Simplement magnifique... [ PV: Lana ] [ terminé ]

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Une après-midi d'été, un paysage magnifique, le soleil au rendez-vous que demander de plus... Il devait être 16h, ou peut-être plus tard, Otani avait décidé d'aller se promener un peu, la plage semblait être l'endroit idéal pour se relaxer et réfléchir. Il marchait depuis plus d'une demie-heure, et n'apercevais pas la mer, peut-être s'était-il trompé de sentier, au même moment, au détour d'un arbre, il aperçut les rayons du soleil se refléter sur une immense étendue. Il était enfin arrivé, c'était un spectacle magnifique, le sable semblait briller, il était doré, les traces de pas donnait du relief, et donnait à cette plage un certain charme. Au loin on pouvait apercevoir quelques bateaux, deux ou trois pas plus, certains avec de grandes voiles blanches, qui contrastaient avec le bleu azur de l'eau. La mer était calme, seules les quelques vagues qui venaient toucher le sable provoquait un bruit doux et reposant. Il venait d'emménager à Nagoya, et ne connaissait pas tellement, mais il avait entendu par hasard, un marchand dans la rue parler d'un endroit magnifique, il avait pris par à cette discution et avait suivi sérieusement les instructions de cet homme. Et celui-ci ne s'était pas trompé... la vue, l'ambiance, tout était calme, magnifique, merveilleux...
Otani s'avança davantage, et s'assis sur le sable, il posa ses mains derrière lui, le sable se faufilait entre ses doigts, une sensation à la fois étrange et terriblement agréable. Il ferma les yeux, et releva simultanément la tête face au soleil, ses paupières décrivaient une lueur rouge, un peu orangée, la chaleur des rayons effleurait son visage. Ces moindres sensations provoquait en lui, un sentiment de satisfaction et d'intense bonheur. Aprés quelques minutes à rêvasser, il se mit debout doucement remonta son jean d'un mouvement mécanique, puis avança en direction de la mer, ses pieds furent soudain touchés par l'eau fraîche, elle s'infiltrait entre ses doigts de pieds, et rafraîchissait son sang, son corps, ses pensées.
Il se dit qu'il allait être heureux ici, encore faut-il qu'il fasse connaissance, mais cela allait bien venir tout seul pensa t-il. Il se mit alors à marcher instinctivement, longeant la mer, laissant l'eau lui caresser les pieds...

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Lana n'avait préparé ses valises que tard la nuit, désirant profiter de sa dernière journée, avant de quitter son doux foyer. Ses parents avaient décidé de l'inscrire à ce lycée, et en tant que lycéenne interne, afin qu'elle puisse un peu plus s'ouvrir aux autres, en particulier si elle partageait une chambre avec une quelconque personne.
Plongée dans un sommeil profond, la jeune fille entendit tout de même, à travers les brumes de son sommeil, un cri strident. Elle émit un léger grognement et ouvrit doucement les yeux. Sa chambre était plongée dans l’obscurité la plus totale. La jeune fille plaqua violemment sa main sur le réveil dont l’alarme s’étrangla brusquement. Elle se redressa avec lenteur et se frotta les yeux, puis se leva. Se réveiller tôt le matin, pour se rendre au lycée, ne la réussissait guère… Lana se dirigea d’un pas chancelant vers la salle de bain à l’intérieur de laquelle elle s’enferma. Elle ouvrit le robinet de douche et l’eau s’écoula. Le temps que cette dernière soit chaude, Lana se déshabilla et alla sous le jet de douche, après avoir tiré le rideau. L’eau chaude qui s’écoulait sur sa peau la fit frissonner et elle sourit doucement. Elle aimait cette sensation agréable.
Après s’être douchée, la jeune fille partit en douce, valises à la main, sans au revoir à sa famille. Elle ne désirait aucunement d'adieux déchirants, alors mieux valait-il partir en tapinois, bien qu’elle sentait un poids lourd lui oppresser le cœur.

Lana parvint à la gare, tandis qu'une voix féminine annonçait l'arrivée de son train dans une demi-heure. Elle se rendit donc à un petit bar afin de boire tranquillement un café, pour faire passer le temps. La serveuse déposa sa tasse de café noir devant elle et Lana ne fit qu'un simple signe de la tête pour la remercier, avant que la serveuse ne s'éloigne, un peu déconcertée. Elle prit la tasse entre ses mains froides et but une gorgée qui lui brûla la gorge et la chaleur qui émanait de ce dernier lui piqua les yeux. Ses yeux se posèrent sur la vitre du bar et son regard se perdit dans les vide, tandis que ses pensées s'égaraient. Elle buvait avec lenteur son café, songeant à ce que pouvait être sa vie à ce lycée.

Lana ne revint à la réalité que lorsque son train arriva. Elle paya d'urgence le barman, lui donnant un pourboire assez conséquent, par inadvertance, et se mit à courir sur les quais, pour entrer en précipitation dans le train, dont les portes se refermaient déjà. Lana s'était chargée de se munir d'un plan, afin de ne pas se perdre dans la ville dans laquelle elle se rendait. Et, quand elle y arriva, elle sortit le plan de sa poche et commença à marcher à pas lent, jetant des regards furtifs en direction de la carte et tentant de se repérer dans l’immensité de cette ville qui lui demeurait inconnue.
Cela faisait déjà plus d’une demi-heure qu’elle marchait, et elle n’était toujours pas parvenue à trouver le lycée. Elle ne semblait vraiment pas avoir le sens de l’orientation, ni le don de se servir d’une carte… Avec un petit soupir, la jeune fille se passa une main dans les cheveux et regarda autour d’elle, de plus en plus inquiète. Finalement, sachant que la carte ne lui serait plus d’aucune utilité, elle la rangea dans sa poche et décida de se diriger à l’aveuglette. Autant lui mettre un bandeau noir sur les yeux et qu’elle se dirige à tâtons, cela revenait au même…

Lana parvint à la lisière d’une forêt. Elle hésita à s’y promener. De toute manière, perdue comme elle l’était, elle ne pouvait davantage se perdre plus qu’elle ne l’était… Enfin, quoique tout semblait possible avec elle… Peut-être y avait-il une chance qu’elle croise quelqu’un qui puisse l’aider. Mais cela pouvait paraître étrange, aux yeux de personnes, de voir une jeune fille se promener dans une forêt avec des valises en main. Lana haussa les épaules et s’engagea sur un petit sentier.
Elle marchait depuis une dizaine de minutes, déjà, et elle avait l’impression d’avoir les bras en feu. A chaque pas, ses valises semblaient devenir de plus en plus lourdes. Et plus elle avançait, plus Lana percevait un petit bruit. Comme un clapotis. Le doux bruit de vagues. Des effluves de l’écume de mer lui effleurèrent les narines. Intriguée, Lana fronça légèrement les sourcils et accéléra le pas. Elle déboucha sur une plage, au sable fin et doux. La surface de l’eau ondulait doucement au gré du vent et les reflets des vagues scintillaient à la lumière du soleil. Émerveillée, Lana lâcha ses valises qui tombèrent à terre avec un bruit sourd et se dirigea vers l’eau. Avec un petit sourire enfantin, elle s’agenouilla et caressa seulement la surface de l’eau, de la paume de sa main, comme si elle avait peur de faire un geste brusque. Ses yeux, grands ouverts, contemplaient avec émerveillement le plan d’eau d’un bleu azur et si clair qu’elle en restait bouche bée, stupéfaite…

Elle ne vit pas le jeune homme qui se trouvait, à ce moment, sur la plage. Sa concentration était exclusivement dirigée vers la mer qui la fascinait et l’émerveillait. Elle ne pouvait s’empêcher de l’admirer, de la contempler, tel un enfant qui se trouvait face à un nouveau jouer. Elle avait oublié les raisons de sa venue au sein de cette ville, seule la plage la fascinait pour le moment…

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Otani marchait constamment, les pieds effleurant la surface de l'eau. Attiré par un bruit sourd, il se retourna, lança un regard furtif derrière lui, il allait se retourner, quand il aperçu accroupi, une jeune fille, la paume posée tel une feuille sur l'eau. Elle avait de long cheveux châtains, qui semblaient danser au rythme de la douce brise apportée par la mer. Ses cheveux cachaient son visage, mais il lui semblait, la voir sourire, tandis qu'elle admirait l'étendue d'eau azur. Otani l'observa un instant, puis son regard fut attiré par une valise assez imposante qui gisait derrière la jeune fille. Il ne savait pas d'où elle venait, mais la mer était éloigné de la ville, et bien sûr encore plus du lycée. Inconsciemment, Otani se mit à avancer en direction de la jeune fille, puis arrivé à son niveau, il s'accroupit à son tour, il observa le doux visage de la jeune fille. Elle avait les traits fin et doux, ses yeux étaient légèrement plissés pour éviter les rayons du soleil, sa peau était blanche, elle se mariait à ravir avec ses longs cheveux... mais le plus beau était ses yeux, d'un vert émeraude, dans lesquels se dessinait à quelques endroits, des reflets bleus.

Aprés s'être rendu compte qu'il dévisageait la jeune fille, il détourna le regard d'un geste rapide puis posa son regard sur l'étendue d'eau. Son coeur semblait suivre le rythme des vagues, doux et régulier.

"C'est magnifique n'est-ce pas?"

Ses paroles s'étaient échappées de sa gorge, et brisaient le calme qui emprisonnait la plage. Otani dévisageait à nouveau cette charmant jeune fille, mais ce qui l'intriguait c'était la valise posée à quelques pas de là, grande et marron, elle semblait lourde, mais peut-être n'était-ce qu'une simple impression.

"Je présume que cette valise t'appartient?"

Il pointait du doigt la valise, son long bras bougeait, poussé par le vent, au contact de celui-ci, des frissons apparurent sur son avant bras, et ses poils tressaillirent.

"Je ne sais pas d'où tu viens, ni où tu désires te rendre... mais je veux bien t'aider pour porter cette valise, elle me semble lourde pour une charmant demoiselle"

Il sourit légèrement, ses joues dessinaient deux petits ronds symétriques. Otani avait l'impression qu'il lui faisait la cour, d'un geste furtif il secoua la tête, se remit les idées en place, il désirait aider la jeune fille, rien de plus, rien de moins... Le vent s'était désormais levé, la brise qu'ils avaient précédemment connue, s'était dissipée pour laisser place à un vent plus fort, qui touchait avec fougue la peau d'Otani, il rabaissa par réflexe ses manches, malgré la chaleur que délivrait le soleil, qui montait lentement dans le ciel azur, celui-ci qui se mariait à merveille avec l'étendue d'eau, il lui était presque impossible de délimiter la limite entre le ciel et la mer...

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Lana tourna doucement la tête et posa ses yeux sur le jeune homme qui venait de l’aborder. Le vent se faisait un peu plus violent et lui ébouriffait les cheveux. Elle replaça une mèche rebelle qui lui barrait le front, derrière son oreille, alors qu’elle observait attentivement le jeune homme. Il avait les traits du visage fin et délicats, des yeux légèrement bridés, un nez droit et fins. Il avait un visage doux, rayonnant, qui reflétant la fascination pour ce paysage qui leur ravissait les yeux. Une lueur chaleureuse brillait au fond de ses yeux.
Lana se rendit compte qu’elle le dévisageait depuis quelques minutes, déjà, alors que le regard du jeune homme l’avait comme envoûté. Probablement l’avait-elle mis mal à l’aise, elle n’en savait rien, mais sitôt qu’elle eut conscience de son regard appuyé sur lui, elle détourna vivement le regard et posa ses yeux sur l’immensité de la mer, cette étendue infinie qui ne semblait jamais avoir de fin. Elle prit également conscience du fait qu’elle n’avait pas répondu à ses questions, et un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres, alors qu’elle tentait, tant bien que mal, de se recoiffer malgré ce vent.

- Cette valise m’appartient, en effet. Je suis nouvelle au sein de cette ville, et je recherche un lycée nommé le lycée Shimizu. Mais il semblerait bien que je me sois perdue…

Ses paroles avaient brisé le silence qui s’était, une fois de plus, imposé. Des mots, un souffle, qui semblaient avoir été emportés par le vent et se perdait dans les airs… L’écho seul de sa voix parvint à ses oreilles. Les feuilles de la cime des arbres frémissaient doucement à la caresse du vent. Lana se redressa, avec lenteur, alors qu’elle sentait ses jambes s’engourdir peu à peu. Elle se tourna vers le jeune homme, et lui sourit doucement, alors qu’il ne détachait pas son regard de la surface plane de la mer. Elle s’inclina, par politesse et respect.

- Enchantée, je suis Lana Innocent.

Son nom de famille intriguerait probablement le jeune homme, puisqu’il n’était pas japonais mais plutôt Anglais, ce qui était normal, puisqu’elle était de nationalité Anglaise et qu’elle avait emménagé il y a peu au Japon… Elle avait encore quelque mal à s’orienter, mais s’en sortait plutôt bien. A l’exception d’aujourd’hui, où elle s’était sérieusement égarée… Elle espérait pouvoir obtenir un peu d’aide de la part du jeune homme, en espérant qu’il sache où se trouvait ce lycée qu’elle cherchait si désespérément. Peut-être même était-il lui aussi à ce lycée ? Elle n’en savait rien, mais n’allait pas tarder à le découvrir. Du moins, elle l’espérait…

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Otani semblait pour le moins, heureux de s'être nouvelle rencontre charmante de plus. Ils échangeaient de façon respectueuse, en espérant pouvoir être à l'aise aprés avoir parlé un peu plus ensemble.

"Enchanté Lana, tu veux aller quelque part avec ces valises?"

Il prit un air étonné, pourquoi une jeune fille se retrouvait-elle à la plage avec des valises, s'en doute s'était-elle perdue, il ne le savait, et cela ne lui importait guère. Le principal c'est qu'il fasse connaissance, il avait la veille déposé ses valises au lycée de Shimizu, en tant qu'interne, il collectionnait les pensionnats, ces parents espéraient du plus profond de leur coeur que ce lycée serait le bon et qu'il ne se fasse pas renvoyer une fois de plus. Les économies de sa famille étaient serrées, il ne pouvait pas se permettre de laisser les autres décider de son avenir à sa place. C'était un garçon calme, malgrès son apparence... Les fois où il s'était fait renvoyé, ne le concernait jamais, le fait qu'il soit pas aisé devait être une raison valable pour les directeurs laissant les enfants riches les privilèges d'étudier, et d'entrer dans de grandes écoles. Ses parents l'avaient envoyé dans ce lycée, car les frais de l'internat n'étaient pas trés élevé, et bien sûr malgré la distance qui séparait sa ville natale de son nouveau lycée, Otani avait appris à prendre sur soi ne montrant que trés rarement ses sentiments, de peur d'être de nouveau poignardé dans le dos. La souffrance de la trahison, il y avait gouté que trop souvent à son gout et cela le rendait dur, il s'était crée une carapace face au monde extérieur. Pourtant cette jeune fille avait cet air innocent, qui se mariait d'ailleurs étrangement bien avec son nom de famille qui n'était pas courant. Mais ce n'était pas le moment de poser des questions indiscrètes, moins elle en apprendrait sur lui mieux ce sera, et l'inverse, il ne pouvait s'attacher à personne de peur de souffrir, il n'avait d'ailleurs jamais connu l'amour, ni l'amitié, les seuls sentiments qu'il avait reçu venait de sa famille. Les personnes les plus proches de lui. Sa grand mère était sa confidente, depuis sa plus tendre enfance il lui confiait tout, ses bêtises jusqu'à ses premiers amours irréalisables. Celle-ci l'écoutait avec un air amusé, mais aujourd'hui elle se faisait agée et sa santé ne s'améliorait pas. Durant les vacances, Otani avait fait quelques jobs d'étés pour pouvoir rendre la vie de sa grand mère le plus confortable possible. Elle était à son écoute, et son sourire était le plus beau cadeau qu'il n'avait jamais reçu. Ce qu'il appréciait par dessus tout c'était d'aller la voir durant l'hiver, elle lui préparait une tasse de chocolat chaud, et lui racontait les histoires de la jeunesse de ses parents, leurs amours naissant, les fugues en amoureux... Otani le savait pertinament, il avait le coeur aussi fragile que celui d'une fille, un homme calme et sensible, il était le genre de jeune homme à pleurer devant un film triste. Il pensait constamment à sa grand-mère, son doux visage, sa sagesse qui lui manquait tant, tout ce qu'elle lui avait enseigné au cours de ces années ne lui avait été que bénéfique.

"Tu veux que je t'aide à les porter?"

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Lana se releva avec lenteur et plissa les plis de sa robe qui virevoltait autour d’elle, au gré du vent, alors que ses cheveux lui barraient le front et la gênaient quelque peu. Ce vent qui venait de se lever n’était pas pour lui plaire… Elle frissonna et commença à se frictionner les bras pour se réchauffer, alors que ses yeux se posaient sur ses valises que ce jeune homme lui proposait de porter, alors qu’il avait omis de se présenter. Lana fronça légèrement les sourcils, alors que quelques questions se bousculaient déjà dans sa tête. Avec un petit soupir, elle secoua la tête, décidant de ne pas y prêter plus d’attention. S’il ne désirait pas se présenter, elle ne le forcerait en rien et respecterait son choix. Son regard se reporta, une fois de plus, sur les valises. A vu d’œil, elles semblaient bien lourdes et, en vérité, elles l’étaient. Non pas qu’elle soit une de ces jeunes filles qui aimaient à transporter tout leur maquillage et l’armoire de vêtement, mais plutôt que les manuels scolaires n’étaient pas aussi minces et légers qu’on pourrait le croire. Autrement, elle n’avait emmené que le stricte nécessaire.
Avec un sourire à la commissure des lèvres, Lana se tourna vers ce jeune homme.

- J’accepte avec grand plaisir. C’est à peine si, à présent, je sens mes bras. Je les ai portées pendants plus d’une heure, à la recherche du lycée Shimizu… J’avoue être complètement perdue…

Un petit rire nerveux s’échappa d’entre ses lèvres et elle tenta, une fois de plus, de se recoiffer. Mais c’était peine perdue, puisque le vent semblait à se plaire à lui ébouriffer les cheveux. Et puis, il ne valait plus la peine de tenter de se recoiffer, ses cheveux étaient bien assez ébouriffés, à présent. Elle abandonna donc ce petit combat et regarda le jeune homme, alors qu’elle se dirigeait à pas lents vers ses valises, prête à repartir pour découvrir le lycée. Cette plage la fascinait, et elle y serait restée avec le plus grand plaisir, pour profiter un peu de cette journée, découvrir les secrets de cette ville inconnue. Elle avait du temps face à elle puisque, étant son premier jour, elle n’avait pas cours. Seulement, avec ce vent, elle avait froid. Et elle ne voulait pas être malade le premier jour de sa rentrée, surtout qu’elle était très frileuse…

Cependant, le jeune homme restait immobile et ne semblait pas vouloir la rejoindre, bien qu’il lui ait proposé son aide. Elle le regarda, le regard empreint d’une légère inquiétude. Ce jeune homme devait bien apprécier la plage, pour vouloir y demeurait encore quelques instants, malgré ce vent glacial et pénétrant. Hésitante, ne sachant comment réagir, Lana s’assit finalement sur une de ses valise, couchée sur le banc de sable, sans cesser de se frictionner, en regarda la surface de l’eau, alors que ses pensées s’égaraient et que son visage était crispé par la concentration et semblait à la fois être vide d’expression. Elle contemplait la mer, sans réellement la voir, perdue dans ses pensées…

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Otani n'avait pas envie de bouger, la beauté de la mer était telle qu'elle l'envoutait, il lui semblait impossible de s'en allait. Cependant la jeune fille avait froid et cela se voyait. Il s'approcha d'elle, tandis qu'elle s'était assise sur sa valise, elle était ainsi un peu plus protégé du vent. Otani enleva son pull, et le posa délicatement sur les épaules de la jeune fille.

" On est tous les deux du même lycée alors..."

Il s'assit à côté d'elle, les fesses posait sur le sable, observant la mer. Il était désormais en T-shirt, mais il ne lui semblait pas ressentir le froid. Otani n'était pas le genre de gars dragueur malgré qu'il était plutôt beau garçon. Cette jeune fille avec son air innocent, lui donnait une furieuse envie de la protéger. Un garde du corps mystérieux sur lequel elle ne saurait pas beaucoup de choses évidemment.

"Je t'accompagnerai volontiers au lycée, mais si tu veux bien rester avec moi juste aujourd'hui ou ne serait-ce que quelques heures j'en serais heureux.."

Il se tourna vers la jeune fille, des larmes s'écoulaient de ses yeux, peut-être était-ce le vent froid, les yeux bleus sont fragiles, voilà ce que lui disait tout le temps sa grand-mère. Mais ce n'était pas sa, sa grand mère adorait la mer, l'observait, elle pouvait la contemplait pendant de longues heures sans s'en lasser. Ses souvenirs remontaient à la surface, sa sensibilité en était alors directement touchée... Il porta la main au visage de la jeune fille, pour repousser ses cheveux que le vent prenait plaisir à ébouriffer, et les plaça délicatement derrière son oreille. Ce n'était pas habituel chez Otani de se comporter ainsi envers une jeune fille qu'il venait à peine de rencontrer, mais il ressentait en elle, autant de bienveillance, d'amour, de sentiments que chez sa grand-mère. Son coeur l'avait ressentit immédiatement, ses gestes suivaient automatiquement, portés par ce décor magnifique...

"Excuse-moi, je ne voulais pas euh.. enfin .. " Il respira un grand coup "Désolé"

Il avait détourné son regard pour éviter celui de la jeune fille, mais surtout pour qu'elle ne puisse pas le voir rougir.

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Lana sentit ses joues rosirent lorsque la main du jeune homme effleura sa joue, quand il remit une mèche derrière son oreille. Il bafouilla une vague excuse, avant de détourner vivement le regard. Lana baissa la tête et resserra un peu plus le pull contre elle, dans l'espoir d'y trouver un peu de chaleur. Son geste lui avait réchauffé le cœur. Jamais une personne n'avait agi envers elle avec tant de bonté et de gentillesse. En vérité, elle ignorait comment réagir, ignorait jusqu'à même ne pas savoir si elle devait le remercier ou non. De toute manière, il ne lui en avait pas laissé le temps de dire quoi que ce soit, qu'il enchaînait déjà. En vérité, elle n'était pas tout à fait contre le fait de rester avec lui, puisqu'elle n'avait pas cours aujourd'hui. Lana acquiesça donc d'un signe de tête.

- Je resterai bien volontiers... Mais ne t'excuse pas pour ce geste innocent. Je ne m'en sens pas offensée...

Un petit sourire mielleux se dessina à la commissure de ses lèvres et elle jeta un regard en direction du jeune homme, alors qu'elle guettait la moindre de ses réactions. Bien qu'il lui avait remis la mèche derrière l'oreille, le vent s'amusait à toujours lui ébouriffer les cheveux. Se recoiffer n'en valait donc pas la peine. Lana ne put s'empêche de rire, amusée. Elle se releva et s'accroupit en face de sa valise qu'elle ouvrit, puis en sortit une bouteille d'eau. Ses parents avaient insisté pour qu'elle en emmène, au cas où elle aurait soif lors du voyage. Il s'avérait qu'elle serait probablement utile, puisqu'elle resterait encore quelques heures sur la plage, en compagnie de ce jeune homme mystérieux qui ne lui avait même pas révélé son identité...

Lana referma avec douceur sa valise, et s'assit à côté du jeune homme, se lovant un peu contre lui, alors que le vent changeait de direction et leur fouettait le visage. Elle eut un autre frisson et but une gorgée d'eau, qui lui dessécha la gorge, puis la tendit au jeune homme, les joues gonflées à la manière d'un hamster (^.^). Elle ne put s'empêcher de sourire, à cette image, et avala l'eau, alors que sa main libre frictionnait vigoureusement son bras. Tous ses efforts et ce pull semblaient être vouaient à l'échec pour la réchauffer, ce vent malicieux s'amusait à changer de direction et n'agrandissait que le froid qu'elle ressentait. Lana proposa au jeune homme de l'eau. Elle restait polie, et n'aimait pas les manières déplacées. Elle n'allait pas non plus le laisser ainsi, sans rien, et se garder le privilège d'avoir de l'eau à portée de main...

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L'espoir de revoir sa grand mère s'envola quand la jeune fille proposa à Otani de boire, ce qu'il refusa dans la plus grande des politesses. Il remarqua alors que la jeune fille frissonnait malgré le pull qu'il lui avait donné. Il se leva et s'assit derrière elle... La prit dans ses bras, pour la réchauffer, mais aussi pour rechercher du réconfort, les larmes ne se stoppaient pas. Et ainsi la jeune fille ne les verrait pas. Il espérait pouvoir donner un peu de chaleur à cette jeune fille, il n'avait même pas pensé qu'en la prenant ainsi il pourrait la troubler. Il posa sa tête sur son épaule. Ses yeux étaient désormais clos, et les sanglots s'accéléraient. Sa mère l'avait appelé un peu plus tôt ce matin, pour lui annoncer, que sa grand-mère était à l'hôpital dans un état critique... C'est pourquoi, par réflexe, en recherche de réconfort, il s'était dirigé vers la mer, pour se rappeler.... Rien que pour se rappeler tous ses moments de bonheurs... ces moments, remplis d'amour et de gaieté. "Il faut vivre sa vie au jour le jour..." un conseil précieux que lui avait fournis sa grand-mère. "Si tu laisses tes rêves t'échapper tu ne les rattrapera jamais, Otani". Il revoyait sa grand-mère lui ébouriffer les cheveux tandis qu'elle lui donnait de bons conseils. Tous les souvenirs se bousculaient dans son coeur, les images, les paroles de sa grand-mère le faisait, désormais, terriblement souffrir. Sa seule source de bonheur, de réconfort, s'éteignait petit à petit, il ne pouvait le supporter. Son comportement lui valut toutes les fureurs de la famille à par celles de sa grand-mère, qui savait que cet enfant calme n'était que la tête de turc de tous les autres, malgré les explications répétées à sa famille, rien ne les firent changer d'avis. Ils l'avait comme les autres, abandonnés... Plus, il pensait à sa grand mère, plus les battements de son coeur s'accéléraient contre sa poitrine. Il se serrait de plus en plus contre la jeune fille sans pour autant l'étouffer.
Soudain, d'un mouvement sec, il se releva, et se dirigea d'un pas rapide vers l'autre extrémité de la plage, murmurant au passage un "désolé" coupé par les sanglots du jeune homme. Ses mains avaient glissé sur la peau de la jeune fille. Ce contact fut peut-être le dernier, tout du moins si sa grand-mère ne se remettait pas vite sur pieds, les médecins ne lui donnait pas plus d'une semaine. Cette souffrance constante pour Otani devenait insupportable, le réconfort il ne l'aurait pas en agressant une jeune fille, mieux valait qu'il s'éloigne... s'éloigne le plus loin possible... La solitude semblait, selon lui, être le remède à sa souffrance, mais cela ne faisait qu'aggraver cette timidité.
Ses mouvements rapides perçaient le vent, il n'observait plus la mer, plus rien ne lui importait, son coeur ne demandait que du réconfort. Ses larmes ne semblaient pas vouloir s'arrêter, cette douleur s'étendait doucement au plus profond de son corps, au plus profond de son coeur...

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Lana avait senti le jeune homme se relever et s'asseoir derrière elle, avant de la serrer dans ses bras. Elle voulut d'abord reculer et protester, lui dire qu'il s'agissait là d'un geste déplacé, mais elle comprit, au même moment, qu'il n'avait aucune mauvaise intention, plutôt qu'il cherchait à la réchauffer, alors qu'il l'avait vu frissonner. Ses joues rosirent légèrement et elle poussa un petit soupir, avant de sentir la tête du jeune homme se poser sur son épaule, tandis qu'il resserrait son étreinte. Lana sentit enfin une douce chaleur l'envahir et ferma les yeux pour en profiter, avec plus d'intensité. C'était agréable. Cette chaleur... Même l'étreinte en elle-même était agréable... Un petit sourire étira ses lèvres et, au moment où elle allait professer des paroles qu'elle regretterait peut-être, dire que cette étreinte était des plus agréable, même s'il ne s'agissait là que de la réchauffer. Mais il se leva, soufflant un léger "désolé" à son oreille, avant de s'éloigner et de se diriger dans la direction opposée, vers les vagues...

Lana fronça légèrement les sourcils, intriguée, alors qu'elle ne comprenait pas pourquoi il réagissait de la sorte... Il restait bien mystérieux, pour elle... Il gardait son identité et ne lui dévoilait pas ses pensées, ni même ses sentiments. Il cachait probablement quelque chose, mais encore, fallait-il savoir quoi... Lana se releva, avec lenteur, en serrant un peu le pull contre elle, et s'approcha de lui, d'un pas hésitant. Elle tendit un bras, hésitant, et posa sa main sur l'épaule du jeune homme, pour le tourner doucement vers elle. Lana ne vit qu'une chose... Ses joues inondées de larmes. Elle crut sentir son cœur rater quelques battements et son seul réflexe fut de serrer le jeune homme dans ses bras, afin de lui apporter un peu de réconfort, sans penser au fait que cela pourrait être pris d'une manière déplacée pour ce jeune homme...

- Pourquoi pleure-tu? Pourquoi ne me dis-tu pas même ton prénom...?

Lana resserra un peu plus son étreinte, alors que ses pensées se perdaient et que son expression se faisait vide, tandis qu'elle contemplait la mer infinie. Elle aurait aimé un peu plus en connaître sur lui, mais il ne semblait pas vouloir lui révéler la moindre petite chose qui le concernait, pas même son prénom... La question qui lui revenait sans cesse et la hantait était "Pourquoi?". Elle ne comprenait pas, mais espérait qu'il avait au moins une personne à qui se confier, sinon, il devait être bien triste...

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La jeune fille était venu le rechercher... Ce fut la première fois dans sa vie, que quelqu'un lui courrait après. Le plus surprenant pour Otani, fut le contact de leur peau, elle l'avait pris dans ses bras. Malgré cela, il ne ressentait aucun réconfort, la tristesse qu'il ressentait était immense... Sa confidente, son amour, était à l'hôpital entre la vie et la mort, "dans un état critique" comme aimait penser les médecins. Il leva la tête, et pensa à une phrase étrange "après la vie, se trouve la vie éternelle Otani, ne l'oublies pas", la vie éternelle, sa grand-mère en parlait sans cesse, elle priait constamment pour "le salut de son âme", elle lui avait dit qu'il suffit de penser à ton créateur, à une personne au dessus de toi qui t'aimes énormément, et de simplement lui confier ta vie... Le réconfort que lui apportait la jeune fille, l'atteignit enfin, il sentit une vague de chaleur l'entourer, une première sensation agréable.

"Désolé, je m'appelle Otani..."

Il esquivait ainsi la première question, à laquelle il ne voulait absolument pas répondre, elle connaissait déjà son prénom, c'était extraordinaire. C'est vrai qu'il ne la connaissait pas, qu'il se méfiait, mais sa façon d'être l'avait tout émoustillé (xD). Personne, n'avait un jour, pris ainsi dans ses bras, personne sauf bien sûr sa grand-mère. Il passa ses bras autour de la taille de la jeune fille, puis ressera lentement l'étreinte, chuchotant au passage "merci" à l'oreille de la jeune fille. Sa tête était toute proche de celle de la jeune fille, il pouvait sentir son parfum, sa douce odeur... Puis il sentit son coeur faire un mouvement étonnant dans sa poitrine, c'était la première fois...

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Lana se sentit soulagée lorsque ce jeune homme, ainsi nommé Otani, passa ses bras autour de sa taille, pour la serrer un peu plus dans ses bras. Enfin, il s'ouvrit un peu plus à elle, chose qu'elle avait attendu depuis sa rencontre avec lui, alors qu'il semblait avoir volontairement omis de se présenter. Un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres, et elle glissa sa main dans les cheveux d'Otani, alors qu'elle sentait une douce chaleur l'envahir et le froid ardent la quitter. Elle ferma les yeux, pour profiter un peu plus de ce moment, en serrant toujours plus Otani contre elle, espérant ainsi que ses pleurs se calmeraient et qu'il profite un peu plus de cet instant, se laisser bercer par le bruit relaxant des vagues de la mer, cette étreinte chaleureuse et réconfortante...

- Enchantée de te connaître, Otani...

Elle plongea ses yeux dans les siens, et essuya, du revers de la main, ses larmes. Puis elle prit ses mains dans les siennes, sans le quitter des yeux, alors qu'un silence s'était imposait, seulement rompu par le bercement des vagues et les stridulations des insectes. Le contour des yeux du jeune homme était rouge, preuve qu'il avait pleuré, mais ses pleures semblaient s'être quelque peu calmés, et Lana s'en sentait rassurée. Dans un geste de réconfort, elle lui caressa doucement la joue, ne songea pas que cela pouvait être pris pour un geste déplacé, aux yeux d'Otani. Elle avait compris qu'il ne voulait pas lui dire pourquoi il pleurait, et elle ne lui forcerait pas à le lui dire, s'il ne le voulait, elle respectait son choix.

- Et si nous allions au lycée?

Il ne s'agissait là que d'une proposition comme une autre. Mais elle voulait que Otani occupe son esprit à autre chose, qu'il n'est pas toujours l'esprit préoccupait par ce qui l'avait fait pleurer. Elle n'avait trouvé que ce moyen, chercher le lycée afin d'y déposer ses valises, et, en chemin, engager la conversation avec lui si, cependant, il acceptait de s'ouvrir un peu plus à elle et de répondre à ses questions. Elle le regardait, attendant sa réponse, alors que ses valises attendaient déjà derrière elles.

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La douleur qu'il ressentait s'estomper peu à peu, chaque paroles qui venaient de la jeune fille se faisait de plus en plus rassurantes, chacun de ses gestes étaient doux et semblaient, merveilleusement, amical. Ses yeux étaient magnifiques, il n'avait qu'une envie à ce moment présent l'embrasser... c'est pourquoi il se recula doucement, se retirant ainsi de cette étreinte, un "merci" effleura ses lèvres. Tandis qu'il regardait celle de la jeune fille avec envie. Pour se changer les idées, il accepta la requête de la jeune fille, dont il ne connaissait pas le nom, ou il avait oublié, ce qui l'étonnait, cependant il n'osait pas demander de peur de se ridiculiser, ou de se tromper, ou encore pire de la blesser, en ayant oublié si rapidement son prénom. Il se dirigea alors rapidement vers la valise et la saisit, puis se retourna, presque "souriant" vers la jeune fille...

"Euh je ne sais pas très bien où se trouve le lycée, donc on va bien pouvoir se renseigner, et puis au pire je te paierai un chocolat au lait!"

Il avait fait cette demande, sans vraiment la faire, il était tellement stressé à l'idée de pouvoir apprécier quelqu'un qu'il en perdait totalement ses moyens. Les simples paroles qu'il pouvait dire, étaient ridicules, et alambiquées. D'une certaine façon la présence de la jeune fille le troublait, le déséquilibrait, il avait constamment le regard sur elle, la contemplait. Le simple fait, qu'une autre personne entre dans son espace vital, ne serait-ce qu'une seule fois, l'enlace le rendait "mignon", il perdait son air invincible, celui qu'il projette en cas de peur ou de détresse, son allure de caïd s'estompe littéralement pour laisser place à son cœur d'artichaut. Il se dirigea vers le petit bois qui menait à la plage pour, évidemment, en sortir. Ses pas étaient lourds, peut-être à cause de la valise, qui n'était pas très légère. A la sortie du bosquet, il s'arrêta, puis se retourna vers la jeune fille, contrôla ses sentiments

"Je propose à gauche?!"

Il fallait avoir plutôt confiance avec son sens de l'orientation soit disant inné, quand il était plus petit, son habitude était de partir à l'aventure dans l'immense jardin de sa grand mère. Il partait pendant des heures entières, car ce n'était pas un grand marcheur, mais il n'arrivait pas du tout à se repérer. Mais cela devait être un secret, se perdre en charmante compagnie, semblait beaucoup plus agréable que de se perdre dans le jardin de sa grand mère. L'amour qu'il lui portait allait peut-être la sauver?... Ce fut une pensée éphémère mais bien réelle.

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Otani recula légèrement, en soufflant un "merci", à son oreille, qui fit frissonner Lana. Elle plongea ses yeux dans les siens et s'aperçut qu'il regardait ses lèvres avec une certaine envie. La jeune fille devint rouge et détourna vivement le regard, confuse. Comme s'il s'était aperçu de sa gêne, le jeune homme sembla se ressaisir et accepta la requête de Lana. Il se dirigea donc vers les valises, à pas lents, et s'en empara, en se tournant vers la jeune fille, un petit sourire timide accroché à ses lèvres. Lana ignorait si ce sourire était bien sincère ou s'il se forçait, mais le plus important était qu'il ne pleurait plus. Du moins, pour le moment. Mais s'il était encore sujet à des pleurs, elle voulait être là pour le réconforter, c'était certain. Ils se mirent en marche vers la lisière de la forêt et s'aventurèrent dans cette dernière, malgré le fait qu'ils ne savaient trop où se rendre... Otani proposa gentiment à gauche et Lana accepta. De toute manière, elle ne savait qu'elle direction choisir et son sens de l'orientation était mauvais... Pour preuve, elle ne s'était retrouvé sur cette plage que par le plus grand des hasards... Simplement car elle s'était perdue et n'avait su se servir d'une carte... Carte... Sitôt, la jeune fille la sortit de sa poche et la tendit à Otani, avec un grand sourire.

- C'est une carte de la ville! Hum... Je te la laisse, puisque je me suis perdue en essayant de la lire...

Sitôt qu'elle eut prononcé ces paroles, Lana rougit violemment et détourna le regard, alors que Otanie prenait la carte dans ses mains. Elle ne savait que penser de la situation et ne se sentait que trop ridicule. Se perdre avec une carte n'était tout de même pas à disposition de tout le monde. Elle n'était vraiment pas douée dans ce domaine. Et si elle avait avoué cela à Otani, nonobstant qu'elle en avait honte, c'est bien afin qu'il ne soit pas surpris qu'elle ait une carte dans sa poche et qu'elle se trouvasse sur la plage, avec des valises, et non au lieudit où elle devait se trouver... M'enfin, au moins, il risquait probablement de moins se perdre qu'elle et parviendrait peut-être à la mener à destination. De plus, il se trouvait au même lycée. mais s'il ne savait pas trop où il se trouvait, c'était probablement car il était nouveau, comme elle...

Lana secoua la tête, songeant que cela était trop de réflexion pour une jeune fille comme elle et que l'heure n'était pas à la concentration mais plutôt à la détente, même s'il leur fallait trouver le chemin du lycée. Elle profitait plutôt de la présence du jeune homme qu'autre chose. Depuis quelques minutes, déjà, Lana était restée silencieuse, marchant aux côtés d'Otani, alors qu'il regardait la carte et prenait des chemins différents, pour se guider et quitter cette forêt. Lana lui emboîtait le pas et le suivait, sans réellement prendre conscience du changement de chemin, des sentiers qu'ils utilisaient, trop absorbée dans ses pensées. C'est d'ailleurs quand il s'arrêta à la lisière de la forêt, qu'ils avaient enfin réussi à quitter, qu'elle se heurta à lui, alors qu'elle regardait le sol, le regard perdu dans le vide, tandis que ses pensées s'égaraient. Elle rougit violemment et bafouilla une vague excuse, en évitant le regard du jeune qu'elle venait de cogner, ne s'étant pas rendue compte qu'il s'était arrêté.

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La carte était euh bizarre, du moins elle l'était pour Otani, ce fut la première fois qu'il avait une carte entre les mains. Quand la jeune fille lui prêta, elle avoua s'être perdue en la lisant, ce qui pourrait bien arriver au jeune homme. La carte entre les mains, il la fit tourner dans tous les sens, pour essayer de trouver leur emplacement, puis en haut à droite, se trouvait "bosquet de la plage" ils devaient probablement être là. Il chercha de l'oeil le lycée, il se trouvait à un ou peut-être deux kilomètres de là, dans 45 minutes, ils y seraient.
Après avoir tourné en rond dans le bosquet, nos deux jeunes gens arrivèrent enfin à sortir, Otani s'arrêta brusquement pour observer de nouveau la carte, mais il sentit un choc, la jeune fille venait de lui foncer dedans, il perdit l'équilibre, et se rattrapa rapidement à un arbre, avant de se retrouver allonger sur le ventre par terre. Il se retourna, regarda la jeune fille puis rigola, elle était toue gênée, elle n'avait pas sorti un mots pendant le 'voyage', néanmoins les excuses fusaient, elle tournait la tête essayant vivement de ne pas regarder Otani.

"T'inquiètes ce n'est pas grave, tant que tu te butes dans moi, et pas un arbre, ça va!"

Il se retourna à nouveau cette fois-ci pour analyser la carte,

"Et si on allait par là!"

Il pointait du doigt, une rue marchande, plutôt agréable à première vue, les maisons surplombaient les magasins de vêtements, de chaussures, de bijoux, de souvenirs... Il attrapa la main de la jeune fille et se mit à courir, portant la valise et la carte dans la même main.

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Lana avait rougi violemment aux paroles de Otani. Il lui avait assuré que cela n'était pas grave si elle se cognait contre lui, du moment qu'elle évitait de se heurter à un arbre... Confuse, elle regardait partout où elle pouvait poser ses ses yeux, évitant pourtant soigneusement de croiser le regard du jeune homme qui commençait de plus en plus à la troubler, ce dont elle ne comprenait pas... Son cœur battait fort contre sa poitrine, à la limite d'exploser, et son corps était parcourut de frissons. Pensant que cela pouvait être dû au vent, Lana resserra un peu plus le pull contre elle. Mais cela n'y fit rien... Exaspérée, elle se concentra plutôt sur le chemin, alors que Otani proposait de s'engager dans une rue marchande. Il saisit la main de Lana, qui frémit à ce contact si chaud et doux, et se mit à courir en direction de cette rue, portant la valise et la carte dans une même main.

Les cheveux de Lana virevoltaient autour de son gracieux minois, alors que le vent lui caressait allègrement le visage et ébouriffait ses cheveux. La jeune fille tentait, tant bien que mal, de suivre Otani, bien malgré qu'il courait bien plus vite qu'elle. Elle commençait à s'essouffler. Il fallait dire, également, que Lana n'était pas une grande sportive... Finalement, Otani s'arrêta une fois qu'ils parvinrent dans la rue, et il commença à marcher d'un pas tranquille, alors que Lana lui emboîtait le pas, essayant de recouvrer son souffle, alors que des gouttes de sueur perlaient à son front. Ils passaient devant des magasins, bien nombreux au cœur de cette rue. C'était peut-être ce qui lui avait valu ce nom de "Rue Marchande"...

Otani étudiait avec le plus grand soin la carte que lui avait donné Lana, afin de ne pas se perdre dans la ville et de retrouver le lycée. Lana leva la tête au ciel, en poussant un petit soupir, afin d'inspirer une grande goulée d'air. Mais au même moment, elle s'aperçut que les nuages s'amoncelaient. Des nuages noirs, chargés de plus, alors que l'air devenait de plus en plus vivifiant. La jeune femme crut que son coeur avait raté quelque battement et sentit un froid intense l'envahir, alors que l'inquiétude s'immisçait sournoisement en elle. Inconsciemment, elle serra plus fermement la main du jeune homme dans la sienne, alors qu'elle ne détachait pas son regard du ciel, et qu'une lueur d'inquiétude y brillait...

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Otani marchait devant, regardant toujours attentivement la carte, jusqu'au moment ou une pression se fit ressentir à sa main gauche, étonné il se retourna... La jeune fille serrait fort sa main, tandis qu'elle regardait avec frayeur le ciel, par réflexe Otani leva la tête, et remarqua un gros nuage noir au dessus d'eux. Puis l'air devient lourd, un orage était fin près à exploser. Au même moment, un "ploc" se fit entendre, une goutte étai tombée directement sur la carte, soit ils avaient la poisse, soit ils avaient euh la poisse. (XD) La matin même le soleil était présent, haut dans le ciel, dispersant les nuages qui parraissait menaçants, laissant ainsi place au beau ciel bleu. Désormais les nuages "sombres" avaient repris leur territoire, et ils n'étaient pas près de le laisser.
Otani chercha de l'oeil un endroit où s'abriter, il y avait bien les magasins, mais avec une grosse valise ce n'est pas évident. Soudain, au loin, il vit une sorte d'arrêt de bus, avec un banc, il serait au moins à l'abris durant l'orage.
Il accélèra le rythme de marche, pour se diriger vers cet abris.

"Je pense qu'il vaut mieux que l'on s'abritte avant que sa n'explose"

Il lança un regard inquiet en direction du ciel, puis se reconcentra sur le chemin. La pluie devenait de plus en plus rapide et forte. Le vent se levait, un parapluie dans ces conditions aurait été inutile, d'ailleurs il en eut la preuve avec un passant qui se battait désespérément avec son parapluie.
Dès qu'ils furent à l'abris, la pluie se fit extrêmement forte et les éclairs éclairaient le ciel. Otani posa la valise, et posa délicatement la carte sur le banc, à côté de lui. Son regard se perdit dans le parc qui était juste devant eux, sous cette pénombre, le parc semblait beaucoup moins accueillant, même si celui-ci était magnifique.

"J'espère que l'orage ne va pas durer longtemps..."

Il s'ébouriffa les cheveux pour les sécher vite fait, il était légèrement trempé, son T-shirt lui collait à la peau, la pluie n'avait pas attendu son autorisation pour le mouiller. Il détourna son regard vers la jeune fille, visiblement appeurée. Otani ne savait quoi faire pour la rassurer, sa grand mère le prenait dans ses bras, mais cette fois-ci c'était différent, il avait lâché sa main pour se sécher vite fait, maintenant cela lui paraissait terriblement dur de se rapprocher de cette magnifique jeune fille...

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Quand Otani leva la tête, pour regarder le ciel, il accéléra le pas, ce qui inquiéta un peu plus Lana. Mais, malgré tout, elle le suivit, bien qu'elle aurait préférer s'abriter dans l'un des magasins qui se trouvaient dans cette rue marchande. Il commença à pleuvoir... D'abord doucement. Une pluie fine et transperçant, à glacer le sang. Elle frissonna légèrement. Alors que Otani se dirigeait vers un arrêt de bus qu'elle n'avait pas vu avant, la pluie devint diluvienne. Un déluge, il n'y avait pas d'autres mots pour décrire cela. Les grondements retentissaient, des éclairs fusaient pour éclairer, pendant une demi-seconde les alentours. Lana se retrouva bien vite trempée. Les cheveux plaqués sur son visage et ses habits qui collaient à sa peau. Même un parapluie semblait inutile, car Otani et elle passèrent devant un homme qui luttait contre le vent. Son parapluie venait de se retourner et le pauvre était tout trempé...

Lana sentait son cœur battre fort contre sa poitrine. Si violemment, qu'elle craignait que Otani ne l'entende. Finalement, ils parvinrent sous l'abri de bus et Otani déposa toutes ses affaires, puis s'ébouriffa les cheveux, pour les sécher. Lana regardait autour d'elle, jetait des coups d'oeil furtifs alentours, alors qu'elle tremblait comme une feuille. Elle avait froid, mais en cet instant, elle s'en fichait royalement, bien qu'elle ait les lèvres légèrement bleuies... Un éclair frappa près d'eux, si violemment que les vitres de l'arrêt de bus vibrèrent et que le grondement se fit assourdissant. Lana, complètement tétanisée, poussa un petit cri et se recroquevilla dans un coin de l'arrêt, les mains sur sa tête et les yeux fermant. Elle ne ressemblait plus qu'à une petite boule qui tremblait...

Son comportement passerait probablement pour un comportement ridicule aux yeux de Otani, mais cela importait peu à Lana. Ce n'est pas ce qui lui ferait relever la tête et affronter cet orage... Depuis toute petite, elle avait une peur bleue des orages, et cela ne changerait probablement pas parce qu'elle avait peur de l'opinion de ce jeune homme... Elle était d'ailleurs à deux doigts de faire un arrêt cardiaque et son teint était livide... La jeune fille écoutait les grondements du tonnerre, la respiration haletante, le cœur battant à tout rompre. Être dans l'un de ces magasins, avec du monde autour d'elle, l'aurait peut-être un peu plus rassurée... Enfin, elle n'en savait rien, mais le supposait... Il ne fallait plus qu'espérer que cet orage passe...

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Le grondement fut horriblement long, les éclairs se suivaient de peu, la lumière qu'ils projetaient était de plus en plus fréquente. Clad fut sortit immédiatement de ses pensées lorque la jeune fille poussa un petit cri, il lui sembla alors que son coeur avait raté un battement, ce cri lui avait transpercé le coeur. La jeune fille était trempée, recrocquevillée dans un coin de l'abri à l'opposé d'Otani. Elle cachait sa tête, on ne voyait rien à par la peur qui la hantait et qui émanait autour d'elle. Otani se rapprocha doucement, ne voulant pas l'appeurer, puis la pris dans ses bras, et déposa un baiser sur sa tête. Voilà comment faisait sa grand-mère, ses bras chaud entourait son petit corps frêle qui tremblait de peur, les paroles douces étaient toujours d'un grand réconfort. Il ferma les yeux un instant et les images de sa grand-mère souriante comme toujours, réapparurent. Tous ses souvenirs étaient d'elle, les autres il préférait les oublier, cependant, la rencontre qu'il avait ce matin l'avait plus que marqué, et il savait que ce souvenir jamais, ne s'effacera. Avec cette jeune fille, dont il ne connaissait pas le prénom, c'était magique, il se sentait à l'aise, elle avait cete lueur de joie innée qui pouvait la rendre irésistible aux yeux des autres gars. Il n'osait pas lui demander, dans ces circonstances si elle avait un copain, probablement qu'il ne lui demanderait jamais, et que leur relation n'évoluera jamais. Cependant ce moment, il voulait l'éterniser, il n'entendait plus l'orage tandis qu'il était de plus en plus puissant, il n'entendait que les battements de son coeur qui s'étaient accélérés quand il avait pris la jeune fille dans ses bras.
Au même moment la pluie cessa, ce fut un évènement étrange, elle s'arrêta net, comme si les sentiments qui émanaient de son coeur avaient atteint le ciel. L'orage s'éloigna doucement, le soleil perçaient difficilement les nuages. Ses rayons se posaient comme une plume sur l'eau, tout en douceur sans troubler ce magnifique paysage. Quelques gouttes continuaient de glisser sur les feuillages, tombant discrètement sur le sol. Il était temps pour Otani de lâcher la jeune fille, elle n'aurait plus peur désormais l'orage s'éloignait. Ses bras se détachèrent doucement du corps de la jeune fille, tandis que le corps du jeune homme se décalait sur le banc vers l'autre extrémité.

"On dirait qu'on peut aller au lycée maintenant"

Le ton de sa voix laissait apparaître la déception de devoir lâcher la jeune fille aussi soudainement, et la tristesse de rentrer au lycée, ne sachant pas ce qui l'attendrait..

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Lana avait senti Otani la serrer tendrement dans ses bras et déposer un baiser sur son front. Elle fut quelque peu surprise, s'attendant plutôt à ce qu'il rit de sa peur des orages. A la place, il tentait de la rassurer, et cela réconforta la jeune fille qui, tremblante, se blottit un peu plus dans ses bras. L'orage passa peu à peu et le soleil parvint à percer l'épaisse couche nuageuse pour, à nouveau, éclairer la ville. Alors seulement Otani lâcha Lana et s'assit à l'extrémité du banc. Lana vit une pointe de tristesse et de déception, dans son regard, et se demanda s'il ne regrettait pas de l'avoir lâchée... Encore un peu tremblante, elle s'assit sur le banc, dans des gestes nerveux, et s'approcha de Otani qu'elle serra dans ses bras, pour le remercier d'avoir été là.

- Les personnes qui m'entouraient avaient pour habitude de rire de ma peur pour les orages... Certaines, même, s'amusaient à plus m'effrayer encore... Je crois bien que tu es la première personne qui ait cherché à me réconforter et j'en suis bien heureuse...

Elle serra un peu plus Otani dans ses bras et enfouit sa tête au creux de son épaule. Elle ne voulait plus le lâcher. Elle se sentait bien, là, dans ses bras... En sécurité... Et elle sentait une douce chaleur l'envelopper. Elle poussa un léger soupir d'aise. Oh, bien sûr. Otani risquait probablement de la repousser, surtout qu'il avait longuement hésité avant de lui révéler son prénom, mais peu lui importer. Du moment qu'il restait à ses côtés. Le lycée pouvait bien attendre encore un peu, il n'allait pas non plus s'envoler et elle voulait profiter de la présence du jeune homme, avant qu'il ne parte...

Quand ils arriveraient au lycée, peut-être allait-il partir... Peut-être ne le reverrait-elle jamais... Et cela la rendait bien triste. Mais elle ne devait pas y penser pour le moment et se concentrer sur l'instant présent. Elle resserra encore un peu plus son étreinte, alors que son cœur battait à tout rompre. Il était étrange qu'elle se soit si vite attaché à ce jeune homme qu'elle venait à peine de rencontrer. Un jeune homme qui demeurait encore mystérieux à ses yeux... Mais enfin, elle ne pouvait pas le nier, elle l'appréciait, et la peur de le perdre commençait à s'immiscer sournoisement en elle...

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Pourquoi se moquer d'une personne qui a peur de l'orage?... C'était complètement immature et puérile de le faire, enfin c'est ce qui semblait à Otani. La jeune fille le serrait dans ses bras, un geste "amical" tout du moins il essayait de ne pas trop se faire d'idées, il ne fallait pas l'apeurer avec des fantasmes, ou avec l'amour tout simplement. Il n'avait jamais ressenti cela pour une fille (ni pour un gars xD), même les sentiments qu'il avait pour sa grand-mère ne lui semblait pas similaire. Oui, il l'aimait, oui il l'appréciait réellement, mais elle était sa mère de substitution, une mère qu'il n'a jamais eu. Il ne bougea pas lorsque la jeune fille le prit dans ses bras, il retint sa respiration. Il n'osait plus bouger, tout cela pour profiter au maximum de ce moment exceptionnel, qui sera sûrement éphémère, et unique.

"Sa te dirais d'aller se promener, ou boire un café, un thé ou autre chose, comme tu veux, et puis si tu as des questions sur moi n'hésites pas à me les poser, sinon je ne te dirai jamais rien..."

C'était la première fois depuis leur rencontre qu'il parlait autant, et qu'il se "confiait" à la jeune fille. Il voulait peut-être la connaître, en savoir plus sur elle, avoir simplement une amie, quelqu'un toujours la pour lui, et inversement. Il désirait depuis sa plus tendre enfance avoir un ou une meilleur(e) ami(e). C'était un rêve...

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Otani n'avait nullement bougé, lorsque Lana l'avait serré dans ses bras. Et sa proposition la surprit quelque peu. Elle ne s'attendait pas à cela de la part de ce jeune homme, qui semblait pourtant renfermé et ne rien vouloir dévoiler sur sa personnalité. S'il lui proposait cela, d'une autre part, peut-être était-ce car il ne voulait pas, comme elle, se rendre de suite au lycée Shimizu. Elle acquiesça d'un signe de tête, alors que l'orage se calmait peu à peu, s'éloignait doucement, et que les grondements se faisaient de plus en plus faible. La pluie s'était arrêtée si soudainement que Lana se demandait s'il avait réellement plus. Et le paysage trempé autour d'elle en témoignait. Avec un petit sourire timide, la jeune fille relâcha doucement Otani et plongea ses yeux dans les siens.

- J'aimerais bien aller à un restaurant... Il est bientôt midi et je commence à avoir faim. Et puis, au moins, il fera chaud...

Lana aimait beaucoup fréquenter les restaurants. Du moins, plus que les bars. Les bars étaient, généralement, mal fréquentés. Il y faisait frais et l'atmosphère empestait la fumée de cigarette et celle de la transpiration. Les restaurants en étaient le parfait contraire, avec une douce musique en fond. Rien de plus agréable pour se détendre et bien se remplir le ventre. D'ailleurs, lorsqu'elle eut prononcé ces paroles, son estomac se manifeste et le teint de la jeune fille vira au cramoisi.

Gênée, Lana se racla la gorge et se massa la nuque, en détournant le regard, les joues rosies. Si seulement cette petite scène avait pu éviter de se produire, cela l'aurait arrangée et elle ne se serait pas sentie mal à l'aise, ses joues n'auraient pas rosies de cette manière. Mais bon, elle ne pouvait pas changer le cour des événements et, au moins, Otani n'avait eu que la preuve de ses paroles.Lana affronta, avec courage (xD) son regard, et lui lança un regard appuyé, pour l'inciter à répondre, alors qu'elle attendait une réaction de la part du jeune homme.

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Alors qu'Otani se creusait la tête pour savoir à quel restaurant aller, le ventre de la jeune fille déclara son amour pour la nourriture, un léger bruit, couvert immédiatement par les toussotements de la fille. Otani rigola, puis s'arrêta immédiatement lorsque la jeune fille rougit, visiblement gêné, il regrettait d'avoir rigoler de ce fait qui est des plus naturels. Le regard de la jeune fille le transperça, elle voulait une réponse et visiblement elle ne voulait pas attendre.

"Hum oui d'accord va pour le restaurant!"

Le restaurant n'était pas si mal, c'est sûr ce n'était pas un café. Le café était un endroit peu fréquentable, enfin cela dépendait, mais tellement convivial, tout le monde se parle, le racisme, et les réflexions choquantes ou provoquantes sont inexistantes, ou presque. Dans le café de son village, qui se trouvait au bourg à côté d'une place, où chaque été se déroulaient les festivités, venaient régulièrement les villageois de toute origine, de toute race, de tout âge. Ils se mélangeaint, rigolaient, échangeaient des opinions, des points de vue dans un pacifisme époustouflant. Les vieillards étaient les privilégiés, on leur laissait les places assises, de même pour les femmes enceinte et les infirmes. C'était, en fait, une immense famille.

Otani saisit la valise et rangea la carte, puis sortit de l'abri, après un bref coup d'oeil aux alentours, il fit un signe de tête à la jeune fille. Les flaques d'eau étaient fréquentes, tous les trois ou quatre pas on était obligés d'en voir. Ou bien de marcher dedans, une poisse innée chez Otani, on aurait dit qu'il le faisait exprès, cependant ses chaussures étaient loins d'être étanches...
Après quelques minutes de marche aux côtés de la jeune fille, Otani aperçut au loin, un restaurant assez atypique, une façade blanche, couverte de plantes montantes, des volets d'un vert clair, et une petite affichette "Chez Tonton", il avait l'air accueillant, pas trop cher... Enfin à première vue.

"Il a l'air pas mal non?!"

Otani se retourna vers la jeune fille, un sourire en coin, il était presque fier de lui d'être arrivé là en charmante compagnie, malgré qu'il est les pieds mouillés (XD). Sans lui laisser le temps de répondre, il prit la main de la jeune fille doucement, enlaça ses doigts et se dirigea d'un air innocent vers ce restaurant..

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[Le restaurant de mes rêves *0* xD]

Avant que Lana n'ait pu donner son opinion, quant à ce qu'elle pensait de ce restaurant, Otani saisit doucement sa main dans la sienne, et enlaça ses doigts aux siens. A ce contact, Lana sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et regarda leurs deux mains qui se joignaient, le cœur battant à tout rompre. Ce geste pouvait paraître anodin, aux yeux de Otani, mais ne l'était pas pour Lana. Ainsi, ils pouvaient passer pour un couple. Et cette idée ne déplaisait pas à la jeune fille. Elle se réprimanda intérieurement, alors qu'elle se demandait pourquoi elle avait toutes ces pensées. Ce simple gestes avait engendré de nombreuses pensées que Lana ne s'était imaginé, un jour, avoir à l'esprit. Elle se demandait, d'ailleurs, pourquoi elle pensait à ces choses, alors qu'elle venait à peine de rencontrer ce jeune homme qui demeurait encore un vrai mystère pour elle et qui, probablement, n'en dirait pas plus sur lui, que ce qu'il venait de lui dire aujourd'hui. Et il fallait bien faire avec, même si cela l'attristait quelque peu. Peut-être même qu'elle ne le reverrait plus plus tard. Mais mieux ne valait-il pas être pessimiste...

Lana resserra donc un peu plus sa main dans la sienne, alors qu'ils pénétraient d'un pas tranquille dans le restaurant. Dès qu'il vit les vit, un serveur s'approcha d'eux, en zigzaguant entre les tables. Il s'inclina, pour saluer les deux jeunes gens, puis regarda Otani, avant de se tourner vers Lana, avec un sourire colgate [xD gomen, je n'ai pas pu m'empêcher de reprendre l'idée >.<]. Il se passa une main dans les cheveux, à la manière du prince dans Shrek, parce qu'il "le valait bien" [xD]. Enfin, le jeune serveur sortit un bloc-notes et un stylo, regardant alternativement Otani et Lana, son regard qui devenait plus tendre lorsqu'il se posait sur celui de Lana, afin de noter la table où ces derniers désiraient s'installer, et savoir s'ils voulaient une boisson ou un apéritif, afin de patienter, le temps qu'ils soient servis, une fois la commande passée. Mais Lana refusa quoique ce soit et se tourna vers Otani, l'interrogeant du regard. Mais le serveur n'attendit pas plus longtemps.

- Si ce monsieur et cette dame veuillent bien me suivre.

Le serveur leur adressa un superbe sourire chaleureux, puis les mena jusqu'à une table pour deux personnes, déjà nettoyée et préparée pour les clients suivants. Le serveur tira une chaise, dans un geste de galanterie, et Lana s'installa. Mais il fit de même pour Otani. Alors que le serveur déposait le menu face à eux et se retirait, s'inclinant légèrement, au passage, Lana regardait Otani, avec un petit sourire aux lèvres.

- L'accueil est vraiment très chaleureux ici.

Elle rit doucement et s'empara du menu qu'elle ouvrit et commença à étudier. Les noms de repas qu'elle pouvait y lire lui donnait l'eau à la bouche et son estomac commençait de plus en plus à manifester sa faim, mécontent de devoir attendre si longtemps pour pouvoir avoir quelque chose. La jeune fille rougit violemment et remonta un peu plus le menu pour cacher son visage derrière celui-ci, afin d'éviter le regard de Otani, et de ne pas plus se ridiculiser. Elle haïssait vraiment que sa faim s'exprime de cette manière en public. Cela ne faisait que faire sourire et rire les gens autour d'elle. Heureusement, dans un restaurant, ces derniers faisaient un peu plus preuve de politesse, ou bien ils avaient été muets juste le temps que son estomac gronde. M'enfin...

Invité

A peine arrivés à l'entrée du restaurant, un serveur leur sauta littéralement dessus, enfin le serveur en question devait avoir repéré la jolie demoiselle qui se tenait aux côtés d'Otani. Otani ne l'avait pas vu au début mais désormais il ne pouvait plus le rater. Inconsciemment, il se plaça légèrement devant la jeune fille, voulant peut-être au fond de lui la protéger. Une fâcheuse habitude qu'il tenait visiblement de sa grand-mère, elle le protégeait de sa présence, c'était une chaleur, un rayon de soleil dans une vie qui ne semble pas toujours 'rose'. Le serveur afficha un sourire face à la jeune fille, Otani n'avait jamais vu sa auparavant. Un sourire aussi large que son visage mettant en avant ses dents blanches et bien alignées. "Ridicule" fut la première pensée du jeune homme, enfin il n'avait pas l'air d'être mauvais dragueur, si l'on juge que secouer ses cheveux à "l'oréal" et faire un 'sourire' est une façon convenable de draguer. Bref' on ne va pas épiloguer sur ce cas désespéré et désespérant. En fait, Otani était peut-être tout simplement jaloux...
Après avoir prononcé quelques paroles de politesse le serveur conduisit les deux jeunes gens à une table un peu plus loin, Otani refusa toute sorte de chose pour faire passer le temps, boisson apéro etc... Il fallait garder sa faim pour tout à l'heure 'bon conseil de mamie'!!
Puis il fut sortit de ses pensées lorsque la jeune fille décrocha quelques mots

"Ouai chaleureux mouais, j'en euh non rien!!!"

Il faillit dire ce qu'il pensait, que ce serveur devrait plutôt ranger son sourire de quinze kilomètres de long, et qu'il arrête de 'draguer' Lana. Enfin, il l'avait échappée belle puisqu'aucun mots compremettant ne sortit de sa bouche. Un bruit se fit entendre, bien sûr pour ne pas changer de tout à l'heure le ventre de la jeune fille mit de l'ambiance, personne ne semblait l'avoir entendu car la musique de fond couvrait impeccablement ce genre de bruits. On peut dire que ce 'gargouillis' fut la route d'échappatoire d'Otani pas la peine de s'expliquer sur une phrase à peine débutée. Il lança un regard qui se heurta au livre du menu, la jeune fille cachait tout son visage derrière la menu, impossible de la regarder! Otani se pencha légèrement et chuchota alors

"Tu vas te cacher comme ça tout le repas?"

Au même moment le serveur s'avançait vers eux...

» retrouvailles? [ Pv Lana Innocent ]
» ~Rencontre~ [Termine]