[x] I can't stay beside you... {PV my lover} ~

Mes bras enlaçaient mes jambes, ma tête était plongée dans mes genoux... De grosses larmes rougissaient mes yeux et coulaient le long de mes joues blanches qui devenaient pâle. Cette eau qui sortait de mes yeux finirent par s'infiltrer dans ma jupe marine, laissant de légères traces. Je suffoquais, ayant mal à la gorge quitte à avoir mal aux poumons puis au coeur... De plus, cela n'était pas figuratif. Cela me faisait réellement mal suite à ma santé fragile. Et oui... Quand on s'est fait frapper dès son plus jeune âge on ne peut grandir sereinement. J'avais l'impression de mourir petit à petit... Comme si chaque larme était une partie de moi et qui me dévorait, moi et les milliards de cellules qui me composent. Il fallait que je me reprenne mais je sentais que je n'avais plus de force en moi, comme si Natsuki était mon énergie et que ces groupiasses me le volèrent... Et le fait qu'elle me le volèrent fait que je n'eus plus aucune énergie car celle-ci fut volèrent entre les mains de personnes horribles.

Etait-il temps que j'accepte mes sentiments et que je les dévoile? Non... Ou pas. A chaque fois que je me sentais bien, il fallait que je pense à cela pour que tout aille mal. Je me disais tout le temps "C'est trop tôt" ou bien "Non... Il ne faut pas." puis je me posais les questions "Comment va-t-il réagir?" ou "Il va sans doute m'ignorer". Je suis ce genre de fille qui se fait des films dans la tête et qui craignent le pire. Durant cette période, j'étais si souvent mouvementée et en classe j'avais du mal à suivre... Je réfléchissais trop, quitte à ne pas en dormir la nuit et m'absenter le lendemain à l'école pour récupérer car avec une santé comme la mienne on craint toujours le pire. Evanouissement? Comas? Tout.

J'eus l'impression que tout mes souvenirs avec mon cher ami défilèrent dans ma tête, une par une, détail par détail... Je me souvenais de tout. De notre rencontre, de notre première sortie "amicale", de nos travaux ensemble... Tout était si clair, si magique, comme si mes souvenirs étaient le peu de force qui me restait afin de pouvoir survivre dans ce monde remplit de douleur et d'atroces souffrances. Tout en revisionnant cela, j'eus l'impression qu'un air de Chopin traversèrent mes oreilles quitte à me transporter sur un petit nuage. Le calme ressurgit en moi, mais mes larmes et mes petits cris d'exaspérations continuer d'émettre extérieurement de mon corps.

C'est alors que je vis la porte de la pièce où je m'étais enfermée s'ouvrir, puis se refermer. Des pas se fit ressentir sur le sol, puis j'entendis quelqu'un dire mon prénom. Je reconnus la voix de Natsuki, puis mes pleurs déchirants revinrent. Qu'allait-il me dire? Qu'allait-il faire? J'avais si peur... Peur de tout et de rien. Effrayée du pire comme du meilleur. Mais tout ce qu'il fit c'est s'approcher de moi avant de me serrer dans ses bras, approcher ses lèvres de mon oreille et me murmurer:


- Lullaby ... Je t'aime ..Je suis désolé..


Je t'aime... Je t'aime... Un mot bien trop rare et bien trop grand. Mais dans quel sens? Beaucoup de personnes disaient "Je t'aime" mais elles les disaient en l'air, comme si l'importance de ces deux mots n'avait aucune valeur... Mais moi, mes "Je t'aime", je les prononce rarement voire quasiment jamais. Je voulais réserver ces deux mots à Natsuki mais... Quand? Où? Et comment? C'était le moment ou jamais. Relevant mon visage, mes yeux tout larmoyant, j'approchai mes lèvres jusqu'aux siennes jusqu'à ce qu'elles se touchent. Je restai dans cette position un petit moment puis je décolla mes lèvres afin de lui dire:

- Natsuki... Je t'aime aussi... mais... je ne veux plus que ces groupies t'approchent.

Je me blottis dans ses bras, posant mon visage sur son torse, fermant mes yeux, je soupirai. Ma voix tremblait légèrement, ce n'était pas mon genre de dire ce genre de propos. Donner des ordres? Moi? C'était vraiment rare. Pourtant, c'était la seule chose qui me pinça violemment le coeur quitte à me faire pleurer. M'accrochant au haut de celui que j'aime, suffoquant légèrement, je déclara d'une voix sincère mais quelque peu troublée:

- J'ai mis des mois a te dire ce que j'ai sur le coeur... Je t'aime tellement... J'ai envie de prendre ta main dans la mienne, partager des moments que seul un couple peut partager et non de simples meilleurs amis... J'ai envie de faire plus pour toi... Je suis prête à tout pour toi. Je t'aime, Natsuki.

C'était certes quelques mots, quelques termes, mais cela soulageait mon coeur. Un poids qui me faisait mal et qui m'empêchait bien des choses... Comme quoi? Comme poser mes lèvres sur les siennes. Le fait de les sentir contre les miennes me soulagea encore plus. J'avais l'impression de revivre mon premier baiser... Vous savez, le coeur qui bat à fond à l'heure, le coeur qui bat fortement, la sensation nouvelle... Vraiment, c'était magique. Pourtant, notre position n'était pas vraiment favorable: moi en pleure dans les bras de celui que j'aime, et lui m'entourant de ses bras en faisant que s'excuser. Enfaite, j'aurais voulu vivre des scènes d'amour que l'on voit dans les films du style Roméo & Juliette, la Belle et le Clochard, Cendrillon... Les contes de disney. Quoique, mes aventures avec Natsuki sont dignes d'un roman d'amour. Il suffirait juste d'ajouter un peu de fantaisie pour que cela soit un conte de fée.

Mais voilà, depuis qu'il travaillait au restaurant, je ne cessais de me rapprocher de lui. Lorsque je fus convaincue de mes sentiments pour lui, je ne rêvais que de ce jour: lui dire "Je t'aime", l'embrasser, le câliner amoureusement et faire des sorties à deux très romantiques comme un pique-nique à la plage sous un couché de soleil voire même se promener main dans la main sur la plage en admirant le couché de soleil. Accroc aux films à l'eau de rose? Faut dire que cela m'enfonçait quand je voyais les couples s'embrasser et faire toutes les choses que je rêvais de faire avec mon cher ami à la chevelure blonde.

Bref, c'est après avoir dit ce que j'avais sur le coeur et soulagé celui-ci que je me blottit un peu plus dans ses bras, étant toujours apeurée et triste à cause de cette histoire avec les groupies que Natsuki me répondit:


- Déjà, pour les groupies, je viens de leur coller une baffe a chacune. Car je sais qu'elle t'en fais souffrir et je m'en suis collé une aussi. Ensuite, ...Tu dis que tu m'aimes, mais j'ai besoin d'avoir une preuve d'amour, j'ai besoin de sentir que tu m'aimes réellement.. C'est idiot..Mais je suis fabriqué ainsi.

Une preuve d'amour... C'était déjà compliqué de lui avouer mes sentiments mais une preuve d'amour? Quelque chose pour lui que je n'ai jamais offert ou dit à mes anciens petits copains... Natsuki était quelqu'un dont j'étais prête à tout pour lui, quitte à affronter mes peurs. Mais la seule peur qui était en moi était celle d'offrir ma fleur interne à un garçon. Mais mon cher ami aux beaux yeux verts était la seule personne qui comptait vraiment plus que tout et que j'étais prête à sacrifier ma vie pour lui. De plus, il faut une première fois à tout... Mais était-ce une bonne idée? Il le fallait. C'était ma seule preuve d'amour que j'avais vu qu'il connaissait ma quote auprès des garçons, il fallait se rendre à l'évidence.

Je me levai et je lui dis d'une voix sincère mais quelque peu apeurée:


- Je vais bloquer la porte afin que personne ne rentre... Certes, personne ne traine dans le lycée à cette heure-ci mais je me méfie. Ensuite, je te la donnerai ma preuve d'amour... Mais... J'espère que cela suffira.

Je fis volte-face, marchant vers la porte. Une table sur la verticale était disposée à ma droite. Je la saisie, la plaçant à l'horizontale contre la porte, quitte à bien la pousser pour pouvoir bloquer la porte au maximum. Une fois cela de fait, je me retournai, face à Natsuki. Mon coeur battait à 100 à l'heure, j'avalai ma salive puis je me mordis la lèvre inférieure.

- Regarde bien car c'est la première fois, dis-je.

Je commençai à enlever mes chaussures puis mes chaussettes, puis ensuite ma veste que je laissai tomber sur le sol. De mes deux mains tremblantes comme une épilepsie, je dénouai le noeud qui entourait le col de ma chemise. Quand il fut défait, celui-ci glissa le long de mon haut, de ma jupe avant d'atteindre en tout grâce le sol. Ensuite, je descendis la fermeture éclaire sur le côté gauche de ma jupe marine pour que celle-ci se retrouve à nouveau sur le sol. Mon coeur battait de plus en plus vite... Je ne me rendais plus du tout compte de mes mouvements, pourtant je me résignais à faire ça parce que j'aimais tellement Natsuki que j'en étais aveugle! Je tremblais légèrement... Mes mains se dirigèrent vers le haut de ma chemise, déboutonnant avec difficulté et concentration chacun de mes boutons. Puis les manches glissèrent de mes bras, la chemise blanche tomba en finesse sur le sol à son tour. J'étais en sous-vetement devant celui que j'aime, un soutient-gorge et une culotte toutes deux blanches, toutes deux neutres. Je ne portais pas de sous-vêtements à lingerie fine, avec voiles ect... non. Des sous-vêtements normaux, d'adolescentes. Je passai mes bras derrière mon dos, mes doigts vers les agrafes de mon soutien-gorge. Quand ceux-ci furent séparer, mes bretelles glissaient et je retirai mes bras de celles-ci, dévoilant ma poitrine qui fut plutôt généreuse. Une vague de pression envahit mon corps surtout quand je vis mon soutient gorge sur le sol. Mes deux mains sur le dernier vêtement qui me restait, la culotte, mes épaules se mirent à trembler. Je repensai soudainement à ma chère mère quand mon père la violait, mordant sa peau horriblement, enfonçant violemment son anguille dans sa caverne (si vous voyez ce que je veux dire) et lui forçant à faire des choses qu'elle refusait de faire. C'est cela qui me faisait peur... Peur que ma première fois ressemble à cela, peur de souffrir atrocement comme ma chère mère... Mais je savais que Natsuki ne me ferait jamais de telles choses, du moins je l'espérais. C'est alors que je laissai tomber ma culotte le long de mes jambes afin que celle-ci retrouve le sol à son tour.
Je me retrouvai totalement nue face à l'homme que j'aime. Je retenais mes larmes, je me sentais idiote, imbécile... Comment allait-il réagir face à ce que je venais de faire? Je détournai vite mon visage sur le côté, je lui dis d'une voix tremblottante:

- J...Je... me suis j...jamais m...montré ain...ainsi... m...mais...c'est... ma...s...seule...preuve.

Comment allait-il réagir? Ma confiance ne pouvait point se trahir. Me montrer nue, comme cela, signifiait que j'étais prête à lui donner ma virginité si il le souhaitait. La plus extraordinaire des personnes se trouvait devant mes yeux, seule elle pouvait prendre ma fleur intérieure. Qu'il me saute dessus, qu'il me fasse mal voire jusqu'à user de la force sadochisme... Qu'il fasse ce qu'il veut de moi, me disais-je. Je l'aimais, je n'avais rien à craindre de la douleur. Aucune douleur n'était aussi forte de ce que j'avais pu subir lors de mes trois premières années... Bon okey, je pousse le bouchon un peu loin avec mes pensées. Je savais que Natsuki ne serait jamais capable de me faire subir de chose pareille surtout après ce que je venais de faire. Je rougissais énormément... Mon regard était dévié sur le côté. Cependant, en un bref coup d'oeil, je vis mon jeune ami rougir énormément.

Je le vis s'approcher de moi... Ses yeux étaient fermés. Une pression et une peur immense m'envahit, mon coeur battant durement. Qu'allait-il faire? Me traiter d'idiote? Me coller une gifle comme il avait fait avec les groupie? Non. Il passa ses bras autour de mes épaules et m'embrassa tendrement avec passion et amour... Je sentis un courage en lui car étant nue malgré devant lui, et lui étant un mâle... Enfin bon, vous connaissez les hommes et leur perversité? Toujours prêt à regarder sous les jupes ou les décolletés plongeant. De toute façon, je me comprends. Je savais qu'au fond, Natsuki se retenait de me sauter dessus. Du moins, ce n'est que le fond de ma pensée.

Il décolla ses lèvres après de nombreuses et magiques secondes. Il recula, me regardant, avant de détourner ses yeux, son visage toujours aussi rouge. Au moins, mon amour n'était pas un pervers et encore moins un obsédé. Il semblait tellement nerveux qu'il se mit à jouer avec ses doigts, m'avouant:


- Tu es magnifique... Je suis désolé de t'avoir '' forcé ''


Si j'avais pu, j'aurais pu lui dire que c'est moi qui m'y suis forcée et non lui. Mais j'étais tellement nerveuse et j'avais tellement envie de pleurer qu'aucun son ne voulait sortir de ma voix. Je le vis prendre sa respiration et reculer de quelques pas, avant de faire ce que je venais faire.Il commença par dénouer sa cravate et la jeter sur le côté puis il enleva sa veste qu'il déposa au sol, ses chaussures et ses chaussettes. Il jeta son T-shirt et la ceinture de son pantalon avant de déboutonner celui-ci. Je vis une sorte de colline qui s'était formée au niveau de sa partie, je me contentais de lever mes yeux sur le côté pour ne pas faire un blocage. Cette partie de l'homme? Je ne préférais point la regarder. C'était toujours à cause de ce traumatisme que je bloquais. Puis quand je sentis que mon ami eut enlever son caleçon, grâce aux légers bruits de mouvements, je tourna mes yeux vers celui-ci, mon objectif sur le visage et le bas ventre. Pas plus bas. Sa peau... Elle était si lumineuse, si belle, elle semblait si lisse. Natsuki semblait tout aussi nerveux que moi... Il se grattait le bras, son visage toujours aussi rouge. Il m'avoua:


- Je t'aime donc je veux être au même piédestal que toi...


Il était tellement adorable et tellement compréhensif... Il faisait cela pour moi et pour m'aider afin d'oublier mes peurs. Je ne pus m'empêcher de laisser couler des larmes le long de mes joues... Des larmes de joie. Mon coeur battait fortement mais il ne me faisait plus du tout mal. L'énorme poids en moi était parti... Je me sentais légère. Je m'approcha à petit pas de lui, fermant petit à petit mes yeux, et je collai mes mains sur son torse avant d'y coller mon visage. Sa peau était tellement lisse et agréable à toucher... Je commençai à humer son parfum léger et délicat. J'entendis nos coeur battre à l'unisson. Je restai longtemps dans cette position là, je me sentais si bien. Certes, ma partie intime frôlait la sienne, mais je me fichais.

Ce n'est qu'après quelques longues minutes que je remontai mes mains le long du torse de Natsuki, passant mes bras autour de son cou, me serrant un peu plus à lui en sentant ma poitrine collée contre son torse. Je levai mon visage et je lui dis:


- Avec toi je n'ai peur de rien... Je me sens tellement bien. Je t'aime Natsuki... Je n'aime que toi. Tu es tellement différent de tout ces hommes pervers et obsédés qui ne pensent qu'à déflorer avec violence et égoïsme.


Je finis par approcher mes lèvres des siennes, l'embrassant avec amour, passion et enchantement. Nos corps nus étaient collés l'un contre l'autre, voilà la sensation de deux âmes libres et nues liées. Malgré la légère fraicheur, notre chaleur corporelle suffisait. Sa peau était comme une couverture pour moi. J'étais prête à passer à l'acte avec lui... Prête à vaincre cette peur pour enfin m'ouvrir un peu plus. J'étais zen, légère, amoureuse... Mon coeur battait pour lui et avec lui. Quelles raisons de plus? Je l'aimais de tout mon coeur, de tout mon âme, il était hors de question de gâcher ce moment et reporter ce que je venais de faire. Je caressais tendrement sa nuque du bout de mes doigts, comme pour lui dire que j'avais envie de lui... Aucune arrière pensée perverse, ne vous faites pas d'illusion. Ce n'est pas juste "baiser". Avec Natsuki, je voyais les choses plutôt comme "faire l'amour". Nos corps se fusionnent dans un élan de tendresse et d'amour pour se combler... C'est cela, faire l'amour. Ce n'est pas juste du sexe.