Les zolis zanimaux [PV Karasu B. Rakuen]

Iwa avait décidé d'adopter un animal. Oh, rien de bien égocentrique, puisqu'elle n'aimait pas cela, mais un petit animal avec une fourrure toute douce, dont elle pourrait prendre soin comme il se convenait. Mais elle n'avait pas envie d'aller le chercher dans ces endroits où cela devenait réellement un commerce et non plus un acte de bienfaisance, dans ces magasins où l'on ne parlait que de race, de pedigree et de commerce. Non, elle voulait aller dans un endroit où les gens sauraient réellement la conseiller, si de conseils elle avait besoin, et où elle trouverait son bonheur parce qu'elle aurait eu un coup de coeur dessus.

C'était donc avec ces pensées que la jeune fille se dirigeait vers le refuge de la ville de Nagoya. Elle ne savait pas trop ce qu'elle cherchait spécialement, un animal en particulier : lapin, chat, chien, cochon d'inde ou autre, elle n'en savait rien. Elle savait juste qu'elle ne rentrerait pas les mains vides. Ou alors vide de ce qu'il restait dans son porte-monnaie pour ce mois-ci. Mais elle s'en fichait. Elle sentait qu'elle en avait besoin. Juste un petit animal, pour le dorloter et avoir quelque chose à aimer, à chérir. A défaut des animaux de la ferme de sa mère, elle avait besoin d'un autre animal. Elle n'avait même pas pensé à trouver des amis ou un petit-ami : pour elle, elle avait besoin d'un animal.

Ce jour-là, elle s'était habillée d'une longue robe qui lui descendait jusqu'aux chevilles, avec des bottes plates et noires, et un foulard autour du cou, comme à son habitude. Elle était sortie de Shimizu tranquillement, avec un petit sac dans lequel se trouvait quelques sous pour acquérir ce petit animal et lui prendre de quoi tenir jusqu'au mois suivant, le temps de recevoir le montant de sa mère. Soupirant légèrement, elle se déplaçait avec grâce dans les rues, le temps de trouver le refuge, qui se présenta tout de même vite à elle.

L'endroit n'avait pas une grande enseigne, juste un petit panneau avec écrit très humblement dessus 'Refuge pour animaux', ce qui plut à Iwa. Hochant légèrement la tête, elle poussa la porte vitrée qui faisait office d'entrée dans l'animalerie et s'avança hors du champ de la porte. Le magasin n'était pas très grand, mais pas tout petit non plus. Elle repéra tout de suite où elle devait se rendre : les panneaux au plafond indiquaient cela. Se déplaçant souplement dans les étalages où trônaient nourriture, cages, et jouets, elle arriva près des cages à rongeurs.

Il y avait de tout, comme elle s'en doutait, et elle s'arrêta devant chaque cage. Les lapins étaient mignons comme tout, une fois avec les oreilles tombantes, une autre avec des poils longs et soyeux, et une autre avec des poils courts et drus. Il y avait aussi des souris, des cochons d'inde, des écureuils de Corée, des Chinchillas, et des furets. Tous semblaient en bon point, ce qui surprit agréablement Iwa, qui pensait que le mot refuge voulait dire que c'étaient tous des animaux qui avait déjà eu des Maîtres.

Contrairement à ce qu'elle avait pu penser, son coup de coeur porta sur un furet. Ils étaient aussi bien plus chers que les autres animaux, mais elle ne pensait pas qu'ils seraient si peu chers. Et vraiment, ce petit animal, dans sa cage, elle avait envie de le prendre dans ses bras, de le serrer, même s'il n'aimait pas cela. Souriant, elle posa son doigt contre la vitre du vivarium dans lequel il vivait et il vint essayer de la toucher, ce qui la fit rire.

- Excusez-moi ? Je voudrais celui-ci, s'il vous plaît

- C'est une femelle, cela vous convient-il ?

- C'est parfait, merci.

Ce fut lorsque le vendeur mit l'animal dans une petite cage portative et en carton qu'Iwa sentit une autre présence dans son dos et se retourna pour voir qui c'était.

Il y avait bien quelqu'un. Un jeune homme, devant lequel elle était d'ailleurs passée, sans doute, sans s'en rendre compte, sans le voir aussi, apparemment. Soupirant légèrement, elle vit l'expression qu'il abordait et fronça légèrement les sourcils : il était comme... déshumanisé. Il n'avait pas d'expression sur le visage, en fait. Alors, Iwa ayant longtemps vécu avec des animaux, baissa les yeux sur son corps pour trouver des détails qui lui donneraient des indices sur ce qu'il pouvait penser ou ressentir.

Il était grand, comparé à elle. Mais banal, sur le reste : fin, avec des cheveux noirs et des yeux marron, d'après ce qu'elle pouvait en juger. Si son regard ne disait rien et restait muet, elle voyait que son corps était légèrement tendu en regardant le furet qu'elle venait d'acquérir. Pourquoi donc ? Confondait-il avec un animal sauvage, comme la fouine, qui mangeait les petits animaux ? Comment pouvait-elle savoir après tout ?

Le vendeur, poli, demanda d'ailleurs au garçon ce qu'il souhaitait, et s'il cherchait quelque chose. Il répondit qu'il cherchait un chat noir, mais juste pour le regarder, ce qui fit naître un sourire tendre sur le visage de la jeune fille. C'était mignon, elle trouvait, qu'il voulût juste regarder un animal. L'avait-il aperçu plus tôt pour demander une telle chose ?

A ce moment-là, du coin de l'oeil, elle vit justement un chat noir sortir d'entre deux palettes et miauler doucement comme à leur adresse. Souriant légèrement, elle leva les yeux vers le garçon et demanda :

- Un chat comme celui-là ?

Désignant du menton le petit animal qui se dirigeait d'ors et déjà vers eux, elle chercha le regard du garçon sans le trouver, car c'était comme s'il portait un masque sur le visage, ce dernier ne donnant aucune indication sur ce qu'il pouvait penser ou ressentir. Souriant légèrement malgré tout, parce qu'il était difficile d'ôter un sourire du visage de la jeune fille, elle prit le petit carton transportable et se balada dans la boutique du refuge.

Elle cherchait donc quoi prendre pour que son nouveau protégé fût le mieux possible. Déjà, il lui fallait une petite cage. Petite, car elle ne comptait pas la laisser toujours dedans, mais bien la garder avec elle et lui apprendre à rester près d'elle. Puis, il y avait aussi la nourriture. Il fallait prendre un gros paquet, car ainsi elle payerait moins cher au kilo. Et quelques jouets, aussi. Et de la litière, pour dans la cage. Et les petites choses indispensables pour mettre dans la cage, comme un biberon d'eau, une gamelle pour la nourriture et un petit abri pour qu'elle pût se cacher.

A chaque fois qu'elle arrivait devant un objet qu'elle devait prendre, elle s'arrêtait et calculait tous les choix qui s'offraient à elle pour prendre le meilleur, côté financier et côté confort pour le rongeur qui l'accompagnait désormais. Elle espérait juste que cela ne poserait pas de problème au lycée si elle gardait le furet dans sa chambre, à l'internat.

Il fallait d'ailleurs lui trouver un nom, à cette petite peluche !

Iwa passait et repassait entre les rayons, cherchant toujours le meilleur choix, et pour l'animal, et pour elle, et surtout pour la chambre. Parce qu'elle n'avait pas pensé que dans la chambre, il n'y avait pas énormément de place, pour stocker tout cela, et si elle arrivait avec plusieurs choses assez volumineuses, elle doutait de pouvoir être à l'aise dans la petite pièce qui lui servait pour dormir et travailler. Soupirant légèrement, elle posa délicatement le paquet contenant le furet sur le haut de la cage, tandis qu'elle soulevait cette dernière d'une main et qu'elle tentait de prendre un paquet de litière de l'autre. C'était lourd, et en quelques secondes, elle fut déjà essoufflée. Soupirant de mécontentement, elle leva les yeux au ciel et posa à nouveau tout par terre.

Ce n'était vraiment pas pratique. Elle se demandait même si elle n'aurait pas besoin de faire plusieurs allers-retours. Entendant une douce mélopée, qui était en réalité le ronronnement du chat, elle se retourna un instant, le temps de voir le garçon qui caressait presque avec tendresse le petit animal. Souriant à cette vision, elle retourna à ses affaires, à savoir quelle marque de nourriture elle prenait. Il y en avait une demie-douzaine, et elle n'avait aucune idée de ce qui serait le mieux. Soupirant, elle prit le premier emballage et le retourna, pour lire les ingrédients qu'il y avait devant.

* Du colorant ! Ha, non, pas ça. *

Reposant cet emballage, elle en prit un autre et fit le même train-train. Elle en était au quatrième lorsque finalement le garçon vint lui parler. Elle ne put s'empêcher de sourire, lorsqu'il parla des « gentils vendeurs » : elle n'était pas naïve à ce point, elle le savait déjà ! Mais elle n'avait pas beaucoup d'alternative. Ses yeux quittèrent néanmoins le dos de l'emballage, où les écritures étaient minuscules, pour venir chercher la silhouette du garçon qui lui avait parlé. Ses pupilles se levèrent dans ses yeux, car elle n'aimait pas parler aux gens alors qu'elle ne voyait pas leurs yeux. L'attitude qu'il avait était étrange, comme s'il se fichait totalement ce qu'elle pouvait faire ou dire, et que pourtant il voulait l'aider. Enfin, le mot vouloir n'était sans doute pas approprié. Puis, il se présenta, et lui adressa un sourire splendide. Mais Iwa, ses yeux plantés dans ceux de son interlocuteur, vit qu'il ne souriait pas avec le coeur, ce qui la surpris fortement, même si elle ne le montra pas.

- Enchantée. Moi, c'est Iwa.

Posant à nouveau son regard sur l'emballage de la nourriture, elle soupira et décida qu'elle prendrait celui-là. Puis, reportant son attention sur le garçon, dénommé donc Karasu, elle lui adressa un sourire doux, et continua :

- En effet, je vais avoir du mal seule. Je comptais sans doute faire plusieurs voyages. Mais si vous voulez m'aider, cela serait vraiment bien !

Voyant qu'il tendait déjà presque les bras, elle réfléchit un instant et prit la cage avec le biberon, la gamelle et le sac de litière dedans, pour le présenter au garçon.

- Voilà, cela m'arrangerait si vous preniez cela. Mais je ne veux pas vous forcer, si vous ne voulez pas m'aider, je me débrouillerai...

Lui adressant un petit sourire timide, Iwa prit la boite en carton dans laquelle était le furet et constata que cette dernière avait déjà rongé presque tout un angle. Soupirant légèrement, mais en riant doucement, elle passa son doigt dans le trou et le bougea, sentant dans le carton la femelle furet se précipiter au fond de la boite...

[HRP : Pardon pour le temps de réponse ! Et je ne suis pas fan de mon RP, pardon T__T Si ça ne va pas, dis-le, j'éditerai !]