When it rains... [PV Emy Kido]

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Une forte pluie d'été égayait la journée trop lourde d'Aka. Il faisait tellement chaud que le pauvre n'aurait pas pu se la péter dans ses super fringues saillantes ! Heureusment, kamisama l'avait entendu et il pleuvait des cordes sans interruption. Lançant un regard vide à travers la fenêtre, le jeune homme brun esquissa un sourire ravi. Il enfila un pantalon noir plus ou moins serré, une chemise à jabots blanc immaculé et un fin gilet noir type serveur qu'il laissa négligemment ouvert. Se trouvant prêt, il enfila ses chaussures et partit sans parapluie ni veste sous la pluie bruyante et froide. Il faisait nettement plus frais une fois sorti de l'enceinte du lycée, et il décida par on ne sait quelle envie de partir se promener dans le bois qui était non loin. Les arbres protégeaient peu de l'eau qui tombait en trombes des nuages noirs, et si l'orage venait à se faire entendre, il pourrait très bien se faire foudroyer. Mais qu'importait, pour Aka, il s'en contrefichait comme de sa première chaussette. Monsieur avait décidé qu'il irait là, point. Il dévala rapidement la longue ruelle menant au bois, apercevant d'ores et déjà la lisière. Il engouffra ses mains dans ses poches, trempé et ne cessa d'avancer.

Ses cheveux ruisselaient d'eau de pluie et ses vêtements se collaient à sa peau, et particulièrement sa chemise, mais il préférait ça plutôt que d'être contraint à porter un vulgaire T-shirt et un bermuda pourri. La classe, on l'a ou on l'a pas, et même mouillé d'ailleurs. Avec cette allure et son regard sans vie, il ressemblerait presque à un malfrat. Cette journée pluvieuse et ce soleil caché par les nuages gris menaçant lui rappelaient ce jour qu'il préfèrerait oublier pour ne pas devenir tout simplement fou à lier. Mais après tout, pourquoi oublier ? C'était fait, maintenant, il ne pourrait plus faire de croix dessus. Ca le suivrait toute sa vie, et... ce n'était pas plus mal. Avançant dans le sentier qui devenait presque boueux, il pouffa de rire. Oui, c'était bien fait. Quand Aka était seul, ses pulsions meurtrières le reprenaient automatiquement, car la petite voix prévenante qui l'alertait ou qui le conseillait en temps normal (c'est à dire en présence de quelqu'un) n'était pas là. Alors il pouvait penser pleinement à son plan, oui, celui qu'il avait accompli sans aucun faux pas et dont il était pleinement fier.

Aka leva son visage souriant mais déformé par la haine vers le ciel et observa les grosses gouttes qui lui tombaient sur le visage, qui venaient de ce trou dans les feuilles des arbres. Et cette eau qui coulait lentement sur sa peau donnait presque l'impression qu'il pleurait, alors qu'au fond, il était ravi, délecté, charmé, fier. Mais le bonheur n'y était pas. Et il s'en fichait.

Il tourna son visage vers sa droite, ayant entendu un bruit suspect. Aussitôt son air sombre reprit le dessus, et ses sourcils se froncèrent automatiquement. Qui était là pour déranger à nouveau les rires de son esprit ? Il tourna les talons et s'approcha du buisson d'où venait ce bruit étrange ; il savait que quelqu'un l'observait.

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Le silence. Quelques gouttes d'eau s'écrasant sur le sol de béton. Le seul bruit humain qui se manifestait dans la vielle station d'épuration abbandonnée était les bruits de pas résonnant d'une jeune fille des plus étranges. Elle était belle , oh que oui ! Avec ses cheveux mi-longs d'un blond argenté , qui dansaient sans retenu au moindre de ses mouvements. Ses yeux , pétrifiants , vous analysant jusqu'au plus profond des pensés , d'un bleu menthe à l'eau si peu répandut. Son teint blanc et pâle , telle une poupée , elle n'était ni grande ni petite , ni grosse ni maigre , elle n'avait pas des formes de bimbo , mais avait tout d'une charmante jeune fille , des petites lèvres rose pâle , sans sourire ou expression , un fin maquillage autour des yeux , discret , et une robe blanche et turquoise courte en guise de vétement. Sous des allures angelliques , sous cette apparence de douce poupée de porcelaine , destinée à la première petite fille soigneuse qui ne la casserait pas , se cachait pourtant une des erreurs de son monde. Consciente de sa différence , sachant pertinament qu'elle était mauvaise et nossive , elle marchait lentement et avec élégance dans les sous sols de la central , seule , et sans réjouissance ou remord. Ses pensés vaguabondantes semblaient éffrayer les petits rongeurs et animaux qui avaient prit le batiment comme refuge. Elle les ignorait , elle s'en fichait de les dérangers en plein milieu d'une sieste de plein jour. Vous semble-t-elle sans coeur ni sentiment ? Vous avez tord ... Vous devriez en être persuader ! Cette endroit était sien depuis le jour où elle l'avait décidé. La vielle station était le repère secret de son gang , et son lieu d'épreuve. Elle ne chérissait pas ces grands couloirs , halls et sous-sols , elle n'était pas asser stupide pour s'attacher à quoi que se soit. N'était il pas faiblesse que de prendre à coeur quelques choses ? De toute manière , la pierre au fond de sa poitrine avait déjà fait le choix de ne jamais briser sa carapace. La poupée érrait depuis le matin , à la recherche du fraid , car sous la chaleur écrasante , elle n'arrivait pas à penser et à mettre en place des plans plus diabolique encore les un que les autres. Poupée de Porcelaine ... C'était justement ainsi qu'on l'appellait. Un nom qui faisait frissonner , trembler , un nom craint pour tous ceux qui en connaissaient l'existance. Car ce petit ange , cette jolie jeune fille , cette simple élève du lycée Shimizu était en fait une sanguinaire et attroce ennemi pour tout ceux qui refuseraient de se plié à son autorité. Leadeuse d'un gang de délinquant , jamais piègée même si tout le monde savaient pertinament qu'elle était fautive de toutes sortes d'histoire de vols , baguares , vandalisme ou destructions , elle avait gagné le respect de ses disciples , et la crainte de ses adversaires. Quand à ceux qui ignoraient cette face dissimulée au première abbord , pour tous ceux qui ignoraient le nom de Poupée de Porcelaine ... Et bien , ils se contenteront de Emy Kido , pour le moment ...
Emy s'arretta soudainement. Au milieu de ce décor humide et pleins de toyauterie , elle semblait comme une tâche radieuse sur un tableau sinistre. Humm ... Elle avait envie de sortir , aller en bringue ... Car pour s'ajouter à ses nombreux défauts renversants , elle avait tout les pêchés de fêtes dont sont victimes bon nombre d'adolescents à notre époque : ciguarette , drogue , alcool , sex ... Mais elle réservait ces plaisirs uniquement aux occasions , elle était si inébranlable qu'elle ne disirait même par ces pêchés seule. Malheureusement , aucune bringue n'était prévue ce jour-là. N'était-ce pas alarmant ?! Son soupire résonna un peu , avant de laisser place à nouveau aux bruits sourds et réguliers de ses pas.
Se frayant un chemin parmit la végétation , Emy remarqua que l'ensemble de la fôret avait été mouillé de pluie , et qu'un doux tintement contre leurs feuilles se faisaient encore entendre. Mais ça ne lui semblait pas si beau ... Elle n'était pas une nunuche ! C'était la nature , qu'est ce qu'elle s'en foutait ! Connaissant le chemin par coeur , elle marcha pendant dix , quinze , peut être vingt minutes dans les hautes herbes , entre les arbres et dans les fougèrent , se trempant les jambes , et laissant par endroit sur sa robe des petites tâches transparante , dévoilant à la vue quelques minuscules parcelles de peau. - Je rappelle que sa robe était blanche et turquoise , donc ca devient plus ou moins transparent une fois mouillée - Ce fut quand elle arriva à l'auré d'une minuscule clairière que la monotomie de son voyage fut ébranlée. Une présence , un jeune homme se tenait à sourire au ciel. Il était mignon , très mignon , celà arracha un sourire presque indistinct à la jeune fille. Mais quelques choses retînt un peu plus son attention sur lui. Dans son sourire , dans son expression , Emy ressentait comme quelques choses de maléfique , quelques choses de démant. Là où les autres auraient pris peur et fuit , elle y trouvait une certaine attirance de part cette impression étrangement cruelle. Il est peut être normale pour une poupée sanguinaire de se sentir attirée par ses semblables. Quoi qu'il en fut , discrètement , et presque sans bruit , elle s'en approcha et se dissimula sous un buisson. Dans un petit trou de son feuillage , elle put observer avec étonnement que le garçon avait tourné la tête pour regarder dans sa direction. Les sourcils froncés , la mine froide , il se tourna dans l'horientation de sa cachette , et s'en approcha sans précipitation ou acharnement. Sa main sortit de sa poche et vînt pour écarté les branches qui la dissimulaient de son regard , elle qui était accroupie. Alors qu'il allait repousser la branche principale , elle tendut la main et saisit son poignet sans haine , sans le serré de trop , le tenant pourtant belle et bien , solidement. Avec lenteur , la poupée se releva , mis en place ses cheveux blonds argentés de sa main libre , puis posa enfin son regard menthe à l'eau et pénètrant sur le jeune homme. Un fin et presque imperceptible sourire éclairait son visage , alors que de sa voix naturellement belle de jeune fille et qui se voulait à l'instant ennivrante se fit entendre dans le bois où seul la pluie donnait un ton mélodique.

- Bonjour.

Simple ? Ouais , mais bon , elle n'allait pas non plus fait "Coucou c'est moi ! J'm'appelle Emy ! J'étais là parce que ... euh ! Mon petit chat s'était sauvé !". Non , elle n'était pas une fille ordinaire , elle n'était pas aussi stupide et godiche que les autres. Elle était Emy Kido , alias la Poupée de Porcelaine.

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HJ : Je trouve ton post très bien. Quant à sa longueure , si tu m'en fais une équivalente à chaque réponse , cela me contentera largement. =)

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Aka ne put s'empêcher de foudroyer la jeune fille qui sortait des buissons sans honte aucune, tout en la détaillant. Encore une qui n'avait pas l'air d'avoir peur de lui, et à cette pensée il réprima un lourd et long soupir de désespoir. Son influence n'était décidément plus la même. Lui qui encore au collège effrayait même les garçons les plus balèzes de sa classe, il était forcé de constater qu'à Nagoya les filles devaient être de terribles matriarches sans peur. Il plissa les yeux d'un air plein de dédain. Elle était assez petite et avait les cheveux d'un blond si clair qu'ils en étaient presque blancs. Sur le coup il se demanda si c'était sa vraie couleur, une teinture, ou juste si elle était très très stressée. Quoiqu'il en soit, elle n'était pas très originale. La couleur de sa robe s'alliait avec celle de ses cheveux et de ses yeux, allons bon, quel manque d'originalité, c'était grotesque. Elle avait la peau plus pâle que la normale et c'était effrayant... Presque attirant. Une peau lisse, sans aucun défaut. Comme un masque de porcelaine, derrière lequel on pouvait cacher ses intentions les plus perfides. Cependant son expression n'était pas douce comme la pâleur maladive de sa peau. Aka le ressentait, il y avait quelque chose en elle de mauvais. Elle ne pouvait être parfaite. Il ne fut pas tellement surpris qu'elle lui adressât un simple "Bonjour". Il préférait ça à ce qu'elle se confonde en bêtes excuses. Mais il aurait également préféré qu'elle se taise et qu'elle s'en aille, le laissant vaquer à ses occupations. Le jeune homme conserva son allure mauvaise, et son visage froid n'en démordrait pas. Il était quasiment raide comme un piquet, près à bondir si l'occasion s'en présentait. Sur un ton glacial, toutefois, Aka s'autorisa à répondre :

" Bonjour. Belle journée, n'est-ce pas ? "

Oh oui, il adorait la pluie battante et l'orage qui se faisait sentir. Il aimait se sentir ruisselant d'eau de pluie et entendre les lourds nuages gronder cruellement au loin. Il ne fit aucun commentaire sur la robe de la jeune fille qui devenait transparente. Après tout, ça ne l'intéressait pas, et sa phrase qui serait destinée à lancer quelconque conversation était surtout une invitation à partir. La petite voix n'était pas là pour lui demander d'être sociable, après tout. Il leva légèrement les mains au ciel, prenant une pose un peu plus détendue, et planta ses yeux dorés dans ceux turquoises de la jeune inconnue.

" Ce soleil radieux fait ressortir les couleurs de votre visage, mademoiselle, ainsi qu'il fait rayonner l'éclat de vos cheveux et de votre robe immaculée. Que pensez-vous d'une promenade futile, main dans la main, à bronzer allègrement et à empester la crème solaire à profusion ? Ce serait la plus merveilleuse journée de ma vie. "

Nul doute qu'il était ironique, et même sarcastique sur la chose. Il esquissa un sourire narquois, satisfait. Il croisa les bras et haussa un sourcil à l'attention de la jeune fille. Elle ne l'observait peut-être pas au début, mais pour venir lui dire "Bonjour", il fallait bien qu'il lui demande du regard ce qu'elle lui voulait. Aka passa sa main droite dans ses cheveux trempés et les ramena en arrière. La pluie ne s'arrêtait pas, et il était difficile pour notre joueur de se retenir de rire. Il adorait se comporter ainsi, c'était plus fort que lui et il y prenait évidemment un malin plaisir. Il espérait presque dans le fond que la jeune fille joue à ce petit jeu avec lui.

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Le jeune homme la dévisageant , Emy ne bougea pas d'un pouce. Elle aimait sentir les regards sur elle , sans pourtant réclamer qu'on lui accorde de l'attention. De toute manière , son physique étrange lui attirait presque toujours le regard de quelques inconscients qui ignoraient qu'apposer son attention sur elle revenait à attirer la Poupée elle même à les regarder. C'était asser dangereux de se rendre existant aux yeux d'une dégénérée , surtout du style Emy. Revenons en à nos moutons. Le regard du garçon ne glissait pas à des endroits privés , seulement sur son visage , et en coup de vent sur sa robe. Il semblait étrangement froid et indifférent. Peut être n'était-ce qu'une impression , en fait , la jeune fille , pour une rare fois , avait du mal à lire au plus profond d'un être humain : ce garçon avait des barrières mentales solides et bien dur à forcer. Tout en cherchant une faille , elle gardait posé ses yeux menthe à l'eau sur ceux du garçon qui détaillait tantôt ses yeux , tantôt son teint , tantôt ses cheveux. Quand enfin le regard doré du jeune homme vint se reposer dans le sien , il répondit glacialement à son salut. Le visage de la jeune fille perdu le très fin sourire , et devient de marbre. Ne montrant rien de son expression à présent , elle semblait encore plus être fausse , comme une poupée , en porcelaine. Elle ne répondit pas , se concentrant sur l'emprise qu'elle voulait soumettre à l'esprit de l'inconnu. Mais sortant de l'habituel , elle n'y parvint pas. Pas du tout énervée par cette résistance , elle en prit même goût : cette difficultée était si imprévue qu'elle en était amusante. Le ton du garçon laissait pensé qu'il ne voulait pas de sa présence ...

" C'est vraiment ça que tu veux chéri ? Que je te lâche et te laisse en paix ? Mon pauvre chou ! Il serait tellement ammusant de corompre tes envies ! Je vais jouer un peu avec toi , n'ayant rien de plus distrayant à faire. "

La voix du jeune homme résonna une nouvelle fois. Les sarcasmes et l'ironie que portaient ses paroles étaient tout à fait suprenant. Il ignorait certainement qui elle était , peut être même aussi qui était la Poupée de Porcelaine. Néanmoins , se qui était sûr , c'est qu'il allait regretter d'avoir croisé sa route. Son envie de se retrouvé seul se confirma , et quand ses propos s'achevèrent , il croisa les bras et lui adressa un sourire narquois. Surprise , elle saisit dans son regard une envie cruelle de jeu. Oh oh ! Monsieur était joueur ?! Mais savait il vraiment où pouvait le mener ce jeu ? Entrant dans la danse du jeune homme , elle défit son espression indifférente pour laissé parraitre un sourire charmant , et ses yeux pétillants d'une malice mystérieuse , elle prit enfin la parole , après un long blanc. D'une voix étrangement douce , calme et posée , elle faisait attendre ses mots pour rendre leur contenu plus attachant , plus ennivrant. Elle avait ce don un peu exaspérent de , même dans le pire des combat , sembler parfaitement serreinne tout en étant éffroyablement cruelle.

- Magnifique jour , le temps est sublime. Je vous remerci pour vos propos flatteurs , Monsieur , ne serait il pas , néanmoins , un peu mal venu que nous nous conduisions comme des romantiques personnages alors que nous sommes tout deux , vous comme moi , des gens que le romantisme écoeure ?

Un fil de ce garçon était saisi. Il était comme elle , la banalité et stupidité des êtres étaient exaspérantes ... Leur mani de s'excuser et de se plaindre pour un tout de rien , leur adoration pour la passion et les sentiments ... Agaçant. Il fallait que sa soit franc , ou mystérieu , mais qu'on saisisse tout de l'idée de fin. Comme à cet instant , tout deux étaient conscient que l'autre voulait jouer et le garçon pouvait voir qu'elle ne désirait pas le lâcher , rien que pour corompre son envie folle de rester seul. Mais comme tout deux semblaient lancé dans leur jeu de romantisme sarcastique , Emy continua , mais à sa façon.

- Je dois avouer , Monsieur , que votre froideur ne me laisse pas insensible. Comme vous pouvez vous doutez , vous ne m'éffrayez pas , vous ne m'inquiettez pas , vous m'interressez. La lueur démante au fond de vos yeux m'attire plus qu'elle ne me repousse , votre innacessiblité ... Je crains malheureusement que vous deviez abandonné votre solitude pour aujourd'hui , Monsieur , car je ne compte pas vous lâchez.

Les jeux étaient fait. Le sourire ne s'effaçait pas de son visage. Elle s'ammusait déjà bien , ca risquait d'être très distrayant !

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Dès le moment où la jeune fille commença sa phrase de réponse, le sourire mauvais d'Aka s'élargissait. Oui, bien sûr, il fallait s'en douter. Elle n'en démordrait pas, elle répondrait à la provocation, comme toutes les filles qu'il avait croisées depuis son arrivée à Nagoya. Le test était concluant ; les gens qui venaient au lycée Shimizu (car il se doutait bien que la jeune fille était lycéenne) devaient supporter un excès de désir dans la relation sociale, aussi étrange et incongrue soit-elle. Il avait beau sourire, son visage était toujours tendu par un irrépressible mais impossible besoin d'être seul et de se laisser aller un peu plus à sa folie. A croire que tout le monde refusait de lui laisser perdre la tête, et ainsi, tous les engrenages de son cerveau étaient obligés de fonctionner correctement pour entretenir une relation, ou pour tenir une simple discussion. C'était trop, il devait être seul, lui qui était venu ici dans l'intention de pactiser avec son altruisme inexistant, c'était raté. Ca lui était impossible de renier son véritable lui, cette encre noire qui le contrôlait. Ayant écouté à moitié les propos de la fille, il laissa s'estomper son sourire quand elle devina avec perfection sa haine particulière pour le romantisme. Bah, il n'était pas totalement démasqué, en même temps il le montrait bien. Alors, il haussa un sourcil d'un air incertain, pas très sûr de savoir où iraient les dires de la jeune fille blanche comme la neige. Aka ne dit rien jusqu'au second acte de la déclaration de l'inconnue. Et là, il éclata de rire avant de s'incliner d'un air burlesque.

" Je dois vous avouer qu'au vu de vos réactions, j'étais certain que vous ne m'abandonneriez pas ainsi. Ca me rappelle une scène que j'ai déjà vécu, mais après tout, je peux bien m'écorcher pour accomplir ce désir que vous avez de 'traîner' avec un 'dément' comme moi. Je n'irai pas pleurer pour votre audace, mais sachez que je ne ramperai jamais pour suivre vos bons désirs. "

Toujours incliné en avant, et lançant un furtif regard vers la jeune fille aux cheveux blonds platines, il montra ses dent dans un sourire diabolique. Ses yeux n'étaient pas vides, au contraire, ils pétillaient d'intérêt et d'amusement. Oh oui, il s'amusait. Mais il ne la laisserait pas mener la danse. A moins que... Un doux voile transparent vint se placer devant ses pupilles l'espace d'une micro-seconde. Puis plus rien. Il se redressa et passa de nouveau sa main dans ses cheveux mi-longs. Le vent accompagnant les lourdes gouttes de pluie, il était clair que ses cheveux ne tenaient pas en place, aussi alourdis par l'eau soient-ils. Aka tendit la main vers sa nouvelle 'compagne' de route pour ainsi dire et prit un air malsain et déterminé.

" Après tout, comme je suis dans l'incapacité de vous repousser par mon air naturellement affligeant, alors pourquoi ne pas accepter cette danse machiavélique ? "

Elle avait tout d'une sorcière. Ses gestes lents, son regard glacial et ses propos tout bien choisis et prononcés de manière claire et noble... Il le sentait, elle n'avait absolument rien d'une poupée. En pensant à cela, ses yeux s'aggrandirent d'intérêt. Cette jeune fille sans nom était sans nul doute comme la sorcière de Blanche-Neige qui osait se déguiser en pauvre petite vieille pitoyable. Sauf qu'elle, elle devait jouer les saintes-nitouches pour atteindre son but.

" Alors dites-moi, mademoiselle l'effrontée... Quel est votre nom ? "

» Retrouivalles ... changement . ( PV MINAMI KIDO )