Rendez vous au cimetière. (libre).

Elle aperçoit le mur, l’enceinte, les portes du cimetière. Des battant gigantesque qui s’ouvrent sur le lieu où le temps est aboli. Une inscription est affichée en haut de l’entrée principale: «Celui qui croit en moi vivra, quand même il sera mort ». Elle n’avait pas vu cette inscription la première fois.

La première fois qu’elle était venue, c’était il y a un an, Aveuglée par les larmes, elle ne fixait que le cercueil. Une boite- Un boite hermétiquement fermée. Un couvercle rabattu sur son corps, sur son visage.
Pourquoi? Pourquoi lui avait-on pris son amour? Pourquoi le lui avait ton arraché, à l’image de ce cercueil empoigné par des mains anonymes qu’on lui ravissait pour le porter en terre.
Pourquoi? La question qu’elle se répétait sans cesse, tout au long de la cérémonie, qui lui battait les tympans au point de la rendre sourde. Sourde aux pleurs de ceux qui formaient le cortège, aux mots de réconforts, aux paroles de condoléances. Sous ses pieds la terre tanguait. Parce que la terre allait se refermer sur lui, son bien aimé. A jamais.
Les autres avaient jeté une rose sur sa tombe. Elle, avait uniquement jeté un bout de papier froissé, mouillé de larmes, quelques mots dictés par le désespoir: « Naître pour mourir, mourir pour renaître. Rendez vous dans le soleil… » Le soleil qui était là, tel un membre à part entière du cortège funéraire, qui dardait ses rayons sur le bois du cercueil, comme si il cherchait à s’infiltrer jusqu’à lui en dépit des charnières métalliques, pour le réchauffer une dernière fois. Avant la descente. Avant les ténèbres.
Debout, immobile, paralysée par la douleur, elle regardait le cercueil s’enfoncer, s’enfoncer toujours plus profond. Et elle avait l’impression d’entendre sa voix qui l’appelait: « Ne les laisse pas me mettre sous terre. Viens avec moi! Ne m’abandonne pas! Louanne! » Et le vertige l’avait saisi. Si le maître de cérémonie présentant son geste ne l’avait pas doucement retenu par le bras, elle serait descendue elle aussi.
Une semaine après l’enterrement, elle était revenue. Seule. Elle avait errée à travers le dédale des allées et des pierres tombale, sans le trouver. Elle avait hurlé son prénom, il ne lui avait pas répondu. Alors le fou rire l’avait pris: si il ne lui répondit pas, c’est qu’il n’était pas là, c’est qu’il n’était pas mort, c’est qu’on lui avait menti. Un gardien s’était aussitôt approché, sévère mais compréhensif, habitué au rire comme expression de douleur. «Calmez vous mademoiselle je vois en prie, je vais vous aider. » Il l’avait entraîné vers le bâtiment de la Conservation. Des doigts courant sur un clavier: l’informatique de l’Au-delà. Deux numéros sortant, deux numéros perdant: 10,22. L’allée, la tombe.
« Venez, je vais vous conduire ».
Elle avait vu la pierre tombale scellée, son nom gravé dans le marbre. Folle de douleur, prise de haine, elle avait tenté de desceller la pierre, d’effacer ces inscriptions qu’elle jugeait insupportables et que d’autres avaient fait graver en son nom. Requiem…
Comprenant enfin qu’il lui était impossible de lutter, sa colère était tombée et ses larmes s’étaient taries.

Aujourd’hui elle était revenue , Nul besoin de gide cette fois. Déroulant le fil secret de son amour, elle avait trouvé seule sa voie dans le labyrinthe des tombes jusqu’au monument érigé en sa mémoire. Un gisant de bronze qui tient entre ses mains une tête de femme. Immobile, elle le contemple. Son regard est paisible, comme le sien. Et le visage de bronze était si beau. Elle s ‘était agenouillée lentement. Ses mains se mêlèrent aux mains figées pour caresser la chevelure de jais.
Puis, elle s’allongea entre les bras du gisant et leva les yeux vers le ciel. C’était le crépuscule. La clarté hésite à céder la place aux ténèbres livrant un ultime combat perdu d’avance. L’heure est magique, indicible, celle qu’on nomme entre chien et loup. Entre la veille et le sommeil. Entre la vie et la mort.
La nuit tombe lentement, accompagnée d’une manière de brouillard qui étendait son voile de clarté sur l’alignement des tombes. Les sifflets des gardiens retentirent: dans quelques minutes, le cimetière fermera ses portes. Tandis que les derniers visiteurs se pressent vers la sortie, elle se fige davantage jusqu’à ne plus faire qu’un avec le bronze.
Affolés par les sifflets , les oiseaux se pressaient en un vol paniqué. Il y a des geais, des merles, des rossignols, des mésanges. Ils formaient bientôt une nuée compacte qui assombrissait le ciel. Ce sont ses alliés, elle le sait: Grâce à eux, les gardiens de l’ont pas vu et ils avaient fermé les portes.
Le silence est maintenant total, en parfaite harmonie avec la nuit, parfum d’éternité…

(Wow....je crois pas pouvoir écrire mieux mais je vais essayer XD)

Comme un spectre parmi les vivants, il se déplacait silencieusement entre les tombes. Ses anciens cauchemards revenaient en force et il était sur le point d'y laisser la raison. Il se souvenait très bien de ses amis à l'école........la prise d'otages........sa fuite qui a mal tournée et la mort d'une vingtaine de ces amis à cause de lui...........sa soeur, violée, brisée, tout cela à son arrivée au Japon.......le nauffrage de ses parents, la "mort" de sa mère, la peine sans fin de son père, totalement impuissant face à la perte de sa moitié..............

Il avancait, se tenant la tête à deux mains, ne regardant pas où il allait. De toute façon peu importe se disait-il. La mort n'est que la délivrance à toute cette souffrance. Pourquoi la supporter ? Finalement, il comprît.

"C'est pour éviter de faire souffir les autres........." murmura-t-il. Il reprît possession de ses pensées et regarda autour de lui. Le temps semblait avoir glissé sur lui, sans aucunes emprises possible....Il se promenait calmement désormais, regardant les tombes, essayant de deviner l'histoire ce chaque personne qui reposait ici. Intérieurement, il maudissait son grand père du don qu'il lui avait transmis.......

*Une véritable malédiction, oui ! Dans un lieu pareil en plus ! Je souhaieterais ne jamais être né........*

En effet, il ne voyait pas les morts de son passé, il voyait presque tout ceux qui étaient mort ici et ils l'appelaient, essayant de l'attirer. Il continua à avancer, en évitant les avances des "fantômes", ces pauvres âmes qui ne savaient pas qu'elles étaient mortes, refusant simplement la paix éternelle........et il trébucha sur quelqu'un......

Toujours allongée sur la pierre tombale, Louanne pensait à tout ces moment qui l’avait lié à Requiem. Elle repensa à l’époque ou elle était éduquée à la dure par son précepteur, un pasteur plus connu pour ses frasques avec madame plutôt que son ouverture d'esprit et sa culture. Durant son enfance, la jeune femme n'avait trouvé de réelle chaleur qu'auprès de sa sœur de cinq ans sa cadette et de la valetaille, avec en tête le vieux palefrenier qui fumait comme un sapeur, buvait comme un trou et avait toujours une histoire blottie sous son vieux chapeau mité.
Son père était quant à lui aux abonnés absents, gérant son domaine avec la même application qu'un général en tant de guerre -pour un ancien marin, c'était bien le moins- et faisant régner une discipline de fer dans sa maisonnée. C’est alors que le réconfort lui parvint pour sa onzième année, après que le pasteur du château ait mystérieusement disparu -ayant sans doute fait les frais de la colère du maître des lieux, qui découvrit à la fois l'infidélité de sa femme et la fourberie du prélat-, en la personne d'un jeune homme fraîchement diplômé, joliment prénommé Requiem, qui venait justement reprendre le flambeau de l'éducation des enfants. En tout premier lieu, Louanne et sa petite sœur s’accrochèrent à lui comme à un grand frère, privées d’affection par une mère à la santé fragile qui restait cloîtrée dans sa chambre des heures durant, refusant même de voir ses enfants.
Leur nouveau précepteur leur fit découvrir les trésors de la bibliothèque familial, leur cortège de rêves glissés entre les pages des livres comme des fleurs séchées, leurs bataillons de héros et de merveilles.
Dés lors, Louanne ne quitta que rarement les grandes salles silencieuses qu’elle peuplait de songes et du chuchotement des pages remuées, tandis que Requiem lisait pour sa sœur les contes d’enfants qu’il inventait parfois.
Ce furent de bien joyeuses années, passées dans le secret de leurs rêveries, tous les trois partageant une sorte de pacte silencieux qui les liait tous ensemble comme une société secrète de mystérieux lecteurs, déchiffrant à la lumière des bougies les serpentins d’encre des milliers d’ouvrages. Quand Louanne eut quinze ans et son précepteur 10 de plus, la jeune femme fut agitée d’un mal inconnu. Le désir. Ils s’aimèrent passionnément, cachés, pendant une année avant que le jeune homme ne meurt mystérieusement…

Puis une perle naquit au coin de son oeil, s'accrocha à ses cils, jusqu'à ce que, trop lourde de douleur refoulée, elle roule sur sa joue...
Soudain, quelque chose tomba à plat ventre sur la jeune femme. Elle poussa un cri d’effroi et essaya de se redresser tant bien que mal et poussant violemment la masse inidentifié qui lui était atterri dessus. Cette dernière roula sur le coté et tomba de la tombe sur le sol. Libérée de ce poids Louanne put alors se redresse et l’observer avec un minimum de recul… Elle vit alors à son grand soulagement que ce n’était qu’un jeune homme, après tout à quoi c’était-elle attendue… un mort vivant? Pathétique.
Néanmoins cet homme pouvait très bien être tout aussi dangereux et la jeune femme s’exclama d’un ton mal assuré:

- Qui êtes vous? Que voulez vous?

Il se retourna pour voir une jeune fille qui semblait le défier. Mais avec tous les esprits qui trainaient dans le cimetière, il était bien en mal de dire si elle n'en était pas un aussi......mais il se souvînt qu'elle l'avait repoussé plutôt violamment. Un esprit normal n'airait pas réussi à faire ça. Il décida de se calmer un peu, se releva et expliqua calmement à son interlocutrice.

"Je m'appele Alexandre Tremblay. Mais je préfère quand on me surnomme Alex. Je suis désolé de vous avoir bousculée. J'espère ne pas vous avoir fait mal en trébuchant comme le gros imbécile que je suis. Je sais que mes raisons d'être ici peuvent sembler obscures et totalement louffoques mais je vous assure que c'est vrai......même si je dois avouer que je ne les ai pas encore dîtes....."

Il enleva toute la poussière qu'il avait sur lui et regarda à nouveau cette fille. Elle était un peu plus petite que lui (normal vu qu'il mesure 1m81). Mais sans savoir pourquoi, il pouvait sentir que quelque chose n'allait pas. Et il comprît très vite pourquoi. Un esprit fît son apparition juste derrière elle. Un jeune homme, plutôt jeune, au regard calme et pourtant........froid. Il frissonna quand le fantôme le regarda mais il essaya de ne rien laisser paraître......

*En espérant qu'elle ne voit pas très bien dans le noir, je devrais avoir une chance de ne pas faire remarquer à quel point j'aimerais être ailleurs........surtout en ce moment....*

"Puis oser une question et vous demander pourquoi vous êtes ici ? Bien que je sache que vous pourriez faire pareil....." lui demanda-t-il, hésitant.

Le jeune homme reprit ses esprit et répondit calmement à la question que Louanne lui avait précédemment posé. La jeune femme lui prêta écoute, non sans abaisser sa garde.
Ce que disait ce jeune homme était confus et il s’empêtrait dans ses paroles, dans son mensonge? Louanne n’était pas certaine qu’il soit réellement nourrit de bonnes intentions comme il essayait très confusément de lui faire croire.
Puis, il posa à son tour une question à la jeune femme. Cette dernière fronça gravement les sourcils…

- Les cimetières sont fait pour se recueillir non?! Si ce n’est pas vos intentions, alors que faites vous ici? Vous êtes un profanateur?
Moi je n’ai rien à me reprocher!

Louanne n’avait pas élevée le ton outre mesure, mais toute sa colère était passée dans ce murmure. Soudain, elle tiqua en entendant un bruit proche d‘eux. Trop proche, même. Ses instincts de prudence, déjà bien malmenés par les idées "anti-réfléchies" qui l'avaient poussé dans ce guêpier, revenaient pourtant en force à ce même instant, lui intimant de rester calmement assis, et de ne pas prendre de risque inconsidéré. Analyser la situation, agir en conséquence. Oui, mais si la "chose" qu'elle avait entendu bouger l'attaquait maintenant, elle n'aurait le temps de se défendre que s'i elle prenait les devants, non? Et puis zut! elle tournait en rond, là.
La jeune femme soupira, décidant que finalement, réagir en fonction de ce qui se passerait était la meilleure chose à faire. Peut-être étais ce tout simplement le fruit de son imagination, Néanmoins elle voulait s’en assurée:

- Vous avez entendu… ce bruit? Demanda-t-elle au jeune homme.

La question le fît sourire. Bien entendu qu'il l'avait entendu. Il savait même la source du bruit: l'esprit inconnu qui semblait ne pas vouloir bouger de là. Mais quand la fille tourna sur elle-même pour découvrir l'origine du son, il vît ce qu'il redoutait le plus: le fantôme restait toujours dans son dos. C'était surement quelqu'un avec qui elle avait dû avoir des sentiments très profonds parce qu'il semblait de plus en plus en colère......

*Deux explications logiques: Sois il n'est pas content d'être réveillé par les souvenirs qui le retienne en partie ici et qui l'empêche de se reposer, sois il est un esprit vengeur. Et je n'aimerais pas être la cause de son décès.......*

Et avant même qu'il ne puisse analyser complètement la situation, il vit des scènes de la vie de l'esprit en colère. Les moments passés avec la jeune fille devant lui, sa vie quotidienne, son histoire d'amour et.......son meurtre ???

*Tu parles d'une mort.......si tu m'entends, regarde moi !*

Justement, le fantôme sembla s'arrêter et regarda Alex droit dans les yeux avant de lui répondre d'une voix calme.

-Je ne suis pas ici pour causer des ennuis. Mais cette jeunne fille ici est très importante à mes yeux. Elle est victime d'une histoire horrible qui lui cause énormément de chagrin, plus que tu ne puisses imaginer....
-Ça ça reste à prouver mon vieux........mais qu'est-ce qui est arrivé ?
-Laisse moi te montrer........

Et il vît. Après la leçon quotidienne de savoir-vivre, la maîtresse des lieux l'avait convoqué. Il s'y était rendu de bonne grâce. Mais quelque chose en lui lui disait de ne pas y aller. Quand il ouvrit la porte, il sut qu'il n'en sortirait probablement pas....
La dame devant lui commenca à lui parler gentiment, demandant comment avancait les progrès de sa fille. Mais un léger ton de voix laissait transparaître de la colère. Subitement, elle commenca à lui crier qu'elle savait tout, qu'elle n'allait jamais laisser une histoire pareille faire la honte de la famille, qu'il allait sûrement ne plus jamais remettre les pieds ici. Elle ne le renvoya pas cependant. Elle se calma et lui demanda de disposer. Et fait étonnant, Alex resta dans la pièce, comme un témoin silencieux. Il regarda la grande dame qui fulminait. Et il compris aussi ce qu'elle sortit d'un tiroir. Une petite capsule cylindrique en métal.....

-Du poison......
-En effet, du mercure pour être exact. J'ai fait été pris de malaise pendant le repas et le docteur a dit que ce n'était qu'une mauvaise indigestion. Empoisonnement alimentaire.....
-Mais c'est horrible...........

Et il sortit des souvenirs de l'esprit qui lui semblait tout à coup amical. Comme s'il le connaissait depuis longtemps....et le regard de la jeune fille se posa sur lui et il ressentit sa peine. Le fantôme avait décidé de rester derrière elle encore un peu....

"Pardonnez ma bétise, je ne suis qu'un imbécile...." murmura-t-il

[Meuh, ma mère est une meurtrière, yaha! XD]

Le jeune homme ne prit même pas la peine de lui répondre et en plus de cela sourit. Ah parce que c’était amusant?! Louanne tremblait de peur et de surplus elle frissonnait d’être en camisole à l’air vif de la nuit.
Son interlocuteur ne parlait plus à présent, les yeux fixer dans le vide, immobile.
La jeune femme soupira et croisa les bras sévèrement.

*Il peut pas s’en aller à présent au lieu de rester planter là comme un piquet!*

Elle qui avait eut envie de se recueillir après une si longue absence, il avait fallu qu’elle se fasse importuner à une heure qu’elle avait précisément choisi pour être seule! Elle allait apostropher le jeune homme, quand il prit la parole.

- Oui c’est bien, maintenant que c’est dit vous pourriez me laisse seule s’il vous plait? car comme je vous l’ai déjà dis, je me recueille et ceci implique être seule et au calme!

Trancha-t-elle excédée. Mais le jeune homme ne bougea pas…

[Dsl, si mes posts rapetissent mais j’ai tout donné au début et là l’inspiration est un peu dead xD]

( J'adore donner un peu de piquant à un scénario et en plus moi c'est l'inverse qui se produit. J'ai mal au mains à force d'écrire comme un fou XD)

Il aurait bien voule s'en aller mais pour une raison qu'il ignorait son corps refusait tout simplement de lui obéir. Il commenca à comprendre. Bien qu'il redoutait particulièrement ce qui allait probablement suivre (et surtout passer pour un vrai fou...) il posa rapidement la question qu'il lui semblait la plus appropriée sur le coup.

"Est-ce que vous connaissez un jeune homme d'environ une vingtaine d'année, un peu plu grand que moi d'environ trois ou quatre centimètres, cheveus marrons et yeux verts ? Je sais que c'est bizarre mais faîtes juste dire oui ou non. C'est très important."

Il savait que le fantôme allait sûrement prendre le total contrôle de son corps pour pouvoir discuter avec la jeune fille. Bien qu'il sache complètement les risques que cela pouvait engendrer, il n'avait plus peur. La présence réconfortante du jeune homme était........envoûtante......Tout ce qu'il attendait, c'était la réponse qui semblait tarder. D'accord, ce n'est pas tous les jours que l'on vous demande si vous connaissez un mort ou non.

"Alors ? Connaissez-vous le jeune homme qui réponde du prénom de Requiem ?"

Louanne resta pétrifiée de stupéfaction, son corps envahi par un sentiment d’effroi.
Un vertige saisi son esprit et elle vacilla dangereusement, se heurtant au jeune homme et se rattrapant de justesse pour éviter une lourde chute. Puis essayant du mieux qu’elle le pouvait de reprendre contenance, elle répondit d’une voix fantomatique:

- Je… vous le connaissiez? Requiem… vous le connaissiez? C’était un parent à vous? Un ami?

Bégueilla-t-elle. Puis elle tomba à genoux se prenant la tête entre ses mains, cette douleur qu’elle avait très difficilement réussie à enfouir au plus profond d’elle, comme archivée dans un coin de son cœur, faisait sa réapparition dans un fracas qui menaçait de faire exploser ses côtes et son cœur. La plaie c’était réouverte, lèvres à vifs, au centre de son âme.

- Requiem… gémît-elle.


[Excuse, Excuse celui est très court (et très bidon) mais je dois l'écouter car je file. Bonne soirée].

La suite ressembla plus à un cauchemard mais en étant parfaitement réveillé. Le fantôme de Requiem pris le total contrôle de mon corps. Au début on voyait bien qu'il était un peu perdu, mais il se reprît vite et commenca à discuter avec cette fille dont il m'avait dit le nom: Louanne. Ils discutèrent pendant trois heures environ, jusqu'au lever du soleil. Ils auraient pû très bien dicuter plus longtemps vu qu'il était à l'abri en moi mais il avait décidé d'accepter le repos éternel. Il voulait simplement m'être au claire les causes de sa mort. Peut-être pas de la meilleure façon si on me l'avait dit avant, croyez-moi. Mais son discours eu le mérite de fonctionner. Au moment de me rendre mon corps, il proposa quelque chose qui, de toute ma vie, devait sûrement être une des plus dûre décision prise. Il me demanda poliment s'il avait la permission de revenir pour pouvoir discuter quand il le voudrait. Bien entendu, tout cela sans trop abuser (faute de patience...). Sur le coup, j'ai accepté, sûrement une de mes meilleures décisions, sauf que je ne suis pas encore mort donc je connaîtrais les conséquences réelles plus tard...

Quand je sortis enfin de mon état de transe, la jeune fille me regardait d'une manière étrange. Un mélange entre la compassion, la peur et peut-être de la colère. En espérant que tout ceci ne m'était pas adressé personnellement, je lui répondit:

"Alors, ça va ? Vous semblez pâle ? On dirait que vous avez vu un fantôme...." mon sourire aux lèvres.