Quand la haine refait surface... [PV Kaori]

Cela faisait bien longtemps que Yuma ne s'était pas trouvée dans un état pareil. Les yeux rougis par les larmes, l'envie de tout détruire sur son passage... Elle avait appris à se contrôler ses dernières années, mais là, elle craquait. Elle repensait à ses ans de souffrance, la disparition de sa meilleure amie sous ses yeux... Quand ce souvenir allait-il arrêter d'empoisonner la vie de cette jeune fille ? Quand ? N'avait-elle pas asser regretter d'avoir laisser cet homme lui arracher son amie la plus chère ? N'avait-elle pas assez innondé le monde de ses larmes ? Yuma n'en pouvait plus. Ce souvenir la rongeait, la détruisait... Elle ne pouvait plus, elle ne supportait plus. Elle n'était même plus capable de se regarder en face.

Sans parler des nombreux problèmes qu'avaient engendrés cet affreux épisode. Les reproches. Les reproches de sa famille, de ses amis. Mais surtout d'elle même. Et suivit alors ses problèmes de nevrosité, ses troubles psychologiques, cette incapacité à éprouver et à ressentir quelque sorte de bonheur. Jamais elle n'avait pu être heureuse depuis l'enlèvement d'Akane. Jamais. La nuit, elle rêvait d'elle. La journée, elle ne pouvait chasser l'image de son doux visage, ses fines bouclettes blondes et ses magnifiques yeux verts de sa tête. Jamais.

Yuma explosa une nouvelle fois en sanglots. Elle ne tenait plus. Sa respiration saccadée par les pleurs l'empêchait à présent d'avancer. Elle avait mal, horriblement mal. Durant ces trois années depuis ce qui s'était produit, elle avait essayer de faire comme si de rien était. Elle avait essayer de vivre, d'être normale. Mais désormais, elle savait que jamais elle n'allait y arriver. Elle poussa un cri de rage, tout en se maudissant.

"Pourquoi n'est-ce pas moi que cet homme a prit ? POURQUOI ? Pourquoi n'ai-je pas été capable de faire quelque chose ?..."

Sa voix tremblait et son coeur battait si fort qu'elle avait l'impression que la terre entière pouvait l'entendre. Seulement, sans doute dû à la fatigue, la fillette s'effondra sur le sable. Elle ne pleurait plus. Peut-être n'avait-elle simplement plus de larmes à verser ? Elle essaya de respirer calmement. Il fallait qu'elle se calme. Il le fallait... Elle ne pouvait plus vivre ainsi. Si elle continuait de vivre ainsi, elle ferait en sorte de ne plus vivre...

Cette pensée calma l'adolescente. Elle avait toujours cette issue : mourir. Mais elle ne se sentait pas capable de se tuer. Elle avait déjà fait l'erreur de perdre Akane, et elle savait quelle douleur cela faisait. Elle ne voulait pas infligé ceci aux rares êtres qui l'aimaient.

Soudain, Yuma sortit de ses pensées lugubres. Des pas s'étaient approchés. Elle ne voulait même pas savoir qui cela pouvait-être. Il était tard le soir, et elle n'avait qu'une envie : se morfondre seule sur son sort.

Elle cracha donc à la figure de la jeune arrivante, sans même apercevoir son visage :

"Dégage !"


HJ : j't'avais dis que ça allait être du n'importe quoi... j'espère que niveau longueur ça te suffit, même si pour le moment c'est pas énorme j'vais essayer d'améliorer (punaiise, quand j'te disais que je commençais à prendre l'habitude de faire des ptits rps...)

HJ : Mdr je sens que ce rp va être génial =)

Alors qu'enfin notre Yuma Kumi commençait à se calmer, il fallut qu'une autre jeune fille arrive. Habituellement, la gentille rouquine aurait été agréable, elle lui aurait peut-être même décroché un sourire. Mais là, c'était impossible. La douleur était encore trop vive pour être gentille, et il lui était impossible de faire des efforts. Seulement, après avoir violement repousser cette jeune fille, Yuma fut prise de remords. Elle n'avait plus jamais été cruelle comme fille, bien que loin d'être adorable, depuis que ses parents l'avaient assomer d'amour. Elle était même devenue assez sociable et ne prenait pas un malin plaisir à faire du mal... du moins, si la personne en face ne le méritait pas.

Elle leva les yeux vers la jeune fille, voulant s'excuser. Mais en voyant son visage, son coeur fit un bond de trente mètre et l'adolescente s'arrêta. Pourquoi... elle ? Pourquoi une fille blonde ? Pourquoi les yeux verts ? Pourquoi ? Malgré la différence d'âge, la ressemblance avec sa meilleure amie était frappante. Elle ne pu s'empêcher de demander, d'une voix presque inaudible tant elle était faible :

"Akane ?..."

Stupide, certes. Cette fille ne pouvait être Akane. Akane était sûrement morte. Morte par sa faute. Un élan d'affection lui vint alors pour cette fille qu'elle ne connaissait pas. Elle avait le même air, et sa voix était semblable... Seulement, lorsque la demoiselle prit la parole, il était évident que ça ne pouvait être la douce Akane. Akane était incapable de dire des paroles blessantes, incapable d'hausser la voix. Cette fille était un ange, et peut-être même un véritable depuis son enlèvement...

Le sosie de sa meilleure amie lui lança donc d'une voix éxecrable qu'elle n'étais pas venue pour lui remonter le moral. Ca, Yuma s'en doutait bien, sinon elle ne lui aurait pas demandé de partir. Mais elle ajouta aussi qu'elle en avait marre de ces 'gémissements'.Yuma eut un rictus détestable et se releva péniblement, pour regarder la jeune fille bien en face. Elle devait avoir un an de plus qu'elle, du moins, elle faisait plus mûre et était plus grande. Yuma lança d'une voix glaciale :

"Tu n'es peut-être pas au courant mais les gens aimables, ça existe."

En effet, depuis son arrivée, Yuma n'avait rencontrée que des personnes adorables avec elle, et aucune d'entre elle ne lui aurait d'ailleurs parler ainsi. Mais Yuma était contente que cette jeune fille soit venue lui parler. Fut une époque où elle était sombre. Très sombre. Sadique, hypocrite et ventarde. Cette période lui réussissait, bizarrement, car il n'y avait que durant celle-ci qu'elle oubliait qu'elle était une fille malheureuse...

Et ça lui reprenait. Elle avait envie d'être méchante, de faire souffrir. Pourquoi faire souffrir ? Parce que la plupart des gens ne savaient pas ce qu'était la souffrance. Ils ne pouvaient pas comprendre ce qu'étaient le malheur. Les jeunes adolescentes qui se mettaient à pourrir la vie simplement parce qu'elles avaient les oreilles décolées ou parce que leur mec les avaient plaqués, Yuma avait toujours eut envie de leur cracher dessus. Il fallait que les gens sachent un peu ce que cela pouvait faire.

Elle se mit à observer de haut en bas son interlocutrice, avec un air de dégoût. Puis elle sussura, sans scrupules :

"Rassure-toi, si arrêter de 'gémir', comme tu dis, peut me permettre de ne plus voir ta gueule, alors j'me retiendrais."

Sa voix ne tremblait plus désormais, et la tristesse avait laisser place à la méchanceté. Elle lui lança un regard mauvais avant de se retourner et de partir loin de cette demoiselle. Mais en vérité, elle n'avait pas envie qu'elle parte. Elle avait envie qu'elle la rattrape, et se mette à la frapper. Oui, elle voulait que cette fille la frappe jusqu'à ce que la douleur physique soit assez forte pour couvrir sa pronfonde souffrance morale.


HJ : Elle part en couilles la Yuma ... ^^'

HJ : Ah là là, ça va y aller xDD
A bientôt, moi je reviens Jeudi 10 ^^ [pour repartir le 12 T_T]
Smouack'


Si c'est pour me dire ça, tu fera mieu de gaspiller ta salive a autre chose .

Gaspiller sa salive pour autre chose ? Mais qu'est-ce qu'elle était en train de faire cette blondasse ? Elle ne parlait pas pour rien, elle ? De plus, elle faisait des fautes de langue et cela avait toujours particulièrement choquée notre miss. Elle n'était pas du tout douée dans les mathématiques ou les sciences, mais côté Français, elle repérait presque tout. Ainsi donc, Melle Kumi ne put s'empêcher de marmonner entre ses dents :

"Apprends déjà à parler, bouffonne."

Elle bouillonnait de haine et avait sérieusement besoin de passer ses nerfs sur quelqu'un, et la jeune fille semblait être la personne parfaite pour ce travail. De plus, elle avait du caractère, peut-être semblable à Yuma d'ailleurs, et celle-ci sentait que la conversation allait être prometteuse. D'ailleurs, si la jeune adolescente aurait été timide et fragile, Yuma ne lui aurait jamais parler de la sorte. Mais comme celle-ci semblait ne rien ressentir, elle allait bien en profiter.

Ces dernière années elle s'était vraiment laisser aller. Ca n'allait plus. Il fallait qu'elle se fasse une caparace. Pour qu'elle arrête de souffrir. Oui, elle ne pouvait plus souffrir indéfiniment jusqu'à son dernier souffle de vie. Elle aussi avait droit au bonheur. Mais cela faisait 2 ans qu'elle le méritait ce bonheur. 2 ans qu'elle avait fait tous les efforts du monde pour être une fille bien, pour être polie et aimable, pour faire plaisir aux gens. Et jamais elle n'avait été remerciée, jamais. Toute sa gentillesse et sa générosité, tout ceci ne lui était jamais revenu. Et on arrivait même encore à lui sortir des :

Yuma, pourquoi n'es-tu pas allée aider Akane, ce jour-là ?
Yuma, pourquoi n'as-tu pas tout simplement crier ?
Yuma, pourquoi n'as-tu pas appeller la police juste après son enlèvement ?
Yuma.. Pourquoi..

Yuma fut prise d'une migraine effroyable qu'elle essaya de dissimulée. Ce n'était absoluement pas le moment. Il fallait qu'elle soit forte ; elle en était capable. Mais alors que la demoiselle se torturait l'esprit à chasser ses voix du passé qui ressurgissaient, sa nouvelle rencontre lui rétorqua :

Parce que ma gueulle elle s'est se taire et l'ouvrire quand il le faut contrairement a d'autres faut croire .

Yuma leva les yeux vers la jeune fille, et elle sourit. Elle sourit parce que, grâce à elle, elle allait peut-être réussir à oublier. Elle ne répondit que par un vague et innexpressif :

"Ah ? On dirait pas..."

Cette phrase paraissait si calme, comme sur le ton d'une conversation amicale et mondaine ; comme si les jeunes filles parlaient du beau temps ou des cours. Soudainement, Yuma s'aperçut qu'elle ne connaissait pas le prénom de la jeune fille. Cela aurait été particulièrement mal placé de le lui demander, elle préféra donc se taire, malgré sa curiosité et l'envie de l'appeller chan*.

Mais l'inconnue ne s'arrêta pas là. Visiblement, elle avait envie que la conversation continue. Peut-être aimait-elle ça, après tout. Yuma prenait bien du plaisir à lancer des petites répliques par-ci, par-là. Bien sûr, elle ne voulait pas véritablement blessée la demoiselle. C'était simplement pour se défouler un peu. D'ailleurs, comme si elle avait lu dans ses pensées, l'autre adolescente ajouta :

Rentres chez toi , tu n'es pas le style de fille a trainer dehors si tard et a si croire racail, il suffit de te regarder pour comprendre que tu es une fille modelle qui besoin de se défouler, la prochaine fois apelle ta famille pour qu'ils te réconfortent ; tu passeras moin pour une folle --'

Elle savait qu'elle passait pour une folle, mais elle s'en contre-fichait. Le nombre d'erreurs qu'elle avait faites, le nombre de problèmes qu'elle avait eut, l'empêchait de se prendre la tête pour si peu. Elle se contenta d'hausser les épaules et de dire :

"Mais je suis folle.
Et oui, bien vu, j'ai besoin de me défouler. Et c'est exactement sur le genre de filles comme toi qu'on peut le faire. Le genre de filles qui se laissent embarquer tout de suite et qui se prennent au jeu... D'ailleurs, t'as pas honte d'être en train de parler à un folle ? Casse-toi, ça vaudra mieux, c'est ridicule de trainer avec une p'tit conne qui se prend pour une racaille."

Elle retournait les paroles de la jeune fille contre elle-même. Si elle l'aurait vraiment prise pour une folle, elle serait partie depuis longtemps. Peut-être en était-elle une aussi ? Après tout, elles ne se connaissaient pas et se jugeaient sans gêne. La situation était puérile, Yuma le voyait bien. Et le pire était qu'elle était à la base de cette relation haineuse entre les deux filles.

Elle imagina un instant des gens passer par là. Ceux-ci auraient sûrement penser que les jeunes femmes se détèstaient pour une raison bien particulière, valide. Mais au lieu de ça, c'était simplement deux étrangères qui se chamaillaient comme des gamines de 7 ans. Pitoyable. Yuma soupira, exaspérée de voir à quel point son côté sadique pouvait la rendre immature. Elle n'était décidemment pas capable de faire un juste milieu.



Oups oublier de préciser :
*Je sais pas si t'es au courant, mais au Japon, on rajoute des suffixes derrière les noms de famille. Chan est surnom que l'on utilise pour les gens à qui l'on tient énormément... mais c'est aussi particulièrement insultant de le dire à quelqu'un que l'on connait pas et avec qui on ne s'entend pas. C'est très provocateur .