ses pensés au point qu’il ne remarqua même pas la
lune qui siégeait au dessus de son crâne ni même la nuée d’étoiles qui flottait dans le ciel , il était dans un état
second , plongé en son fort intérieur rien ne semblait pouvoir le sortir de son
cauchemar , de la guerre mentale qu’il se livrait à lui-même il tirait une
drôle de tête mélange de contrariété et de dégoût .

Plus la température ambiante baissait , plus Kin avait chaud
comme si un noyau de chaleur bouillonnait en lui , ce qui en soit était le cas
, une rage incandescente contre lui-même ne cessait d’augmenter . A chacune de
ses pensées suivait un reproche , qui augmentait le bucher qu’était devenu son
corps .

Tout ceci était purement psychologique car au toucher sa
peau était froide comme à son habitude . Mais la chaleur intérieur le fit
retirer sa chemise , il crevait de chaud , et hormis c’est quelque geste il
était dans un état presque léthargique . Plongé dans son tourbillon de pensé .

Un petit bruit accompagné de chuchotements le tira de sa
torpeur. Ces paroles sournoises prononcées à voix base n’avait rien de
rassurant . Le punk fit volte face vers l’endroit d’où semblait venir les
bruits .Dans la pénombre des bois il ne voyait guère grand-chose , mais avec un
peu d’application il apercevait de petites silhouettes . Avec un peu de
concentration , il percevait plus clairement les voix sans en comprendre les
paroles , des ados 15-16 ans tout au plus . Il fouilla dans son sac et pris son
poignard .

Les jeunes sortirent du bois et se dirigeaient vers une grande
tâche noire . L’information mis du temps à monter au cerveau du punk , mais il
comprit à tant que la forme noire était la jeune femme qu’il avait bousculer .
* Je lui avait dit de rentrer chez elle *

Il soupira , avant de courir jusque la jeune femme que les
deux jeunes venaient d’attraper . Il Hurla de la lâcher mais les petits
vandales se contentèrent de lui rire au nez . Dans l’obscurité de la nuit les
deux imbéciles n’avait peut être pas remarquer la taille plutôt impressionnante
pour un ‘’nippon’’(dans l’ombre on pourrait y croire ) et la large carrure du
punk . Ceci devrait expliquer la grimace de surprise qui se dessina sur leur
visage enfantin.

L’anglais pris le jeune le plus proche par le col et le jeta
à terre .

« J’AI DIT LACHE LA CRETIN ! »

Les deux jeunes décampèrent à toutes jambes tandis que Kin
soupira bruyamment.

« Qui pourrait s’attaquer à une jeune femme n’est-ce
pas ? »

L’ironie était le fort du punk , il sourit puis pris la
jeune femme par les épaule .

« Laissez moi vous raccompagner chez vous . »

Saeko savait que les Yakuzas ne faisaient aucunes distinctions entre femme, homme, enfant. C’est pour cela qu’elle lui dit d’oublier la phrase qu’elle n’avait pas fini. Le jeune homme reprit tout de même l’idée :

« Les yakuza ne sont pas des enfants de cœur , jeune
femme ou non si on traîne dans leur pattes ils ne gênent à vous faire dégager »

Elle acquiesça elle le savait. Elle avait des années d’arts martiaux et de combats en tout genre derrière elle. Elle savait un minimum se défendre. Malheureusement, cela ne suffirait sûrement pas face à des armes à feux. Mais quitte à se défendre, autant aller jusqu’au bout.

Le jeune homme partit à son tour dans ses pensées. Saeko était loin d’imaginer qu’elle avait suscité en lui des questionnements profonds et plutôt douloureux. Elle ne savait pas non plus qu’à ses côtés se tenaient un Yakuzas. Elle ne l’imaginait pas, cela ne lui effleura même pas l’esprit. Il était un photographe et possédait donc une certaine sensibilité. Enfin, il semblait assez sérieux dans sa pratique photographique alors, Saeko le voyait comme ça. Même si physiquement, il semblait plutôt fort et assez distant. Elle ne savait pas comment l’expliquer. De toute façon, elle ne le connaissait pas alors, si elle devait se fier à ses interprétations, elle était mal barrée.

Saeko leva ensuite la tête vers le ciel après avoir aperçut le reflet de la première étoile dans l’eau du lac. Elle regarda ensuite le jeune homme qui était complètement ailleurs. Il avait une mine un peu renfrogné. Il devait penser à quelque chose qui le contrariait.

* Je devrais le laisser tranquille …*

Se dit-elle. Et c’est-ce qu’elle fit avec un petit sourire en coin. Elle le laissa avec ses sombres pensées. Elle reprit alors sa marche, elle marchait dans l’herbe mêlée de sable, plus dans l’eau, elle était trop froide. Elle marchait la tête toujours levée vers le ciel, elle voyait les étoiles de plus en plus nettement. Étant éloignée de la ville, les lumières ne pouvaient empêcher ce magnifique spectacle.

La nuit commençait à sérieusement tomber, mais, Saeko semblait bien s’en accommoder Elle marchait puis s’arrêta un moment pour repérer ses chaussures. Heureusement que les Converses avait du blanc sinon elle n’aurait jamais pu remettre la main dessus avant le lever du jour. Elle les aperçut enfin après avoir scruté le rivage. Elles n’étaient pas loin, une vingtaine de mètres seulement.

Elle se remit alors en marche. Elle avait passé une bonne soirée. Enfin, tout était relatif. Elle arriva rapidement devant ses chaussures. Alors qu’elle se baissa pour les attraper, ce disant qu’elle allait rentrer chez elle, des bruits de feuilles et de craquements de branches se firent entendre au milieu de cris disant :

« On y va ! »
« On va l’avoir ! »

Saeko se retourna et cru voir 2 jeunes courir dans sa direction. Saeko se mit à courir en laissant ses chaussures sur place. Avec des rires pareil, ils ne pouvaient que lui vouloir du mal.

Après quelques mètres. Saeko se retourna pour leur faire face ce à quoi ils ne s’attendaient visiblement pas. Alors qu’ils étaient en plein élan vers elle, Saeko décrocha un pain à la mâchoire à l’un d’entre eux. Il s’étala par terre alors que son compagnon d’arme se jeta sur Saeko. Elle essaya de lui faire une clef de bras alors qu’il voulait l’attraper. Elle regretta de ne pas lui avoir cassé le bras sur le champs : alors qu’elle le tenait, celui qu’elle avait étaler auparavant se faufila derrière elle et l’attrapa par les cheveux avec un rire sadique et une certaine violence, du sang coulait de sa bouche, cela le rendait encore plus effrayant.

Saeko desserra de ce fait l’emprise qu’elle avait sur l’autre. Ils l’attrapèrent tout deux par les bras pour la retenir. Elle n’en pouvait plus, elle voulait les frapper jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus respirer. Celui qui la tenait par les cheveux tira. Saeko tomba alors à terre, à genoux, les bras replier dans son dos, tenu par les 2 agresseurs. Ils continuaient de rires. Aucuns sons ne sortaient de la bouche de Saeko. Jamais elle ne les supplierait.

C’est alors qu’une tierce personne fit son apparition. Saeko ne compris pas très bien ce qu’il se passa. Elle avait peur que ce soit un troisième gars qui soit leur complice. Mais ce ne fut pas le cas et Saeko le compris lorsqu’elle entendit ce cri retentir :

« J’AI DIT LACHE LA CRETIN ! »

Les 2 jeunes partir alors à toutes jambes. Saeko ne savait plus quoi faire. Elle resta à genoux par terre durant un petit moment, le temps de réaliser ce qu’il venait de lui arriver. Elle avait mal à sa main droite, ce qui était du au coup de poing qu’elle avait donné et son crâne la brûlait. Les articulations de ses bras étaient aussi endoloris.

« Qui pourrait s’attaquer à une jeune femme n’est-ce
pas ? »

Elle leva son visage vers lui puis se leva. Ne lui avait-elle pas dit d’oublier ça ? Elle ne savait plus trop quoi penser. Elle était un peu perdue. Le jeune photographe la prit par les épaules avec un sourire.

« Laissez moi vous raccompagner chez vous . »

Saeko s’aperçut alors qu’il était torse nu. Elle ne comprenait vraiment plus rien. Elle cru voir une cicatrice sur le torse de son bon samaritain. Elle fronça les sourcils puis regarda autre part. Le ciel, elle puise dans sa force. Elle venait de voir une facette du jeune homme qu’elle n’aurait jamais cru. Il pouvait être très persuasif lorsqu’il le voulait apparemment.

Saeko baissa la tête. Elle ne pouvait plus profiter de ce magnifique ciel. Cet endroit qu’elle trouvait sécurisant, où elle se sentait bien, venait de perdre toutes ses valeurs auxquelles elle croyait dur comme fer. La guerre était partout. Elle était encore toute chamboulé mais fini tout de même par prendre la parole :

« Je suis désolée … Merci … Ne vous donnez pas cette peine. Je … Il ne faut pas vous dérangez pour ça. Vous m‘avez assez aidé je pense. »

Elle avait l'impression de le déranger. Du coup, vu qu'il l'avait aidé, il devait se sentir obliger de continuer. Saeko ne voulait pas, elle avait l'impression d'être un boulet, ce qui était le cas.

C’était rare de voir Saeko parler avec si peu d’assurance et tellement d’hésitations. Elle se remettait peu à peu. Le jeune homme ne semblait pas avoir été blessé, tant mieux. Saeko ne l’aurait pas supporter sinon. Il aurait été blesser à cause d’elle alors qu’il n’avait rien à voir avec ça et qu’ils ne se connaissaient pas.

[HRP: Si quelque chose ne va pas dis-le moi surtout. J'ai l'impression d'avoir mis trop de choses et j'ai peur que ça fasse fouillis.]

La jeune femme avait l'aire bouleversée , et particulièrement gênée que Kin soit venu à son aide . Ou bien était ce sa tenue ?Probable car au vue de la réaction de le jeune femme face au torse dénudé du punk , c'était plausible. Lui avait complètement oublier qu'il s'était dévêtu un peu plutôt. Il regarda son corps , l'entaille à le gorge s'est réouverte , à cause du hurlement sûrement , peut importe , le sang comme la vieille se remettait à couler dans le cheminement de sa musculature. L'anglais soupira intérieurement . * pas étonnant qu'elle a l'air gêné* . L'inconnue fini par articuler quelques phrases .

« Je suis désolée … Merci … Ne vous donnez pas cette peine. Je … Il ne faut pas vous dérangez pour ça. Vous m‘avez assez aidé je pense. »

L'anglais lui fit un sourire en coin . Il préférait sans aucun doute être déranger par cette charmante demoiselle , plutôt que de ruminer intérieurement et broyer du noir .

"Il n'y a pas de soucis , vous ne me dérangez en rien . J'allais rentrer de toute façon , ce n'est pas pour un petit détour."

A nouveau il sourit. Bon c'est vrai il comptait rester plus longtemps , car que ce soit ci ou chez lui rça ne changeait pas grand chose. Mais la jeune femme était particulièrement mignonne et risquait potentiellement de se faire agresser . Avec lui elle ne risquait rien , du moins tant qu'il était sobre . Et que bien sûre il ne tombait pas sur des membres du clan adversaire qui reconnaissait sa tête et qui aurait envie de l'exposer. Hormis ce risque là , elle était tombée sur le meilleure garde du corps de Nagoya.

"Laisser moi juste le temps de reprendre mes affaires."

Ses affaires gisaient au sol non loin de là , il se tourna , les sens à l'affût , et parti cherché sa chemise et son sac. Le contenue de son sac était éparpillé sur l'herbe , en remettant tout ses affaires à l'intérieur il trouva un bandage sous plastique. *Nice! ça évitera de salir ma chemise* Il entoura donc son cou dans le bandage , pour limiter la coulé de sang . Puis il en fila sa chemise et rejoignit la jeune femme.Sur ce temps le bandage était déjà devenu écarlate . * Raaah foutu Sashi *

"Voilà je suis prêt , on peut y aller "

Le punk sourit puis suivit le pas de la jeune femme dont il n'était toujours pas au courant du nom . Quit à devoir faire tout un chemin avec elle autant se présenter et être sympathique . Pour une question de réputation , il préféra donner son prénom japonais. En effet Kin avait plutôt mauvaise réputation , hors que Takeru était inconnu à Nagoya. Il espéra qu'elle ne serait pas choquée , car Kin n'avait presque rien d'un japonais dans son aspect physique. A part ses yeux légèrement bridé , il avait tout d'un caucasien .

" Au faite je me présente , Takeru. "

Takeru ... Le mot était sorti d'une manière fluide mais avait causé un blocage , il s'était arrêter net . Y penser n'avait rien provoquer mais l'entendre ,si . Cela faisait plus de deux ans , que plus personne n'avait utilisé Takeru pour parler de lui . Seul ses parents l'appelaient ainsi . Justement ses Parents .... Le blocage dura plusieurs dizaines de secondes. Puis il se reprit les larmes au bord des yeux . Avec un peu d'espoir l'obscurité les cacheraient .

" Désolé ... J'avais cru entendre un bruit . "

Il n'y avait eu aucun bruit. Il avait menti * en espérant que ça ne la fasse pas stresser* , cela valait toujours mieux que de dire la vérité. Il fouilla dans son sac à près son poignard , qu'il glissa dans sa poche .

" Avec les temps qui courent mieux vaut sortir protéger "

Affichant un sourire rassurant . Il avait du encore mentir , mais bon pourquoi se balader avec un poignard , alors qu'on va au parc prendre des photos si on est pas un Yakuza ? Pour se protéger des yakuza .... Bien sûre . Quel beau menteur ce Kin .

Si le jeune photographe n’était pas intervenu, Saeko ne savait pas ce qu’il se serait passé. Elle ne préférait d’ailleurs ne même pas y penser. Cela aurait pu être horrible … Si ils n’avaient pas été deux à lui sauter dessus, Saeko s’en serait très bien sorti. Ce qu’ils avaient fait était lâche. En même temps, ils étaient adolescents. Saeko commença à regretter de les avoir frapper alors que cela avait été de la simple défense. Ils l’avaient mérité c’était un fait.

Mais, elle s’imaginait alors en train de frapper un des élèves du lycée. Elle n’avait plus qu’à espérer que ces deux jeunes voyous n’étaient pas inscrits à Shimizu. Ils étaient plus jeunes qu’elle et elle avait décroché une droite à l’un d’entre eux et failli casser le bras à l’autre. Ça n’avait été vraiment pas un combat à armes égales. Tous des lâches …

Saeko annonça à son « sauveur d‘un soir » qu’elle n’avait pas besoin de lui pour rentrer chez elle. Elle ne l’avait pas formuler comme ça. Saeko avait horreur de déranger les gens. Alors qu’il s’était proposé de raccompagner Saeko, elle pensait que cela le dérangerait et avec donc refusé son offre, encore une fois. Elle ne faisait que traîner dans ses pattes depuis le début, elle était un poids une épine dans le pieds, appelez ça comme vous voulez.

Mais le photographe lui fit un petit sourire puis renchérit sur son offre :

« Il n'y a pas de soucis , vous ne me dérangez en rien . J'allais rentrer de toute façon , ce n'est pas pour un petit détour. »

Saeko le regarda et sourcilla. C’était gentil de sa part. C’est sûr que pour le coup, elle allait pouvoir finir sa ballade tranquillement s’il était à ses cotés. Elle se savait en sécurité avec lui, vu comme il était bâti, une personne normale ne viendrait pas lui chercher des noises.
Elle remarqua alors qu’il saignait. Au niveau du coup, cela saignait beaucoup, le sang coulait. Alors qu’elle allait lui demander si ça ne lui faisait pas mal, s’il allait bien, il reprit la parole.

« Laisser moi juste le temps de reprendre mes affaires. »

Saeko s’en voulait. Elle ne savait pas comment c’était arriver, mais, elle était sûr d’une chose : c’était de sa faute si ça saignait. Pourtant, tout semblait aller bien pour lui. Il sourit de nouveau puis rangea ses affaires. Il revint vers Saeko avec un bandage au cou qui était déjà imprégné de beaucoup de sang. Et malgré ça, il continuait de faire comme si c’était normal. Avait-il l’habitude ?

« Voilà je suis prêt , on peut y aller. »

Il lui sourit encore. Cela semblait de ne pas le déranger de la raccompagner, comme il l’avait dit. Saeko commençait à le croire. Mais il n’empêche qu’elle restait toujours un boulet qu’il devait traîner. Le jeune photographe se présenta alors. Saeko avait totalement oublié ce détail. Elle qui était très poli d’habitude. Enfin, ce n’était pas la mort.

« Au faite je me présente , Takeru. »

Il s’arrêta après avoir dit ces mots. Quelque chose n’allait pas. Saeko l’avait bien compris. Elle s’arrêta à son tour et balaya alors les environs du regard, essayant de voir si il y avait quelque chose. Mais elle ne vit rien. En même temps, il faisait assez sombre. Takeru s’excusa et précisa que sa soudaine absence était du à un bruit. Enfin, il « avait cru » entendre un bruit. Saeko n’avait rien vu.

Elle le regarda dans les yeux puis détourna le regard. Elle le croyait. Elle n’était pas naïve, mais son mensonge était cohérent alors il était évident qu’elle le croit. Saeko ne le connaissait pas, elle ne savait même pas que Takeru était son deuxième prénom et que personne ne le connaissait sous ce nom là. Elle pensait avoir affaire à une jeune photographe nommé Takeru, gentil, serviable et costaud. Malgré ça, elle se demandait toujours comment il s’était blessé au cou. Quelque chose devait se cacher là-dessous. Ce n’est pas courrant de se couper au cou, même si l’on est maladroit.

Saeko marchait à côté de lui, ses chaussures pendaient au bout de sa main. Elle ne les avait pas encore remise car ses pieds étaient encore humides. De temps en temps, elle levait ses yeux vers le ciel, regardant les étoiles. Takeru se mit à fouiller dans son sac puis en sortit un couteau. Non, c’était plus imposant, une dague ou un poignard. Il le rangea ensuite dans sa poche. Saeko le regarda faire. Alors qu’elle commençait à s’inquiété il la rassura :

« Avec les temps qui courent mieux vaut sortir protéger. »

Saeko acquiesça doucement. Elle comprit alors et son inquiétude disparue. Il avait vraiment penser à tout; bandage, couteau … Devait-elle se méfier de lui ? Elle se dit que non, mais cela pouvait changer, tout dépendait de son comportement. Il continuait de mentir et Saeko gobait tout. Enfin, on pourrait dire que c’est pour son bien.

« Saeko. »

Finit-elle par lâcher avec un petit sourire. Ça allait mieux que tout à l’heure, elle était moins déboussolée. Elle s’inclina comme elle le faisait à chaque fois qu’elle se présentait. C’était une vieille habitude.

Saeko regarda de nouveau le bandage de Takeru. Lorsque l’on se coupe et que ça saigne, il faut mettre un linge humide sur la blessure et appuyer dessus durant un certain temps. C’était normal que sa blessure n’arrête pas de saigner. Elle demanda alors avec un peu d’hésitation :

« Votre bandage, je peux y jeter un coup d’œil ? »

Elle se sentait un peu coupable de sa blessure donc, elle voulait l’aider à son tour. Elle lui demandait si elle pouvait améliorer ça. Ils allaient quitter les rives du Lac, autant profiter de l‘eau qui s’y trouvait avant de partir. Elle lui avait demandé car, il se pouvait que si elle prit l’initiative de le faire elle-même, il n’aurait sûrement pas apprécié. Et puis il pouvait ne pas vouloir qu’on y touche. Saeko était poli, elle lui demandait la permission d’abord. En attendant sa réponse, elle jeta un regard vers l’eau claire et calme où le ciel se reflétait puis leva les yeux vers ce dernier. Aucuns nuages en vue, il avait fait beau toute la journée, pourquoi cela changerait ?

L’inconnue s’appelait donc Saeko . Kin trouvait ce prénom très joli , en plus ça ressemblait à saké donc automatiquement c’était beau . * faudrait que j’arrête l’alcool* Oui il devrait … Mais il l’aime trop . L’alcool était toujours là pour l’aider , enfin l’enfoncer un peu plus , c’était le meilleure calmant et puis c’était bon ! Alors quelqu’un qui porte un nom qui ressemble à Saké à un beau nom. Pour une question de classe il évita soigneusement de lui signaler pourquoi il aimait tant son prénom.

« c’est très beau comme prénom. »

Les deux jeunes gens , avançaient vers la ville , ils allaient bientôt quitter les rives du lac . Le sang de la plaie du punk continuait de saigner , il s’enfichait royalement * Fuck quoi c’est pas pour un peu de sang que je vais clamser* Mais ce n’était pas le cas de sa protégée d’un soir . Elle demanda bien poliment si elle pouvait inspecter le bandage rudimentaire que Kin s’était fait pour éviter de tâcher ses vêtements. Par réflexe il toucha sa gorge , le sang transperçait du fin tissu. En voyant le sang sur ses doigts , il comprenait qu’une jeune femme tel que Saeko s’inquiétait de sa santé.

« Bien sûre si ça peut vous rassurer. »

Vu qu’il la dépassait de deux têtes , il chercha un banc des yeux. Le noir ne facilitait pas les choses . Grâce à un belvédère il en aperçu un .

« Là bas il y a un banc ce sera plus facile puis au moins il y aura un peu de lumière. »

Entre sa main le photographe pris délicatement le fin poignée de Saeko l’entraina avec lui vers le banc en question. Au bout de quelques pas il la lâcha ce n’était qu’une manière de lui montrer où se trouvait l’endroit . Car le viser du doigt aurait été peine perdu , vu l’obscurité qui régnait sur le parc. La chemise blanche était un beau repère au cas où elle n’avait pas localisé le banc. Ils avaient parcouru à peu près vingt mètre avant de parvenir à la clarté du belvédère.

Était ce à cause de la lumière ou Kin devenait vraiment blafard ? En tous les cas il semblait avoir blanchi . Et pourtant il ne semblait pas avoir perdu beaucoup de sang ? Enfin aujourd’hui … Si on compte celui de la vieille il en avait perdu nettement plus .

Pour permettre à Saeko de pouvoir analyser sans trop de mal sa plaie il s’assied sur le banc . En attendant qu’elle le rejoigne , Kin commençait déjà à retirer le bandage. Le tissu était trempé d’hémoglobine*FResh….* Il sourit devant ce carnage . Sa plaie devait être belle à voir . Tenant particulièrement à sa chemise le punk détacha les boutons . Il écarta les deux bouts de chemise derrière son dos . Laissant ainsi la longue coulé de sang faire des montagnes russes sur sa musculature.

« Désolé je veux pas tâcher ma chemise » Avait-il en se déshabillant puis avait rajouté . « J’espère que c’est pas trop moche à voir.

Il réfléchissait déjà à quoi répondre si elle lui demandait ce qu’il avait eu. Il fallait que ce soit plausible. Un mensonge inventé sur le fil aurait été trop dure à faire réaliste surtout vu l’endroit de la plaie. Ca allait être du aussi vu son étendu .Du centre de sa gorge à plus ou moins sous son oreille. A force d'y penser cette satanée entaille commençait à lui faire mal.

« C’est très beau comme prénom. »

Répondit Takeru à la jeune Saeko qui s’était présenté à son tour. Un petit sourire se peignit sur son visage. Ils continuaient leur marche, tranquillement. Même si lui se fichait de sa blessure, Saeko s’en préoccupait. Cela n’avait pas l’air de le déranger plus que ça, elle s’en rendait bien compte. Mais, c’était comme ça, elle n’y pouvait rien, pour sa conscience, il fallait qu’elle fasse quelque chose pour le dédommager à son tour. C’était comme ça que ça marchait dans la société. Demandez un service à quelqu’un et vous êtes sûr alors de lui devoir quelque chose; un jour ou l’autre il viendras le réclamer. Saeko s’arrangeait toujours pour ne rien devoir à personne. Question de principe je suppose. Et puis, rendre des services ne la dérangeait pas. Elle ne demandait de l’aide à personne en revanche.

Si Takeru n’était pas intervenu, Saeko se serait fait embarquée par les deux zigotos. Elle n’aurait pas crier à l’aide. Elle avait appris à se débrouiller seule quel quand soit le résultat obtenu. Elle était une grande fille en somme. Mais bon, elle ne pouvait nier avoir besoin d’aide de temps en temps. Et là, sans qu’elle le lui ai demandé, Takeru l’avait aidé. Une chance …

Saeko lui avait demandé si elle pouvait voir sa blessure. Elle essayerait de son mieux à faire quelque chose de ses dix doigts pour arranger ça. La réponse du jeune photographe fut positive, mais cela n’avait pas l’air de bien le préoccuper non plus. Il devina même que cela rassurerait Saeko. Ce qui était le cas. Elle eu un petit sourire en coin. Elle s’en voulait et cela la rassurerait de savoir si elle pouvait faire quelque chose, c’était comme ça. Elle n’était tout de même pas une sainte d’esprit, disons qu’elle savait où étaient ses responsabilités. Et elle prenait alors cette blessure comme une de ses responsabilités bien qu’elle ne le soit que partiellement.

Ils étaient à l’entrée de la ville, dans le parc, des lampadaires commençaient à diffuser leur lumière dans les différentes rues. Takeru qui semblait chercher quelque chose déclara alors après quelques instants :

« Là bas il y a un banc ce sera plus facile puis au moins il y aura un peu de lumière. »

Saeko n’essaya même pas de voir où ce trouvait ce fameux banc, Takeru était assez grand, elle faisait naine à côté. Il lia le geste à la parole en prenant Saeko par le poigné et l’emmena avec lui vers ce banc. Elle ne s’attendait pas trop à ce genre d’attitude de sa part et fut un peu surprise. Mais, c’était quelque part logique. Il la lâcha bien vite, elle continuait de le suivre, tête baissée regardant où elle mettait les pieds.

Saeko finit par apercevoir le banc, il n’était plus très loin. Une fois arriver, Takeru s’y installa. Il retira son bandage comme si cela lui arrivait tout les jours puis sourit en voyant l’état du bandage. Cela ne le dérangeait vraiment pas. Il commença à déboutonner sa chemise avant de se justifier.

« Désolé je veux pas tâcher ma chemise. J’espère que c’est pas trop moche à voir. »

Elle lui fit un sourire amical. Elle comprenait Le sang coulait de nouveau. Il allait bientôt en avoir plein de torse. Une fois qu’il eu fini ses petites affaires, Saeko se mit à ses côtés pour constater l‘ampleur des dégâts. En effet, ce n’était pas très beau à voir. Mais cela ne choqua pas plus que ça la jeune femme. Elle s’approcha en plissant les yeux pour mieux y voir, ces yeux commençaient à s’habitués à la lumière. Elle prit ensuite le bandage plein de sang. Le mieux aurait été de désinfecter la plaie. Mais Saeko n’avait pas d’alcool sur elle à ce moment précis, ni de désinfectant. Tout ce qu’elle avait était un paquet de mouchoir dans l’une des poches de son pantalon. C’était déjà ça …

Elle regarda autour d’elle. Elle repéra alors ce qu’on pouvait appeler un mendiant, un clochard ou plus poliment un SDF. Il était le stéréotype même de l’homme des rues : haillons, bouteille d’alcool, journaux et cartons. Saeko fit signe à Takeru de ne pas bouger. Elle n’allait pas loin.

« Je reviens tout de suite. »

Sur ce, elle se mit en route, il était sur un banc, un peu plus loin de celui où était assis Takeru. Il était endormis, Saeko s’en approcha alors doucement, sans faire de bruit. Il tenait sa bouteille à la main, celle-ci pendait dans le vide.

* Il a du bien en abuser …*

Elle prit le plus délicatement qu’elle le pu la bouteille. Elle sortit ensuite son paquet de mouchoir puis en imbiba deux d’alcool. C’était du whisky pas une très bonne marque mais en même temps, il fallait s’y attendre. Elle reposa la bouteille, la laissant sur le sol, comme s’il l’avait fait tombé pendant qu’il dormait.

Elle revint en effet assez vite. Elle se plaça de nouveau aux côtés de Takeru, penchée sur sa blessure. Elle y appliqua les mouchoir et appuya dessus. Elle avait peur de lui faire mal, mais elle n’avait pas le choix.

« Je suis désolée pour ça. Si je vous avez écouté, si je ne n‘en avait pas fait qu‘à ma tête, elle ne se serait pas réouverte. »

Elle devait avoir les mains froides en plus, pas très agréable. Elle sorti ensuite un autre mouchoir. D’une main elle restait appuyée sur la plaie et de l’autre elle « épongeait » le sang qui avait coulé. Elle prit ensuite la main de Takeru puis la mit à la place de la sienne, sur la plaie.

« Appuyez fort. »

Elle le laissa s’occuper de sa plaie. Elle se dirigea vers une poubelle non loin et y jeta le bandage et le mouchoir qu’elle avait utilisé pour essuyer le sang. Elle n’avait pas l’intention de lui demander comment il s’était fait ça, ce n’était pas ses affaires. Ce qu’elle pouvait constater c’était qu’il avait perdu pas mal de sang. Elle revenait une seconde fois vers Takeru.

« Il ne faut surtout pas que vous vous endormiez, si vous perdez connaissance cela ne se verra pas. C‘est tout ce que je sais. Je ne suis pas médecin malheureusement. »

Il n’avait, pour l’instant, pas l’air d’être fatigué. Il avait cependant bien pâli. Elle avait fait tout ce qu’elle pouvait et ne trouvait cela vraiment pas suffisant.

La jeune femme s'était assise auprès de Kin pour constater l'ampleur des dégâts . Le souffle chaud sur la peau du photographe apaisait la légère douleur qu'il avait eu un peu plutôt et qu'il avait joliment masqué par un sourire en coin.A part constater que la plaie était grande , plutôt propre et peu profonde , Kin ne voyait pas trop ce qu'elle pouvait faire d'autre . Mais bon si cela pouvait la rassurer. Et puis si ça permettait qu'une jeune femme aussi mignonne s'intéresse à son cas , pourquoi pas ? Au contraire de vos petites arrières pensées , Kin n'en avait ps , de plus il avait l'impression de revoir sa mère s'occuper de lui chaque soir quand il revenait après s'être battu. Sauf que dans le cas présent il n'y avait ni désinfectant ni pansements.

« Je reviens tout de suite. »

Kin fronça les sourcils , ou allait elle bien aller . du regard il tenta de la suivre . Elle se dirigeait vers le banc un peu plus loin. Le punk était déjà sur ses gardes , affalé et endormi sur ce banc , un clochard alcoolique. *Mais elle est malade ?? Si il se réveille * Il était déjà à l'opposé de sa place initiale sur le banc , si cette ivrogne se réveillait il se jetterait dessus plus rapidement. Saeko trempait alors deux mouchoirs avec la bouteille d'alcool que le clochard . Le photographe était déjà sur ses deux jambes , eh oui il s'inquiète très vite . Cela dit ça n'empêcha pas une petite voix dans sa tête de lui dire : C'est du Whisky ! Il émit un petit "hum" ironique * Bon dieu je suis un véritable alcoolique même à cette distance je reconnais une bouteille de Wisky" . L'opération de son infirmière improvisée ne dura pas bien longtemps et elle s'éloignait déjà . Le photographe pris alors l'initiative de se réinstaller sur le banc. Rassied , il regarda attentivement si son mouvement n'avait pas trop perturbé sa position avant le départ de la jolie Saeko. *FUCK* Il grogna presque silencieusement , quand il vit la belle tâche de sang qui avait coulé sa chemise , le mouvement avait surement permis ce sacrilège. Il soupira au moment où Saeko revenu saine et sauve . * Pff j'ai tâché ma chemise pour rien , il s'est rien passé. * Ce n'était pas méchant mais c'est qu'il s'exaspéra de s'inquiéter si vite , et qui plus est salire sa belle chemise .

Saeko se repencha sur la blessure de Kin . Elle appliqua les mouchoirs imbiber d'alcool. a piquait légèrement , mais en aucun cas ca ne lui faisait mal à ce petit Kin , ça lui chatouillait juste .

« Je suis désolée pour ça. Si je vous avez écouté, si je ne n‘en avait pas fait qu‘à ma tête, elle ne se serait pas réouverte. »

Le punk ne put s'empêcher de sourire . Elle culpabilisait à ce point pour une simple petite entaille ? * C'est chou *Puis lui les petites rebelles qui écoutaient pas ses conseils , ils trouvaient ça amusant , surtout quand il devait sauver celle-ci par la suite . Bon après tout dépendait des cas ; les cas semblables à celui-ci ne le dérangeaient pas quand il devait aller sauver la belle demoiselle en détresse. Pour ce qui était de son ex c'était une autre histoire... Mais soit ne nous éloignons pas du sujet .

"D'un côté je vous comprend . La ville comparer au parc , ce n'est pas étonnant que vous soyez rester ici "

Oh que oui . Lui aussi serait bien rester la nuit . Vu qu'il devait participer à la guerre qui se déroulait dans la ville , mieux valait qu'il soit ici , question de survie. Kin avait déjà oublié cette satané plaie quand il senti quelque chose de froid toucher son cou. Un frisson parcourut tout son corps . Il sourit ce n'était pas désagréable seulement inattendu .

« Appuyez fort. »

Le blessé s'exécuta . Il appuya fort.. Trop fort surement , car il eut soudainement mal. Et sous ses doigts il senti un peu de sang rejaillir . * En temps que bourrin on ne fait pas mieux * . Pour que notre pauvre petit punk souffre moins , il relâcha un peu la pression . La douleur disparut automatiquement et le sang cessa de couleur . C'est alors que son infirmière lui conseilla diverses chose .

« Il ne faut surtout pas que vous vous endormiez, si vous perdez connaissance cela ne se verra pas. C‘est tout ce que je sais. Je ne suis pas médecin malheureusement. »

S'endormir ? Eh puis quoi ? Il y en avait aucune chance . Premièrement il n'était pas fatigué. Deuxièmement il devait raccompagner et protéger le temps d'une nuit Saeko . Troisièmement la ville grouillait de vermine Yakuza bien pire que lui , qui se ferait un plaisir de l'égorgée

" Promis , je ne m'endormirai pas . On ferai bien de s'en aller . Sinon c'est vous qui allez vous s'endormir."

Elle ne présentait pas de signes de fatigue mais bon , si ils papotaient là encore longtemps ,il serait vraiment tard . Et dans ce cas là elle risquait fort de commencer à piquer du nez. Pour Kin pas de soucis il risquait peu de s'endormir comme dit plus haut mais aussi car c'était un foutu insomniaque.

Saeko avait été très prudente lors de son empreint de la bouteille de Wisky au pauvre monsieur ivre endormi. Aussi habile et discrète qu’un chat. Elle savait que si il se réveillait, elle allait passé un mauvais moment. Enfin, c’était plutôt lui qui risquait de passer un mauvais moment. Il était plein d’alcool, ferait donc encore moins le poids face à Saeko qui était tout ce qu’il y avait de plus sobre. Déjà qu’elle savait se défendre, si en plus son adversaire était déjà faible … Heureusement de toute façon, tout c’était passé sans encombres.

Elle ne pensait pas que Takeru allait la surveiller durant son petit périple. Il voulait vraiment la protéger ?! A croire que tout le monde se jetterait sur elle pour la frappée, l’agressée, la trucidée, que sais-je encore. Si elle se comportait comme une mère avec lui, lui se comportait comme un père ou un grand frère à toujours la surveiller. Saeko était fille unique alors, le fait que quelqu’un veille sur elle, en dehors de ses parents, elle ne le comprenait pas. Encore moins si elle ne connaissait pas la personne ce qui était un peu le cas avec Takeru. C’est vrai ça ? Qu’es-ce que cela pouvait bien lui faire qu’elle se fasse tuée dans un coin de rue et laissée pour morte ?! Elle n’était qu’une banale jeune femme.

Enfin, cela ne la dérangeait aucunement, au contraire, qui refuserait d’avoir un garde du corps dans une ville où les Yakuzas sont rois. Elle s’excusa. Il la comprenait à ce qu’il disait. Elle esquissa un sourire. La ville, dans les temps normaux, avaient des avantages aussi. Mais là, il n’y avait pas photo. Et puis Saeko avait toujours préféré les endroits isolés et peu fréquentés.

Saeko revins puis informa son « accidenté ». Elle ne savait pas pourquoi elle lui avait dit ça. Il n’avait pas l’air fatigué. Mais bon, on ne sais jamais, un coup de barre peu vite arriver. Mieux vaut prévenir que guérir comme dit le dicton. Il aurait dû aussi normalement, après avoir perdu pas mal de sang, manger quelque chose. Mais là, elle s’abstenu de commentaire. Elle en avait assez fait. Elle n’allait pas le barber avec des conseils qu’ils ne suivrait sûrement pas. C’était un grand garçon, s’il était ici c’était qu’il en avait déjà bien souper des conseils de sa mère, elle n’allait pas en rajouter une couche.

« Promis , je ne m'endormirai pas . On ferai bien de s'en aller . Sinon c'est vous qui allez vous endormir. »

Saeko sourit. Elle était déjà debout. Elle ne risquait pas de s’endormir. Ces nuits étaient assez agitées d’habitude. Elle ne dormait jamais à point fermer. Et puis avec ce qu’il venait de lui arriver, elle était un peu sur les nerfs, à fleur de peau, enfin, vous voyez le genre. Elle regarda le ciel puis parla, l’esprit ailleurs, un sourire amusée aux lèvres :

« Ça ne risque pas … »

Elle pensait à haute voix. Elle disait plus ça pour elle que pour lui répondre. Mais bon, encore une fois, la tête dans les étoiles, elle parlait sans s’en rendre vraiment compte. Ou plutôt sans vraiment faire attention à ce qu’elle disait. Ce qui était bien triste pour une femme de son âge.

Elle baissa les yeux sur lui puis balaya le paysage du regard. Elle se mit ensuite en route. Rester sur place était d’autant plus dangereux pour eux. Ils étaient à la vue de tout le monde et donc par conséquent aussi des Yakuzas et autres malfrats qui profitaient du chaos ambiant pour rajouter leur petite touche personnelle. Saeko restait sur ses gardes. Elle n’arrivait pas trop à ce calmer mais semblait pourtant aller parfaitement bien. A chaque fois qu’elle entendait un bruit, elle en cherchait des yeux l’origine pour s’assurer que ce n’était pas encore des fous furieux qui venaient les « embêter » pour rester polie.

Elle n’avait aucune envie de se battre à nouveau et voulait encore moins que Takeru intervienne encore une fois. Elle en aurait vite marre d’être celle qu’il faut toujours surveiller et sauver, le boulet de service, la jeune fille toute fragile et gentille incapable de se défendre. C’était ce qu’elle s’était efforcée de ne pas devenir et pourtant … Elle n’était pas toujours gentille et encore moins fragile.

A mesure qu’ils avançaient, la ville défilait. Saeko habitait dans un modeste petit loft en périphérie de la ville. Pratique pour se rendre à pieds sur son lieu de travail, certes. Mais pour ce qui était de la mer, la forêt, le lac, elle en était un peu plus loin. Elle marchait, levant de temps en temps les yeux vers le ciel et observant les coins sombres des alentours, au cas où.

« On est bientôt arrivé. »

Elle avait peur que Takeru trouve le temps long. C’était bien beau de veiller sur elle mais lorsque l’on a autre chose à faire, autant faire ça vite et bien. Saeko ne parlait pas beaucoup. Elle se contentait du nécessaire. Sauf lorsqu’elle était dans une situation qui la mettait très mal à l’aise, qu’il y avait un gros blanc qui planait dans l’air. Ce qui arrivait peu souvent, les silences, elle les supporte assez bien en général lorsqu’il ne sont pas dérangeants, que l’atmosphère y est « sympathique ». Enfin, comment un silence peu être sympathique je vous le demande.

Le chemin fut long ou peut être court … A vrai dire le manque de conversation avec Saeko avait totalement déconnecté le cerveau de Kin. En effet il aurait pu parler mais de quoi ? Avec une inconnu on faisait connaissance … mais vu la situation ce ne correspondait pas . Parler de l’actualité de la ville ? Non merci , Kin était déjà assez plongé dedans pour éviter d’en parler , au risque de trop parler justement.

La jeune femme admirait le ciel tandis que le photographe la suivait à pas lent , il observait les alentours , écoutait les bruits de la ville , si calme … C’était impressionnant comme malgré le carnage qui s’y passait tout se passait en silence . Ce qui était tout aussi étonnant c’est que la police ne semblait rien faire… quand bien même il tenterais qu’est que cela donnerait ? Kin méditait toutes ces questions , de toute manière il n’y avait rien de mieux à faire . Admirer le paysage … le côté dévasté était pas mal mais bon aujourd’hui pour on ne sait trop quoi, Kin n’avait pas envie de toutes ces conneries , … pas aujourd’hui . Trop sobre sûrement trop clean dans sa tête . Lui sans toutes ses débauches … C’était souvent très calme …

Les paroles de Saeko le tira soudainement de ses pensées . On étaient bientôt arrivés ? *Hum* Il s’en fichait royalement . Il allait la ramener jusqu’à sa porte , la saluer puis partir. Après quoi ? Il rentrait chez lui ou bien il flânerait dans les rues . De toute façon le chemin du retour à pied sera long . Si son pas continuait d’être aussi lent , il n’y aurait pas de soucis ça durait vraiment longtemps .

Saeko s’arrêta soudain , Kin ayant à nouveau replonger dans ses pensées , la regarda surpris . * ah oui juste je devais la raccompagner * Il lui sourit .

« Au plaisir de te revoir , Saeko. »

Quand elle fut à l’intérieur de chez elle , Kin tourna les talons avant de mettre ses écouteurs dans ses oreilles. La musique allait fort , il n’entendait plus rien de ce qui se passait autour de lui . Et à moins qu’on le poignarde dans le dos , il savait se défendre. C’est ainsi qu’il repartit de son pas non chaland vers à peu de chose près nul par dans le but de rejoindre à un moment ou un autre son duplex.

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